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Dans les journaux français    Page 8 sur 18

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Jean-Luuc 


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Re: Dans les journaux français - Mar 06 Déc 2016, 17:32

Jean-Luuc(https://regardfc.1fr1.net/t548p60-le-monde-le-figaro-et-autres-titres-de-la-presse-francaise#27756) a écrit:Pour information, de Julie Clarini, sur Étienne Klein (La conversation scientifique), dans Le Monde (accès libre), le 29 novembre 2016 :

Il ne faut pas travailler plus vite que la lumière. C’est la leçon cuisante qu’a reçue le physicien Etienne Klein après la parution mardi 29 novembre d’un article de L’Express l’accusant de plagiat. Celui dont la devise préférée est : « Tout finira par s’arranger, même mal », a immédiatement reconnu les emprunts mis en évidence par le journaliste Jérôme Dupuis. (...)

Curieux ce droit de réponse accordé à Étienne Klein en page d'accueil de France Culture. Alors que l'article de Julie Clarini (à lire ci-dessus) laissait entendre, excuses et explications du physicien à l'appui, que la faute avouée était à moitié pardonnée, l'image (du producteur de La méthode scientifique ou de la station ?) semble malgré tout plus écornée qu'il n'y parait.

Le texte d'Étienne Klein reproduit ci-dessous :

Etienne Klein répond aux accusations de plagiat de l'Express

A propos des accusations portant sur des phrases de physiciens reprises dans les chroniques dans La Croix et sur France Culture

Je commencerai en laissant la parole à Gilles Cohen-Tannoudji, Michel Spiro et Yves Couder, trois éminents physiciens qu’on m’accuse d’avoir plagiés et qui ont réagi de leur propre chef à l’article de L’Express, en adressant deux courriers à l’hebdomadaire : “L’analogie des coups francs au football et des théories de jauge que nous avions évoquée dans notre livre La Matière-espace-temps (Fayard, 1986) ne nous appartient pas, écrivent Gilles Cohen-Tannoudji et Michel Spiro. Elle est maintenant largement connue chez les physiciens, et nous sommes ravis qu’elle soit reprise et popularisée. Elle mérite cependant un minimum d’explications sans lesquelles elle risque d’être complètement incompréhensible. C’est ce minimum, impossible à paraphraser, qu’Etienne Klein a repris en s’inspirant de notre ouvrage dans son article de La Croix, puisqu’il a évoqué dans sa rubrique radiophonique en me citant comme son collègue et ami. L’accuser à ce propos de plagiat nous semble relever d’une bien inquiétante volonté de lui nuire.”

Quant à Yves Couder, il précise en conclusion de sa lettre :

“En ce qui nous concerne, il n’y a aucun plagiat, mais simplement le travail normal d’un chroniqueur scientifique.”

Les lecteurs d’ouvrages scientifiques n’ignorent pas que les scientifiques en général et les physiciens en particulier partagent des façons de dire leurs connaissances, qui sont pour ainsi dire devenues canoniques. On peut éclairer, expliquer une loi physique ou un principe, mais on ne peut pas reformuler ce qui a été énoncé avec exactitude. Quand on écrit que la Terre tourne autour du Soleil, on ne met pas de guillemets, pas plus qu’on ne cite les noms de Copernic, Galilée et Foucault (Léon, l’homme du pendule). Un philosophe, Michel Foucault, a bien résumé la chose :

“Je cite Marx sans le dire, sans mettre de guillemets, et comme ils ne sont pas capables de reconnaître les textes de Marx, je passe pour être celui qui ne cite pas Marx. Est-ce qu’un physicien, quand il fait de la physique, éprouve le besoin de citer Newton ou Einstein ? Il les utilise, mais il n’a pas besoin de guillemets, de note en bas de pages ou d’approbation élogieuse qui prouve à quel point il est fidèle à la pensée du maître.”

