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Accueil / France Culture

Le meilleur des archives de Regard sur France Culture    Page 2 sur 3

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Philaunet 


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Re: Le meilleur des archives de Regard sur France Culture - Dim 21 Oct 2018, 12:20

À méditer pour 2018, ce billet de 2009, titré "Les journaux de FC : de plus en plus hystériques", qui n'a rien perdu de sa pertinence :
Nessie(https://regardfc.1fr1.net/t94-les-journaux-et-la-redaction-de-fc#1899) a écrit:Une impression depuis quelques jours : les infos de France Culture sont de plus en plus hystériques. L'affaire Sarkozy-Epad n'y aura pas été pour rien. Hier soir au journal de 22h pour commenter le jet d'éponge du fils Sarkozy Omar Ouamane croit pouvoir résumer l'histoire en termes de "manoeuvre politique sans précédent" (pour ce qui n'est qu'une nième magouille, pas plus spectaculaire que d'autres, plutôt moins), il évoque le "camp retranché" que promettait d'être le lieu au moment du vote. Ensuite on tend le micro aux effets de manche de Montebourg, presque aussi ridicule que la déclaration solennelle du fils Sarkozy une minute plus tôt.

En assistant à toute cette mauvaise littérature et à cette inflation de métaphores toujours orientées dans le même sens, mon impression est que nous avons maintenant non pas 2 radios en parallèle (une pour la culture + une pour l'info), mais 3 :
- les restes de la radio consacrée au savoir et à la connaissance
- une radio de magazines d'info sur l'actu saucio-éco-popolitique
- une radio d'opinion dont les journaux relayent systématiquement les conflits sociaux, et se montrent hystériques sur tout ce qui peut faire sensation. Pas seulement l'alarmisme ordinaire et l'habituel humanitarisme qui ne coute pas cher, mais la vitupération anti-sarkozyste, finalement comique car ne constitue qu'un pendant négatif à la tactique de communication de Sarko. Le résultat n'est pas si différent : on ne parle pas des choses importantes, mais de ce qui nourrit les obsessions de deux minorités : les bouffeurs de pouvoir, les militants (variante des précédents). On peut rêver qu'elles se neutralisent mutuellement, mais en attendant elles font deux fois plus de boucan.

Quant à ceux qui veulent du savoir et de la connaissance, on peut leur conseiller encore plus d'éviter soigneusement la fréquence à l'heure des journaux.

Philaunet 

Philaunet
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12
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Tout était dit en 2009 et cela s'applique à 2018 - Jeu 25 Oct 2018, 20:49

Du 22 octobre 2009 et  toujours aussi actuel :
Nessie(https://regardfc.1fr1.net/t94-les-journaux-et-la-redaction-de-fc#1886) a écrit:Ce texte, déposé ailleurs qu'ici, répondait à une question incidente contenue dans le texte du billet.
Je crois qu'il mérite d'être relayé ici.
Dans le blog Quai de Seine, en 10ème position du fil actuellement ouvert soit le 4 Oct à 10h45, un connecté qui signe Voltaire a écrit: “Ceci posé , que reste-t-il à faire pour les journalistes?”

Bonne question. Certainement pas, accaparer la programmation de France Culture.

Petite expérience d’écoute, que je livre ici, après avoir tenté de le faire ailleurs.

La rédaction de France Culture est vraiment formidable. Ce soir, dans un nouveau rendez-vous hebdomadaire, à 18h10, Les retours du dimanche (nom à vérifier), un des deux journalistes de l’émission glose pendant de longues minutes sur la volatilité de l’événement, la fatale évanescence des sujets qui deviennent à la minute suivante des non-sujets, des sujets caducs que tout le monde oublie… Bref, le journalisme, ou l’empire du vide, on est assez contents de l’entendre dire aussi clairement. Tant de minutes d’antenne pour dire au bout du compte que tout s’évapore, n’est rien que du vent, voilà qui force le respect.

