stein a écrit:Je m'interroge simplement sur 2 écoutes très différentes concernant SLeymonie
Peut-être écouter au casque pour percevoir l'impatience de S. Nauleau dont le ton doucereux dissimule un manque certain de talent dans l'exercice de l'entretien (ici et dans d'autres interviews), sans parler de son français incorrect et de sa faiblesse d'expression(puisqu'il faut charger la barque et dire ce que l'on pense, allons-y), voir ses présentations orales, ainsi que celles écrites sur le site, et ses désannonces. C'est faible.
La délicatesse est du côté de Sylvie Leymonie, pas de l'intervieweuse. Allez comparer avec l'empathie et "l'intelligence émotionnelle" d'une Catherine Soullard, par exemple ici : "Souvenirs de cantonnier. France Culture, 22h40, Nuits magnétiques, «Monsieur Escarelle de Tourtour» Documentaire de Catherine Soullard, novembre 1995" (merci à Radio Fanch d'avoir fait cette recherche de références pour son billet du 05 mars 2012).
Sylvie Leymonie aurait justement, à une autre époque de France Culture, eu le droit à 1h d'émission (et non 15 minutes) car on soupçonne une vie intérieure très riche à travers le peu qu'elle dit. Oui, Sylvie Leymonie est un être dont on aurait pu avoir un portrait émouvant et portant à réflexion. Au lieu de cela, on a une sorte d'interrogatoire au ton hautain, avec un net déséquilibre de sensibilités (tout ça se sent, mais on pourrait faire une analyse mot à mot, ton à ton). Tiens, en parlant de sensibilité, on se dit qu'une qui aurait fait des merveilles avec Sylvie Leymonie, c'est la très regrettée Kriss, dont les portraits sensibles restent dans les mémoires de ceux qui les ont entendus sur France Inter.
Sinon, la seconde partie de l'émission a été la rediffusion d'une émission avec André Velter interviewant Robert Sabatier en 2005. Injustement considéré, ce dernier. Prolifique auteur de romans et de poèmes, grand mélomane, il dit : "Mozart disait "Je cherche des notes qui s'aiment", moi, je cherche des mots qui s'aiment (...) je cherche à allier des mots où le son donné par le mot et celui qui l'accompagne vont donner un nouveau sens au mot, c'est-à-dire que le mot (...) renouvelle son sens selon la musique que je lui donne".
Et au détour d'une anecdote, il cite jean Orizet, comme un de ses amis, lequel "à moi qui n'aime pas la poésie" (la compréhension des antiphrases se perd...), m'a fait découvrir de nombreux poètes grâce à ses anthologies (voir sa riche bibliographie de poète et d'anthologiste). De la bonne compagnie, really.