Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

De qui cette observation d'une puissance de pénétration sans pareille : « C'est à travers notre voix que nous participons au lien social à travers la réciprocité des échanges » ?

Réponse : [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2014/07/s27/NET_FC_760db683-4a25-485d-98c4-f058c3392ad2.mp3" debut="00:30" fin="02:30"]

Et de qui cette belle question initiale qui sera suivie d'autres tout aussi intelligentes : « Quelle est l'idée reçue qui perdure quand on vous parle de la voix  ? »

Ici : Ce que la voix raconte sur nous.

Des émissions nulles on en a déjà entendu, mais c'est toujours un étonnement d'entendre qu'on peut faire pire que ce qu'on croyait indépassable.

Il faut dire que mettre en exergue une citation de David le Breton et en faire son inspiration aurait dû nous avertir. Cet universitaire touche-à-tout est une des icônes de France Culture et en représente bien la tendance en ce qu'il habille ses banalités de termes qui font... cultivé et à un rythme qui ne permet aucune interruption. Le ridicule est achevé, mais il perdure...

Rebeihi qui n'a cessé de dégringoler toute l'année pose les questions les plus bêtes, dignes d'un RTL de 10h du matin : "et quelles sont les voix que vous détestez ?" (gêne chez toutes les participantes.. Peut-être parce qu'elles ont envie de lui dire "la vôtre, surtout quand vous dites "coach" comme "scotch" sans /s/").

Je note aussi un passage qui ne témoigne pas d'une grande élégance de la part de  Nadine Vasseur, ancienne journaliste, auteure et commissaire de l'exposition "La Voix" à la Cité des Sciences et de l'Industrie de la Villette jusqu'au 28 septembre. Certains se souviennent de Nadine Vasseur au Panorama de Jacques Duchateau (et Michel Bydlowski), voilà comment elle rend hommage à l'émission, à l'homme et aux collègues auxquels elle fait allusion (Gilbert Lascault, Guy Konopnicki) :

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On ne pouvait faire... moins !

Cette exposition sur la voix a déjà donné matière à commentaire dans le Forum. Nessie avait dégainé le premier le 22 décembre 2013 ici et j'avais abondé en mentionnant Nadine Vasseur là

Peut-être assistons-nous à la naissance d'un nouveau courant radiophonique, le "Nouveau Vague", des nuages de mots-clés qu'on nous jette à la figure avec un ton méditatif, des phrases floues sans queue ni tête. Cela semble tout à fait logique car la logique de recrutement à FC n'exige que du vague : vague culture générale, vague maîtrise de la langue, vague enthousiasme, vague professionnalisme...
J'aurais aimé, par exemple, apprécier la grande traversée sur Shakespeare cette semaine, mais ce n'est que du vague : on colle des vignettes, on saute de pièce en pièce, on recueille sans lien des opinions de "faiseurs", on évoque, on trace, on esquisse, mais on n'explore rien, sans construction ni objectif. C'est de l'ambiance, du tourisme culturel.

Yann Sancatorze a écrit:Peut-être assistons-nous à la naissance d'un nouveau courant radiophonique, le "Nouveau Vague", des nuages de mots-clés qu'on nous jette à la figure avec un ton méditatif, des phrases floues sans queue ni tête. Cela semble tout à fait logique car la logique de recrutement à FC n'exige que du vague : vague culture générale, vague maîtrise de la langue, vague enthousiasme, vague professionnalisme...(...)

