Dictionnaire des clichés et des tics de langage, avec une seule constante, ces tournures introduisent des idées générales plus concaves que convexes :
- "Untel interroge ..." - "ce qui se joue" - "X questionne ..." -"interroger notre époque", "ce que cela dit de notre époque" - "Pourquoi faut-il..." - "un symbole à déchiffrer dans..." - "c'est la question qui se pose après..." - "de quoi X est-il le nom ?" - "j'ai voulu communiquer..." - "c'est le défi que pose ..." - "comprendre pour ..." - "réinventer..." - "le rapport à..." - "X, artiste inclassable" - "X se pose en..."
Il en manque certainement.
Bref, tout, absolument tout, "fait signe", "fait sens" (tiens, ils manquaient ceux-là), "dit quelque chose", "symbolise quelque chose". Et puis si on a dit n'importe quoi, pas grave, au contraire, cela permet quelques jours après "d'interroger le traitement médiatique" et de recommencer à zéro avec mise en abyme du tonnerre de Dieu, puisque "cela dit quelque chose des médias aujourd'hui". Cela n'a pas de sens.
Curly
Messages : 2603 Appréciation : 7205 Appréciation par les lecteurs : 4612 Date d'inscription : 11/11/2018 Liste des messages
Téléram' à propos de la calamiteuse adaptation de Fahrenheit 451 (TTTTTTTTTTTT) : "Le texte a été resserré pour montrer comment ce pompier pyromane prend conscience de son humanité. " Mais n'est-ce point le sujet du livre ?
"Dans cette fiction nimbée de douceur, il fait efficacement entendre la détresse et la violence d’un monde qui semble bien proche du nôtre."
Au sommaire du site de Télérama le 23/04 : - Game of Throne - Black Panther et Captaine Marvel - Marvel vs DC Comics - Statistiques, “Games of Thrones” : quand deux démographes scrutent la population des Sept-Couronnes - “Si vous allez voir un film de superhéros, vous en aurez certainement pour votre argent” - “Game of Thrones”, le succès en dix leçons - Sexisme dans la musique (pop bien sûr) - les dessins animés Netflix - Gad Elmaleh sur Netflix - La grande vadrouille.
Curly
Messages : 2603 Appréciation : 7205 Appréciation par les lecteurs : 4612 Date d'inscription : 11/11/2018 Liste des messages
La morale c’est dire ce qui est bien, ce qui est mal, et le réchauffement climatique ceci, et le féminisme cela…. D’accord d’accord. Mais il y a un sujet plus sensible, le pognon. Et quand y a pognon, tu te la fermes, c’est forcément bien. On veut bien critiquer le système à France Popo, mais faut pas abuser avec le Saint Pognon. La Mamate de ce lundi, c’est encore un jour sans fin, toujours et toujours. Bonjour Guillaume Erner nous fait un point route, mais avec Kant à la fin dans une phrase d’une telle drôlerie que j’ose pas la relire, sans ça ce texte, je le finirai jamais, c’est la mort par le rire direct. Puis il revient, Bonjour Il Est Sept Heures, mais pour nous refourguer une fois de plus son Thermomix. C’est pas possible il a un contrat. Bref, des histoires de pognon. Et ce n’est que le début. Je passe plus rapidement, je passe, je roule dessus même car Bonjour Guillaume Erner m’a pas indiqué d’itinéraire bis, je roule donc sur The Voice et son atome culturel, qui nous ressort un brouillon de dissert’ de Bac sur l’œuvre qui survit à l’artiste, et que ça te le rend immortel. Du puissant. Et la Concl’ de Pépé Conclu qui te rabâche son enfance, sa Normandie, son vélo, son autoroute A6 que personne lui a dit qu’il l’a déjà fait au moins cent fois. Vous avez remarqué, j’ai pas mis les liens. Alors pour faire plus simple, j’en fait qu’un, je fais un prix de gros, et après si vous voulez vérifier dans un moment de délire SM, allez y, chacun sa life :
Et qui est l’invité des Mamates que y a même pas d’info, rien, sur le site ? Je vous laisse la découverte, c’est aussi un producteur de France Popo, comme ça on reste en circuit fermé, c’est l’ouverture sur la fermeture. Passons aussi à l’atome popolitique de Fabrice à Waterloo qui a aujourd’hui découvert le fil à couper le beurre : y aurait une crise à La France Insoumise et personne n’en parle, il serait temps qu’un mec courageux s’y mette. On lui ressortira pas le nombre d’articles, reportages, débats récents sur le sujet, car on a autre chose à faire, mais surtout, oui, surtout, que personne ne dise à Fabrice qu’il a encore fracassé une porte ouverte. Il a les épaules blindées, qu’il continue, il risque rien.
