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Michel Onfray, chroniques et émissions estivales    Page 15 sur 21

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Alain Machefert 


141
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Re: Michel Onfray, chroniques et émissions estivales - Dim 25 Aoû 2013, 04:30

puck a écrit:crétin ou filou ?
Si l'on suit cette piste, assez limitative quand même(!), on peut se demander ce que je suis, auditeur fidèle (même si avec réserves). Super crétin, peut-être? Surtout si MO était un filou !

PS. Pour aggraver mon cas, le "c'est pour cette raison que certains disent qu'il ne vaut pas un cloud" m'a fait rire.

footsteps 

footsteps

142
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Re: Michel Onfray, chroniques et émissions estivales - Dim 25 Aoû 2013, 08:13

Nessie a écrit:
Alain Machefert a écrit:Je me sens tres isolé dans ma défense, molle, de MO. Aurions nous des défenseurs de MO dans la salle?
C'est pas difficile, et je peux m'y plier sans souffrir : j'ai suffisamment dit combien j'avais apprécié ses cours historiques.  Je pense très sincèrement qu'il a du faire un prof de lycée passionnant, et qu'à l'Université il aurait été plus qu'honorable. Son style oratoire, son punch, alliés à son son profil scolaire au meilleur sens du terme, auraient fait merveille pour éveiller de la vocation, pour donner le goût de la connaissance, pour faire connaitre et aimer Platon Montaigne ou Leibniz plus les oubliés du programme, qu'il prend le soin d'exhumer. Si j'avais eu un tel prof j'aurais certainement fait de la philo une matière à travailler avec acharnement et passion.

Je peux aussi applaudir son indépendance intellectuelle. Elle procéderait d'un souci de se singulariser, me dira-t-on. Je n'ai jamais considéré cela en soi comme un défaut. Certes je préfère ne rien dire de sa théorie du "nietzschéisme de gauche", non seulement parce que l'intitulé est déjà inepte, mais aussi parce que certains d'entre nous ici qui ont lu Nietzsche pensent qu'Onfray n'a lu qu'une page sur deux tout au long de l'oeuvre, ce qui explique la théorie borgne qu'il prétend en tirer. Mais surtout à l'actif du bilan, depuis 25 ans ou plus Onfray a su affronter les doxosophes de l'intelligentsia. Certes non sans le motif de la rancoeur caractérisant celui qui n'y est pas reconnu à la mesure de ses espoirs. Et puis, pas toujours tout seul pour manier la lance à incendie on ne lui en fera pas reproche, par exemple en prenant à son tour le flingue-anti-Freud. Et cela, quand bien même le gros du travail (la fabrication du flingue) a été faite sans lui qui au contraire avait servilement annonné le freudisme pendant 20 ans dans ses cours, le pauvret. Louable il demeure, car avec sa croisade anti-Freud, Onfray reste le soldat d'une armée minoritaire face à cette intelligentsia de Paris qu'il déteste, et dont le paradigme dominant reste en faveur de la psychanalyse.

Autre mérite et preuve d'indépendance : Onfray a choisi de prendre le parti de Camus contre Sartre au moment même où Sartre revient en grâce dans l'intelligentsia ; mais aussi le parti de Camus contre certains des Camusiens-récupérateurs, selon lui. Il a du toucher ces derniers au nerf car il en a payé le prix, étant rapidement éjecté des célébrations. Bravo à lui. Il faut saluer ce courage et cette indépendance.

Enfin j'ajoute une quatrième étoile, et la plus louable à mes yeux : son entreprise de démontage de Guy Debord, alors que la mode en faveur de ce dernier n'a jamais été aussi forte qu'à présent.  