Ce "Nouveau Vague" a de nombreux adeptes ! On a vu plus haut dans le post 294 la formule de David Le Breton pour dire "Se parler" ("C'est à travers notre voix que nous participons au lien social à travers la réciprocité des échanges"), la "cotche" vocale (prononciation rebeihienne) Yaël Benzaquen, dont la prestation se prête parfaitement à une étude de la novlangue moderne, va plus loin pour dire la même chose : [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2014/07/s27/NET_FC_760db683-4a25-485d-98c4-f058c3392ad2.mp3" debut="17:42" fin="18:15"]

Et puis, Yann Sancatorze, comme on vous sait collectionneur de "rapport à ", en voici deux beaux qui devraient qualifier Yaël Benzaquen à se faire inviter chez Marie Richeux, voire à la remplacer : [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2014/07/s27/NET_FC_760db683-4a25-485d-98c4-f058c3392ad2.mp3" debut="13:33" fin="13:48"]

« Par rapport à mon transgénérationnel ». À noter. Flaubert serait débordé de nos jours.

Mieux que Brésil-Allemagne, car ici un but à chaque minute : Ce que la voix raconte sur nous dont on parle depuis le post 294 parce que le thème de la voix, pour un auditeur de radio culturelle, ça ne peut qu'interpeller ("au niveau du vécu" dit Yaël Benzaquen).

On avait déjà, entre autres exemples de langue inventive le "rapport à mon transgénérationnel", on a maintenant "la convergence interactionnelle" qui "perdure dans le temps". Il est évident qu'à France Culture, on est vachement cultivé, la preuve on n'y comprend rien.

Qui recevra  la coupe ? Yaël Benzaquen ou Joana Revis ? La parole à celle-ci :
[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2014/07/s27/NET_FC_760db683-4a25-485d-98c4-f058c3392ad2.mp3" debut="19:02" fin="20:22"]

Premier lundi de septembre, rentrée 2014 - Cultures Monde -
Cette émission n'a pas de fil dédié et en écoutant le numéro de ce lundi de rentrée, on se dit que ça vaut mieux comme ça.

Sujet des plus inattendus : la guerre anirak, comme dirait Marc Voinchet

Question : pourquoi la politologue invitée principale de Florian Delorme, tout en parlant avec un ton d'autorité propre aux experts, s'exprime plutôt avec la voix et l'élocution d'une adolescente tardive que son accession à quelque cénacle d'étudiants autorise à imiter les tics en usage chez les habitués des studios ? Car c'est bien ça qu'on entend : du haut de cette incertaine pyramide de compétence la jeune femme ouvre un robinet à paroles imitant ce qu'elle a vu et entendu à la télé, et la voila qui débite un flux quasi ininterrompu sinon par ses propres "euh" et "euh-euh". Résultat le pauvre Florian qui commence pourtant à avoir de la bouteille sur la fréquence a toutes les peines du monde à placer çà et là une question ou plutôt une demi-question parce qu'elle ne s'interrompt pas pour si peu et continue, imperturbable, à dérouler ses analyses farcies de euh-euh et de moi-je, de jugements moraux (lézaméricains yzont) et de clichés-média ("y faut quand même le dire" ...  "y faut être très clair") comme si elle avait 50 années de présence télé derrière elle alors qu'elle a au mieux 50 semaines de travail en 3e cycle à moins que ce ne soit 50 jours. Oui comment est-ce possible ?

Réponse ou plutôt réponses (car il y en a plusieurs, toutes hypothétiques et aucune ne prétendant épuiser le sujet) :
- en fait d'habituée des studios, elle est surtout une habitué du tube cathodique et ce matin nous bénéficions de son auto-formation à la parole médiatique, qui vient renforcer ses compétences d'étudiante
- dans son milieu comme à la radio on n'a pas trop de scrupules à afficher "politologue" et chercheur associé une étudiante juste assez valeureuse pour être arrivée en 3eme cycle ou peut-être en post-doc
- cette pauvre fille qui est en pleine préparation de son mémoire ou alors sortant pas encore séchée de sa soutenance, a la tête tellement enflée que rien ne peut lui résister
- à moins qu'elle ne soit saturée d'affirmation-de-soi par la protection d'un directeur de recherche qui l'envoie au charbon sur le ton "surtout demain vazy à fond ma cocotte c'est toi la meilleure aïe tu m'en écrase une, là"
- ou bien c'est encore un effet pervers courant dans les émissions en duplex : l'étudiante non rompue à l'exercice ne sait pas encore se concentrer à la fois sur son numéro et sur les réactions d'un interlocuteur qui n'est pas assis en face d'elle
- les vrais spécialistes ne sont pas encore revenus de leurs vacances, ou bien ils sont tout simplement sur le terrain, ou alors ils ne se dérangent pas pour venir dans une émission médiocre
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(non limitatif)

