Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

C'est très simple : si vous voyez passer un bus avec des enfants et que par ailleurs, vous étiez justement en train de chercher un bon coup, vous tirez dans le chauffeur.

(Viederland : ce fil de discussion est dédié à la production radiophonique d'Alain Veinstein, pas à votre capacité à produire des images foireuses.)

Alors je vais vous dire : pour moi, tirer sur la culture c'est tirer sur la vie. L'image frappante vise à réduire les données du problème à leurs plus simples éléments. Enfin, l'absurdité de cette image a du achever de vous agacer : apprenez qu'elle est tout à fait voulue, car elle renvoie aussi à une autre facette du problème : pourquoi diable supprimer des émissions d'une telle qualité, au lieu de leur laisser le loisir de suivre leur cours naturel ? Toutes les réponses apportées à cette question ne m'ont pas du tout convaincues.

Je n'ai pas envie de finir dans un monde où les gens grattent des Bingos pour s'acheter des écrans plats, où la culture se disputerait entre le Puys du Fou et les superproductions  Walt Disney, en version numérique. Où l'on ne peut pas entrer dans une cour pour photographier un massif de rosier sans se faire regarder de travers, voire emmener chez les flics, voire démonter la tête : et des comme ça je peux vous en tartiner un bottin. Si vous ne voyez pas les liens invisibles se tramant délicatement entre ces exemples et l'utilité, je cite le mot, des émissions en questions, je vous invite à mon tour à vous méfier des commentaires foireux. Depuis le départ ma position est très claire, et même rigide : on ne touche pas à Veinstein. Pour des raisons qui vont bien au delà de la personne Veinstein : c'est le meilleur honneur qu'on puisse encore lui faire.

Juste un peu de philo ça nous fera pas de mal .

Deleuze disait qu'il n'y avait pas d'êtres mais uniquement des relations .
Phrase mal formulée à mon sens mais juste dans le fond.
Dans ma vision personnelle des choses  les êtres eux mêmes ne consistent qu'à être relation , ce n'est pas un attribut mais le fondement de leur être même .
Donc tout être est le mouvement de relation(s) depuis son lieu ; il n'y a donc pas à dire un peu par çi par là  dans ce forum "je ne parle de l'homme , cela va au dela de lui , etc  ..." .
Je demande :  toi là forumeur  que serait la culture si tu n'étais pas né ?
Défendre telle ou telle chose dont on dit qu'elle nous dépasse c'est pour moi abus de langage ou tout au moins jouer sur les mots .  La seule chose qu'elle dépasse est le retour sur soi ou l'égoisme , etc ...
Exister c'est justement du mouvement , et toujours aller au delà  , 'l'essence " même de chaque être consiste dans cet au-dela , ce mouvement d'aller vers ...
En bref : tout être , mais ici il s'agit d'une personne en l'occurence , toute personne est à elle-même (mais pas pour elle-même) son au-dela .
A. Veinstein est donc (ne fut ce que pour un temps) partie intégrante de ce que nous voulons préserver .
On pourrait dire qu'il ne s'agit pas d'Alain V. en tant que ceci ou cela mais de l'entité Veinstein  comme un courant  donc  , un bruissement radiophonique ou tout simplement l'unicité d'une présence .

Je suis inscrit ici sous le nom de marcheur mais je signais jusqu'ici sous le nom de JJJL .
Donc encore un problème technique que je ne peux résoudre .
Donc message 135 signé JJJL ci dessus .

Il y a pourtant 2 solutions pour rétablir une cohérence :
- attribuer le post JJJL à un "marcheur" certes non enregistré, mais suffisamment homonyme
- rebaptiser "marcheur" en "JJJL"

A vous de voir, et de dire quelle solution vous choisissez.

Viederland a écrit:[...] Si vous ne voyez pas les liens invisibles se tramant délicatement entre ces exemples et l'utilité, je cite le mot, des émissions en questions, je vous invite à mon tour à vous méfier des commentaires foireux. Depuis le départ ma position est très claire, et même rigide : on ne touche pas à Veinstein. [...]

Bah, on ne touchera plus à Veinstein : il a été éjecté. Point final de 15 années de sabordage, et pour les auditeurs d'avant 1999, probablement vient l'heure du bilan. L'heure aussi de tourner la page, pour le forumeur qui croyait encore qu'il subsistait une tendance culturelle dans le programme. On y reviendra, dans d'autres sujets du forum.