Après ce rapide Point Route de la Mamate, je reviens au sujet annoncé au début, donc d’une part à Thermomix, auquel on ajoutera, dans un souci de faire un bon gros mélange bien onctueux, le foot, féminin ET masculin, Johnny Hallyday et Michael Jackson. Les liens entre tout ce bric à brac : le pognon, et leur présence sur France Popo. Oui parce que la morale, c’est comme un bon slip, c’est bien quand y a un élastique. Parce que sans, ça glisse et hop vous êtes à poil. De la pub déguisée, Thermomix ? Vous rigolez, on fait de la sociologie, là, vous savez, Roland Barthes, la sémiologie. D’ailleurs, qui revoilou dans les programmes cet aprèm’ ? Regardez le lien, je l’ai mis en gros, servez-vous. Le foot ? Surtout ne dites pas que la mise en avant des femmes est aussi une tentative de faire autant de fric avec les femmes qu'avec les hommes. Le foot pro, du sport ? Non, du fric. Mais comme on vend du rêve et que les gens payent le triple d’un billet de concert classique pour aller voir un match, pour dire après que les concerts classiques on peut pas c’est trop cher, on va pas tout leur casser. Les affaires de matchs truqués ? Oulala, on met vite sous le tapis, on en parle vite plus.
Et Michael Jackson ? France Popo y consacre le Feuilleton de la semaine. Du rêve, le roi de la pop ! L'histoire de la musique du XXème siècle ? Vous voulez le résumé ? C'est les Beatles, et Michael Jackson. Une sacrée histoire, sacrément culturée. Mais les histoires de pédophilie qui trainent aux basques du roi depuis les années 90, on met sous le tapis, attendez, on sépare l'homme de l'œuvre là, faut pas rigoler, on tire sur l'élastique. Ne dites pas non plus que c'est juste de la variétioche bien foutue, olala non, c'est de la Grande Musique, pas touche. Tiens, j'ai oublié Johnny Hallyday, sujet de plusieurs atomes culturels de The Voice. Là on en brasse du pognon et du rêve, hein, on rigole pas. Les sketches de Guignols de Canal + qui dans les années 90 le faisaient passer pour un gentil benêt avec ses boîtes à coucou, hop, on oublie, c'est pas drôle. On ne rit pas avec des Légendes de la Musique.
Allez, prochain feuilleton de France Popo, un biopic de Patrick Font. (Ah non lui on peut pas, il a été condamné pour pédophilie) Un peu poésie pour finir
Curly
Messages : 2603 Appréciation : 7205 Appréciation par les lecteurs : 4612 Date d'inscription : 11/11/2018 Liste des messages
Télérama porte-parole de la direction secouée (la pulpe doit circuler de haut en bas) de France Tucrule.
Aucun recul, aucune critique : tout est bien sur France Rotule, où « la grille des programmes s’adapte plus que jamais aux signes des temps et aux impératifs de l’actualité ». Tout le jargon de la direction agitée (la pulpe ! ) est bien digéré et bien repris comme il faut.
