Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

An'O'Nym, puis-je me permettre de votre message pour illustrer une nouvelle fonction du forum, qui peut nous permettre d'insérer des extraits sonores des émissions de France Culture dans nos messages ? Ainsi, le bouton suivant (n'hésitez pas à cliquer dessus) : [son mp3="http://download.od.tv-radio.com/france_culture_ondemand/sites/default/files/sons/2011/11/s46/Le_mediateur--France_Culture_2--NET_4f13671f-b76a-4ad0-8773-f577ffcb494f_DF.mp3" debut="00:00" fin="09:00"] permet d'écouter l'émission dont vous venez de parler...

Croyez bien que je suis contrit de ce hors-sujet qui vise à profiter du passage des lecteurs pour tester cette fonctionnalité encore jeune, et donc sujette à bugs.

Bigre, ce forum devient de plus en plus évolué.

Merci à vous pour toutes ces fonctions

An'O'Nym a écrit:
Olivier Poivre d'Arvor a également abondé dans ce sens malgré les propos du médiateur qui se sont je pense, et cela mérite d'être salué, l'écho fidèle de ce qui s'est dit dans les nombreux commentaires à droite, à gauche sur Internet, y compris ici. Les réponses sont très faibles malheureusement et très attendues. Les entendre ne fait qu'augmenter l'inquiétude de certains ici.

Face aux chiffres "meilleurs" de la station, il semble trouver la confirmation que sa politique de normalisation de l'antenne fonctionne et ne semble pas près de s'arrêter en si bon chemin car dans cet entretien, je devine un soulagement. Soulagement de savoir que la transformation "ait si bien marché".

Je n'ose pas imaginer la suite…

Olivier Poivre d'Arvor est aussi passé, hier, faire un petit coucou à Bayrou aux "Matins".
Il en a profité pour souligner les résultats en hausse de France Culture, à savoir 1,8 pour 1,6 l'an dernier, à la même période. Deux émissions auraient fait une percée, "Les matins" et "L'esprit public".
Soit, en effet, des émissions de commentaire politique.
C'est bien gentil, tout cela. Olivier Poivre d'Arvor ne s'est pas exclamé "Usque non ascendam" mais il a dû le penser très fort, en caressant son médaillon de Fouquet, tout près de son petit palpitant.

Gardons la tête froide. OPA peut mettre en avant cette amélioration de résultats, c'est la règle du jeu mais objectivement, l'augmentation est de 0,2 ! C'est peu. Et non seulement c'est peu mais au regard du nombre restreint d'auditeurs de France Culture, je crois que le nombre d'auditeurs gagné est riquiqui. Il serait d'ailleurs intéressant que quelqu'un nous fasse le calcul.
Tout cela pour dire qu'il y a une grosse partie qui relève de l'enfumage.

Voici les chiffres tels que donnés sur le site de la radio :
http://www.franceculture.fr/blog-au-fil-des-ondes-2011-11-17-france-culture-records-historiques-en-semaine-et-le-week-end-period

Aneffet, quel enfumage.
Avec juste un soupçon de rigueur il faudrait aussi comparer aux autres chaines, aux médias en général, pour savoir si la hausse de l'audience vient d'une amélioration du programme ou d'une hausse générale de la demande du public. Surtout en période d' "affaires" où tous les branleurs de France et de Navarre soufflent sur les braises de chaque brandon de scandale. Et on ne dira rien des variations saisonnières de l'écoute radio, surtout. Ensuite, si l'audience est un objectif en soi normalement logé dans l'ADN de tout homme de média, il faudrait se demander dans quelle mesure la course à l'audience occulte les critères de qualité du produit, qu'il soit journalistique ou culturel : la valeur de vérité, l'honnêteté intellectuelle, l'apport réel pour l'esprit. Quel beau résultat vraiment que de voir monter son audience en vendant toujours plus de merde, monsieur Poivre !

Reprenons pour ceux qui n'aiment pas les gros mots :
a) il y a donc les chiffres : ah l'audience est en hausse. Super. Bravo.
b) et comme toujours dans les stat's, il y a le sens de ce qu'on observe : de plus en plus de merde (désolé) dans les médias et de plus en plus de goût des Français pour cette (re-sorry) merde ?