Le hic, c'est que c'est fait n'importe comment :

./...
Vous oubliez Sigmund.
Plus sérieusement,je comprends mieux vos critiques sur la méthode Onfray.
Je ne visai pas plus vous qu'un autre,simplement lassé de ne pas avoir d'explications (ce que vous avez fait remarquablement) sur le rejet systématique de ces conférences.
Merci.

antonia 


143
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Re: Michel Onfray, chroniques et émissions estivales - Dim 25 Aoû 2013, 08:48

Puck
Pour quelqu'un qui n'a pas fait d'études supérieures et qui n'est pas diplômé, vous parlez vraiment trop bien.
Moi qui ai fait des études supérieures (mais scientifiques), je ne vous arrive pas à la cheville...
Ceci dit, je suis en complet désaccord avec vous au sujet de MO.
En premier lieu, vous dites que ses ex-collègues ne trouvaient pas que c'était un bon prof: depuis quand demande t-on aux collègues leur avis sur un prof?ce serait aux élèves à en parler et de toutes façons, c'est infantile de le faire.
Secondement,on peut l'écouter pour les ouvertures qu'il donne, sans adhérer à son athéisme virulent, à son hédonisme, etc. ceque j'apprécie, c'est son absence de langue de bois, cela tranche avec tous les discours actuels.
Et puis, j'aime son adhésion à la non-violence. Même si ce n'est pas nouveau, il est le seul à le proclamer actuellement, en notre temps où les médias ne rêvent que d'en découdre avec la paix et choisissent n'importe quel sujet pour aller en guerre.

footsteps 

footsteps

144
Répondre en citant  
Re: Michel Onfray, chroniques et émissions estivales - Dim 25 Aoû 2013, 09:49

[quote="puck"
son discours est parfaitement adapté à notre époque : tout repose sur l'individu, plus rien à attendre des institutions (tous pourris), fin des transcendances, tout est à la mesure des individus,...
des penseurs californiens ont donné un nom à ce dernier avatar social post-humain, post -new âge, post politique, post transcendance, post tout ce qu'on voudra : ils l'appellent le "cloud", nous vivons l'ère du "cloud"....
vous connaissiez ?
en fait Onfray est notre penseur du "Cloud". c'est pour cette raison que certains disent qu'il ne vaut pas un cloud.

Le spécialiste lui sait.
Alors éduquer la masse,mais elle ne le veut plus( échec scolaire,fassebooque,twiteure),FC doit choisir des pontes (Le Goff LDH) pour resservir en vulgarisation l'état de la recherche ou le savoir accumulé aux auditeurs ,de plus en plus excédés par la peopolisation de la station (Laporte et autres nouilles décérébrées).
Tout juste repu d'une année de philo en terminale en 1984 ,je veux en savoir plus.
Nessie m'explique que je fais fausse route et que le contenu de FC est catastrophique.
Pour l'histoire,je juge en connaisseur,je balaie devant ma porte.
Mais ici,il me fait me référer à des spécialistes.
FC ,continue de donner aux rappeurs du temps de parole,la sauvagerie n'est plus très loin.

Onchaux 


Invité

145
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Beausite - Dim 01 Sep 2013, 21:40

Merci pour votre site, c'est une mine !Smile 
Je vois quelques malheureux en quête du dénommé Onfray. Une honte, comprends pas: ce type sans talent est un  vrai cuistre, ennuyeux au possible, un cancre qui joue les pontes et les érudits sur France Q sous couvert d'université populaire... N'importe quoi, vraiment, du grand n'importe quoi.
Je donnerais 1001 nuits de ce sinistre grimaud à la manque contre seulement 5 mn de Lucien Jerphagnon, son maître.
Et 120 mn de Jerphagon contre 1 mn seulement de quelqu'un comme Paul Veyne. Voilà pour les goûts et les couleurs.
Mais merci pour votre site, une mine dis-je !

Nessie 

Nessie

146
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Re: Michel Onfray, chroniques et émissions estivales - Mar 29 Juil 2014, 11:27

(respirer)

Nessie 

Nessie

147
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Un Assis - Entre Edwy Plenel et Max Gallo - Mar 29 Juil 2014, 11:43

Ca y est c'est reparti. Depuis hier.

Pendant un mois Onfray va enchainer le jeu de massacre contre les gloires : un coup par ci plutôt bien envoyé ; un coup par là pas trop pertinent (car Onfray est très fort pour sortir des éléments d'importance secondaire). Un ton d'accusateur public moins haineux qu'Edwy Plenel mais tout aussi biaisant. Quelques enfonçages de portes ouvertes à la Max Gallo, comme un ravi qui découvre après tout le monde ce que tout le monde savait, et qui monte en collier ses découvertes. Dans le collier vont se côtoyer les âneries, avec de quoi remplir jusqu'à la gueule notre fil "ânerie du jour" : celles qu'il dépiste, et puis les siennes aussi.

