Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

Antoine Perraud est tout de même pénible avec son obsession de qui a fait la prépa de quel lycée, et qui a été reçu à quel rang à l’ENS. Pourtant ses invités ont bien d’autres choses à nous dire que le commentaire du déroulé de leur CV.

une brassée d’émissions-débats sur l’avenir de l’Homme:
le Champ ds possibles, hier soir: on y débattait de la démographie sur la terre avec deux adeptes d’une maîtrise de cette démographie et Paul Ariès, partisan de la décroissance qui, selon lui, doit suffire à diminuer nos consommations.
For intérieur avec Hubert Reeves qui, à mon avis, faisait, dans la dernière partie de l’émission, un bon exposé de la question de notre survie: notre intelligence nous a permis de dominer la nature, notre excès d’intelligence risque de tout nous faire perdre.
Terre à terre revenait sur l’accident nucléaire au Japon et sur l’énergie en général avec l’intéressante intervention d’un adhérent de l’association negawatt. En affet, la décroissance, très bien, mais comment y parvenir sans créer de terribles crises sociales en raison de la mise au chômage de ceux qui travaillent dans la production d’ objets inutiles ou trop consommateurs d’énergie? cette association, apparemment, fait des calculs très poussés pour montrer comment il y a un bénéfice évident à devenir plus sobre, tous les aspects du retour à cette sobriété étant étudiés.
L’ Economie en question a aussi, timidement abordé ce concept de décroissance avec un intervenant (d’Attac, je crois)et un autre a bien suggéré qu’en effet, nous nous prenions pour des Prométhée et qu’il ne savait pas si l’opinion était prête à abandonner cette espérance.
Répliques abordait la question des nanotechnologies et l’avènement éventuel d’un "homme nouveau".

Toutes ces idées ne sont pas vraiment originales mais les termes employés ne sont plus les mêmes: il me semble que l’on est beaucoup plus concret.

Joseph Confavreux: le champ des possibles
Avec François Dupuy, sociologue des organisations, auteur de Lost in management (Le Seuil, février 2011) et Anne Pezet, professeur de management à l’université Paris-Dauphine, cofondatrice du groupe CriM (Critique & Management) et co-auteure de La société managériale : essai sur les nanotechnologies de l’économique et du social (La Ville brûle, 2010) ainsi que du Petit bréviaire des idées ...et
Stéphane Vincent, directeur de la 27ème région (qu’est-ce?)

L’émission d’hier 8 avril, à mon avis, est à réécouter par tous ceux qui travaillent dans les grandes entreprises ou dans nombre de secteurs publics (par exemple l’enseignement primaire de l’Education nationale, l’enseignement professionnel , l’enseignement agricole public ou privé) car c’est susceptible de leur mettre du baume au coeur.
François Dupuy et Anne Pezet se retrouvent pour juger contre-productif le management tel qu’on l’entend actuellement.
A notre époque, ce qu’on demande aux gens est dur et la question est de savoir comment l’obtenir. Les entreprises ont trouvé un moyen de coercition en développant ces trois notions: définir des process (la façon dont on doit faire quelque chose),
définir des indicateurs de performance (jugement sur ce qui a été fait)
faire des reporting (compte-rendus sur votre activité)
Or les entreprises n’ont pas su "arrêter le curseur" et Exxon mobil a, par exemple, défini 200 indicateurs de performance pour certaines tâches.
L’exemple d’une entreprise parisienne est citée pour l’introduction de pages de google et de poëmes de Victor Hugo dans des pages de "reporting", parce que personne ne les lit. On tourne en rond, cela devient un système complètement bureaucratique.
Ceux qui s’en sortent le mieux sont les cadres qui se débrouillent, mais les opérateurs, humiliés de devoir travailler autrement, de voir leur anciennes pratiques dévalorisées, souffrent.
Mais le vrai problème n’est pas la "souffrance" des gens,(on ne travaille pas pour être forcément heureux), c’est surtout que cela ne sert à rien pour la performance de l’entreprise. Cette souffrance est gratuite.
De même, le public veut imiter le management privé et Stéphane Vincent affirme qu’on est maintenant dans une vision purement comptable.
Après cette dénonciation, a t-on des idées à proposer pour un management plus efficace et plus humain? il y en a, par ci par là, et les intervenants en donnent des exemples.
En tous cas, pas besoin de bons sentiments, les trois intervenants insistent bien là-dessus. Et surtout ne pas s’inspirer de modèles.
Chez l’Oréal, il est interdit de donner des définitions de fonctions, par exemple et ça fonctionne bien. pas besoin de s’inspirer de google.
- Plus de simplicité, remettre de l’informel , de l’implicite.
- Réintroduire des relations de confiance, mais là, c’est très difficile!
- Créer des communautés d’intérêts.
Ce sont trois idées qui pourraient changer les choses.
En tous cas, pas besoin de passer par la technologie, ce n’est pas elle qui résoudra les difficultés de management.
Encore d’autres exemples intéressants qui donnent des idées.

