De l'autre Mister Tel qui se permet au cours de l'interview d'affirmer péremptoire (sans aucune référence à quoi que ce soit et forcément pas à ce dossier) que «les libraires détestent internet c’est normal… “. Cette phrase assénée tel un commentaire, un point de vue, une opinion n'a plus rien à voir avec un sondage, une enquête, une analyse travaillés dans un autre cadre.
Ces postures de sociologue et de journaliste sont-elles conciliables ? Sa façon même de jongler avec est-elle professionnelle ou éthique ? L'empilement des métiers et des fonctions qui permet d'être en permanence dans les vases communicants est-elle une "garantie" intellectuelle ? (les spécialistes remplaceront garantie par le terme approprié). Ce jeu de double, triple posture est-il tenable sans risque ? Merci aux plus aiguisés sur ces choses-là de nous en parler.
En ce qui me concerne Dr Mar et Mister Tel me font penser à une farce très moderne de la notoriété et du serpent qui se mord en permanence la queue ! Je fais une recherche sur les industries culturelles américaines dans le cadre d'un programme de recherche de l'université (au sens large) je le vends aussi sec à Fc pour une série d'été. Fort de cette réussite je peux enfin animer une émission dans laquelle je ferai venir tout l'aréopage de mon réseau. Et s'ils n'en font pas partie l'émission bouclée ce sera chose faite. À force de ronronner au milieu du tout petit cercle du "je te tiens par la barbichette" on obtient le poste de rédac-chef d'Ina global. Pour lequel on fera à nouveau appel à l'aréopage, qui se verra proposer de rédiger pour Nonfiction.fr et cerise sur le gâteau venir s'exprimer dans Masse critique. La boucle est bouclée. Il ne reste plus à Martel qu'à ne pas se tromper de masque quand il travaille pour l'un ou l'autre. Mais à bien y regarder ou y entendre chacun de ses masques a au milieu un petit nez rouge.
Dernière édition par fanch le Dim 21 Nov 2010, 21:52, édité 1 fois