Discrètement, par le ton, mas sûrement, par la compétence, Arnaud Merlin aura marqué l'histoire de France Musique et lui imprime encore et toujours sa marque. Avec lui, on est loin de l'attitude de vendeur à la criée devenue l'identité vocale d'une bonne partie des employés.
Belle présentation, donc, d'une émission rassemblant "quatre œuvres extraites de trois concerts différents. (...) Arnaud Merlin s'est lancé à la recherche de quelques jalons de l’œuvre du compositeur estonien". Concert Archives Arvo PärtLe concert de 20h, dimanche 29 décembre 2019.
-Si Bach élevait des abeilles (1976) -Fratres, version pour orchestre à cordes -Cantus in memoriam Benjamin Britten -Tabula Rasa
La troisième œuvre est précédée d'un entretien en français entre l'inoubliable Daniel Caux et Steve Reich, ce dernier ayant fait l'objet d'une série d'entretiens dont Fred de Rouen avait fait la recension dans Steve Reich et Merlin l'enchanté.
La seconde partie de Tabula Rasa (ancien générique de "Poésie sur parole" d'André Velter) a été insérée dans le post L'Île de Ré...
Dernière édition par Philaunet le Lun 27 Fév 2023, 13:05, édité 1 fois (Raison : Réparation lien URL)
Philaunet
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Un mot résonne : "ténèbres"... Le post titré L'Office des ténèbres, du nom d'une dramatique de Luc Bérimont, est entré en résonance avec une œuvre de François Couperin, les "Leçons de Ténèbres" (pour le Mercredi saint).
Un concert diffusé le 7 avril 2017 par France Musique est encore en ligne, une délectation : François Couperin et Marin Marais par l'ensemble Desmarest. La page présente le concert en 6 séquences, les 2e, 4e et 6e constituent les Leçons.
Peu de renseignements sur cette œuvre : "La Leçon de Ténèbres n°1 est composée par François Couperin pour le mercredi de la Semaine Sainte en 1714. Chanté par une seule voix, le texte reprend celui de la première des cinq Lamentations de Jérémie, issue de l’Ancien Testament, où le prophète se désole de la destruction de Jérusalem par les Babyloniens. Chaque verset chanté en latin débute par la lettre hébraïque qui le commence dans le texte sacré. Cette lettre est prétexte à des vocalises virtuoses qui donnent l'impression d’être improvisées."
Pour les amateurs, l'émission dominicale La Tribune des critiques proposait le 26 avril 2015 un numéro consacré aux Leçons de Ténèbres de Couperin, avec Chantal Cazaux (L’Avant-scène Opéra), Piotr Kaminski (Diapason), Philippe Venturini (Les Echos).
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Le 6 janvier dernier la case du soir donnait à entendre deux concerts (qui ne sont plus en ligne), successivement un "Concert donné le 26 octobre 2019 à 20h au Théâtre du Rempart à Semur-en-Auxois dans le cadre de la 2ème édition du Festival Ouverture !" et celui qui nous intéresse particulièrement pour sa dernière pièce le "Concert donné le 8 octobre 2019 en la Salle de musique de chambre, DLF à Cologne." [DLF = Deutschland Funk]
Ce concert était l'occasion d'écouter le flûtiste russe Matvey Demin et le pianiste portugais Raul da Costa dans un beau programme :
Francis Poulenc Sonate FP 164 Matvey Demin, Raul da Costa Franz Schubert Variations sur Trockene Blumen en mi mineur op postume 160 D 802 Matvey Demin, Raul da Costa César Franck Sonate en La Majeur M 8 Matvey Demin, Raul da Costa Georg Philipp Telemann Guy Braunstein, arrangeur Fantaisie n°10 en fa dièse mineur TWV 40 : 11 Matvey Demin
se concluant sur
Thomas Adès Darkness Visible Raul da Costa
Pièce disponible ici (sans date, ni nom d'interprète). Une musique éminemment nocturne dont le présentateur Clément Rochefort dit qu'aucune note n'a été ajoutée à l’œuvre originale de John Dowland, ''In darkness let me dwell' mais que certaines ont été retranchées :
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Ce qui est unique avec France Musique et Radio France dans son ensemble et qu'il ne faut cesser de saluer, c'est la disponibilité en ligne d'émissions qui datent d'il y a plusieurs années, soit de numéros d'émissions existant encore (par exemple Musicopolis), soit d'émissions remplacées par d'autres, c’est le cas de ce Chambre classique (septembre 2017-juillet 2018) de Jean-Baptiste Urbain.