Cet argument vaut évidemment pour Roger Balian, chez qui, selon L’Express, j’aurais plagié une illustration du second principe de la thermodynamique, énoncé au milieu du XIXe siècle. Roger Balian est un collègue du CEA [Commissariat à l’énergie atomique] et un ami de trente ans, avec qui j’ai notamment participé en août 2001 à l’école d’été e2phy, “l’énergie sous toutes ces formes”, destinée à aider les enseignants du secondaire à lutter contre la désaffection des jeunes pour les études scientifiques. Les deux phrases, à la vérité tout à fait “classiques”, que l’hebdomadaire me blâme d’avoir copiées dans le livre L’Energie de demain (EDP Sciences, 2005) furent prononcées par Roger Balian lors du cours qu’il donna en cette occasion aux professeurs, puis successivement reprises par divers chercheurs dans divers séminaires internes du CEA.

A propos des accusations portant sur des phrases d’écrivains reprises dans Le pays qu’habitait Albert Einstein (Actes Sud, 2016)

À force de lire et relire certains auteurs, on finit par les intérioriser, au point, parfois, de reprendre certaines de leurs expressions ou métaphores sans s’en rendre compte. D’où la présence dans mon livre de quatre expressions ou phrases, très courtes, de Gaston Bachelard, Paul Valéry et Stefan Zweig, trois des écrivains qui m’ont le plus nourri. Cette explication n’a pas valeur d’excuse, mais je crois le procédé, je dirais même le processus, suffisamment répandu dans le monde des idées, dans celui de l’édition en général, pour qu’on ne cloue pas au pilori tous ceux, et ils sont légion, qui empruntent inconsciemment ou consciemment aux auteurs qu’ils admirent et avec lesquels ils entretiennent une sorte de conversation intérieure.

J’en viens aux autres phrases que L’Express m’accuse d’avoir empruntées sans citer leur auteur, à savoir François Cassingéna, Philippe Claudel, Louis Aragon, ou Roman Jacobson.

Contrairement à ce qui est dit dans l’hebdomadaire, Roman Jacobson est cité page 234 de mon livre, entre guillemets et avec la référence de l’ouvrage en note.

Reste une phrase de Philippe Claudel, une de Louis Aragon, deux de François Cassingéna (qui m’a très gentiment écrit que j’étais “tout absout”). Je reconnais avoir agi là avec négligence et dans la précipitation. Pour écrire ce livre, j’ai pris de très nombreuses notes, constitué de nombreux fichiers, au point que j’ai pu égarer certaines sources ou m’emmêler les pinceaux. Ce sont des erreurs et je les regrette.

Enfin, il m’apparaît crucial de préciser que ce ne sont pas les phrases mises en cause (une dizaine de lignes au total, sur 240 pages) qui font mon essai sur Einstein, pas plus qu’elles n’ont inspiré ma démarche, mon voyage sur les traces européennes du père de la relativité, ni l’hypothèse que je développe. Tout lecteur est à même de s’en rendre compte. Ces phrases seront mises entre guillemets et référencées dans la prochaine édition, ou éventuellement supprimées, sans pour autant que mon ouvrage s’en trouve altéré.


***

Amusons-nous à comparer quelques éléments de cette défense à ceux de l'article du Monde.

Le Monde : Etienne Klein a recopié, sans guillemets, des formules appartenant, entre autres, à Gaston Bachelard, Louis Aragon, Emile Zola ou Stefan Zweig. « L’étonnement, ce n’est pas que les choses soient : c’est qu’elles soient telles et non telles autres » est par exemple une stricte reprise de Paul Valéry, l’un de ses auteurs préférés. « J’ai pris beaucoup de notes de lecture et, en les intégrant à l’ouvrage, j’ai pu oublier qu’elles provenaient d’autres auteurs et croire qu’elles étaient de moi. C’est ce qui a pu se passer pour les emprunts à Bachelard, par exemple », a répondu l’intéressé à L’Express.

Le site de France Culture : À force de lire et relire certains auteurs, on finit par les intérioriser, au point, parfois, de reprendre certaines de leurs expressions ou métaphores sans s’en rendre compte. D’où la présence dans mon livre de quatre expressions ou phrases, très courtes, de Gaston Bachelard, Paul Valéry et Stefan Zweig, trois des écrivains qui m’ont le plus nourri.