Voici une émission de plus – il n’y en a jamais assez – dévolue au sacro-saint dé-cry-pe-ta-ge de l’actu – qui comme chacun sait est écrite en paléo-poldève – mais cette fois, notons la nuance, en rétro-pédalage. Revenir sur l’actu de la semaine. Bravo. Riche concept, vraiment. Il a fallu du temps et de l’effort pour y arriver. Et ce, alors même que le journaliste vient de reconnaître, en faisant le malin, que l’actualité est inconsistante et par définition immédiatement périssable.

On se demande à quoi cela peut bien servir de brasser de l’air pour rien, de meubler, meubler, meubler, de répéter cent fois ce que l’on a entendu pendant toute la semaine, de consacrer toute une nouvelle émission, à une heure de bonne audience, à mouliner les mêmes non-nouvelles (Polanski, etc etc. ). Pourquoi ne rend-on pas, d’une bonne fois pour toutes, cette chaîne à sa mission première, à savoir la culture, les œuvres, du passé ou du présent, la diffusion des connaissances ? On préférerait cent fois entendre l’ invité, dont la compétence n’est pas en cause dans un autre cadre. Quelle est l’utilité réelle de ce nouveau “machin” émission sans imagination aucune et sans doute aussi éphémère (j’en fais le pari) que feu l’agenda de la semaine de V. Lemerre ? Donner encore un peu plus de surface à l’omniprésente et écrasante rédaction de France Culture ? Ce que signale Jean Lebrun est sans doute exact. Moins les journalistes ont d’utilité sociale et intellectuelle, plus ils occupent le terrain, comme à France Culture.

Pourquoi faut-il que France Culture soit désormais la chose des journalistes ? N’y a -t-il pas d’autres chaînes pour commenter l’actualité à perte de vue ?

On attend de Monsieur Menger, le sociologue invité, qu’il prenne un jour pour objet d’étude France Culture et son évolution récente (1997- …) : la constitution d’une caste de journalistes, en lieu et place d’une variété de producteurs venant de tous les horizons, la mutation-dévoiement de ses missions premières, aux dépens d’un public qu’elle croit servir, et au seul profit de cette caste, la chute vertigineuse de qualité de la station. il aura fort à faire. Il semble, chaque jour davantage, que les universitaires ne connaissent France Culture que par les passages-éclair qu’ils y font, en invités et par une idée, largement dépassée, de sa réputation. Puisque nous autres auditeurs n’avons pas les moyens – sources, compétences – d’analyser ces phénomènes, que les chercheurs en sciences sociales, en médiologie, que sais-je, s’y collent.

Mais sans doute les universitaires ont-ils trop besoin de FC et de leurs journalistes.
Nessie(https://regardfc.1fr1.net/t94-les-journaux-et-la-redaction-de-fc#1886) a écrit:(Fin de la citation - in extenso)

Philaunet 

Philaunet
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Extrait du fil ''Des idées pour France Culture'' - Ven 08 Mar 2019, 20:05

À propos de cinéma,
Yann Sancatorze(https://regardfc.1fr1.net/t715-des-idees-pour-france-culture#21630) a écrit: (...) Pourrait-on imaginer une émission sur les métiers du cinéma? Non pas un format fainéant et bon marché qui consisterait à inviter un petit nombre de personnalités d'un même cercle ou selon les goûts étriqués d'un producteur qui recycle sans relâche ses deux ou trois références, et meubler une demi-heure avec un entretien copain-copain, mais une réelle et patiente exploration de l'histoire du cinéma : ce que veut dire écrire un script dans le Hollywood de l'âge d'or, le métier de la peinture sur verre pour certains décors optiques, le métier de "location scout" (choisir un lieu de tournage), la prise de son. Imaginons un format assez riche qui mêle sources et archives, entretiens, extraits de films. Voilà qui permettrait d'articuler toutes sortes de champs, périodes, genres etc.
Il faudrait se remettre à croire en la production de patrimoine radiophonique, et signaler enfin aux auditeurs que la vie culturelle ne se résume pas aux sorties de la semaine.

