dialogue
C'est par une fautive inspiration que j'ai employé le mot ; j'aurais du dire "l'interview". Le dialogue sur FC c'est dans Répliques et au Grain à moudre, éventuellement à La grande table. Il y a bien du débat dans la matinale mais il est brouillé par Voinchet lui-même). Chez Adler, Taddéi, Veinstein, on a de l'interview. Chez Jeanneney, Fraïssé ou JM Vacher c'est de l'exposé à deux voix, convergent. Mais passons là-dessus et allons au sujet.
kronlund et richeux... dans nos propos bien pensants
nessie ... grands chevaux ... mêmes armes que ses ennemis
Alors, Kronlundesque me voila ? Bigre.
J'espère qu'on me dira en quoi. Ca m'aidera à me corriger.
Bien-pensance ? Ah bon .
On doit pas y mettre le même sens alors.
Et Richeux aussi ? Mon post est donc écrit au sucre d'orge ?
Ben flûte. D'habitude on me reproche plutôt d'être cassant ...
En matière de bien-pensance, il me semble que les adversaires de la corrida, en tant que soldats du bien et VRP du bon-sentiment-obligé, sont bien assez présents sur la chaîne, non ? La tendance à l'exclusion y fonctionne plutôt contre les zélateurs de corrida que contre ses censeurs. Une dizaine de jours plus tard
Question d'éthique a donné le numéro exactement inverse, avec un dialogue factice qui a servi à marteler à sens unique le discours de l'abolition. Et qu'un Noudelmann ou un Floriot s'interrogent le plus objectivement possible sur la question, on les voit d'ici dans leur style bien-pensant (pour le coup), placer à leur invité le paradoxe à la manière 'vous êtes évolué et cultivé mais vous défendez la corrida - je ne comprends pas - expliquez-moi s'il vous plait". Ben voyons. Où est la bien-pensance ?
A force de vendre le bon-sentiment-obligé, et de renforcer le pouvoir qui en sort en tant que norme, cette chaine fonctionne comme une Agence Idéologique qui aurait pour mission de normer les idées, et non comme un pourvoyeur de ressources dont la mission serait de donner à chacun de quoi alimenter une pensée personnelle. Ce en quoi on peut voir une définition de la culture. Alors précisément ce numéro de hors-champs allait à rebours de la pensée toute faite qui imprègne la chaine : celle du bon sentiment. Entendez : "Pas de violence, soyons gentils, défendons les souffrants et les dominés (quoi de plus dominé qu'un Taureau dans l'arène), le sang c'est mal, la guerre, l'argent, pouah". Telle est la philosophie d'adolescents ou de curés de masse dont FC bourre le crâne de l'auditeur. Je ne dis pas qu'elle soit fausse en soi ni même mauvaise, mais qu'elle est affligeant de simplicité, et indigne d'un auditoire cultivé, adulte.
Ca m'ennuie tout de même d'y revenir car en l'occurrence la parole du torero ainsi que l'attitude de Laure Adler avaient échappé à la dérive usuelle de la chaîne. La parole de Montcouquiol c'était celle d'un individu, doué d'une richesse d'esprit. J'ai donc entendu une personnalité qui s'exprimait, et ça m'a suffi pour apprécier le numéro de Hors-Champs. Je n'avais rien dit d'autre, d'ailleurs. Notamment rien en matière de corrida, comme en matière de peine de mort, je n'ai pas d'avis pour/contre sinon que j'y vois des faux problèmes, instrumentalisés par le désir d'idéalisme. A moins que ce ne soit plutôt un jeu d'affectation. Evidemment ça n'est pas pour vous que je dis ça Gomez, puisqu'ici nous sommes entre nous.
Eh oui, vous m'avez bien piégé, Gomez.
En me poussant à vous répondre et plus longuement que je n'aurais voulu.
Chose que je n'aurais pas faite si vous ne m'aviez pas mentionné dans votre post.
Vous avez joué la carte de la provocation. A mon avis c'est parfait pour tuer le dialogue loyal. Mais comme ici c'est ainsi que fonctionne la contradiction, j'ai l'habitude et j'encaisse. Sans rancune : c'est la vie, après tout.