On notera qu'un brin d'humilité est venu modérer le propos : dire qu'une phrase d'un auteur lu et relu est le fruit de sa création (croire qu’elles étaient de moi) et finalement admettre l'avoir intériosée nuance après coup le degré d'appropriation.

Puis :

Le Monde : Etienne Klein, visiblement contrit, explique qu’il a voulu répondre à la demande de son éditeur qui exigeait un ouvrage littéraire : « C’est peut-être pour cela que j’ai intégré un passage d’Aragon sans le citer. C’était une erreur. »

Le site de France Culture : Reste une phrase de Philippe Claudel, une de Louis Aragon, deux de François Cassingéna (qui m’a très gentiment écrit que j’étais “tout absout”). Je reconnais avoir agi là avec négligence et dans la précipitation. Pour écrire ce livre, j’ai pris de très nombreuses notes, constitué de nombreux fichiers, au point que j’ai pu égarer certaines sources ou m’emmêler les pinceaux. Ce sont des erreurs et je les regrette.

Déclarer sciemment avoir intégré un passage d'Aragon sans le citer relève d'un aveu indiscutable qui ne cherche pas de porte de sortie. Ce qui n'est pas le cas du flou émaillant tout à coup le texte de France Culture : égarer certaines sources ou [s]’emmêler les pinceaux. Alors Aragon a t-il été pompé tel quel ou recopié à l'aveugle parmi d'autres citations qui trainaient ? Faudrait savoir.

Dernière comparaison :

Sur le site de France Culture, Étienne Klein laisse habilement penser que seulement une dizaine de lignes au total, sur 240 pages sont incriminées en laissant de côté le « gigantesque copier-coller » [puisé] dans une chronique donnée à La Croix. « Je plaide coupable pour certains copier-coller dans mes chroniques, notamment celles données à La Croix au printemps 2016, répond le physicien. J’aurais dû citer mes sources ou réécrire les extraits empruntés à d’autres. » (Le Monde)

Point trop (de justifications) n'en faut...

P.S. : Vous, étudiants, qui risquez de lourdes sanctions pour plagiat si l'on vous prenait la main dans le sac, soyez tranquilles et suivez le conseil de Professeur Klein : D’où la présence dans mon livre de quatre expressions ou phrases, très courtes, de Gaston Bachelard, Paul Valéry et Stefan Zweig, trois des écrivains qui m’ont le plus nourri. Cette explication n’a pas valeur d’excuse, mais je crois le procédé, je dirais même le processus, suffisamment répandu dans le monde des idées, dans celui de l’édition en général, pour qu’on ne cloue pas au pilori tous ceux, et ils sont légion, qui empruntent inconsciemment ou consciemment aux auteurs qu’ils admirent et avec lesquels ils entretiennent une sorte de conversation intérieure.

Jean-Luuc 


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France Culture communique... par la voix de Marie Richeux - Mar 06 Déc 2016, 22:25

Article de Mathieu Dejean pour Les inrocks (accès payant) intitulé : Marie Richeux : “Qui a l’autorité d’interroger aujourd’hui sur France Culture ?” (04 décembre 2016).

Avec un titre pareil, c'est la poilade attendue, le monde à l'envers, la médiocrité arrivée qui sont promis et on ne sera pas déçu de la suite, reproduite ici partiellement (mais on s'en contentera largement), car comme l'indique le site, il reste 57 % de l'article à lire (et pour cela il faut s'abonner) :

Depuis 2015, la productrice des « Nouvelles Vagues » sur France culture, Marie Richeux, donne l’antenne à des lycéens qui réalisent et animent l’émission régulièrement. Après une semaine consacrée au thème de la séduction depuis le CDI du lycée Jacques-Decour (Paris, IX), elle revient sur cette expérience pédagogique.