Ce qui est passionnant, c’est d’entendre François Dupuy qui entend proposer des idées très claires avec des mots simples, sans idéologie.

Là, il ne faut surtout bouder son plaisir ! D’une part, ce cabinet est très souvent truculent et savoureux. Hier, celui d’Alfredo Arias, homme plein d’humour léger, de fantaisie débridée, l’était doublement. On a eu droit à une promenade dans la littérature argentine, variée et enlevée, le tout guidé par Arias et son français délicieusement relevé^par son accent argentin. Beaucoup de textes très spirituels, très drôles, l’ineffable Copi, mais d’autres aussi.Très bonne lecture des comédiens aussi.
A écouter d’urgence !

Qu’est-ce qu’il est pénible quand même Olivier Lyon-Caen : ça se passe en ce moment même dans un numéro d’Avec ou sans rendez-vous. Emission sur la greffe de rein, mais ça vaut comme une histoire de la greffe en général. Ce genre de truc quand c’est raconté intelligemment, c’est un sujet qui parle à tout le monde, un peu comme les bases de génétique. Alors là pas de doute, le producteur et l’invité connaissent le sujet, donc on peut s’instruire ? Oui mais pas n’importe comment atassion : voila à 14h10 il dit qu’il ne faut pas parler d’Alexis Carrel, et à 14h20 il en rajoute : oui Carrel c’était un visionnaire mais voila il a eu aussi des visions détestables donc vous comprenez on ne veut pas de lui ici.

Il nous prend pour des mômes ou quoi ?
C’est une émission de médecine ou c’est le catéchisme ?
Il parle de Carrel ou il parle de Mengele ?
C’est Olivier Lyon-Caen ou c’est la Chine de Mao, ou bien 1984 ?
Et au fait Msieu Lyon-Caen, on lui retire quand, son Nobel, à Carrel ?

C’est symptomatique de la dérive de France Culture : caviarder le débat technique ou l’émission historique -en l’occurrence très réussie- par des suppléments idéologiques à la mord-moi-le noeud. Carrel-de-la-greffe, ça a à peu-près autant de rapport avec Carrel-l’eugénisme, que la première culotte de Georges Sand a quelque chose à voir avec Flaubert. Mais voila, à France Culture tout est bon pour s’affirmer et se réaffimer (70 ans après) comme antinazi. Farouchement hein, atassion ! Je me demande par quel coup de pot ou quelle distraction il nous a pas sorti le spaîîktre de Marine Le Pen sur ce coup là. Ca ne coute pas cher, et même si ça devrait ne rien rapporter, en fait ça douille à la BIRPI (Banque des Idées Reçues et de la Pose Idéologique) qui est l’usine de fausse monnaie intellectuelle (1% d’idées, 99% de moraline) sise dans les couloirs de France Culture.