Philaunet 

Philaunet
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Re: Le meilleur des archives de Regard sur France Culture - Lun 08 Avr 2019, 11:13

Au fil des recherches sur ce forum, tombé sur ceci d'avril 2011, intitulé "Une radio ou un cimetière", en réponse à Yves Michaud, longtemps participant à l'Esprit Public. Extraits :
Nessie(https://regardfc.1fr1.net/t369-elucubrations-et-question#9112) a écrit: (...) je voudrais dire ici quelques mots non sur ce que France Culture nous donne à voir ou plutôt à entendre, mais sur ce qu’on nous laisse deviner des décisions qui y sont prises depuis une douzaine d’années.

En premier lieu, pour l’auditeur qui s’est trouvé enrichi par cette école radiophonique -le mot école est à prendre ici dans son acception artistique- aux temps où la création culturelle, y compris documentaire, était une activité nourrie, constante, eh bien en 10 ans France Culture est devenu un cimetière. Cimetière d’émissions, et cimetière de noms : nous ne pouvons pas compter mais nous pouvons citer des dizaines de signataires d’émissions qui sont simplement passés à la trappe, par réforme d’ensemble du programme ou individuellement par ukase de la directrice.
On ne sait pas lesquels ont été découragés, délaissés, négligés, lesquels se sont trouvés sans réponse à leurs propositions, ni lesquels (et ça il y en a eu) qui se sont fait simplement sacquer du bureau directorial avec une dureté insultante qu’ils n’attendaient pas. Ce traitement violent a pu être réservé à ceux qui tenaient bon, peut-être mieux installés dans la maison. Parce que nul n’est propriétaire de son poste ou de sa place, et ceci encore moins dans un média du service public, il y a eu ceux qui ont vu un jour leur émission supprimée sans que l’auditeur soit informé autrement qu’en constatant le changement à la rentrée.
Je me souviens d’une conversation avec Bertrand Jérôme, 2 ans avant la suppression des Décraqués mais alors en pleine gloire radiophonique, disant "vous savez, on a toujours été en danger et actuellement, au mieux on l’est un petit peu moins". Il ne s’agit donc pas seulement des artisans et des intermittents. Nous ne savons pas pourquoi Les Décraqués ont disparu, alors qu’ils étaient apparemment en phase avec la doctrine du programme. Nous ne savons pas pourquoi Surpris par la nuit a disparu. Nous ne savons pas pourquoi Francesca Piolot et Pascale Casanova ne sont plus là. Les deux émissions et les deux noms que je cite, vous savez surement qu’ils faisaient partie du tableau général de la qualité, et personne ne les accuserait d’avoir démérité. Mais dans certains cas on devine un désaccord essentiel entre l’intéressé et la Direction.
Par ailleurs nous savons que certains (et parmi eux d’excellents) ont été soutenus et sauvés au fil des années par l’un ou l’autre décideur de l’équipe de direction alors que dans le même temps ils se faisaient harceler par un autre membre de la même équipe acharné à leur faire lâcher prise par les tricks usuels de l’abus managérial. Il y a donc des mystères. ./..
Un des mystères de 2019 n’est pas dans une disparition mais dans la présence quotidienne d'employés de micro (h.f) incompétents ou incultes dans des créneaux de la grille année après année. Voir les autres rubriques du forum pour lesdits employés et les hypothèses sur la raison de ces sinécures.