De culture il n’en est quasiment plus question, et comme ça se voit un peu, on met la poussière sous le tapis. La poussière = la culture Le tapis = l’émission du milieu d’après-midi, où peu d’automobilistes écoutent la radio. Dans la bagnole à pépère et à mémère, c’est débats d’actualité. Le tapis = "la compagnie des œuvres" où il n’est plus question seulement de littérature (ils l’ont assassinée l’année dernière définitivement) mais de tous les arts. Et voilà, vous voyez bande de râleurs, on parle, ou plutôt on bafouille culture sur France Trutru entre 15h et 16h. Le reste, que du passe-plats, les sorties livres, disques (variétoche si possible), expos, spectacles…
La dernière phrase, c’est du cirage bas de gamme : « un programme éclectique, comme autant de miroirs du patrimoine et de l’actualité. »
Forcément, ce cirage salit les godasses plus qu’elle ne les embellit. La radio comme « miroir », c’est aussi un aveu que la radio n’est capable de rien en elle-même, qu’elle n’est pas capable de proposer une émission qui soit une œuvre à part entière. Le patrimoine = les sorties culture de la semaine. Les promos transformées en prescriptions. L’actualité = du brassage de vide sur les sujets dont déjà tous les autres médias parlent, et que l’on peut écouter en bruit de fond dans la bagnole ou à la maison pendant les tâches ménagères diverses et variées.
Merci Télérama pour son indépendance. Merci pour le bourrage de crâne. Et merci de ne pas mettre en avant certaines émissions des Nuits de France Culture, car la comparaison serait bien cruelle. Extrait de l’intro de Téléram’ : « De nouvelles émissions, chroniques et podcasts natifs seront placés sous le signe de l’actualité. »
C’est pas France Culture, c’est France Actualités.
Philaunet
Admin
Messages : 11714 Appréciation : 15864 Appréciation par les lecteurs : 4027 Date d'inscription : 27/01/2012 Liste des messages
Curly(https://regardfc.1fr1.net/t780p10-medias-la-fabrique-de-l-opinion#33680) a écrit:Télérama porte-parole de la direction secouée (la pulpe doit circuler de haut en bas) de France Tucrule.
Aucun recul, aucune critique : tout est bien sur France Rotule, où « la grille des programmes s’adapte plus que jamais aux signes des temps et aux impératifs de l’actualité ». Tout le jargon de la direction agitée (la pulpe ! ) est bien digéré et bien repris comme il faut. (...)
Le Monde n'est pas en reste pour faire la promotion de la station. Ce n’est plus du journalisme c'est du publi-reportage ! Que voulez-vous, l'ancien directeur de la station, Olivier Poivre d'Arvor, supérieur de l'actuelle directrice, était un diplomate détaché. Il a appris à se faire des obligés. Quand la station emploie à La Dispute Fabienne Pascaud, directrice de Télérama et qu'elle rémunère le directeur du Monde des livres, Jean Birnbaum, pour des chroniques (et des animations ?), on voit mal comment les deux médias, dits de référence dans le monde de la culture, pourraient avoir la moindre liberté d'esprit critique. D'où tous les papiers de complaisance dans les deux journaux (vite un exemple du contraire svp !). Beau monopole d'une caste parisienne qui se targue tous les jours de pluralisme, d'ouverture et de "citoyens, citoyennes" (l'emblème de France Culture prochainement, un bonnet phrygien ?).
De culture il n’en est quasiment plus question, et comme ça se voit un peu, on met la poussière sous le tapis. La poussière = la culture Le tapis = l’émission du milieu d’après-midi, où peu d’automobilistes écoutent la radio. Dans la bagnole à pépère et à mémère, c’est débats d’actualité.(...)
Actualité ? Vite une déclaration de Madame quatpourcent d'audience : En cette rentrée, Sandrine Treiner, la patronne de l’antenne, a défini le mot d’ordre : « prendre l’actualité à bras-le-corps ».
On voit mal "la petite équipe" de producteurs moufter, de toute façon, ils ont été progressivement choisis pour adhérer à ce paradigme.
