Un texte d'Olivier Maillart du site Phillitt.fr qui résonnera aux oreilles de qui a écouté France Culture ces dernières années, Henri Lefebvre : le prophète oublié de Nuit debout :
"On est surpris de voir ressurgir, dans les programmes de concours encore prestigieux, un ouvrage aussi daté et inintéressant que Le Droit à la ville d’Henri Lefebvre. L’ouvrage mérite pourtant qu’on y revienne, au moins dans un souci archéologique : elle a beau ne pas le savoir, notre époque lui doit beaucoup, notamment dans ses développements les plus récents.
C’est en 1967 qu’Henri Lefebvre achève Le Droit à la ville : l’année de la parution de La Société du spectacle de Guy Debord, cent ans après la parution du Capital, comme le rappellent fièrement les dernières lignes de l’ouvrage. Livre court (c’est l’une de ses grandes qualités), rédigé dans un jargon pénible qui affiche tous les tics et formules des modes linguistique et marxiste (« forme », « structure », « fonction », « paradigmatique », « syntagmatique », « valeur d’échange » et « d’usage », etc.) avec l’assurance d’un maréchal soviétique épinglant ses médailles à son uniforme, Le Droit à la ville souhaite fonder une « science analytique de la ville », récusant les discours parcellaires sur le sujet (histoire, architecture, sociologie, urbanisme). Mieux, et selon la vulgate de l’époque, l’ouvrage entend être à la fois théorique et pratique, et conduire ses lecteurs vers une nouvelle manière de bâtir, d’habiter, de vivre l’expérience urbaine. (...)". *
Merci au lecteur non contributeur de ce forum qui m'a transmis le lien vers ce texte. On croirait y voir décrit l'esprit à l’œuvre à France Culture depuis plus de quinze ans.
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"On est surpris de voir ressurgir, dans les programmes de concours encore prestigieux, un ouvrage aussi daté et inintéressant que Le Droit à la ville d’Henri Lefebvre. L’ouvrage mérite pourtant qu’on y revienne, au moins dans un souci archéologique : elle a beau ne pas le savoir, notre époque lui doit beaucoup, notamment dans ses développements les plus récents.
C’est en 1967 qu’Henri Lefebvre achève Le Droit à la ville : l’année de la parution de La Société du spectacle de Guy Debord, cent ans après la parution du Capital, comme le rappellent fièrement les dernières lignes de l’ouvrage. Livre court (c’est l’une de ses grandes qualités), rédigé dans un jargon pénible qui affiche tous les tics et formules des modes linguistique et marxiste (« forme », « structure », « fonction », « paradigmatique », « syntagmatique », « valeur d’échange » et « d’usage », etc.) avec l’assurance d’un maréchal soviétique épinglant ses médailles à son uniforme, Le Droit à la ville souhaite fonder une « science analytique de la ville », récusant les discours parcellaires sur le sujet (histoire, architecture, sociologie, urbanisme). Mieux, et selon la vulgate de l’époque, l’ouvrage entend être à la fois théorique et pratique, et conduire ses lecteurs vers une nouvelle manière de bâtir, d’habiter, de vivre l’expérience urbaine. (...)". *
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