Philaunet 

Philaunet
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De la conduite d'une table ronde - Mer 01 Mai 2019, 09:56

Comme chaque 1er du mois, pour des raisons techniques inconnues, le forum signale comme "Messages du jour" des posts envoyés plus tôt, parfois récemment, d'autres fois il y a plusieurs années. C'est l'occasion de relire des messages qui n'ont pas perdu de leur pertinence et qui parfois renvoient en d'autres lieux du forum. Ainsi, suite à la lecture d'un message de 2014, de post en post et de lien en lien je suis tombé sur ces observations qui méritent d'être rappelées cinq ans plus tard. Il s'agissait alors d'une réaction à une suggestion d'écoute d'un numéro de Law in Action, dont j'ai rappelé la qualité, hier le 30 avril, dans ''Joshua Rozenberg reports from a prison''  :
Yann Sancatorze(https://regardfc.1fr1.net/t13p70-bbc-radio-3-radio-4#17523) a écrit:Lorsque interrogés sur les différences de méthode de production entre BBC et Radio France, les producteurs de RF disent souvent qu'ils préfèrent le leur car celui-ci leur garantit une plus grande liberté d'action, alors qu'à la BBC, "tout est verrouillé" (ie. le format existe avant même que l'émission ne soit conçue, avec un cahier des charges très serré). Je comprends qu'ils le voient comme un inconvénient, mais les conséquences pour l'auditeur se font durement sentir, de fait, comparant une production comme celle-ci, et une table-ronde paresseuse à la France Culture : introduction claire et intelligente et distribution de la parole avec des axes de discussion en tête. Tout cela sent la préparation en amont (comme nous le disions dans un autre fil).
Il y a également un facteur culturel purement français (et contemporain) : pendant la durée d'une phrase par un de nos "spécialistes-de-rien" de France Culture (qui ressemble en gros à ceci : "eeeeeeeuh en réalité euuuuuh si l'on examineeeeuh, les, les euh, les choses du point de vue, eeeeuuuh, des acteurs sociaux, eeeuuh, enfin si c'est vrai que eeeuh, enfin quand on accepte que eeeuuuh" etc.*), vous avez dix phrases par deux interlocuteurs différents à la BBC. Nous sommes connus pour cette tendance à simuler l'intelligence en donnant l'impression que la pensée nait au moment où nous parlons. L'impression donnée par les locuteurs des émissions préparées de la BBC est différente : les invités apportent une expertise déjà développée et mûrie, sans doute déjà travaillée et formulée ailleurs, et chaque fois perfectionnée quand l'exercice de la parole publique se présente. Il n'y a rien à retirer.
*Voir le post récent de Curly Ti ti tiens du du du euh jazz euh sur euh Fran fran ce Cultureuuuh.
A Radio France, cette tendance à laisser flotter les choses peut produire de bonnes émissions quand le producteur est un génie. Malheureusement, lorsqu'il s'agit d'imposteurs qui ne peuvent pas faire autrement que simuler la formulation de pensées qu'ils ne possèdent pas eux-mêmes, le résultat est désastreux. Nous en revenons sans arrêt au problème de la formation.

Philaunet 

Philaunet
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''une radio où l'on enterre la culture'' (Nessie) - Sam 15 Juin 2019, 12:07