Les "valeurs" de Mme Treiner qui confond radio culturelle et organe médiatique d'un parti politique ? « Il est évident que les citoyens attendent énormément des services publics, et du service public de l’audiovisuel. On va essayer de répondre à ces nécessités d’inclusivité, de diversité, de pluralisme », explique-t-elle.
Faire croire qu'on répond à des demandes ou des besoins pour imposer son programme, ça rappelle quelques entreprises politiques d'autrefois ou encore d'aujourd'hui dans certains pays.
Le tapis = "la compagnie des œuvres" où il n’est plus question seulement de littérature (ils l’ont assassinée l’année dernière définitivement) mais de tous les arts. Et voilà, vous voyez bande de râleurs, on parle, ou plutôt on bafouille culture sur France Trutru entre 15h et 16h.
Dans Le Monde ça donne : A 15 heures, « La Compagnie des auteurs » devient « La Compagnie des œuvres » et élargit son spectre à toutes les disciplines du patrimoine culturel : « Littérature (toujours), mais aussi arts plastiques, musique, cinéma, arts de la scène… ». Rappel, c'est un article de journal, pas un dossier de presse. Ou si ? Et puis le mot "auteur" sans son néologisme féminin, ça n'allait plus, tandis qu'"œuvres"...
Le reste, que du passe-plats, les sorties livres, disques (variétoche si possible), expos, spectacles…
Pour se faire "plein d'amis" qui vont liker FC à mort sur son fil Twitter.
La dernière phrase, c’est du cirage bas de gamme : « un programme éclectique, comme autant de miroirs du patrimoine et de l’actualité. »
Forcément, ce cirage salit les godasses plus qu’elle ne les embellit. La radio comme « miroir », c’est aussi un aveu que la radio n’est capable de rien en elle-même, qu’elle n’est pas capable de proposer une émission qui soit une œuvre à part entière.
Bonne analyse.
Le patrimoine = les sorties culture de la semaine. Les promos transformées en prescriptions.
Vous ne voudriez pas que la petite équipe de La Dispute se voie interdire des spectacles ou ne reçoive plus d'invitations ? Sans parler des cocktails...
L’actualité = du brassage de vide sur les sujets dont déjà tous les autres médias parlent, et que l’on peut écouter en bruit de fond dans la bagnole ou à la maison pendant les tâches ménagères diverses et variées.
Vous oubliez le métro parisien. Vous devez être un "provincial".
Merci Télérama pour son indépendance. Merci pour le bourrage de crâne. Et merci de ne pas mettre en avant certaines émissions des Nuits de France Culture, car la comparaison serait bien cruelle. Extrait de l’intro de Téléram’ : « De nouvelles émissions, chroniques et podcasts natifs seront placés sous le signe de l’actualité. » C’est pas France Culture, c’est France Actualités.
Curly
Messages : 2603 Appréciation : 7205 Appréciation par les lecteurs : 4612 Date d'inscription : 11/11/2018 Liste des messages
Espriiiiit publiiiiic es-tu lâââââ ??? prend les titres qui ont le plus marché cette semaine, vous met des grand sages autour d’une table qui démarre alors le concours de cellui qui va pondre la petite phrase la plus sentencieuse, et vous mixer le tout avec des vidéos où l’on voit bien l’air profond des participants lançant leurs pensées les plus définitives… jusqu’à la semaine prochaine. Original isn't it ? Pour couronner le tout, et pour lutter contre cette fâcheuse tendance que nous dénonçons tous, c’est un scandale !, de simplification de la pensée via les réseaux sociaux Espriiiiit publiiiiic es-tu lâââââ ??? vous met un best of des meilleures petites phrases sur Twitter. Et on reproduit les tweets sur la page de l’émission. Bientôt, sur toutes les pages de France Tructure, que des tweets ! Afin de bien lutter contre la culture du clash und buzz, ces flopées de raccourcis simplificateurs qui pourrissent tous les réseaux sociaux, utilisons Twitter !