Aussi l'on peut écouter trois extraits de concerts différents (1978, 1971, 1980) à partir de 38'20 de l'émission. On notera que les deux derniers extraits mentionnent "Enregistrement France Culture". Les temps ont bien changé...
Plutôt musique du matin : Wolfgang Amadeus Mozart [38'20 à 1h07'30] Quatuor à cordes n° 17 en si bémol majeur K. 458 I. Allegro vivace assai II. Menuet - Trio III. Adagio IV. Allegro assai Enregistrement France Musique 6 février 1978
Musique de toute heure : Alban Berg [1h07'30'à 1h28'35] Quatuor à cordes op. 3 I. Langsam II. Mässige Viertel Enregistrement France Culture 25 octobre 1971 [Institut autrichien à Paris]
Musique pour temps sombre : Bela Bartok [1h28'35 à la fin] Quatuor à cordes n° 6 en ré majeur Sz 114 I. Mesto - Vivace II. Mesto - Marcia III. Mesto - Burletta IV. Mesto Enregistrement France Culture 19 avril 1980 [Salle Gaveau à Paris]
Philaunet
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Récital enregistré le 2 janvier 1962 pour l'émission de Guy Erismann " Le Livre d'or de Paris Inter". Le violoncelliste Maurice Gendron et le pianiste et compositeur Jean Françaix interprètent des œuvres de J-S Bach, Franz Schubert, Claude Debussy et Jean Françaix.
L’Art de Maurice Gendron : Coffret Decca 2016 « Son utilisation de l’archet est d’une étonnante souplesse et sa main gauche vagabonde sur les cordes avec une agilité qui fait penser aux plus habiles violonistes. Il en résulte une sonorité chaude, ronde, toujours créatrice d’une émotion de qualité et surtout d’une grande personnalité qui fait de cet artiste une sorte de « Gieseking » du violoncelle… » Paris-presse, L’Intransigeant 17 mai 1950
Curly
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Quelle belle journée que ce samedi 27 sur France Tuture. Non, pas d'erreur, vous êtes sur la bonne chaîne, dans le bon fil.
Je vous la fais rapide. Encore plein d’invités promo qui ont des choses passionnantes à nous fourrer dans les oreilles pour nous faire sortir le porte-monnaie, ex. Annie Lulu : "Ce roman m'a moi-même prise au dépourvu" Et nous donc ! Que d’émotion(s) ! Actu socio-popo en boucle, invités qui déjà patrouillent à bloc sur tous les autres médias, ex. L’invité actu Jean Jouzel + invité popolitique Philippe Juvin. Alors lui c’est carrément du matraquage, l’émission est même rediffusée dans la même journée tellement nous sommes excités par la grande envie de tout réécouter une seconde fois pour apprécier toutes les nuances de son discours assaisonné des relances géniales du Granule, l’homme qui transitionne en semaine dans la mamate pour enfin se poposer le week-of-the-end dans un mouliné de popolitique inédit, enfin presque inédit, mais on va pas chipotailler pour les quelques dizaines (centaines ?) d’heures dédiées à Philippe Juvin depuis un an tous médias confondus. Chipotailler, c’est bon pour les grincheux, donc pas de ça ici les zozos. Discriminations avec Sylvain Bourmeau, qui laboure le même sujet chaque semaine qu’à la fin quand on regarde le programme on se demande si c’est pas une blague. Or, oui, c'en est une ! Qu’est-ce qu’il est drôle le duo comique label AOC du samedi ! Parce que l’autre moitié du duo, on le retrouve plus tard avec en gros pareil. Mais plus tard. That is the difference. Tout est une question de timing, là est le secret d’un duo comique qui fonctionne comme une mécanique huileuse.
Allez vite vite on continue on passe vite !
« Toute une vie », cette semaine, le combo gagnant avec féminisme + écologie + inceste. Jackpot ! De l'inédit !