Sous le titre "Quand France Culture enterre le livre", il y a huit ans, en novembre 2011 :
Nessie(https://regardfc.1fr1.net/t226p10-politique-de-communication-de-france-culture#10413) a écrit:A France Culture, les bourdes s'enchaînent, dans le programme offert à l'auditeur tout autant que sur le site-labyrinthe de la station. Aussi dans l'un comme dans l'autre on trouve voisinant de bonnes trouvailles et des idées saugrenues, car visiblement il n'y a personne pour relire le tout et trier entre les unes et les autres. On peut se demander si les pontes de la Direction ont un petit pois à la place du cerveau ou s'ils ont définitivement décidé de ne jamais rien relire, de tout entériner dès que ça sort de la tronche des petits faiseurs (ceux qui bricolent la nième version du player tout aussi débile que la version n-1), ou des incapables bombardés pour l'un "producteur" de quelque magazine-phare, pour l'autre "responsable" au service de propagande politique, et qui enchainent ânerie sur ânerie avec un air toujours très passionnément content de soi. Cette radio, son site, son staff pensant, ses producteurs aussi hélas de plus en plus, nous donnent vraiment l'image d'une équipe d'apprentis-communiquants lâchés dans la nature sans leurs profs.
Cette absence évidente de cadrage et d'auto-critique se reflètera très logiquement dans la politique de com' qui n'est pas seulement marquée par la facilité et la vulgarité idéologique, mais aussi par les bourdes dont la chaine semble à toute force vouloir faire sa spécialité.
Un exemple vraiment génial : puisqu'on a décidé de faire 1 ou 2 deux opérations promotionnelles chaque mois, dans le genre "journée spéciale" eh bien on en fera une de journée spéciale tiens, en l'honneur du livre. Et on va la placer ... le jour de la fête des morts, ce mercredi 2 novembre. Super l'équation de France Culture : Fête des morts = Célébration du livre. Bravo pour le symbole. A moins que ce ne soit l'inconscient qui parle : l'inconscient collectif d'une radio où l'on enterre la culture

Philaunet 

Philaunet
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André Brahic, Homo rigolus - Dim 14 Juil 2019, 13:11

Disalvo(https://regardfc.1fr1.net/t732p160-commentaires-de-commentaires#30552) a écrit:Je me permets de réagir ici non pas à un commentaire en particulier mais plutôt à ce qui ressort à mes yeux de nombreux commentaires qui commencent à sonner comme un appel au secours sous les couches de ras-le-bol.

Je perçois  en effet comme un début d'exaspération ou de profonde lassitude envers certains programmes de France Culture où s'illustrent pessimisme, alarmisme, révolte [  devrait suivre ici une interminable énumération  mais passons ... ]
Disalvo a écrit:Je n'ai hélas rien de constructif à vous proposer si ce n'est une bonne dose d'anticorps: il y a bientôt 2 ans nous quittait André Brahic dont l'optimisme quasi infectieux avait tout d'un coup de pied au cul, pardonnez l'expression:

Comme appeler ceci ? Une pilule du bonheur ? Un bon contre-exemple à 50% de leur programmation:

"Nous vivons en ce moment une époque extraordinaire"

Disalvo 

Disalvo

18
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si je puis me permettre - Mer 17 Juil 2019, 21:12

En parlant d'André Brahic, je me permets de recommander une fois de plus les podcast de Ciel et Espace radio, les éphémérides mensuelles et les recommandations d'observations sont libres d'accès. Si j'ai bonne mémoire il n'y a que la Bbc qui se permettait le luxe de proposer une émission télévisée sur l'observation du ciel (luxe car n'est-il pas risqué pour l'audio-visuel de donner goût aux téléspectateurs pour une activité d'extérieur loin d'un écran?). Louons au passage l’Association française d'astronomie (AFA)qui "œuvre pour l’émancipation des hommes par la formation à l’esprit critique et la diffusion des connaissances." (ce qui nous change de vous savez quoi).

Philaunet 

Philaunet
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Re: Le meilleur des archives de Regard sur France Culture - Mar 03 Sep 2019, 23:18