A 15h45 en écoutant le Salon noir : brève interruption de l'émission, le temps de placer un gingle et un rappel à l'auditeur. Le rassurer : il écoute bien France Culture. On passe donc du rythme de la demi-heure au rappel tous les quarts d'heure ?

Aussi ridicule et déplacé soit-il pendant le Salon noir puisque l'émission ne démérite pas, ce rappel est toutefois un bel aveu : la direction de France Culture saurait donc inconsciemment que sa radio n'est plus reconnaissable à l'oreille ? Il y aurait donc là un aveu de banalité.

Autre hypothèse : comme ça fait bientôt 2 heures qu'on n'a pas entendu relayer l'idéologie de la maison, l'auditeur est supposé légitimement s'interroger  : "Comment, comment, pas de mot d'ordre du PS ou de Terra Nova ? Mais comment-est-ce possible, quelqu'un aurait donc déréglé ma radio en mon absence ?"

A moins que ce ne soit carrément le militant, qu'on se donne pour mission de rassurer : "Comment, comment ? 2 heures sans prêcher l'égalité, la protection de la planète, sans célébrer le tiers-monde ? Mais que se passe-t-il ? Il y aurait eu un coup d'Etat fâchiste en France depuis l'heure du déjeuner ?"

Ah tiens, semblablement notez que le Bien commun est maintenu quasi à son emplacement des années précédentes, en fait l'émission passe de 30' à une heure.

Mais elle n'apparait pas dans le tableau des émissions.
Vous pouvez vérifier : à la lettre B vous trouverez :
- Le billet popolitique de Frédéric Métézeau (7h15 - 7h18)
- Les bonnes feuilles (14h56 - 15h00)
- La boite aux lettres (18h55 - 19h00)
Oui, trois chroniques de 5 minutes amoureusement ajoutées dans la couveuse par la mère poule au crâne d'oeuf, si fière de ses enfants crrrrou crrrrou. Les émissions ? Bah on s'en fout. D'ailleurs dans le même temps la livraison podcast du dernier Bien commun n'a toujours pas été faite.


Oui, des super-pros on vous le dit....

Nessie a écrit:Ah tiens, semblablement notez que le Bien commun est maintenu quasi à son emplacement des années précédentes, en fait l'émission passe de 30' à une heure.

Mais elle n'apparait pas dans le tableau des émissions.

Explication : l'émission a changé de nom. Elle apparait donc dans une autre case. Je ne sais plus si c'est à D comme Déni de Justice ou à E comme Esprit de sel.

Mais son nom n'a pas été remplacé dans le podcast, où "Le bien commun" est demeuré, inactif. Pourtant les modifications se font automatiquement : ainsi à votre page I-Tunes, l'heure de Marie Richeux a changé de titre et toute seule comme une grande, est devenue "Nouvelles vagues" tandis que, comme un coucou, le nom Denis Podalydès est venu tout benoîtement remplacer le titre "Lecture du soir".

Mais Garapon non, patapon.
Bah, une zone d'ombre en plus ou en moins...
Un imprévu par ci, un inexpliqué par là.
La vie électronique de France Culture continue ....
De zone d'ombre en

Il faut être blindé pour se farcir France Culture aux heures dites de grande écoute (8h, 12h, 19h). La radio de flux, ça fait mal, surtout quand on a connu des émissions de science et de littérature à ces heures-là.