On se dit qu’il y a vraiment quelque chose qui manque dans leur formation à ces pontes ou alors ils ont oublié leurs humanités ? Ou bien pour eux la philosophie c’est Platon et Aristote et basta ! Philosophie de l’histoire, sociologie, connaissent pas ? Ou peut-être sur leur crâne c’est la doxa de FC qui pèse comme une chape de plomb : pour avoir des tickets à la BIRPI, il faut placer au moins une fois par émission un pitit coup de condamnation et/ou un pitit coup d’alarmisme. Et si on fait les deux on a un coupon en plus ? Donc régulièrement ils nous en remettent, même quand ça n’a rien à voir avec le sujet. Parce que pour les émissions centrées, merci on a le compte ! Alors allons-y, un coup sur les riches, un coup sur les industriels, et là vlan un coup la shoah hop : "hou que je prends des risques moi : J’arrive à censurer Carrel 70 ans après sa mort houlalalalalalala que je suye kourajeuuuu j’ai bien mérité de France-Turlutte et j’aurai mes coupons mensuels qui m’attendront à la BIRPI".

Résultat pour l’auditeur : même dans les émissions en principe pas trop moralo-saucio-popolitique, on y a droit quand même. Quelle pitié, que ce cortège de flics de la morale et de l’histoire !

Voinchet qui plante tout le monde en cours d’émission parce que nous explique-t-il, il a un avion à prendre! Il n’y a aucune limite au n’importe quoi dans cette matinale.

Mais c’est pour la promo de zejournéespéciale en Grèce !! Il nous a déjà fait le coup avec Vincent Lemerre pour les premières 24h en agitant sous le micro un trousseau de clef (voici les clefs du studio cher Vincent Lemerre). Du plus bel effet.

Sinon au fil de l’écoute rubrique météo dans le journal de 9h : aujourd’hui, j’ai une chance incroyable. Je n’ai que 100 mètres à faire pour franchir la Loire et profiter d’un beau soleil. En revanche, si je reste chez moi, il va pleuvoir. Heureusement que je suis à l’abri.(un)A\ʼNo\ʼNyme(un)D[+

Je me demande comment Julie Clarini parvient à tolérer de telles inégalités et autant d’injustice : du soleil pour les uns et de la pluie pour les autres. Espérons que ça ne lui coupe pas l’appétit au moment d’avaler ses croissants bio.

C’est quoi encore ce merdier, avec les podcasts ?
Voilà plusieurs podcasts (je ne sais plus lesquels exactement, mais plusieurs chroniques, et là, Le Salon Noir et une Rumeur du monde) qui se chargent en moins de trois secondes : et pour cause, il n’y a que quelques minutes d’émission. Visiblement, c’est une épidémie, ça ne concerne pas qu’une fausse manip’ sur une émission.

Ajouter que Catherine Clément a demandé ce soir aux auditeurs mécontents du service podcast, de se manifester auprès de la chaine.

"Vous nous rendrez service et vous vous rendrez service" a-t-elle conclu.




Depuis quelque temps, je ne podcaste plus rien ou presque :
J’écoute quelques minutes de l’émission à la fois pour
tester l’intérêt et pour m’assurer que le doc est complet.

Puis je télécharge par Download Helper.
Ca prend moins de la moitié du temps
(mais ça demande de naviguer avec Firefox)

Depuis une bonne douzaine de minutes, on entend superposées les voix de Rosanvallon et de Jean Daive : par une nouvelle erreur de manipe (on ne les compte plus), la Régie a lancé simultanément l'Eloge du savoir et le programme des Nuits, précisément une Nuit Magnétique de Jean Daive (La goutte d'or).

Cet intermède à la Duchamp en dit long sur le merdier qu'est devenu France Culture. Mais non, pas l'erreur !! (des erreurs il y en aura toujours). Mais que ça dure depuis maintenant un bon quart d'heure, là il y a de quoi se marrer.

Je récuse toute accusation de ricanement ou de joie mauvaise (je ne tolère pas la joie mauvaise, donc je ne la pratique pas - avis aux amateurs) mais je me dis aussi qu'avec en moins la vanité et la prétention, tout cela vous a un petit air d'Atelier de Création Radiophonique... Quel dommage que ça soye involontaire. Bon qu'est-ce qu'on fait : on appelle ou on les laisse dans leur merdier ? Bah, pas sûr qu'il y ait seulement quelqu'un dans la boutique (pensez, on arrive à la 21eme minute, là..)

Over.