Du 28 novembre au 2 décembre pour la quatrième fois Les Nouvelles Vagues se sont installées dans le CDI d’un lycée, et les émissions ont été imaginées et produites par des lycéens. Qu’est-ce que cette expérience amène à l’émission ?


Marie Richeux – Cela varie d’année en année. Le changement de lieu, d’abord, apporte plus que ce que je croyais. Le simple fait d’emprunter un chemin différent pour venir au lycée Jacques-Decour par exemple, plutôt que de traverser Paris pour aller dans le XVIe arrondissement, à la Maison de la Radio que je connais si bien, dans un studio que je connais si bien, est grisant. On arrive dans des endroits inconnus, où la journée est scandée par des sonneries d’école, par des mômes qui viennent réviser au CDI… Ça nous déplace.

A titre personnel, cette expérience me déplace aussi, d’une autre manière. D’habitude, même si la préparation de l’émission est très collective, une fois que l’émission du jour arrive, je suis très seule. En règle générale je suis seule dans mon fonctionnement, alors que quand nous travaillons au lycée tout est explosé. J’ai l’habitude de travailler le matin pour l’après-midi, alors qu’avec les lycéens nous réfléchissons un mois et demi à l’avance lors d’ateliers préparatoires. Cela explose les champs de réflexion, et cela déplace l’enjeu de l’émission.

Il y a un enjeu à faire parler les spécialistes, mais aussi à faire circuler la parole entre les élèves, à focaliser leur attention intellectuelle, à gérer leurs différences – entre un enfant de 11 ans et demi pour Antoine et de 18 ans pour Maxime par exemple.

L’émission semble aussi plus libre, plus vivante…

Je travaille très peu à l’écrit, et ils m’emmènent vers encore plus d’oralité, de présent, d’échanges de regards… Tout est vivant à partir du moment où on est là. Ces quatre semaines – au lycée Suger de Saint-Denis et au lycée Jacques-Decour à Paris – ont accentué cela : force est de constater que la radio est de plus en plus vivante.

Je pense aussi que les lycéens déplacent les sujets dont on parle, les angles que nous abordons, et la manière dont nous le faisons. En partant de leurs questions, c’est comme si on avait à notre table toutes les semaines tous les auditeurs de France Culture et qu’on leur demandait de quoi on va parler.

Était-ce une volonté de votre part de sortir de la Maison de la Radio pour vous implanter ailleurs ?

La première fois que nous l’avons fait, c’était en mars 2015, ici au lycée Jacques-Decour, pour la semaine de la presse à l’école. On avait adoré. Les micros étaient ouverts, les lycéens pouvaient venir. Puis c’est devenu un projet qu’on a soumis à la direction et qu’elle a soutenu, si bien qu’elle nous permet de déplacer un studio pour nous.

Cela rejoint des préoccupations qui sont les miennes depuis longtemps, des recherches universitaires que j’avais entamées sur la place de l’art à l’école, et que je n’ai pas poursuivies. J’ai été pendant longtemps animatrice en centre de loisir, j’ai animé plein d’ateliers de parole, j’ai fait beaucoup de son avec des ados à Montreuil et porte de Bagnolet avant de faire de la radio. Ce sont donc des univers que je connais bien et qui font sens pour moi, à la croisée du service public et de l’Education nationale.

Concevez-vous aussi ces émissions comme autant de gestes pour déconstruire l’idée que des lycéens ne seraient pas légitimes à s’exprimer sur des sujets de société ?


Oui, d’ailleurs ils ne sont pas les invités de l’émission, on ne va pas les interroger, comme on le fait depuis longtemps dans des documentaires par exemple. Ils sont au micro, ils questionnent, ils sont sur un statut d’égalité en force questionnante par rapport à moi. C’est ce qui fait qu’ils déplacent concrètement les choses. Car qui a l’autorité d’interroger sur France Culture aujourd’hui ? Des gens qui sont diplômés d’écoles de journalisme, de Sciences po, qui ont fait l’ENS, des études de philosophie ou d’histoire. Ce qui veut dire qu’il y a une homogénéité sociale relative parmi eux. On parle grosso modo du même point de vue.