Hormis le festival d'euphorie qui a suivi (euphorie qu'on a encore entendue ce matin, très perceptible, ils en ont pour une bonne semaine avant la redescente), le plus fumant est bien que Poivre Jeune pour venir s'auto-célébrer statistiques à l'appui, ait choisit la locomotive de la médiocrité racoleuse de sa chaîne : la Matinale du Voinche. Résultat il envoie son baratin, assis à 2m de Philippe Meyer, connu de son côté pour souligner par là dans une de ses brèves quelque enfumage du mensonge statistique, et soutenir par ici des mouvements comme l'association Pénombres qui s'est donné le même objectif et la même raison d'être.

L'auditeur qui sait tout cela et ne sait rien d'autre sinon qu'on ne tire pas grand chose d'un chiffre balancé à l'appui d'un propos orienté (en l'occurrence celui de l'auto-célébration) brûlerait de se poser la question suivante : l'excellent Philippe Meyer, à défaut de reprendre maladroitement le Boss, de volée et en direct, pourrait lui signifier tout cela quand il le croise à la cafétéria son patron agrégé de philo mais dont on doute qu'il ait jamais reçu une initiation MASS (maths appliquées aux sciences sociales) ni de stat's. En un sens ça vaudrait mieux, car si Poivre Jeune est formé en la matière, alors son numéro d'hier relève non plus de l'erreur mais bien du mensonge statistique. En espérant que Meyer soit encore un peu honnête avec lui-même (chose dont je doute de plus en plus, vu que ses dernières chroniques sont carrément racoleuses), ira-t-il se payer le luxe de donner à son patron un cours d'initiation ?

./...

Je veux bien hasarder quelque chose :

France Culture nous annonce que ses 950 000 auditeurs représentent 1,8%.
1,8% de quoi ? Eh bien 100% valant 52 777 778, on imagine qu'il s'agit du nombre d'auditeurs maximal, c'est-à-dire de personnes ayant accès à la couverture radio de France Culture.
+0,2%, c'est donc +105 556 personnes (ou me gourré-je?).

Personnes qui font quoi ? Qui écoutent France Culture au moins une seconde sur la période définie. Cette période n'est pas indiquée, mais on nous dit 1,8% la semaine et 1,7% le week end. On peut imaginer qu'il s'agit du jour.

Après, est-ce qu'une seconde par jour mesure une réalité parlante quant à l'écoute de France Culture ?
Peut-être pas en soi, mais comme beaucoup d'indicateurs, c'est sa comparaison avec d'autres stations, et sa variation qui intéresse surtout les radios. Car ce chiffre en lui-même ne capture pas forcément une réalité fondamentale, mais il est vraisemblablement corrélé aux différentes idées qu'on peut se faire de ce qu'est l'audience.
S'il augmente significativement (+0,2%, ce n'est pas seulement une augmentation de 0,2% de l'audience, mais 0,2% du total des auditeurs possibles en plus, c'est beaucoup plus grand que 0,2% de l'audience actuelle), ça reflète très certainement une augmentation de l'audience "tout court".

Oups, désolé du post croisé.

Quoi qu'il en soit, il me parait plus simple de donner acte à OPA de l'augmentation d'audience, qu'elle soit réelle ou non.
Car il faut bien que nos arguments tiennent même si l'audience augmente.

./...

(No hurt.)

Entièrement d'accord sur la distinction entre le sens réel des chiffres et la question de fond à laquelle ils ne peuvent pas répondre, pas même indirectement malgré ce que sous-entend l'équation simple Audience = Qualité.

J'avais juste à ajouter une divagation en forme d'auto-contradiction, sur les buts réels du boss de cette taupinière. Après réflexion , je vais plutôt la déposer (la divagation, pas la taupinière) dans le fil qui porte son nom (au boss, pas à la taupe), donc ici.

Nessie a écrit:./...

(No hurt.)

Entièrement d'accord sur la distinction entre le sens réel des chiffres et la question de fond à laquelle ils ne peuvent pas répondre, pas même indirectement malgré ce que sous-entend l'équation simple Audience = Qualité.

J'avais juste à ajouter une divagation en forme d'auto-contradiction, sur les buts réels du boss de cette taupinière. Après réflexion , je vais plutôt la déposer (la divagation, pas la taupinière) dans le fil qui porte son nom (au boss, pas à la taupe), donc ici.

