Au cours de l'été qui ne dure pas treize, mais cinq semaines sur France Culture, la station nous offre le samedi, de 16h01 à 16h59, cinquante-huit minutes d'une émission métaphysique nouvelle, Cinq questions légèrement métaphysiques.
Etienne Klein, le plus connu de nos philosyciens (mais aussi un fameux amateur de jeux de mots), tente pendant cinq émissions de traiter de questions nettement métaphysiques, et de rebattre le sens des expressions dont on forge nos opinions à leur sujet pour, à la façon de l'anagramme, exposer en elles des sens parfois inattendus.
Voici le programme, histoire de prouver qu'Etienne, ici, ne rigole pas :
C'est une bonne nouvelle, cette émission "à l'ancienne", car elle ne fait appel qu'a bien peu d'artifice pour distraire l'auditeur dans ce difficile exercice du monologue d'une heure (moins deux). Juste l'agrément de quelques notes d'une musique très tempérée, idéale en accompagnement à la digestion du contenu, placées en point-virgules de l'émission. Il fallait impérativement la confier à un professionnel de la captation d'attention comme Etienne Klein pour que le propos passe intégralement (sans les blagues bien grasses, les digressions, et les rires dufanclub public d'un Michel Onfray, par exemple).
Au contraire, pour son premier numéro, Etienne Klein propose une réflexion sur l'idée de changement en général, puis bascule, suivant une pente probablement naturelle, sur le statut des lois physique.
Pour qui l'écoute régulièrement, on sait que d'une conférence à l'autre, les mêmes questions le taraudent en profondeur, et il profite de chaque occasion pour creuser un peu mieux le sens des mots qu'il utilise, pour trouver de nouvelles métaphores, pour affiner et mieux dire ses histoires à illustrer la vacuité de certaines idées, les apories, les failles de ce qu'on pense trop facilement aller de soi. En bon maître de la langue, il décortique donc très bien l'attirail commun à réfléchir, rappelant au passage les façon de réfléchir à ces question sous les diverses traditions philosophiques. Et, cabotin, il ne se prive pas au passage de ré-embrouiller plus que nécessaire ce qu'il a tranquillement déconstruit deux phrases plus tôt.
Sur le fond de cette conférence et les arguments qu'il présente pour les opinions qu'on peut nourrir au sujet du changement et des lois physiques (qui ne changent pas), un sujet du conversatoire conviendrait mieux à les discuter.
A suivre : pour s'installer et discuter du fond, rendez-vous au troquet métaphysique.
Etienne Klein, le plus connu de nos philosyciens (mais aussi un fameux amateur de jeux de mots), tente pendant cinq émissions de traiter de questions nettement métaphysiques, et de rebattre le sens des expressions dont on forge nos opinions à leur sujet pour, à la façon de l'anagramme, exposer en elles des sens parfois inattendus.
Voici le programme, histoire de prouver qu'Etienne, ici, ne rigole pas :
- Qu’est-ce que le changement ?
- L’appellation d’origine est-elle contrôlée ?
- L’univers a-t-il vraiment connu un instant zéro ?
- Peut-on voyager dans le temps ?
- Que reste-t-il de l'idée de progrès ?
C'est une bonne nouvelle, cette émission "à l'ancienne", car elle ne fait appel qu'a bien peu d'artifice pour distraire l'auditeur dans ce difficile exercice du monologue d'une heure (moins deux). Juste l'agrément de quelques notes d'une musique très tempérée, idéale en accompagnement à la digestion du contenu, placées en point-virgules de l'émission. Il fallait impérativement la confier à un professionnel de la captation d'attention comme Etienne Klein pour que le propos passe intégralement (sans les blagues bien grasses, les digressions, et les rires du
Au contraire, pour son premier numéro, Etienne Klein propose une réflexion sur l'idée de changement en général, puis bascule, suivant une pente probablement naturelle, sur le statut des lois physique.
Pour qui l'écoute régulièrement, on sait que d'une conférence à l'autre, les mêmes questions le taraudent en profondeur, et il profite de chaque occasion pour creuser un peu mieux le sens des mots qu'il utilise, pour trouver de nouvelles métaphores, pour affiner et mieux dire ses histoires à illustrer la vacuité de certaines idées, les apories, les failles de ce qu'on pense trop facilement aller de soi. En bon maître de la langue, il décortique donc très bien l'attirail commun à réfléchir, rappelant au passage les façon de réfléchir à ces question sous les diverses traditions philosophiques. Et, cabotin, il ne se prive pas au passage de ré-embrouiller plus que nécessaire ce qu'il a tranquillement déconstruit deux phrases plus tôt.
Sur le fond de cette conférence et les arguments qu'il présente pour les opinions qu'on peut nourrir au sujet du changement et des lois physiques (qui ne changent pas), un sujet du conversatoire conviendrait mieux à les discuter.
A suivre : pour s'installer et discuter du fond, rendez-vous au troquet métaphysique.
Dernière édition par masterkey le Jeu 02 Aoû 2012, 14:54, édité 1 fois