D’un seul coup, quand c’est Antoine – en dehors du fait qu’il a 11 ans –, qui pose la question, ou Nafissatou, ou Joddy, on passe à autre chose. L’interlocuteur est obligé de se déplacer, car les questions sont posées différemment, avec un autre langage.


***

Car qui a l’autorité d’interroger sur France Culture aujourd’hui ? Des gens qui sont diplômés d’écoles de journalisme, de Sciences po, qui ont fait l’ENS, des études de philosophie ou d’histoire. C'est sûr, de quoi choquer Richeux, qui étai[t] gaga de télé. Gavée de toutes les séries AB Productions qui passaient entre 16h et 19h30. Le miel et les abeilles, Hélène et les garçons, Les filles d’à côté. Vraiment fat quoi.” Et aussi : “Je n’ai quasiment pas lu jusqu’à 20 ans. Je n’avais pas encore trouvé la porte d’entrée.” (Les Inrocks, 24 août 2014)

Partant de si loin, on comprend sans mal que ces « gens », ceux qui sont diplômés d’écoles de journalisme, de Sciences po, qui ont fait l’ENS, des études de philosophie ou d’histoire puissent effrayer une monitrice de colonie à qui l'on donne un micro. Au moins, avec des enfants (ils sont sur un statut d’égalité en force questionnante par rapport à moi), pas de complexe d'infériorité, on est à la maison finalement.

Jean-Luuc 


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Klein, suite - Sam 10 Déc 2016, 23:47

Les plagiats littéraires d'Étienne Klein prennent de l'ampleur : le site Internet de L'express nous apprend que : Le ministère de l'Education nationale et de la Recherche vient de mandater un comité présidé par un professeur au Collège de France pour se pencher sur les "emprunts" pratiqués par le célèbre physicien.

Pour celles et ceux qui souhaitent reprendre le fil de l'histoire, deux posts (ce sont des copiés/collés d'articles, je le confesse d'emblée) ont déjà été consacrés aux accusations portées par l'Express :

- post 70 (commentaire de Julie Clarini pour Le Monde)
- post 71 (droit de réponse du producteur de La méthode scientifique sur le site de France Culture)

Si les conclusions du comité dépêché en haut lieu prennent une tournure officielle ajoutant aux circonlocutions du scientifique, il n'est pas impossible que l'émission de Klein ouvre une nouvelle heure de libre dans la grille des programmes. C'est ce qui était arrivé à Agnès Chauveau évincée de France Culture pour ses chroniques puisant à différences sources journalistiques sans l'ombre d'une citation, pour l'émission Soft power, de Frédéric Martel. Dans la foulée, elle avait été licenciée de Sciences Po Paris dont elle était la directrice exécutive (elle est aujourd'hui directrice déléguée à la diffusion et à l'innovation à l'Ina, tout va bien).

Rigolons un peu : Rue des écoles : Le fléau copié-collé, du secondaire à la thèse (10 juin 2015) : 2'20'' : Louise Tourret : Aujourd'hui, le plagiat à l'Université se porte plutôt bien et la sanction plutôt mal. Comment expliquer que cette pratique se perpétue ?

L'express, article de Jérome Dupuis, 09 décembre 2016 :

Plagiats d'Etienne Klein: le ministère ordonne une enquête

Le ministère de l'Education nationale et de la Recherche a réagi à la suite des révélations de L'Express sur les plagiats du physicien Etienne Klein. La mission sur l'intégrité scientifique vient d'être saisie, comme le révèle Sciences et Avenir.  

La revue précise: "Selon leur entourage, Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'Education nationale, et Thierry Mandon, secrétaire d'Etat chargé de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, ont souhaité prendre l'avis d'un comité scientifique, en lien avec la mission confiée à Pierre Corvol sur l'intégrité scientifique. L'avis sera connu d'ici à la fin de l'année." Professeur émérite au Collège de France, Pierre Corvol avait en effet rendu un rapport le 29 juin dernier, dont l'un des chapitres abordait la question du plagiat.
Zola, Aragon, Bachelard...

