On prend un thème et on se fait une vidéo type ioutioube vite fait bien fait. Durée on va dire entre 3 et 4, et on se rassure tout de suite, on parle de minutes.
Attention les ioutioubeurres, vous avez une concurrence de pointe.
Ex 1 : Filmer, c’est quoi ?
Mettez-vous à la place d’un cinéaste deux secondes et imaginez qu’on vous pose la question. Soit vous répondez une banalité parce que vous êtes fatigué, soit vous répondez n’importe quoi car vous pétez la forme.
Mais en fait ce n’est pas ce qui s'est passé.
Fiche méthode : on prend plein d’interviews télé de cinéastes dans les archives, des plus prestigieux aux un peu moins connus, et vous tronçonnez dedans sans vergogne pour en extraire une phrazounette qui pourrait servir d’aphorisme que l’on rajoutera à la collection de la suréquipée francecult'.
Exemple : « Les aphorismes sur le site de France Culture, c’est comme les figurines Panini, il faut tous les avoir, et faire gaffe aux doublons. »
Et puis pour faire croire à du contenu on se fait des renvois à des émissions déjà existantes, ça ne mange pas de pain.
Mais la page est loin d’être remplite. Que faire. Alors pensons aux gens qui n’ont pas vu qu’il y avait une flèche sur l’image pour lancer la lecture, et qui ne sont peut être pas les mêmes, croisons les doigts, que ceux qui n’ont pas vu qu’avec le cursœur on pouvait descendre sur la page.
On va prendre plein d’aphorismes piqués dans la vidéo de charcuterie en gros, et on va te les recopier.
L’interview en entier ? Pas le temps. En plus avec un peu de chance elle était peut être intéressante. Mais trop longue pour nos amis les djeunes qu'on prend vraiment pour des.
Et on nous offre ce cadeau divin à l’occasion de quoi ? Mais que c’est les Césars, mais que c’est les Oscars bandes d’ignares, et c’est la fête à neuneu du cinoche. Mais c’est pa-ssi-o-nnant. Du plus haut intérêt.
Ex. 2 : L’amour, c’est quoi ? Même principe mais c’est à l’occasion de la fête de l’amour cette fois-ci. Ils ont pas comprite que dans la matinale du cirque Popo ils avaient dite que c’était pas de l’amour, c’était de l’enrichissement de société de consommation. Les émissions de Francecult' c'est comme les bureaux d'une administration : ça communique pas entre eux.
Ex. 3 : Clinte Isvoud est-il réactionnaire ?
Ben c’est à l’occasion de la sortie de son film evidently. Surfons sur de l'actu brûlante. Eh les djeunes vous avez vu, c'est ça maintenant Francecult' !
Avouons que c'est bien la question qui explique pourquoi tous les français sont sous mélatonine depuis au moins cinquante ans.
Durée du truc, 3’23’’, du costaud, de l’approfondi comme ils disent chez le médiateur.
Dès les premières secondes, c’est l’extase, mais pas langoureuse car on cause de le Clinte. L’intervenante, son nom est sur la page et de toute façon comme pour les ex.1 et 2 la quasi totalité est retranscrite, nous dit en substance que le cinéma de le Clinte, quand on le regarde de manière superficielle, et ben c’est superficiel figurez-vous, alors que si vous le regardez de manière plus approfondie, je laisse deviner la suite.
Alors on accable pas cette intervenante qui fait sa pauvre petite synthèse qu'on lui a demandé de faire pour le tutos Le Clinte-mode d'emploi, car si ça se trouve elle a été charcutée aussi.
Pour la suite, on saupoudre l'ensemble de photos et d’images d’archives qui montrent que quand même le Clinte c’est pas un démocrate. Et on rajoute une musique super rythmée de style PS4 classique.
Allez, on range la page dans Art & Création, en bonne compagnie.
Après la question est : à quoi ça sert ? La réponse est au début de ce texte. On ratisse du djeune et on le prend pour un. Et c’est pa-thé-ti-queu.
Par contre il existe quelques petits villages perdus sur le site que seule une mise à jour en 2016 avec tartinage d'aphorismes a pu atteindre :
Raoul Ruiz s'entretient avec Thierry Jousse et ce pendant, tenez-vous bien 2h15 mn. Et sans musique ni publicité. Et il parle beaucoup. Et c'est un régal. Et c'est à voix nue.
Y a aussi son bon plaisir par Pascale Lismonde.
Ces pages sont là depuis 2011 (décès du cinéaste) : j'ai jeté un sort vaudou dessus, et si à Francecult' ils y touchent, c'est à leurs risques et périls.