Les meilleures pensées qui se mordent la queue de la semaine : «On sent en ce moment une obsession française sur la question de l'islam mais il me semble que cette obsession est en grande partie une fabrication des élites politiques et médiatiques » D’où la nécessité d’en parler encore plus longuement pour le dénoncer.
« Il y une polarisation ahurissante du débat public sur la question de l'islam. Depuis 15 jours il y a un débat budgétaire qui a été complètement éclipsé par l'ensemble des polémiques » Qui vous empêche d’en causer alors ? L’audimat ? Alors que la polarisation, c'est simple, c'est net, tout le monde la comprend en moins d'un tweet. Et ça fait monter l'audimat quoi ! En plus après même si on la dénonce, ça permet d'en parler encore. Tout bénef.
« Le criminel de l'attaque à la Mosquée de Bayonne avait demandé la double-nationalité marocaine.C'est l'expression de la "droite OAS" qui est en train de revenir.(...)Il faut se rappeler que la fondation de la 5e République c'est la guerre d'Algérie » Alors là je vous explique la tactique du bon débateur d’actu, ça marche partout : un fait d’actualité + vous cherchez un point commun avec un fait historique absolument indiscutable et que tout le monde connaît + vous liez le tout = vous êtes un winner de l’actu.
Avec Espriiit publiiiiic es-tu lâââââ ????? vivez l’actualité comme si c’était une série télé, parce que la productrice a perdu ses espriiiits, d’où le titre, et chaque catastrophe évoquée sonne comme le titre d’un nouvel épisode d’une fiction, celle de la vie vraie et réelle. Créez du suspense comme à la fin d’un épisode de Game of Throne. « Alors le Liban : crise de régime, colère venue de loin, soif de changement… mais le Liban a-t-il les moyens de ses rêves ? ( …) e Liban a-t-il vraiment les moyens de se réinventer ? » Se réinventer, c’est la moindre des choses.
« L’attentat xénophobe : un fait d’époque mais aussi un fait français, s’inscrivant dans une séquence hexagonale particulièrement nauséabonde » La théorie de la « séquence » : les drames de la vraie vie sont comme des séquences de films. Espriiit publiiiiic es-tu lâââââ ????? découpe le réel en rondelles, tout doit rentrer dans la séquence. C’est bon ? Tout est en place ? Moteur !
Autres ex : « Et tandis que le feuilleton du Brexit se poursuit : à la fin, est ce que c’est l’Europe qui gagne ? »
Maintenant vous savez que les journalistes qui moulinent de l’actualité en tube un peu partout se sont mélangés les pinceaux entre actualité et série télé. Un cataclysme, un attentat ? C’est une nouvelle séquence qui s’ouvre. Silence ! On tourne !
Philaunet
Admin
Messages : 11714 Appréciation : 15864 Appréciation par les lecteurs : 4027 Date d'inscription : 27/01/2012 Liste des messages
France Inter en a pris pour son grade sur Twitter suite à cette annonce
Un lecteur du site de France Inter me fait suivre ce lien : Huit cadeaux anticapitalistes. La photo y est légendée "Est-il vraiment possible de concilier Noël et anticapitalisme ?". Le sous-titre de "l'article" : "Et si, pour tourner un peu le dos au père Noël de Coca-Cola, on s’offrait des cadeaux… anticapitalistes ? Kapital, le jeu des Pinçon-Charlot, la BD engagée d’Emma Clit, ou la dernière compil' des Chœurs de l'Armée rouge : voici huit idées cadeaux pour un.e ami.e rouge (ou vert.e)."
Parmi les suggestions de cadeaux : - "Kapital, la “guerre des classes” sur un plateau". "l’objectif est simple, gagner la “guerre des classes” en tentant de mettre à bas les mécanismes de la domination sociale."
- "Un badge XR du plus bel effet". "Extinction Rebellion, c’est un peu l’anticapitalisme revisité à la sauce écologiste". "Pour apporter votre soutien au mouvement, rien de tel que ce petit badge à attacher sur votre veste et qui sera du plus bel effet."