L'Express avait révélé que, tant dans ses chroniques (à France Culture et à La Croix) que dans ses ouvrages (et en particulier dans Le Pays qu'habitait Albert Einstein (Actes Sud), actuellement en neuvième place dans le classement des meilleures ventes des Essais de L'Express), Etienne Klein avait procédé à de très nombreux "emprunts" à des auteurs aussi divers que Zola, Aragon, Clément Rosset, Roman Jakobson ou Gaston Bachelard.  

Plusieurs chroniques du physicien comportent par ailleurs de vastes "copier-coller", puisés chez d'autres chercheurs ou auteurs, sans qu'aucun guillemet ou référence n'en indique la provenance.

Pour sa défense, Etienne Klein a fait valoir qu'"on ne pouvait reformuler ce qui avait déjà été énoncé avec exactitude." Une affirmation qui n'a pas semblé convaincre le prestigieux magazine anglo-saxon Science, lequel a consacré un article à ces soupçons de plagiat.

Ce sera désormais au comité scientifique mandaté par le ministère de l'Éducation et de la Recherche de trancher.

antonia 


74
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Re: Dans les journaux français - Dim 11 Déc 2016, 17:05

Cela ressemble à une cabale, dirait-on.On verra.
Quant aux étudiants qui font des plagiats, c'est peut-être au niveau des Masters ou des thèses qu'ils sont sévèrement punis, mais à des niveaux inférieurs , cela se pratique joyeusement et sans sanction, faute de sérieux, de temps des correcteurs.

Jean-Luuc 


75
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Genre, sexe (langue française) - Sam 04 Fév 2017, 12:13

Voici une tribune d'Alain Bentolila, linguiste, qui ne devrait pas plaire à certains producteurs/trices de France Culture : Accuser la langue française de sexisme, c'est ajouter l'hypocrisie à l'ignorance (Le Figaro, 24 janvier 2017) (accès payant).

Le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCE) dénonce les errements d'une langue française dont les structures morphologiques et grammaticales refléteraient, renforceraient et légitimeraient la discrimination - bien réelle au demeurant - dont sont victimes les femmes en France. Il accuse ainsi les marques de genre - celles qui distinguent le masculin du féminin - de manifester, par leur organisation paradigmatique et syntagmatique, un inacceptable mépris envers les femmes.

L'auteur partage alors des exemples où la règle du féminin serait appliquée au masculin d'usage : De façon à éviter que les noms de métiers, titres, grades, et fonctions n'existent qu'au masculin, il faudrait dire « une colonelle »,  « une députée », « une officière de la Légion d'honneur », « une préfète », « une auteure », « une écrivaine ». Et quand les mots sont épicènes (c'est-à-dire que leur forme ne varie pas entre masculin et féminin), le point sera utilisé alternativement en composant le mot comme suit : racine du mot + suffixe masculin + point + suffixe féminin. Ainsi il conviendra d'écrire « les sénateurs.rice.s », plutôt que les « sénateurs ».

Deuxième cas : Avec encore plus d'insistance est exigé un immédiat retrait de la règle scélérate selon laquelle « l'accord de l'adjectif avec deux noms l'un masculin, l'autre féminin, c'est le masculin qui l'emporte ». (...) Le HCE propose, dans sa grande sagesse, que l'accord se fasse avec le nom le plus proche de l'adjectif. On écrira donc : « les boiseries et le plafond étaient peints en blanc » ; mais, « le plafond et les boiseries étaient peintes en blanc ». (...) On ne sait s'il convient de sourire devant tant d'ignorance en matière de grammaire ou s'il faut s'indigner devant tant de tartufferie en matière de combat social. Car c'est un pitoyable combat que celui de se battre à peu de frais contre une règle arbitraire en la faisant passer pour le symbole d'une discrimination sociale (...)

Tous les signes linguistiques sont arbitraires et tel est le statut du genre, catégorie de marques distribuées de façon largement aléatoire et qui n'ont que fort peu à voir avec le sexe. Le français possède en effet deux genres, l'un est dit masculin, l'autre est dit féminin. Il s'agit bien de marques de genres et non pas d'indicateurs de sexe.