Suite à ceci : Augustin Trapenard, funambule aux 2 millions d’auditeurs "L’animateur de « Boomerang », chaque matin sur France Inter, a reçu mardi le prix CBNews de la meilleure émission de radio." Le Monde du 03 09 2019, voici cela qui est le 2e billet du fil Le Carnet d'or, Augustin Trapenard :
Nessie(https://regardfc.1fr1.net/t475-le-carnet-d-or-augustin-trapenard#12195) a écrit:Cette semaine Augustin a réuni en studio un petit peuple de meufs à la mode bobos oui ce sont des filles mais il pourrait y avoir un ou deux mecs que ça ne changerait pas grand chose, d'ailleurs Augustin joue le rôle et on entend à peine la différence il pourrait faire partie du groupe des écrivains et une des filles animerait la discussion où ils ont beau se vouvoyer, on entend bien qu'ils sont à tu et à toi.
Voila donc un petit monde, ils sont tous de style urbain, tous béats, tous branchés médias, tous Apple, auto-centrés à mort ('moi j'adore l'auto-dérision... ' , et autres ma démarche, ma frustration, chuis plutôt, j'aurais pu..., , ) ;  modernes c'est-à-dire hyper-naturels dans leur parler-djeunz tissé de 'voila' et des solécismes courants (l'une dit 'y sont en train d'se coltiner' ), et formatés par la vie de leur époque qui fait l'alpha et l'oméga de leur mode d'être et de leur culture : le happy-meal, la famille recomposée, la télé de leur génération, et toujours ce rapport béat au monde qu'ils quadrillent grâce aux néo-compagnies aériennes comme vous et moi nous prenons le bus. Et puis comme Augustin les filles sont porteuses d'un prénom rétro typique des années 80 et malgré les airs de pré-quadra (ils disent 'cadra'),  on entend le style oral de cette génération d'étudiants attardés dans l'adolescence, ce qu'ils ne sont pas enfin je veux dire étudiants.
Comme en 2005-2006 sur FC avec la désastreuse émission de cinéma de Claire Vassé, l'auditeur doit se farcir un dialogue entre jeunes mâles à grande gueule et jeunes allumeuses au rire hormonal (quelques exemples saignants pendant l'émission), comme autant de personnages de Lauzier ou de Brétecher. Quand ce genre de troupe vient à investir subitement le bistrot où je suis en train de glander, là soit en douce j'enregistre leur dialogue pour ma doc personnelle, soit  je préfère régler ma consommation et laisser la place parce que déjà je viens de me taper 10' de Xavier Delaporte alors pensez ça fait un moment que j'ai dépassé le seuil de saturation. Non seulement ils encombrent les librairies mais en plus ils polluent l'espace public. Et ils polluent aussi France Culture ce samedi après midi...
Le pire c'est que l'émission en elle-même n'était pas dénuée d'intelligence  car ce petit peuple de vaniteux n'est pas un peuple idiot. C'est non sans humour qu'ils observent et parviennent à rendre compte du malaise et des vices profonds de leur génération. Malaise auquel une solide autosatisfaction semble leur permettre d'échapper. Leur secret : ils écrivent ; ils savent très bien ce qu'ils font et apparemment ils le font bien mais vu qu'ils visent plutôt bas il n'y a pas d'exploit.
Et puisqu'on ouvre ce fil, signalons les perles d'Augustin, tiens n'en v'la une :
- Sk'est passionnant on l'voit quand on vous écoute toutes les trois vous êtes assez décomplexées par rapport  à la dimension populaire de votre travail et du champ littéraire que vous convoquez...  Oui, Aurélie ...  ?
Et puis :
- Ce serait une posture auctoriale, donc ?
- C'est quasiment schizophrénique pour vous ... ?
- On touche là un autre mécanisme comique sur lequel vous capitalisez : le choc des cultures.
Evidemment l'impression de fond, en écoutant ces  4 vieux gosses de bourges ces enfants gâtés jamais mûris, c'est qu'on ne risque pas d'être des leurs. Tout à la fois ça soulage, et d'avoir à se les farcir, ça gave. Ben non je ne suis pas des leurs, car né aux premiers temps de la Veme République j'ai bénéficié de l'école mise en place après la guerre et elle-même fortement inspirée de l'avant-guerre, ce qui ne rajeunit pas mon instituteur mais enfin je dis "quadra" (comme si j'avais fait du latin d'ailleurs j'en ai fait) et aussi j'écris "se colleter". Pour autant, je ne suis pas assez âgé pour savoir si la vie culturelle sous la IVe république était aussi médiocre et terne que ce qu'ils me donnent à lire et à entendre ; mais dans la génération qui me précède il y a des gens pour me dire que oui c'était tout aussi tartignolle. L'avantage de leur époque me disent ces derniers, c'est que les médias étaient moins présents, et qu'ainsi on échappait naturellement à toute cette ahurissante connerie.