France Inter et France Culture, rouge bonnet et bonnet rouge ?
Quelques remarques suite au message de Philaunet sur la journaliste de France Culture Marie Viennot.
Celle-ci se défend de toute orientation quelle qu'elle soit.
Photographie en en-tête de son fil twit-twit. Cela n'est pas choquant en soi, mais de là à clamer par twits et par twits que ses écrits ne sont que faits déroulés sans aucune orientation popolitique, faut pas trop nous prendre pour des buses...
Résultat, c'est dur à défendre.
Là, faute d'argument factuel elle fait appel à la pitié du lecteur. L'émotion, agrémentée de complotisme, ça marche toujours. C'est ce qui s'appelle l'effet « oh le pauv’ chaton ».
Maintenant, retour à ce message envoyé par France Culture comme cadeau de Noël à ses twitos. Réaction de l'autrisse de l'article :
Bienvenu.e.s dans le monde binaire parce que c'est plus facile ça rentre dans un twit, de Marie Viennot. D'un côté, les gentils écolos, de l'autre, « l’anti écolo sphère ». Et puisqu'on est à tout simplifier, pourquoi pas aussi des fachos anti-féministes pro capitalisme patriarcal ?
« Je sais pas où on va aller comme ça » : mais tout simplement à la fin de l'Humanité. Heureusement que Marie Viennot est là. Elle est la boussole qui indique l'heure de la direction du vent qui va nous pousser vers un monde meilleur où tous les humains chanteront main dans la main.... J'arrête j'ai mes yeux qui se mouillent.
Les réactions à ce twit de Noël partent plus ou moins dans tous les sens, c'est la règle du jeu. Mais beaucoup réagissent, non au message écolo, mais aux différentes injonctions qui les infantilisent. Extrait du twit de France Culture pour rappel : « Joyeux Noël à tous ! Les cadeaux par milliers ont été déballés, le festin dévoré, la famille rassemblée, mais est-ce vraiment la fête ? Face à l’accumulation, n’éprouvez-vous pas un certain malaise ? »
Dans le monde binaire et simpliste de Marie Viennot, cela signifie que tout le monde (ben oui, c'est simpliste je vous l'avais dit) est plein aux as, s'en fourre plein la panse et oublie que la planète est en train de crever. En fait la planète s'en remettra, peut-être pas nous.
L'article revient encore sur les problèmes de gaspillages, de surconsommations en tous genres (faire le ménage chez soi serait un bon début) et sur le trauma provoqué par cette réunion familiale qu'est le repas de Noël, car l'article se termine par une prière au Saint Psy : « Pour un Noël réinventé et plus serein, on pourrait imaginer que, dans toutes les familles, chacun s’exerce aux principes de la communication non violente avant la fête. »
Cet article est une suite de sermons. L'historique de la fête est grandiose : elle planque sous le sapin tout l'aspect religieux. C'est ballot.
Rappeler à longueur d'article les dangers du consumérisme (sur une chaîne qui nous vend à longueur de journée des ''produits culturels'' à acheter au plus vite), l'urgence à protéger notre planète, c'est prendre les lecteurs pour des cons.
Sur ce, camarades, camarades (c'est de l'inclusif), bonnes fêtes.
Curly
Messages : 2603 Appréciation : 7205 Appréciation par les lecteurs : 4612 Date d'inscription : 11/11/2018 Liste des messages
Pourquoi L'Humanité soutient Monique et Michel Pinçon-Charlot, ce couple de bourgeois dont le capital s'accumule sans cesse grâce au capitalisme que l'on déteste mais qui nous fait vivre ? Alors tant qu'à faire, autant utiliser Twitter, cette entreprise symbole du capitalisme sauvage, et l'utiliser en gros pour faire son auto-promo. Une grande cohérence de pensée qui donne à l'entreprise Pinçon-Charlot Company toute sa crédibilité.