Manque la source sur laquelle s'appuie l'auteur pour permettre au lecteur d'aller se documenter directement.

antonia 


76
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Re: Dans les journaux français - Mer 12 Avr 2017, 09:14

Les carnets de la création d'Aude Lavigne

Parfois de bonnes trouvailles pendant ces 5 mn d'émission: hier soir 11 avril, Aude Lavigne signale le documentaire de Nicolas Frank, "La Négociation", visionnable jusqu'au 30 avril sur Télérama.fr.
Je cite le commentaire de Télérama:
"Un documentaire haletant sur la politique agricole commune!"

"Aucune petite phrase ni promesse électorale, pas même un commentaire sur le feuilleton des affaires....La politique telle que N. Frank la donne à voir a par les temps qui courent, quelque chose de revigorant, "le vrai travail des politiques", ce qu'ils font quand ils ne sont pas en campagne, ou en train de se perdre dans les limbes de la politique politicienne, voilà ce qui intéresse le réalisateur de "La Négociation"

Voilà qui change des sujets rebattus de feu "Terre à terre"et montre des agriculteurs de petites exploitations qui n'en peuvent plus.De belles photos.Passionnant.

Philaunet 

Philaunet
Admin

77
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Le Monde n'en est pas, Le Figaro si... - Mer 21 Juin 2017, 20:42

Dans le journal suisse, libéral de droite, Le Temps : A l’Elysée, un président côté jardin

"Le président français, (...), rencontrera avant le sommet européen de ce jeudi les correspondants de plusieurs journaux européens. Le Temps fait donc partie de cette première équipe, réunie autour du quotidien français Le Figaro. Dans la boucle? Le Corriere Della Sera (Italie), The Guardian (Royaume-Uni), Le Soir (Belgique), la Süddeutsche Zeitung (Allemagne) et Gazeta Wyborcza (Pologne). L’objectif de ce premier entretien accordé depuis le début du quinquennat par Emmanuel Macron? Présenter sa vision de l’Europe et du monde, après un premier mois de présidence marqué par un quasi-sans-faute diplomatique face à Donald Trump, Vladimir Poutine et ses homologues du G7, rencontrés lors du sommet de Taormina, en Sicile. Pas de politique intérieure, en revanche. L’accord est vite donné. Les thèmes que nous désirons aborder sont expédiés en fin de journée via Le Figaro, désigné comme coordinateur de l’opération par l’Elysée."

" Le Figaro, désigné comme coordinateur de l’opération par l’Elysée" ! Dire qu'il n'y a pas encore si longtemps...

« Le Temps » a fait partie du groupe de huit journaux européens conviés par Emmanuel Macron à l'Elysée

Philaunet 

Philaunet
Admin

78
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Cherchez l'intrus - Sam 05 Aoû 2017, 21:13

Dans ces trois phrases, quel est l'intrus :

Nicolas Maduro doit également faire face à la gronde d’anciens chavistes

Le déclic est venu en mars dernier, alors que la gronde enflait de plus en plus au sein de l’Assemblée

Nicolas Maduro semble de toute façon déterminé à maintenir le cap, malgré une gronde toujours plus forte

Il est possible de taper une fois un /g/ à la place d'un /f/, mais trois fois ?

Venezuela : Luisa Ortega, la chaviste qui a défié Maduro, démise de ses fonctions

Philaunet 

Philaunet
Admin

79
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Haro sur les végétariens ! - Ven 15 Sep 2017, 13:31

Après avoir lu l'instructif compte-rendu de Master Key sur le sujet "Les végans menacent-ils le monde (animal) ?" (on y reviendra), je reçois (because ici alimentation non carnée depuis près de 40 ans)  un lien du Parisien : Être végétarien multiplierait le risque de dépression par deux*.