Ainsi ce samedi matin à 8h25, on ne peut à peine écouter plus de deux minutes de suite (plusieurs fois quand même pour se rendre compte) les petits bavardages entre amis journalistes de France Culture sur l'événement planétaire François Hollande face à la presse. On apprend entre autres que les gens interrogés par des politiciens sont des "gens castés" (il ne manque aucune lettre) et que l'ex-compagne du président français était "MBdead" (embedded).

En quoi les interrogations des journalistes sur leurs pratiques intéressent-elles les auditeurs de France Culture ? Ne pourraient-ils pas garder leurs échanges de cafétéria pour eux-mêmes ?

La photo postée sur le site est révélatrice des gens à qui on a affaire, notamment le premier à gauche, dont munstead, le contributeur avisé des matins de FC, a dit ce qu'il fallait penser de sa manière de faire du journalisme (voir, entre autres, sa dernière contribution éclairante ici dans L'ânerie du jour)

Une parole sobre, puissamment émouvante, celle de Laurent BECUE-RENARD ce vendredi 17 octobre dans la Grande Table consacrée au film Of Men and War

J'hésite à entreprendre un travail malaisé (et dangereux) : la réhabilitation de Chardantzig déjà pas mal écorné ici par plus d'un forumeur dont ma pomme mais aussi Philaunet et quelques autres. D'après mon carnet c'est kamème Arnoux qui mène aux points.

Je continue à apprécier Secret professionnel. Et surtout pour ses intros, à vrai dire car ce sont souvent des billets bien écrits et bien lus. Ensuite, l'émission en elle-même eh bien c'est assez inégal et quand il y a une sottise elle est suffisamment hénaurme pour qu'on la relève ici dans le fil spécial des âneries du jour. J'ai plus d'une fois eu envie de claquer la porte de l'émission et en même temps le bavoir du producteur, pourtant j'y reviens toujours.

Dimanche dernier, le billet d'intro était médiocre et l'émission consacrée à l'humour britannique, avait vraiment mal commencé : avec dans le rôle de l'invité un Alex Taylor qui bavasse, bavasse, et toujours pas d'approche même un peu analysée de l'humour. Tout au plus un vague début d'approche comparée oh à peine, à peine.

Dans la deuxième moitié non plus d'ailleurs, car en fin de compte les deux interlocuteurs vont, plutôt que de l'humour, traiter du comique. Ils tombent carrément dans le grossier panneau de la confusion entre les deux. N'empêche : après la 15e minute leur dialogue devient nettement plus intéressant. Je conseille sérieusement l'écoute à partir de la chanson de Noel Coward (à 13'23 du MP3 offert en réécoute, ici-même).

Je pense que beaucoup d'auditeurs vont s'instruire notamment grâce à l'approche comparée entre les deux systèmes du divertissement dans les deux pays, et de leur commercialisation aussi. Pour ma part j'ai appris qu'il ne pleut plus de chats&chiens depuis un petit siècle ; que les Monty Python ne sont pas le top-famous de la rigolade outre-manche ; qu'Alex Taylor est impénétrable à la drôlerie des Tontons flingueurs (signe de bonne santé mentale) ; qu'il existe un passage secret entre Giscard et Sacha Distel ; que l'auto-dénigrement au second degré est signe de délicatesse outre-manche mais d'arrogance en France (je suis bien d'accord) et en prime j'ai même gagné une brève initiation à l'understatement (29e minute) .

Pour tenter d'allécher les alléchables, je propose ce court moment  pris tout de même dans la première moitié du dialogue : [son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2014/10/s43/RF_45F52C1C-B489-4ABF-9885-968A614CE476_GENE.MP3" debut="11:09" fin="13:12"].
Ça n'est que très moyennement convaincant, mais ça a le mérite de lancer enfin la discussion, juste avant le tournant Coward.

En fin de compte, l'émission est agréable à écouter malgré son départ laborieux. Je tremble à l'idée de ce qu'eût fait d'un tel sujet Antoine Perraud Achille Talon un de ces dimanches midis.