Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

Parmi les pires émissions de France Culture, on trouve Le secret des sources, ayant pour sujet aujourd'hui Joué-lès-tours, Dijon, Nantes : les médias sont-ils allés trop vite en qualifiant les faits d'attaque djihadiste ? (peut-être faudrait-il accorder au pluriel ces deux derniers mots... et puis, tiens, « Noël » prend une minuscule sur la page de France Culture !).

Un bavardage entre journalistes au parler médiocre (vocabulaire pauvre, hésitations, "euh, euh", répétitions de phrases, etc.) et à la bien-pensance désespérante. C'est mauvais. De 8h10 à 9h le samedi matin, de la vacuité, rien que de la vacuité.

Voir également sur le site le commentaire très énervé d'un auditeur de ce jour, sans parler des autres commentaires qui, semaine après semaine, font part des mêmes critiques et feraient presque passer ce que j'ai écrit ci-dessus pour une petite réprimande de rien du tout.

Philaunet a écrit:Voir également sur le site le commentaire très énervé d'un auditeur de ce jour, sans parler des autres commentaires qui, semaine après semaine, font part des mêmes critiques et feraient presque passer ce que j'ai écrit ci-dessus pour une petite réprimande de rien du tout.

Saluons quand-même la performance de cet auditeur (anonyme) énervé, et je dirai même plus "sincèrement (sic) excédé" par la façon de l'émission de présenter les évènements.
Probablement dans le but de relever un niveau que France Culture "essaye d'abaisser en permanence", il nous informe qu’il va désormais appeler cette chaine "Propaganda Staffel".

Métaizeau est en grande forme ce matin : "De même qu'il y a deux papes au Vatican…" il veut montrer qu'il y a un président et un président bis -Sarkozy — en France. En dehors du fait qu'il n'y a pas deux papes au Vatican (veut-il parler du pape démissionnaire et reclus ?) il semble ignorer que le leader du principal parti d'opposition a parfaitement le droit et même le devoir de recevoir, de s'informer. Le retour de Sarkozy serait une calamité, mais laissons-le quand même faire ce pour quoi il a été élu par l'UMP. Rubrique donc parfaitement nulle et sans intérêt. Comme d'habitude. Puis un "Trait pour trait" bizarre. Deux journalistes sont allé se promener en Syrie. Beau courage, à saluer, à condition que cela ait un sens. Or nous avons eu droit à une sorte d'itinéraire Mappy entre Damas et Alep avec mention des panneaux indicateurs et même des nids de poule. Manque que l'indication des radars.J'attendais un commentaire politique, quelques remarques saisissantes, un entretien avec un pompiste au moins… rien. Je ne pense pas que ces deux journalistes aient pour l'instant une chance pour le prix Albert Londres, à moins qu'ils ne se fassent enlever peut-être. Sont-ils des appâts de FC en Syrie? Ou en mission sous bonne garde de Bachar el-Assad qui a donné les autorisations pour montrer les exactions de le rébellion?Ça, on ne nous le dit pas davantage.

Au journal de 12 H30, présentation du dernier livre d'Houellebecq par ? (Hakim?). Descente en flammes, au lance-flammes. Dieudonné et Houellebecq même combat. Rien de bon. Nauséabond. Nul. Scandaleux, dans la lignée du Grand remplacement de Renaud Camus. Amusant, non? Il y a peu encore, on nous présentait Houellebecq le poète, le musicien, l'acteur, le réalisateur, le romancier, avec des trémolos. Aujourd'hui, poubelle. Pas un instant, il ne vient à l'idée du "critique" que Houellebecq a le droit d'exprimer une pensée souvent iconoclaste (depuis son premier livre), que les romans de politique-fiction ne font généralement pas plaisir aux défenseurs de l'ordre établi, que d'une provocation peut naître une réflexion, que Houellebecq est un des seuls écrivains français a affronter les problèmes de notre société. Evidemment, les petits émois d'Angot, et des jeunes femmes à vapeurs de l'autofiction, ou les arpentages parisiens de Modiano, posent moins de problèmes. Ils n'engagent pas à grand chose. Mais Houellebecq, lui, c'est fini. Et le critique nous annonce un émission de FC sur le démontage "livre par livre" de la pensée de Houellebecq avec en invité (Guest star), devinez qui, Eric Fassin, toujours prêt pour ce genre d'opération. La machine infernale est lancée…

munstead a écrit:Au journal de 12 H30, présentation du dernier livre d'Houellebecq par ? (Hakim?). Descente en flammes, au lance-flammes. Dieudonné et Houellebecq même combat. Rien de bon. Nauséabond. Nul. Scandaleux, dans la lignée du Grand remplacement de Renaud Camus. Amusant, non? Il y a peu encore, on nous présentait Houellebecq le poète, le musicien, l'acteur, le réalisateur, le romancier, avec des trémolos. Aujourd'hui, poubelle. Pas un instant, il ne vient à l'idée du "critique" que Houellebecq a le droit d'exprimer une pensée souvent iconoclaste (depuis son premier livre), que les romans de politique-fiction ne font généralement pas plaisir aux défenseurs de l'ordre établi, que d'une provocation peut naître une réflexion, que Houellebecq est un des seuls écrivains français a affronter les problèmes de notre société. Evidemment, les petits émois d'Angot, et des jeunes femmes à vapeurs de l'autofiction, ou les arpentages parisiens de Modiano, posent moins de problèmes. Ils n'engagent pas à grand chose. Mais Houellebecq, lui, c'est fini. Et le critique nous annonce un émission de FC sur le démontage "livre par livre" de la pensée de Houellebecq avec en invité (Guest star), devinez qui, Eric Fassin, toujours prêt pour ce genre d'opération. La machine infernale est lancée…

C'était à partir de la 17e minute du journal, pour ceux qui sont intéressés, notamment par l'écoute de la belle langue de Tewfik Hakem, mis dans tous ses états par un  Houellebecq « dangereux, désespérant et pathétique ». Hakem (Hakim Maklou ?, c'était pour un autre commentaire avant) a visiblement envie de voler dans les plumes de Houellebecq et s'y prépare.