Onfray qui prétend faire l'alpha et l'oméga de la philosophie, comme Bourdieu se prétendait le pape de la sociologie, se conduit plutôt en journaliste de la philo en train de fouiller dans les poubelles et dans les fonds de placard. Evidemment on en trouve des trucs avec cette méthode-là surtout quand on n'a pas de théorie personnelle mais juste un assez bon sens critique, et aussi d'assez bonnes lunettes pour reprendre les trouvailles d'une (!)éminence comme Christophe Bourseiller. Onfray savate dans le dos la quasi-totalité de ses confrères-philosophes, peut-être parce qu'ils sont rares à reconnaitre en lui un de leurs semblables ? Il dénonce sans difficulté la masse extraordinaire de parler-creux qui infeste le parler des philosophes. Il dénonce aussi les énormités des uns et des autres et là c'est un vent d'air frais, le hic étant qu'il ne se prive pas d'y ajouter les siennes. Il dénonce les retournements de veste en oubliant qu'on a le droit d'ouvrir les yeux et de changer de bord et même si c'est bien tard, mieux vaut tard que jamais. Il critique la sophistique mais lui-même pratique la lecture partielle, l'enquête à charge, le procès d'intention, et la moraline rétrospective. Bravo pour la rigueur.

Au profit de qui ce jeu de massacre ? Au profit de Michel Onfray bien sûr. Peu importe qu'il n'ait finalement rien de bien neuf à apporter lui même sinon une version rénovée du situationnisme. Version rénovée et surtout : moins hystérique. Mais tout aussi narcissique. Le préchi-précha de Michel Onfray a l'avantage de réveiller le troupeau d'endormis qui ronronne en écoutant les gloires officielles, et à l'écoute de France Culture ça ne manque pas.

En remplacement de quoi il vide devant nous son cabas de ménagère ou de camelot : quelques auteurs qui ont échappé à sa revue de massacre. En fouillant bien et surtout en lisant correctement ses confrères journalistes moins tapageurs que lui, il aurait pu aussi bien torpiller ceux qu'il se choisit comme favoris. Le hic c'est qu'il n'aurait plus rien  présenter, et surtout pas une pensée à lui. Cet homme qui se la joue "homme debout", en fait a tout d'un Assis.



Dernière édition par Nessie le Lun 27 Avr 2015, 11:29, édité 2 fois

Nessie 

Nessie

148
Répondre en citant  
Re: Michel Onfray, chroniques et émissions estivales - Mar 29 Juil 2014, 12:02

11h55 : en fin de cours il est quand même gonflé Onfray, de présenter sa biblio, en disant "J'ai fait quelques recherches", puis de citer à la suite les ouvrages où il a trouvé sa matière. En clair : voici les sources de ma compilation du jour.

Lui même avec sa langue de pute, appellerait ça du pillage ou du recopiage. C'est pas nul comme résultat, notez bien. Et ça aurait presque le mérite de la clarté, de la transparence, du sérieux même. Enfin du sérieux, si on veut. Parce que ça fait tout drôle de voir y voisiner des éminences comme Bourseiller et des petits gars comme Raymond Aron.

Henry Faÿ 


149
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Il a fait très fort, le Michou - Mar 29 Juil 2014, 15:04

Oui,   il a fait très fort  le Michou, pour cette première livraison. Tous aux abris. Il s'en est pris avec une vigueur  incroyable aux deux  grandes icônes de notre petite époque, le structuralisme et  Heidegger. Olivier va recevoir du courrier : « c'est honteux, arrêtez ça tout de suite, vous déculturez la France,  c'est du France Dimanche, c'est du Minute ».   Michou  a expliqué que le structuralisme était apparu en réaction avec Sartre, qui lui parlait de liberté, de conscience, d'engagement, de responsabilité par rapport à l'histoire et aussi de vécu  (cf le célèbre garçon de café). Le structuralisme, lui, est une forme d'idéalisme (idéalisme dans la bouche d'Onfray, ce n'est pas un compliment)   qui est en opposition avec le rationalisme.  Où est passé notre beau rationalisme à la française ?   Ces structures,  fort mystérieuses, on ne sait absolument pas d'où elles viennent. Comment elles se transmettent, quel est leur éventuel support, on ne le saura pas. Le structuralisme, selon Onfray, c'est une manière de nier l'histoire, de nier le vécu, de se réfugier dans l'archive, de nier la liberté, de nier même le sujet. C'est ainsi que Michel Foucault avait déclaré la mort de l'homme, sous entendu, mort de l'homme en tant que sujet.