Sciences avec, la bonne blague, Corine Pelluchon, qui fait le tour de la grille à chaque nouveau livre à vendre. Comme elle en écrit tous les ans, c’est la Pelluchon Party chaque année ! Et ce sera ainsi jusqu’à ce qu’elle ait trouvé le matos adéquat pour réparer le vivant et surtout qu'elle ait vendu assez de livres. Cette chaîne est hyper variée dans sa programmation, ne trouvez-vous pas ?
Cours de français comme au lycée (une idée hautement créative) suivi d’une dictée comme au collège en compagnie d’un invité qui ne vient pas pour la dictée, mais pour une promo.
Les fictions du soir sont des redif’, car la création radiophonique s’arrête là où les promos commencent. Avertissement, celle de 23 heures est une émouvante auto-fiction (original isn't it ?), une histoire de « combat intime » avec le classico « ‘je’ à la fois personnel et totalement universel ».
Je passe vite vite, parce que le rendez-vous n°1 à ne pas louper il est à dix huit heures. Tous coincés chez nous, nous n’aurons aucune excuse pour louper le meilleur de la journée,
Les légendes du Jazz avec la première partie d’un concert de Hermeto Pascoal, le 19 juillet 1986 au Festival d’Antibes Juan-les-Pins.
Le formatage des émissions, qui ne doivent pas dépasser 1h après c’est trop long peuchère, va couper le concert en plein mitan du milieu, mais la suite est pour demain même heure.
Ce concert a été filmé pour la tévé par Jean-Christophe Averty, et sur YouTube il a été découpé à la hache en trois parties que l’on peut numéroter ainsi pour créer du lien : 2, 3, 1 (marre de l’ordre numérique).
Ci-dessous, extrait du début du concert :
Erratum sous forme de P.S. : Suite à une erreur de manipulation indépendante de ma volonté, le Temps des Abats de 18h a été malencontreusement confondu avec une émission d'une autre chaîne. Désolé. Pour rattraper le coup, on va dire que dans Le Temps des Débarras, l’autre moitié du duo comique made in AOC vous proposera un grand débat sur la réinvention du marché de l’art. Au menu, pépettes, éco, popo, socio-popo, business, pognon. Un débat tout public qui passionnera absolument tous les publics, puisque dorénavant France Turture s’adresse à tous. Poil au pamplemousse.
P.S. 2 : Les légendes du jazz, à 18h sur France Musique, avec Hermeto Pascoal (claviers, saxophone alto, trompette de poche, piccolo, corne et voix) Carlos Malta (flûte, saxophones soprano, ténor et baryton) Paulo Moura (saxophone soprano) Jovino Santos Neto (claviers) Itiberê Zwarg (basse) Márcio Bahia (batterie) Pernambuco (percussions)
Curly
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En 1985 Martial Solal avait fait une plongée dans les archives de l’INA pour sélectionner quelques enregistrements qu’il considérait comme marquants. Tous provenaient de concerts captés par Radio France. La sélection avait été drastique, et avait fait l’objet d’un coffret de quatre 33 tours.
Chaque pièce était accompagnée d’un commentaire de Martial Solal. Parmi les morceaux de choix, deux extraits de concerts enregistrés au studio 104 de la Maison de la Radio.