Qu'a écrit Tewfik Hakem ? Des descriptifs d'émission contenant autant de fautes que de mots, des phrases risibles et parfois incompréhensibles (voir le fil Errare). On voit que c'est là le critique littéraire idoine...

Sinon, je découvre le journal de 12h30 : une suite de points de vue lus à toute vitesse par des opinionistes tous plus engagés les uns que les autres, . C'est sûr que la prétendue analyse (novlanque orwellienne pour "opinion perso") d'Angélique Kourounis est d'une impartialité à toute épreuve sur l'actualité grecque.

J'ai aussi aimé l'expression « en excès » dans la phrase d'Aurélie Kieffer : « 584 suicides en excès en France métropolitaine attribuables au taux de chômage ».

Hasard, je viens de lire  une préface de Jacques Bouffartigue dans laquelle il écrit  :

« Faute de connaître les ressources du vocabulaire, on bricole des monstres linguistiques, et les phrases se construisent au petit bonheur, sans souci de la syntaxe ni de la réalité qu'on prétend évoquer (...) Voici l'avènement du français approximatif, dans la forme du message comme dans son contenu.» (Ce français qu'on malmène Belin, 1991)

J'aime bien Marie-Hélène Fraïssé. Elle rappelle Éliane Contini avec sa  voix dynamique et ses bonnes relances. En octobre dernier, elle présentait  deux émissions qui méritent le détour. L'une avec Michel Pastoureau dont on sait qu'il pourrait nous captiver durant des heures, non seulement par ses connaissances, mais aussi par son intelligence de la conversation.  C'est ici en réécoute : Voyager au Moyen-Age 2/ 2.

Lors du premier volet sur le thème du voyage, Michel Huynh, conservateur au Musée de Cluny,  avait été interrogé par une Marie-Hélène Fraïssé soucieuse de donner envie d'aller voir l'exposition à Paris.  La page de l'émission Voyager au Moyen-Age 1/2 contient de nombreuses références et des liens utiles.

Un bémol, néanmoins, concernant la fin de l'émission : pourquoi fallait-il faire aussi naïf avec le mantra « Peuples de toute la terre unissez-vous » ? Ah,  « l'altérité », un des mots fétiches  à France Culture... Et puis, est-ce incroyable, « un des trois rois [mages] est noir et Il est en situation d'égalité avec ses deux autres camarades » ! (Michel Huynh).  

Pas méchant, mais on pourrait éviter de parler aux auditeurs comme à des enfants... (avec le jargon actuel , ex : « être en capacité à venir  la rencontrer ») [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2014/10/s43/NET_FC_90f39d4f-9efc-4ce5-ab8a-d1215a9da9b9.mp3" debut="26:15" fin="28:17"]

ADADA
IMAMI
ANONA

Cet incident faisait plaisir à entendre. Les journalistes de FC ont l'habitude de couper sans vergogne leurs invités pour "préciser" la pensée de ceux-ci, achever un phrase, proposer un mot quand l'invité hésite, et surtout poser une autre question avant que la réponse à la précédente ait été donnée. FS s'est fait moucher en beauté. Parfait. Invités coupés par Voinchet, Mercier et consorts, indignez-vous, rebellez-vous!

Sturm paie probablement la note pour le dernier passage de Pierre Joxe sur France Culture : il avait du ferrailler ferme pour finir une phrase de temps en temps face à Dominique Souchier qui ne cessait de l'interrompre en pleine réponse.

Il serait bon qu'une ligne de conduite se répande parmi tous les invités de Voinchet, Souchier, Mercier je cite principalement ces trois là, pour que les producteurs se fassent rappeler à l'ordre aussi sèchement par leur invité et si possible encore plus durement, cela dès la première interruption.

"Sourcils broussailleux" est Pierre Joxe, du moins je crois. Celui-ci a été parfaitement discourtois, brutal, sûr de lui et de son image de sage républicain incorruptible, comme d'habitude, mais peut-être est-il las de ces entretiens qui sont plus des compétitions d'égo (car c'est aussi de cela qu'il s'agit dans ces interruptions incessantes) que des échanges.
Quant à Mercier, en dehors de sa propension à interrompre ses invités, de son omniscience supposée, il a un immense défaut, c'est de sans cesse porter des jugements, souvent en conclusion, quand on ne peut plus lui répondre. Ses jugements sont politiques et moraux et veulent inciter l'auditeur à penser comme lui. Ils sont, bien évidemment sur FC, représentatifs d'une gauche moralisante genre FDG dont il cherche à faire passer les analyses à l'antenne. Il est suffisamment intelligent pour se taire de temps en temps quand l'invité a du répondant.