Il y en a un qui en a pris pour son grade, c'est bien évidemment Derrida. Il a été question d'un livre, Glas, qui commence par une phrase incomplète et qui se termine par une phrase incomplète. Ce qu'il y a entre les deux semble être du même acabit. Quand le livre est arrivé chez les libraires, il y en a qui l'ont renvoyé en pensant que l'imprimeur avait saboté le travail.

Michel Onfray s'en est ensuite pris avec vigueur à Heidegger, à son parcours 100% nazi d'un bout à l'autre de son existence avec citations à l'appui et sans une once de repentir,  sans lui trouver la moindre petite circonstance atténuante. Ce n'était certes pas très nouveau. Et puis, pour ce qu'il en comprend, il trouve que sa philosophie n'est pas terrible.

Il s'en ensuite est pris aux philosophies jargonnantes qui ne fonctionnent que par néologismes empruntés à l'allemand, langue qui permet d'agglutiner les mots et qui est pratiquement impossible à réfuter tant elles sont obscures. Michel Onfray, chroniques et émissions estivales - Page 15 0035Il a annoncé qu'il allait consacrer sa nouvelle saison à trois philosophes post nazis, qui ont très bien connu Heidegger, juifs, qui eux ont porté attention à l'histoire. Parmi eux, Hanna  Arendt





Dernière édition par Henry Faÿ le Mar 29 Juil 2014, 22:35, édité 1 fois

Nessie 

Nessie

150
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L'ouverture du festival de Cannes - Mar 29 Juil 2014, 16:27

Je suis en train de réécouter la première leçon, celle d'hier lundi. Il est vraiment débile Michel Onfray : il se casse la nénette à éreinter Heidegger pour cause de nazisme caractérisé. Alors là, les naïfs qui avaient entendu la défense d'Heidegger sur la question, ils vont être plus que destabilisés. Bon évidemment s'ils connaissent le bonhomme je veux dire le conférencier, ils iront vérifier chaque phrase pour être certains qu'Onfray ne lui fait pas dire ce qui l'arrange lui. Enfin s'ils parviennent à les trouver les phrases. C'est bien la force et la faiblesse du système Onfray : personne ne lui répond, tellement il est pénible. Ils lui font le coup du mépris, et pourquoi ? Parce qu'il se conduit comme le troll de la philo française. Il a tellement trollé que les autres ne se cassent plus à lui répondre. C'est dommage, car du coup nous on ne sait plus quand il dit le juste et quand il débloque à fond la caisse. Enfin parfois si, c'est trop visible qu'il débloque.

Par exemple de mettre dans le même sac les structuralistes et les Heideggeriens, alors qu'il vient de mettre la tête sous l'eau aux seconds pour cause de sympathies nazies ou quasi. Mais il n'y a aucun lien entre la philosophie abstraite d'Heidegger et ses engagements socio-politiques : la déconstruction que lui empruntera Derrida, ça n'a rien de nazi. Ca peut être une bonne idée ou une mauvaise ; ça peut avoir été dénaturé par la french theory, c'est là qu'est le vrai débat philosophique sur la déconstruction, et non sur ses origines nazifiées pour cause de voisinage putride dans l'oeuvre d'Heidegger. Et là on voit que Michel Onfray mélange tout.

En passant on se dit aussi que ça fera surement plaisir au fantôme de Claude Lévi-Strauss de savoir qu'il est dans le même sac que le nazisme. De son vivant, l'homme avait échappé de peu au camp de concentration. Et toute cette avalanche de points Godwin pour en parvenir où en fin de conf' ? A la critique du capitalisme. Le capitalisme qui a dépensé des fortunes et envoyé ses fils à la boucherie pour dégommer le nazisme. Cherchez l'erreur !