Philaunet 

Philaunet
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Re: Le meilleur des archives de Regard sur France Culture - Sam 26 Oct 2019, 22:01

Un billet d'il y a presque huit ans. Toute ressemblance avec des personnes au micro de la station ou avec des manières actuelles de parler sur France Culture ne serait pas fortuite...

À propos de Laure Adler,
Nessie(https://regardfc.1fr1.net/t70p40-hors-champs-par-laure-adler#10944) a écrit:Malgré les habituelles bourdes Adleriennes, j'ai apprécié la semaine Peter Handke. Il n'a fallu à Laure Adler que 3 ou 4 jours pour cesser de l'appeler 'Piter '. Et on nous promet d'ici peu une série sur Bourdieu : j'en frémis d'avance. Je sens que le déconnomètre va encore tourner à plein régime. Mais au fait, elle ne fait plus que des semaines complètes, c'est ça ? Elle recrée son petit "Avoine eue" pour elle ? Le concept hors-champs a donc fini par se révéler pour ce qu'il était, c'est-à-dire non pas une idée bien trouvée ou pompée puis correctement exploitée, mais une imposture de plus.
La semaine complète, c'est aussi l'invention de la 2e directrice après Adler pour les Matières (anti-matières ?) à penser de 22h10. Il vaut mieux aimer le sujet, si l'on est tenté d'écouter la radio en flux à cette heure-là. Et qui l'est ? Quel amateur de radio culturelle allume encore son poste sur FC au lieu de sélectionner un podcast des Nuits ?
En tous cas, hier matin dans son Tout feu tout flamme du 10 janvier, on a entendu la dame à l'oeuvre, comme aux meilleurs jours des plus belles années. Tiens, un truc typique des gens qui n'ont rien à dire : parmi ses procédés usuels, à la fois quasi hystériques et parfaitement creux, il y a le martelage sur ton grave : je me souviens de l'avoir vu balancer N fois en intro un programme du Cercle de Minuit, dans un silence de cathédrale et avec un regard dramatique en fixant la caméra dans les yeux "la soirée sera intégralement consacrée à..." ... et là sur un ton gravissimo elle balance le nom d'une icône à la mode. Je me souviens que de Koltès à Bourdieu c'était toujours des gens auxquels visiblement elle ne comprend guère plus que la 4eme de couverture. Comme toujours ou presque, Laure Adler ne dit rien. Chez elle, le message est dans le ton : soit les faits parlent d'eux-mêmes et malgré ça elle en rajoute comme dans ce touffeux-touflamme en pur style 'Ici-Paris' ; soit elle joue dramatique alors qu'il n'y a rien, et là ça tombe à plat. Face à un Steiner ou un Handke, elle joue intello et là encore ça tombe à plat, sur fond sonore de grand soupir de l'invité. Ah, je vois que j'ai écrit "comme toujours ou presque" : il faut dire que quand elle s'essaye au commentaire personnel c'est souvent les mêmes images niaises ou creuses : la petite hutte, le coup de poignard, les chevaux dans le désert, et tout ça pour nous bouleverser "par rapport à notre imaginaire".
On pourrait appliquer aujourd'hui une bonne partie de ces observations à la case de 21h.
Parfois elle se surpasse et c'était le cas hier matin où "par rapport à son imaginaire" elle a vraiment fait fort dans le sensationnel et dans l'émotionnite, au point que ça en devient crapuleux. C'était vraiment une chronique de charognard qui fait son beurre sur les drames humains pour balancer de la leçon à deux balles : en l'occurrence elle n'est pas si fautive ou du moins pas la seule, puisqu'elle relaie des événements culturels. Mais elle sait les choisir soigneusement : d'abord un spectacle d'après le fulgurant (sic) Lars Noren, héros typique de la Lauradlèrerie puisqu'il fut interné, abimé par la vie, donc forcément c'est un des auteurs les plus importants du siècle que dis-je du millénaire, car avec Laure l'emphase est au rendez-vous comme chez Raphaël Enthoven, donc l'artiste est toujours "un des plus grands .. .. .. du monde" et c'est toujours "mondialement connu". Mais même sans ça, il ou elle méritera toujours de l'être puisque son théâtre est une catastrophe permanente faite de souffrances, de destructions, de démons (sic). On reconnait là ce qui fait vibrer Laure Adler.