Quant à ce fil, on n'aurait aucun effort à faire pour qu'il ne quitte pas la première page de notre sommaire pendant environ 1 000 jours (600 émissions disponibles, vous dis-je) . Et ensuite, advienne que pourra.

Mais ma réponse à Viederland portait surtout sur l'utilité et sur le post signé Mélisse. Il ne fait pas de doute que ce post va dans le sens général du fil : marquer le coup contre le coup Arvorien, et répéter que aurions voulu garder Veinstein, puisque nous ne pouvons dire "nous voulons Veinstein" comme la quasi-totalité du cinéma français disait en avril 1968 : "nous voulons Langlois".

Mais l'utilité ? Diable ! Cette sortie contre l'utilité me rappelle ce qu'on lu en d'autre temps contre l'efficacité. Utilité, efficacité, et peut-être nécessité, ravalées au rang de quoi, exactement ? De concepts capitalistes ? Utilitaristes ? Totalitaires ? Je ne sais pas bien, mais je flaire quelque chose de la sorte.

Ceux qui se sont insurgés contre la liquidation de Veinstein savent que sa radio existe par ses seules qualités. De là à n'en pas vouloir sortir, ne voir que ça, il y a un pas. Le seul fait d'évoquer le soutien aux petites maisons d'édition et à une littérature non strictement mercantile, c'était déjà dire que cette radio renforce la qualité culturelle de notre monde, autant dire sa qualité tout court. Et ça oui, c'est de l'utilité sauciale.

Cette utilité là est belle et bonne.
L'utilité n'a pas plus été récupérée par l'utilitarisme, que l'efficacité par le capitalisme.

Nessie a écrit:[...] Quant à ce fil, on n'aurait aucun effort à faire pour qu'il ne quitte pas la première page de notre sommaire pendant environ 1 000 jours (600 émissions disponibles, vous dis-je) . Et ensuite, advienne que pourra.

Eh bien histoire d'ajuster le tir, allons y voir donc. Et au plus loin : en ce 31 juillet 2014, le plus lointain entretien disponible se trouve à la date du 8 novembre 2011. Ce jour-là, Alain Veinstein accueille... Colette Fellous.

Ici la mise en pastille d'écoute aura valeur de test technique : on s'approche du délai de 1 000 jours, mais quand sera-t-il révolu ? Jusqu'à quelle date le duo Veinstein-Fellous peut-il demeurer en ligne sur notre forum ?
[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2011/11/s45/RF_EC79A177-743E-43C5-B736-AE26DAF4B07E_GENE.MP3" debut="00:00" fin="35:00"]

Quant à la page origine sur le site de FC, elle est ici : http://www.franceculture.fr/emission-du-jour-au-lendemain-11-12.html?page=18
A chacun d'y puiser, ainsi que dans les pages qui précèdent :  
http://www.franceculture.fr/emission-du-jour-au-lendemain-11-12.html?page=17
http://www.franceculture.fr/emission-du-jour-au-lendemain-11-12.html?page=16
http://www.franceculture.fr/emission-du-jour-au-lendemain-11-12.html?page=15
http://www.franceculture.fr/emission-du-jour-au-lendemain-11-12.html?page=14
Avec cette dernière page on arrive au tournant du changement d'année 2011-2012. Sur ces presque 2 mois, j'avais personnellement  archivé 11 entretiens qu'on retrouvera grâce aux 4 liens ci-dessus, dont Yves Bonnefoy, Alain Fleischer, Bernard Plossus, Michel Pastoureau, Michel Crépu. On y évoque Châteaubriand, Paulhan, Luc Dietrich, Henri Maldiney. Certes dans mes archives je retrouve aussi quelques pénibles, mis en conservation pour analyse : par exemple Claude Régy, fascinante énigme de l'establishment culturel. Mais soucieux d'échapper à la manie d'un stérile name-dropping, je signale que mon entretien préféré sur cette fin d'année était celui du 24 novembre : Eliane Escoubas présentait une nouvelle édition de "L'espace pictural". Armé de cet entretien du 24 novembre 2011, j'invite ceux qui n'ont su trouver dans cette tranche horaire que des propos vides proférés par des minables à l'ego surgonflé, je les invite dis-je à s'aventurer dans l'inventaire avec un minimum d'honnêteté intellectuelle.