Je crois que nous pouvons supposer que "ils" ne sont plus dans la logique de "savoir de qualité pour tous "ou d'élitisme pour tous (à la Jean Vilar) mais dans une logique de communication et d'écran de fumée. Hélas ...
Heureusement, désormais, grâce au podcast, il est aisé de trier. A mes yeux, ce n'est plus France Culture qui vaut le coup. Ce sont quelques émissions et je croise les doigts pour qu'elles ne disparaissent pas, à leur tour !

J'écoute la discussion du 2 mars entre Jérôme Bouvier et Brice Couturier, conseillée par notre ami Georges Costanza dans le fil des Matins. A première vue, je la trouve un peu inquiétante cette nouvelle fronde des auditeurs face à une voix tout à fait minoritaire dans la station, alors que tout ce qui lui est reproché semble normal aux mêmes auditeurs quand les mêmes défauts journalistiques (parlons clairement : agressivité idéologique) s'exerce à l'encontre du camp qu'il est bon de diaboliser (parlons clairement : la droite).

Mais quand on n'est d'aucun camp et qu'on voudrait une info honnête, on se dit qu'il n'y a pas que la Rédac de FC qui biaise, et qu'il y a aussi les auditeurs qui font de la cabale. Après, comme on ne sait pas combien ils sont, si c'est une minorité de fanatiques qui s'est exprimée (suivie de la réaction nombreuse des pro-couturiers), faut-il s'inquiéter ? On sait que les minorités agissantes (militantes) parviennent parfois à destabiliser des situations sans avoir pour cela aucune légitimité hormis celle de la vérité qu'ils détiennent. De fait, si on lit non pas les messages furibards relayés à la page du médiateur, mais les commentaires, dialogues et échanges qui se passent de façon suivie sur le site de FC à la page de la Chronique, on voit que :
a) Couturier est un des rares à suivre et alimenter sa page, pas comme un blog perso certes
b) ceux qui soutiennent le chroniqueur sont capables de dialoguer et de poser des questions
c) la majorité des opposants écrivent comme des sortes de robots idéologiques détenteurs de vérité

Cela dit, j'ai du mal à comprendre comment on peut reprocher à quelqu'un son engagement idéologique, ce que font les auditeurs mécontents que Jérôme Bouvier relaye, en leur donnant me semble-t-il sa caution : on dirait qu'il ne suffit plus d'être normé à gauche pour être protégé. Etre partisan du libéralisme semble être une faute morale et politique, sans appel. L'existence d'un libéralisme de gauche (on a bien vite oublié Rocard) semble inconcevable pour les esprits polarisés. Je trouve ça inquiétant. Or c'est le premier et principal reproche parmi les deux qui ont été faits à Couturier.

Cela dit, ça n'est guère nouveau : en 10 ans le libéralisme a gagné en France ses galons de délit d'opinion, et France Culture hormis 2 ou 3 porte-parole officiels (Bourlange, Slama, Casanova, maintenant Couturier ? ) participe de cette diabolisation.

Bref au nom de cette diabolisation, après la peau de Slama et la peau de Finkielkraut , il semble que certains -je ne parle pas de nos forumeurs qui sont tous plus civilisés que ça- veuillent avoir la peau de Couturier. Si on les écoute, la seule décision recevable mènera tout droit à l'exclusion et à la censure d'un courant d'idées, viré de la matinale. Le pluralisme dont la station est si fière, il en prendrait un coup, croyez pas ? Et puis comme procès en sorcellerie, c'est bien plus qu'un cas de censure idéologique : c'est une conformation du choix politique quelque peu bétonné de FC, dont la turbine-maitre est la Rédaction. En écoutant les journaux de FC et l'ambiance de la matinale, l'auditeur soucieux d'infos et allergique aux consignes de vote, il a de quoi les trouver saumâtres aussi bien les uns que l'autre, non par leur orientation idéologique, mais par le déséquilibre qu'on s'y autorise dans l'activité d'informer, avec les manipulations journalistiques qui s'ensuivent naturellement.

Pour le reste, il me semble que cette intervention chez le médiateur est de bonne facture : certes, le chroniqueur raconte -brièvement- son parcours professionnel et ce début qui sonne comme une défense dans un procès, c'est plutôt mauvais signe. Mais on voit qu'il est soutenu par sa hiérarchie, dans le rôle de poil à gratter pour certains invités. Oui pour certains, et des deux camps (chose que ne savent faire ni Huertas, ni Kervasdoué, ni Métézeau, ni Cluzel) c'est déjà ça. L'idéal serait qu'il y passent tous à la moulinette, dit-il, mais ça ne semble pas possible car Couturier ne parvient pas à trouver l'angle pour irriter les centristes.