Et qui continue à faire vibrer toute la station.
Si vous n'avez pas encore compris, elle va vous l'expliquer dans son bizarre langage : 3h30 de chute de drame et de déchéance comme un choeur antique qui s'adresse directement à nous pour "nous toucher en plein coeur" nous laisser << complètement décomposés, complètement atterrés, complètement touchés >>  car parmi les procédés de Laure Adler il y a les enchainements de dramatisation ternaire comme des moulinets à l'estomac. On aura donc plus loin les qualificatifs de la même eau. Et tout ça se passe forcément dans une Europe "complètement cynique où on ne croit même plus à la lutte des classes". Pas mal, la consigne de vote glissée en loucedé, Laure ! Et surtout, si bien agrémentée de cette belle image : "l'utérus incendié de notre Europe déréglée" permet de recruter la misère sociale des marginaux scandinaves au service de la lutte politique dans l'Europe des glandeurs. Perso j'attends la levée en masse pour la lutte contre la connerie idéologique. A force de biberonner de la sinistrose, Laure Adler est un bel exemple de cerveau cramé par une culture déréglée.
La levée en masse n'a pas encore eu lieu, mais un écho (affaibli) du malaise peut être lu et entendu ici : RDV du médiateur "Diversité idéologique à France culture".
Et les personnages de la pièce, qu'en dit-elle, au fait ?
- << Ce sont des êtres qui ont quitté la réalité pour se livrer à leurs démons préférés >>.
Ce qui crève les yeux, c'est que Laure Adler a quitté la réalité pour se livrer à ses démons préférés dans la cave du théâtre de la folie : le dolorisme exacerbé. D'une main elle brandit le poignard, de l'autre elle tire le mouchoir, et de la troisième elle lâche un long hurlement.
- << Ce sont des êtres qui ont quitté 'complètement le réel' et ne parlent plus que pour eux-mêmes >>.
Mais Laure Adler, sa vision sélective du réel on voit clairement ici qu'elle ressortit à une pathologie  dont cette dame se fait depuis 12 ans la propagandiste, récupérant l'outil France Culture pour instiller un poison dans les esprits : Laure Adler ne connait plus du réel que ce qui alimente sa passion du dolorisme. Ce matin elle nous fourgue sa came. Je suggère de dire merde à ce dealer ....

./...
Suggestion suivie pour les programmes de jour de la station.

Le post suivant vaut également le déplacement (pastilles réactualisées, sincère bravo à FC pour la disponibilité en ligne du fichier son). Il permet de comprendre le 1er ci-dessus et de voir le paradigme obsessionnel constant de la station.

Philaunet 

Philaunet
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La devinette du dimanche - Dim 23 Fév 2020, 09:24

Dans quel billet posté récemment sur ce forum trouve-t-on cette photo ? Indice : le post, du mois de février *, traite de l'Excellence...

Le meilleur des archives de Regard sur France Culture  - Page 2 Scree795

* contributions du lundi 10 au dimanche 16 février 2020 (semaine 7)

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Re: Le meilleur des archives de Regard sur France Culture -

Le meilleur des archives de Regard sur France Culture     Page 2 sur 3

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