Le hasard veut qu'au même moment, Irène Omelianenko, une des voix les plus systématiquement militantes de la station (un marteau dans la main, à la recherche de clous à enfoncer), ouvre une semaine de Sur les Docks avec une série intitulée Making Waves.
Lisons le descriptif et on ne sera guère surpris, tous les éléments de langage sont là :
"Aux quatre coins du monde, des radios, qu'elles soient communautaires, militantes ou indépendantes, s'efforcent de démontrer que des alternatives aux discours dominants, aux impasses économiques et aux régimes autoritaires existent. En réinventant des espaces d'échanges, de réflexions et de dissensions, ces radios se font l'épicentre de mouvements de résistance, d'écoles de pensée ou de rêves de société.
Making Waves est une série de quatre documentaires qui veut croire que la radio, en créant des possibilités de parole et de rencontre, peut être un rempart et une lueur : qu'un émetteur peut devenir le foyer d'un contre-feu et qu'un micro peut être le porte-voix d'une génération, d'une ethnie ou d'une classe sociale."
Que dire de plus ? France Culture est une radio qui nous est confisquée le jour. Cette station qui nous parle de rébellion, d'ouverture, de voix fortes, d'échanges, d'altérité, cette station est archi-verrouillée, barricadée, une véritable petite usine cloîtrée, hors d'atteinte et isolée contre les éventuels mécontents qui se plaindraient de cette confiscation d'un bien public. Comment peut-on à se point se répéter et s'obséder autour des mêmes thèmes et ne pas soi-même s'ennuyer à produire ce genre de trucs soporifiques. On imagine ce genre de texte lu par une voix blanche sur fond de musique d'ascenseur. Ça finit par ne plus rien vouloir dire.
Et cela va sans dire, ça fait de la radio ennuyeuse, au niveau le plus élémentaire.