Ah ? Ah ! J'espère que les informations contenues dans "La Parisienne" (pas excessivement connue pour ses papiers scientifiques) sont une déformation de l'étude (publiée par quels chercheurs et financée par quel organisme ?), car, comme dirait l'autre, leur contenu n'est pas piqué des hannetons.

En tout les cas ça ressemble très fort à un lobbying de l'industrie de la viande et du lait. Avec des éléments plus saugrenus les uns que les autres, au regard des études faites depuis des décennies (notamment sur les phyto-oestrogènes) et surtout en observant les traditions alimentaires de diverses cultures dans le temps (faut-il revenir sur les centaines de millions de végétariens indiens ?).

Bref, les très puissants groupes d'intérêt sont à la manœuvre depuis des années pour discréditer, en semant le doute et la peur, toute alimentation peu ou non carnée.

En cela le titre de l'émission d'Hervé Gardette est un élément qui s'inscrit dans cette lutte d'influence, la réponse étant dans la question : les végans sont soupçonnés de provoquer la disparition des animaux domestiques. La proposition est totalement absurde, puisque depuis toujours et pour toujours l'alimentation non-carnée (surtout dans sa version hors sous-produits animaux) est et sera une exception dans le mode de vie des hommes.

Mais, actuellement, certains business s'inquiètent de voir leur chiffre d'affaire stagner, particulièrement toute la filière viande.

Cet article dans Le Parisien s'inscrit dans une reconquête de consommateurs et de décideurs institutionnels ou autres. Par exemple, les parents dont les ados auraient des velléités de s'abstenir de viande ou/et de poisson brandiront ce papier à leurs enfants. Qu'y opposer ? C'est quand même le Journal of Affective Disorders qui parle, organe de The International Society for Affective Disorders, société sur laquelle il faudrait se pencher.  

*  Par A-C.D. avec Relaxnews, 14 septembre 2017 | 11h28
Les végétariens seraient plus sensibles aux troubles de l'humeur. En cause, des carences et un manque d'informations nutritionnelles.  

Philaunet 

Philaunet
Admin

80
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L'Europe, Strasbourg, le patrimoine - Ven 22 Sep 2017, 10:10

ENTRETIEN - La ministre de la Culture à Strasbourg - Françoise Nyssen : « Une priorité, l’Europe ».

"Le patrimoine est notre bien commun : sa préservation et sa restauration sont au cœur de ma mission de ministre de la Culture. ".  Et sa découverte "au cœur de la mission" de la station publique culturelle ? (cf. Les Journées Européennes du Patrimoine)

France Culture ne manquera pas de présenter un résumé de cet entretien dans ses journaux du midi et du soir.

Yann Sancatorze 

Yann Sancatorze

81
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Re: Dans les journaux français - Ven 22 Sep 2017, 11:39

Philaunet(https://regardfc.1fr1.net/t548p70-le-monde-le-figaro-et-autres-titres-de-la-presse-francaise#28939) a écrit:
ENTRETIEN - La ministre de la Culture à Strasbourg - Françoise Nyssen : « Une priorité, l’Europe ».

"Le patrimoine est notre bien commun : sa préservation et sa restauration sont au cœur de ma mission de ministre de la Culture. ".  Et sa découverte "au cœur de la mission" de la station publique culturelle ? (cf. Les Journées Européennes du Patrimoine)

France Culture ne manquera pas de présenter un résumé de cet entretien dans ses journaux du midi et du soir.

J'en profite pour compléter votre lien avec celui-ci, de la Tribune de l'Art. Didier Rykner là où on ne l'attend pas, au sujet de la "nomination" de Stéphane Bern par le président, chargé de dresser une liste du patrimoine en danger, en vue de restauration et mise en valeur. La dernière phrase résonne particulièrement : "Pour une fois, on va parler de patrimoine pas seulement pendant les journées qui lui sont consacrées. C’est déjà un résultat inespéré." A France Culture, même ce seul weekend de l'année ne donne même pas lieu à quoi que ce soit d'un peu spécial. C'est ce qui se passe quand un projet politique prend le pas sur un projet culturel pour cette station. On élimine, on élague, on exclut, on discrimine...

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