L'émission, d'ailleurs, a commencé sur un ton que l'on trouve assez couramment à France Culture : la flagornerie.
Ainsi Jean de Loisy, le président du Palais de Tokyo (où s'est déroulée la kermesse des 50 ans) commence-t-il par s'adresser à l'artiste invité avec « Thomas Hirschhorn, bonjour, vous êtes un grand artiste ». (à 1'45")
Autre mauvais départ, un texte d'introduction lu vite et sans conviction, avec un fond sonore fort pénible.
Thomas Hirschhorn, plasticien, lauréat du premier Prix Marcel Duchamp (qu'en dit Fontaine, le Duchampiste ?) était-il en duplex ? Sa logorrhée semble avoir été difficile à interrompre. De manière assez risible, Hirschhorn (nom signifiant en allemand « Corne de cerf ») tutoie le guindé Loisy (qui, lui, trouve bien de parler de « Bonnefoy » tout court).
Jean de Loisy met plusieurs fois en difficulté Guillaume Kientz par des questions vagues et confuses ou personnelles. Que répondre dans ces conditions ? Il faut en effet être un as du micro, un Jean Starobinski ou un Raymond Trousson, pour enchaîner intelligemment sur une question à côté de la plaque.
Une émission qui fait regretter le ton doux et amical, la parole savante et pédagogique du regretté critique d'art qui a laissé son empreinte à France Culture, Pierre Descargues.
À noter que les podcasts des émissions des 04 , 11 et 18 janvier portaient le même titre (Goya), alors que les deux premiers avaient un autre sujet.
Last but not least, la mise en valeur assez burlesque du bruitage qui a accompagné (pollué) les lectures et qui a été la matière des transitions. On peut retrouver ce petit texte dans Le coin de l'écoutaille lu partiellement dans l'émission par le présentateur qui semble éberlué de se voir lui-même si avant-gardiste en son miroir.
Dernière édition par Philaunet le Mer 06 Mar 2019, 22:14, édité 5 fois