Pardon ! je voulais poster mon précédent message ici et j'ai ouvert par mégarde un nouveau fil:
J'écoute à l'instant l' entretien en direct de l'écrivain mexicain Carlos Fuentes avec Caroline Broué, responsable de La grande table. Et je suis accablée, consternée, sidérée par ce que j'entends. Voici un grand écrivain, qui fait l'honneur à France Culture de se prêter à cet entretien et qui trouve face à lui une journaliste, pleine d'aplomb, mais incapable de poser la moindre question littéraire sensée. Ignorant tout de l'œuvre de Fuentes (les fiches sont utiles mais limitées et citer des titres ne devrait pas suffire à Culture). Carlos Fuentes, en homme courtois et exquis qu'il est, se prête de bonne grâce à des questions d'une banalité confondante sur les actualités du monde comme il va, alors qu'il a pris le soin de préciser d'emblée qu'il ne souhaitait pas répondre à des questions de politique française (et de politique tout court sans doute). Caroline Broué insiste lourdement sur ce que C. Fuentes récuse: non, il n'est pas la voix des "sans voix" (ah la victimomanie sur FC...) , les "sans voix" ne sont pas des imbéciles, dit Fuentes, ils ont su créer leurs propres espaces d'expression. L'homme de lettres fait autre chose. Mais y a -t-elle compris quelque chose la malheureuse Caroline ? On trouve encore sur la page de présentation d e FC cette splendide niaiserie, digne des cœurs de midinettes qui semblent officier à FC : "Carlos Fuentes est la voix des 'sans voix', des déshérités: chanter pour les silencieux, les plus pauvres, les opprimés, c'est la mission de l'écrivain". Mais laissez donc Fuentes, au lieu de dire des sottises.
Voici dans toute sa splendide médiocrité le France Culture d'aujourd'hui : ramenant tout sujet culturel, tout auteur à l'actu la plus courte et la plus bornée. Caroline Broué, journaliste aussi laborieuse et appliquée que sûre d'elle, surlignant le moindre de ses mots comme si elle parlait à un demeuré, mais incapable d'offrir un aperçu personnel de l'œuvre d'un auteur et d'aborder enfin un questionnement intelligent, à la hauteur de l'écrivain interrogé. Et le pire n'était même pas là. À une lecture d'un fragment du Quichotte par Jean Cassou, notre Caroline Broué nationale affirme avec la superbe assurance des ignorants contents d'eux-mêmes, que Jean Cassou est un ..."acteur"... Conservateur du Musée d'art moderne, Grand Résistant, poète, traducteur du Quichotte, auteur de
La mémoire courte, (celle, sans doute, de Caroline Broué). On a entendu à ce moment-là Fuentes s'étrangler d'étonnement, pendant que Caroline Broué continuait, imperturbable, à débiter ses sornettes.
Mais à quoi donc est-on arrivé à France Culture ? Comment ne rougissez-vous pas tous de honte de laisser œuvrer des animateurs aussi incompétents ? France Culture est devenue une imposture quotidienne : approximations, bâclages, ignorance crasse, superficialité, sans-gêne, copinages et mondanités, bavardages de comptoirs... On n'en revient toujours pas d'assister depuis plus de dix ans à semblable naufrage.
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Réponse de la modération du forum : bonjour à vous et bienvenue.
Nous allons laisser subsister un temps ici votre critique ci-dessus, puisqu'elle répond à un message précédent.
Puis à terme ce qui restera en forum, c'est votre message original, qui a été transféré dans le fil consacré à La grande table, où il prend la suite d'une petite collection de mécontentements et de consternations...
Nessie= = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = =
Réponse à la réponse de la modération du forum :
Tu effaceras le mien par la même occasion, il y a eu un feu croisé
Ah, ces modérateurs zélés !
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