Il reste le crédo méthodologique de Couturier : l'indépendance d'esprit, le refus des allégeances, l'indifférence aux camps parce que la vérité est une valeur supérieure. Et face aux invités idéologiquement agressifs, pérorant et prêchant, pontifiant sans se trouver jamais mis en question, on a le droit de se montrer soi-même incisif jusqu'à l'agression. . Les deux exemples pris me semblent très bien choisis : Stéphane Hessel et Paul Jorion,

Et sinon, je suis pas plus inquiet que ça pour Couturier, qui a la confiance de toute la chaine puisqu'il vient d'être élu à la présidence de la société des producteurs, la SPACE fraichement ranimée.

Je pense pour ma part que Couturier — pourtant déjà parti de bien bas avec son "sketch" face à Hessel — a aggravé son cas et a réussi l'exploit de s'enfoncer encore un peu plus. Il est un peu trop facile pour lui, comme pour ceux qui le soutiennent, de feindre de croire que le problème se pose en terme d'idées et d'opinions. Que Couturier soit un libéral assumé, un déçu du socialisme ou un libertaire défroqué, peu m'importe. Ce qui me fâche, c'est la manière pitoyable qu'il a de prendre la pose quichottesque du justicier solitaire, du redresseur de tors, de l'intellectuel intransigeant qui va — enfin ! — rétablir l'ordre et l'équilibre des opinions à France Culture en assenant leurs "quatre vérités" aux invités "confis dans la bienpensance" alors qu'il ne fait que débouler comme un chien dans un jeu de quilles avec ses précieux "chiffres" et ses statistiques spécieuses, ses préjugés et ses biais idéologiques qui ne valent pas mieux que ceux de ses confrères et collègues. Si la conception que l'on se fait à France Culture du débat d'idée et de la "diversité des opinions" consiste à nous servir chaque jour, à chaque émission un plateau de journalistes/chroniqueurs bêlant bêtement pour "la gôche" assaisonnés de chroniqueurs — bien plus rares, il est vrai — bêlant bêtement contre "la gôche", il serait plus sage de renoncer à ces émissions (en tout cas "c'est mon choix", comme disait l'autre).

Comment peut-on ignorer que ce type de plateau va nécessairement donner lieu à un affrontement stérile quand les contradicteurs n'ont pas lu le livre dont il est question et le reconnaissent d'ailleurs sans la moindre gêne ? Comment peuvent-ils prétendre combattre les "idées reçues" et les contre-vérités et partir la fleur au fusil avec pour seules munitions leurs propres préjugés à l'égard des auteurs du livre ? Que Couturier souhaite dévoiler ce qui se cache (selon lui) derrière l'humanisme mollasson et consensuel professé par S. Hessel, je ne peux que m'en réjouir. Mais alors qu'il fasse son travail et qu'il nous épargne cette suffisance crâneuse et cette impertinence de roquet.

On voit très aisément l'impasse méthodologique dans laquelle sa paresse intellectuelle l'a conduit quand — Couturier essayant de "se payer" Hessel au sujet du boycott — on constate la facilité avec laquelle ce-dernier esquive l'attaque. Couturier est renvoyé immédiatement dans ses cordes sans rien avoir à répondre pour la bonne et simple raison qu'il ignore totalement ce qui est dit dans le livre à ce sujet. Je n'ai pas lu cet ouvrage (et je n'en ai aucune envie) et j'ignore donc si, sur la question du boycott qui semble tant exaspérer Couturier, les auteurs appellent à un boycott total des produits israéliens ou à un boycott ciblé sur ceux qui proviennent des colonies. Mais le minimum que nous sommes en droit d'attendre de Couturier quand il s'attaque aussi frontalement aux invités est de savoir précisément quelles sont leurs déclarations à ce sujet. En l'occurrence, il l'a jouée à la Fogiel et s'est fait cloué le bec (c'est sans doute la raison pour laquelle il a l'impression trompeuse de ne pas avoir pu "en placer une").