« La couronne de Flore » & « Incertain regard », le 12 mars 1968 Gilbert Rovère, contrebasse – Daniel Humair, batterie. « Ces pièces ont été composées et jouées pour un unique concert à Radio France. Des artistes peignaient pendant que nous jouions. C’était une commande, il y avait sept ou huit thèmes préparés. En fait ce sont les peintres qui improvisaient car nous avions nos partitions qui comportaient peu d’improvisation. Les peintres auraient-ils peint différemment pendant une symphonie de Brahms, ça je ne sais pas. Je crois que chaque peintre peint ce qu’il est capable de peindre. En tout cas, c’était une époque où on voulait tenter le rapprochement entre les genres : danse, musique, théâtre, peinture. Cela n’a jamais été rejoué. Ce n’était probablement pas le summum de ce qu’on pouvait faire, et sorti du contexte de la commande, je ne sais pas si ç’aurait été intéressant. C’est peut-être bien vingt ans après ? »
« The Continental », le 18 octobre 1976, en duo avec Niels-Henning Ørsted Pedersen (N.H.O.P.) à la contrebasse. « C’est un superbe musicien (N.H.O.P.), un technicien et quelqu’un qui a vraiment des réflexes de Formule 1. Il a une grande connaissance du jazz. Je me souviens de lui, quand il avait 14 ou 15 ans, il venait faire des bœufs à Paris pour se faire entendre. Il venait au Blue Note, l’endroit où je jouais à ce moment là. Il était déjà en avance pour son âge, mais pas encore le bassiste fabuleux qu’il allait devenir. Quand j’ai enregistré chez MPS, j’ai demandé à jouer avec lui. Je l’avais fait jouer dans l’orchestre de l’Union Européenne de Radio-Diffusion. Nous avions également joué ensemble à Antibes avec Lee Konitz. Il a un style relativement classique et il le pratique à la perfection ; mais il peut aussi bien jouer free, ou n’importe quoi d’autre ! »
Il sera possible d’en entendre un peu plus samedi 13 et dimanche 14 mars car ces deux concerts sont diffusés dans Les légendes du jazz.
Philaunet
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Dans L'orgue à l'honneur le mercredi 26 mai 2021, double concert présenté par Arnaud Merlin, une des pièces jouées par Benoît Mernier, lequel offre également des improvisations inspirantes dans ce 2e concert enregistré à l'Auditorium de la Maison de la Radio (Paris).
Louis Vierne (1870-1937), Vingt-quatre pièces de fantaisie : Clair de lune n° 5, extrait de Deuxième suite op. 53 [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/19872-26.05.2021-ITEMA_22680416-2021M13819S0146.mp3" debut="117:45 fin="127:18"]
Philaunet
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Václav Luks dirige le Collegium 1704 dans la Passion selon Saint Jean de Bach, dans un concert donné le 3 avril dernier à l'Auditorium de la Maison de la Radio et de la Musique.
C'est Christophe Dilys qui en assure la présentation et le commentaire sobre et efficace. À noter la mise à disposition du programme de 32 pages avec le livret en allemand et sa traduction française. On est dans la perfection du service rendu à l'auditeur.
Programme du concert : Jean Sébastien Bach - Passion selon Saint Jean BWV 245 Oratorio en deux parties pour solistes, chœur mixte, orchestre et basse continue Sebastian Kohlhepp, ténor (l'Évangéliste) Sophie Junker, soprano Benno Schachtner, alto Tobias Hunger, ténor Matthias Winckhler, basse (Jésus) Christian Immler, basse Collegium Vocale 1704 Collegium 1704 Václav Luks, chef d'orchestre
Le Collegium 1704 est désormais fermement installé dans le paysage musical. En témoigne ce concert diffusé sur BBC 3 dans un numéro de The Early Music Show 06-12-2020 Collegium 1704 at the 2020 Smetana Litomysl Festival (plus disponible en ligne)
Highlights of a concert given at the 2020 Smetana Litomysl Festival in Czechia by Collegium 1704 and their conductor Vaclav Luks. Music includes modern-day premieres of works by Antonio Caldara and Jan Dismas Zelenka, alongside an overture by Franz Xaver Richter and the Dixit Dominus by Baldassare Galuppi.
À noter, le complément de programme de concert parfaitement adapté et choisi par C. Dilys : un ravissement.
NICOLAS RIMSKI-KORSAKOV La grande Pâque russe ouverture op 36 - pour orchestre ANTONIO VIVALDI Credo en mi min RV 591 GUSTAV MAHLER Symphonie n°2 en ut min : 4. Urlicht THOMAS MORLEY Funeral sentences for the death of Queen Mary II : I am the resurrection - pour choeur et orgue
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Leonardo García Alarcón dirige Acis et Galatée de HaendelSamedi à l'opéra, le samedi 4 juin 2022. Prise de son, mise en onde, impeccables ; distribution de qualité ; interprétation convaincante ; "Argument : par Piotr Kaminski, reproduit avec l’aimable autorisation de l’Auteur, extrait du livre Mille et Un Opéras – éditions Fayard, Les indispensables de la musique" et "Le programme de salle de la Maison de la Radio et de la Musique, avec le livret de l’opéra traduit".