Nessie a écrit: Mais l'utilité ? Diable ! Cette sortie contre l'utilité me rappelle ce qu'on lu en d'autre temps contre l'efficacité.

Je n'ai jamais lu que personne se soit insurgé contre elle. Le post initial la qualifiait positivement, quant à moi je reprenais l'idée en disant qu'il était absurde de se priver d'éléments culturels aussi utiles.

Après, dans le domaine de la création ou des choses de l'art, il y a cette dialectique où l'art est bon parce qu'il joue au delà de l'utilisable, de l'utile et de l'utilitaire et en même temps, cet au delà de l'utile : rien n'est justement plus "utile" . Dit autrement : ce qui est gratuit n'a pas de prix.

Ah oui tiens, je vous avais lu de travers. Enfin en relisant votre post je me rends compte que je n'y pige en fait rien du tout. Mais que s'est-il donc passé ce jour-là ? Hypothèse : j'ai dû probablement me raccrocher à un petit morceau de sens qui n'était pas celui qu'il fallait, et ayant squeezé le complément je m'étais planté pour de bon.

Dont acte.
Je ne vois toujours pas le lien entre ce qu'il fallait relier et ce qui était à relier (ou l'inverse).
Mais je ne veux pas aggraver mon cas. Je vais donc tirer une autre torpille dans le post suivant...

Nessie a écrit:[...]  à la date du 8 novembre 2011. Ce jour-là, Alain Veinstein accueille... Colette Fellous.

Ici la mise en pastille d'écoute aura valeur de test technique : on s'approche du délai de 1 000 jours, mais quand sera-t-il révolu ? Jusqu'à quelle date le duo Veinstein-Fellous peut-il demeurer en ligne sur notre forum ?
[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2011/11/s45/RF_EC79A177-743E-43C5-B736-AE26DAF4B07E_GENE.MP3" debut="00:00" fin="35:00"]

Nous sommes aujourd'hui outre l'avant dernier vendredi avant le mariage de Julie Gaillet, le 213e jour de 2014. En partant du 8 novembre 2011 ce qui fait 53 jours résiduels pour l'année, puis en ajoutant 366 et 365 pour les années 2012 et 2013, nous atteignons le total de 997. Le 1 000e jour après le 8 décembre sera donc le 4 août. Ce jour là à minuit ou bien à 00h35 pour les plus psychorigides de l'auditoire, on peut penser que le délai de réécoute aura ou sera expiré. De là on s'attend à une mise à jour ou plutôt à un black out ou plutôt à un breaking silence pour le mp3 considéré : soit à midi, soit le soir à minuit, ce qui donnerait un délai de réécoute de 1001 jours.  

Mais dans les fait, il faut s'attendre à autre chose : quand j'ai pos(t)é la pastille d'écoute, l'émission précédente était déjà retirée de la réécoute, d'ailleurs à mon avis ça valait mieux mais je ne voudrais pas passer pour un censeur. Enfin c'était Matthieu Lindon, émission du 5 novembre si j'applique le même calcul comme nous étions alors le 31 juillet merci de suivre l'opération elle est simplissime quoique rétro-chronologique : quantième 212+365+366+31+25=999 la conclusion limpide en est que l'émission du 5 novembre a été retirée un jour trop tôt ou  bien deux jours trop tôt. En vertu des principes énoncés au paragraphe précédent, l'émission devait tenir jusqu'au quantième 312 donc aujourd'hui à minuit ou à 00h35 pour les psychorigides, et jusqu'à demain matin 00h00 pour les plus permissifs (et peut-être même 00h35 pour les super-laxistes). Sauf si l'émission de 00h00 est comptabilisée dans la journée précédente, ce qui ne m'étonnerait pas. Auquel cas Colette Fellous quittera la réécoute non le 4 mais le 3. Quel suspense...

J'en étais là de mes réflexions quand me revint la raison qui m'avait poussé à placer ladite pastille : en ce qui me concerne, le prochain entretien mémorable dans Du jour au lendemain est celui du 17 novembre : Philippe Lançon pour son roman "Les îles" d'ailleurs à réécouter le début je le trouve pas si mémorable que ça. Et du 8 au 17, sur cette page ou sur celle-la, on trouve en ordre chronologique non inversé :
Eric Reinhardt
Edward St Aubyn
Pascaline Mourier-Casile
Shumona Sinha
Dalibor Frioux
Hubert Nyssen (rediffusion de 2003, probablement un peu abrégée ?)