Les affrontements de ce type deviennent malheureusement de plus en plus fréquents depuis l'arrivée de Couturier aux Matins et ce n'est pas l'indécente autosatisfaction qu'il manifeste depuis ces récents incidents qui peut nous rassurer quant à ce que l'on peut attendre de cette émission à l'avenir. J'aimerais connaître l'avis de ceux (je pense à vous en particulier Nessie) qui voient un intérêt aux aboiements de Couturier : sa vaine agressivité renvoyant chacun à ses propres convictions, les opinions étant martelées comme des clous de charpentier, tout le monde s'en trouve renforcé dans ses préjugés. A quoi bon ?

Quant à Halperin, répondant sans surprise par la négative à la question posée par le titre du colloque ("Israël, un état d'apartheid ?"), le voir tenter d'invalider cette interrogation par une laborieuse lapalissade m'a beaucoup amusé : "à partir du moment où la question est posée [...], le mot existe déjà, et puisqu'il existe, les gens vont se poser la question..." Je m'étonne que l'on puisse prendre la pose chevaleresque "des partisans de l'esprit critique" tout en affirmant ainsi qu'il est grave, voire dangereux, de (se) poser des questions.

Nessie a écrit:Il reste le crédo méthodologique de Couturier : l'indépendance d'esprit, le refus des allégeances, l'indifférence aux camps parce que la vérité est une valeur supérieure. Et face aux invités idéologiquement agressifs, pérorant et prêchant, pontifiant sans se trouver jamais mis en question, on a le droit de se montrer soi-même incisif jusqu'à l'agression. . Les deux exemples pris me semblent très bien choisis : Stéphane Hessel et Paul Jorion,

Je crois que nous aurons bien du mal à nous accorder sur ce sujet, car à "Questions pour un champion", au portrait que vous dressez là en creux (idéologiquement agressif, pérorant et prêchant, pontifiant sans se trouver jamais mis en question), je répondrais sans hésiter "Brice Couturier".

Pour finir sur la "méthodologie" de ce cher Brice, voyez un peu les réponses qu'il apporte à son choix de commentaires sur le site de FC : il esquive — "méthodiquement" pour le coup — la question de la forme pour se poser en victime d'un procès idéologique. Lui qui est si prompt à dénoncer les penchants et les procédés "staliniens" qu'il impute à ses adversaire, qu'il balaye un peu devant sa porte :

    

Brice Couturier01.03.2012

Merci de votre témoignage. Oui, il est inacceptable d'utiliser les mots "d'apartheid" ou de "nettoyage ethnique", s'agissant d'un Etat dont les citoyens sont issus, en majorité, de pays voisins dont ils ont été chassés, souvent violemment - parce qu'ils étaient Juifs (et ça, c'est du "nettoyage ethnique" !) [...]

http://www.franceculture.fr/emission-la-chronique-de-brice-couturier-le-conflit-israelo-palestinien-a-perdu-sa-centralite-2012-0

Il récuse l'expression "nettoyage ethnique" dans le cas d'Israël — on peut le comprendre, même s'il s'empresse de la réutiliser aussitôt de manière tout aussi discutable — mais en faignant de contredire de la sorte Hessel et Sanbar, il leur prête implicitement des propos qu'ils n'ont pas tenus. Comprenez que j'ai bien du mal à percevoir "l'indépendance d'esprit" d'un professionnel qui, pris en faute, se défend avec une telle bassesse. Et afin d'éviter que mes propos ne soient mal interprétés, je précise que je ne souhaite en rien l'éviction de Couturier, je souhaite seulement qu'il fasse son travail, dignement, et qu'il se montre à la hauteur des ambitions qu'il affiche si crânement.

Assez d'accord avec votre analyse bien que je doute qu'un jour vos attentes puissent être comblées. Ce qui me frappe ici, c'est l'assurance trés décomplexée d'un individu qui pourtant passe son temps à emmeler les ficelles de rhétoriques les plus spécieuses, à diaboliser, à instruire des procés d'intention.
La seule réponse que je puisse en ce qui me concerne donner peut se trouver dans la fragile dialectique entre la radio et son public.
Ainsi Finkielkraut conspué lui aussi par le public pour sa véhémence développe assez fréquemment une phraséologie réactionnaire et professe l'élitisme.
Ce que je souhaiterais donc ici, c'est une radio qui continue de faire confiance à son public.