./...



Dernière édition par Nessie le Lun 27 Avr 2015, 11:31, édité 2 fois

Nessie 

Nessie

151
Répondre en citant  
Amok à l'ENS - Mar 29 Juil 2014, 16:37

./...

Par contre, la croisade de Michel Onfray me semble des plus salutaires quand il fait l'éloge de la clarté. D 'ailleurs ça n'est pas tout à fait un éloge de la clarté : c'est plutôt une violente attaque contre la confusion verbale, qu'il appelle "le jargon". A mon avis c'est beaucoup plus que du jargon, c'est de l'escroquerie intellectuelle. Et quand il parle de jeu intellectuel, il ferait mieux de dire que c'est du pur jeu verbal, creux et sans signification. Car le jargon traduit en langage normal, ça peut donner quelque chose de clair et de simplement exprimé une fois débarrassé des oripeaux de la complication et de l'obscurcissement. L'escroquerie intellectuelle c'est autre chose : c'est l'obscurcissement pour masquer une arnaque, ou bien tout simplement c'est du vent.

Alors de la clarté, il en parlera un peu en début de conférence (à 17'45 du fichier podcast : "Il y avait une tradition de la clarté dans la philosophie française"), puis ça revient à la 49e minute et là encore hélas c'est fait n'importe comment : une charge contre le jargon, car "le jargon ça permet de chasser en meute". Tu parles ! Là c'est Onfray qui fait de la chasse aux sorcières, il vient de traiter de quasi-sympathisants nazis la moitié des pontes de la philo en France. Il aurait été plus juste de les traiter de fumistes ou d'escrocs bien à l'abri dans leur chapelle entourés de fidèles annonant les clichés du charabia qui leur permet de tenir le manteau du Diafoirus. Fumisterie institutionnelle, et ça il le dira très bien : le pire est que ces penseurs "subversifs" sont tous fonctionnarisés, logés dans les grandes Institutions qui les subventionnent et les nourrissent. Au moins Michel Onfray le gourou de la subversion en philo, a construit tout seul sa propre chapelle, avec son énergie et ses efforts à lui. En fin de compte elle fonctionne un peu de la même façon et il va même jusqu'à éditer avec eux, chez Galilée repaire de la fumisterie totale. Eh bien ça, ça prouve qu'il n'est pas net.

Mais voila: des fumistes, Onfray ne sait peut-être pas ce que c'est, parce qu'il fonctionne sur le procès d'intention et que la fumisterie est un délit mineur. Et peut-être aussi parce qu'il sait bien que l'étiquette de fumiste pourrait lui être retournée, non pour raison de confusion et de manque de clarté, mais plutôt parce que son baratin est d'un superficiel à hurler. C'est dommage car quand il s'en prend en ces termes à Derrida et aux as de la French Theory, il se plante en établissant ce pont absurde qui part du nazisme et arrive aux marécages de l'abstraction fumeuse. De l'inhumain au déshumanisé, comme si c'était la même chose, alors qu'il n'y a strictement rien qui relie les deux rives, bien au contraire. Une fois de plus il avait une bonne cible, il la tenait au bout de son fusil, et il lui balance des bastos sorties des usines Godwin. Quelle buse !

La critique de la déshumanisation dans la pensée moderne a été faite depuis longtemps, et par des semi-philosophes, qui ne se poussaient pas autant du coude : Jean-Marie Domenach ou Jean-Paul Aron, par exemple. Sur ce sujet précis, mieux vaut lire ces gens-là qu'écouter Michel Onfray. Mais si on veut voir un dingue armé d'un pistolet-mitrailleur en train de tirer sur tout ce qui bouge, et si on veut voir les impacts sur les cibles ou plutôt sur les figurines en carton qu'il a alignées devant lui, éventuellement on peut écouter Michel Onfray.



Dernière édition par Nessie le Mer 30 Juil 2014, 00:22, édité 1 fois

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Re: Michel Onfray, chroniques et émissions estivales -

Michel Onfray, chroniques et émissions estivales     Page 15 sur 21

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