Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

On peut imaginer quel aurait été le tollé si, à propos des trois enfants juifs victimes de Mohammed Merah, un éloge semblable avait été publié : "Qu'importe la mort de ces trois enfants juifs ! Endoctrinés dès leur naissance, ces enfants une fois ados, et plus tard, adultes, auraient pris fait et cause pour cette idéologie raciste et diabolique et qui nous pourrit la vie qu'est le sionisme ! Ce jour-là, avec la mort de ces enfants, l'humanité n'a rien perdu. Bien au contraire : elle s'est débarrassée de trois gamins qui ne méritaient pas de vivre".

Qui aurait édité un tel ouvrage et qui, dans les médias, aurait reçu son auteur ?

Personne, bien évidemment.

Peut-être n'avez-vous pas lu le texte écrit par Salim Bachim publié dans le monde des livres? Evidemment, ce texte est passé comme une lettre à la poste par nos nouveaux censeurs...
http://www.paperblog.fr/5477915/317-moi-mohamed-merah-article-de-salim-bachi-et-les-reactions/

Effectivement, ce texte de Salim Bachim, c'est dérangeant puisqu'on a tendance à identifier son auteur à Mohamed Merah en première approche.
Pour moi, ceux qui poussent des cris à la publication d'un tel texte sont des hypocrites conscients ou inconscients.La vérité dérange une fois de plus.. La relation de DEMOCRYPTE sur l'enfance et la jeunesse de M. Merah est éclairante.
Imaginer que des enfants puissent connaître ainsi une telle absence d'éducation, de la violence, des foyers d'accueil multiples, c'est impensable pour beaucoup de gens.C'est pourtant le cas de beaucoup d'enfants, d'origine étrangère ou non et qui sont laissés seuls dans la nature, à 18 ans, sans référent, sans suivi. Maltraitance ordinaire de l'enfant, qu'on ne veut pas connaître.Et cela ne date pas d'aujourd'hui.
Alors, mettons que l'on dise: on n'y peut rien, c'est comme ça,on ne peut protéger chaque enfant maltraité. Oui, mais alors, pourquoi approuver la venue de tous ces immigrés, inévitablement paumés dans notre environnement? on ne s'est jamais occupé de ces enfants nés de parents bien "français de souche" et baladés en familles d'accueils ou foyers et on veut accueillir tous les immigrés dont on peut imaginer la détresse même s'ils la nient souvent. Ah, mais ça, c'est la France des bons sentiments, la France hypocrite, la France qui veut apporter au monde entier ses magnifiques valeurs et qui ne va pas se laisser troubler en regardant ce qui se passe chez elle.
Eh oui, Serge, il faut aller voir ce qui se passe dans la vraie vie , y confronter ses beaux sentiments .

Comment ça Nessie, "on ne vous prend pas assez au sérieux" ?
A votre place je ferais gaffe, car les soraliens ont des listes.

Dans le numéro à deux voix qui vient de s'achever, il est difficile de dire qui était le plus pathétique, de l'animateur ou de son unique invité. L'invité c'est Michel Serres transformé en ravi de l'ère moderne, dégoulinant de lénifiance par exemple quand il s'émerveille devant le brouhaha des échanges de texto pendant la classe ('quelle belle preuve de vie !'). Ou jouant de la provocation quand il met dans le même sac le copié-collé sur wikipedia et la citation produite à l'appui d'un développement dans une thèse. Appuyé par l'argument-massue 'moi j'ai lu des milliers de thèses et je peux vous dire que la plupart sont nulles'. Ben voyons. Parce que les thèses sont des exercices laborieux et souvent stériles, il faut laisser les écoliers se détourner de l'apprentissage, des exercices et du savoir. Et face à Serres, Finkielkraut obligé de se gratter la tête pour retrouver quelques évidences oubliées : de quoi s'agit-il au fait, ah oui : il s'agit de la formation des esprits, non ? Mais Serres mélange tout, arguant des défaut de l'enseignement d'élite pour cautionner le merdier de l'enseignement élémentaire. Ce sophisme n'est pas central dans le propos de Serres, mais il en est bien représentatif, car tout sera à l'avenant dans cette conversation qui n'en est pas une.

Dans certains numéros de Répliques, les points de vue qui s'opposent peuvent nous ouvrir quelques portes, nous donner pistes ou occasions de réfléchir, quand bien même ou surtout on s'y sent molesté par des idées fausses et des sophismes. Et donc à la fois intrigué, agacé, un peu dérangé. Mais ici, rien de tout ça : la pensée de Michel Serres en 2012 ne s'élève guère plus haut que le paradigme moderniste à courte-vue, cousin lointain de l'esprit de 68 : les jeunes ont raison et les profs on tort ; le nouveau c'est bien parce que c'est ludique et vivant ; la communication tous azimuts apporte le multiculturalisme or le multiculturalisme c'est bien ah ah vous êtes bien attrapé. Pèle-mèle il cite une boutade de Max Planck, fait l'éloge de Wikipédia dont il prétend avoir été il y a 20 ans un précurseur, hélas incompris. Le tout étayé par un sociologisme de bazar, par des paralogismes et des paradoxes à 2 ronds, par l'usage décomplexé de l'amalgame (le XXeme siècle fut atroce alors soyons content de le quitter et de changer le monde), par des pirouettes jeux de mots (vertu=virtuel) qui semblent avoir valeur d'argument. Parmi les tours rhétoriques dignes d'un penseur débutant, je retiens celui-ci : "la communication numérique est instantanée et internationale, donc elle vaut mieux que le courrier postal que j'envoyais de Djibouti il y a 50 ans à ma dulcinée en France, dont j'attendais la réponse pendant des semaines ou des mois". Ben voyons. mais au fait, quel rapport avec le merdier en classe, quel rapport avec l'abrutissement des esprits jeunes par le flux numérique, quel rapport avec la dispersion de l'esprit ? Foutaises tout cela, le philosophe invité ne pense pas aussi loin que ça... Mais le paradoxe est qu'ainsi, ce vieux qui se ridiculise à force de se la jouer Djeunz, il est ainsi autorisé à traiter de vieux con l'animateur qui aimerait bien voir resserrer les boulons d'un monde qu'il sent se démantibuler en plein vol. Cela dit, avec des mécaniciens comme Michel Serres, on ne quitterait même pas le tarmak.

Dans ce numéro de Répliques, il n'y avait pas de raisonnement ni de réflexion. Nous n'avons eu qu'un affrontement faussement amical et frisant l'agressivité , entre un vrai vieux con qui se croit moderne mais qui raisonne comme une savate, et un adulte qui tout en se sachant à la fois déçu et dépassé par son époque, se montre une fois de plus effondré de débattre avec un de ses pairs ayant rejoint les rangs d'une armée d'adolescents ricanants. Car il y a un ricanement contre Finkie dans les vannes que lui envoie Michel Serres. Résultat : un dialogue dont on ne peut rien tirer sinon le constat d'un esprit qui fut brillant (peut-être mais j'en doute un peu) mais n'est plus que superficiel et vaniteux, recyclant à l'envi une rhétorique inspirée de Mai 68. Et il n'y aura personne pour lui dire qu'en 2012, l'esprit de 68 pourrait-bien être un anachronisme ?

en ce samedi 8 décembre , face à l'immense Michel Serres , Finkelkraut et son magasin de vieilles lunes vola en éclat. Serres et ses 82 ans dont l'esprit vif et acéré n'ont fait qu'une bouchée des habituels lamentations morbides et passéiste du sénile en esprit Finkelkraut .

Serres qui même, en direct ,démonta le système Finkelkraut , qui consiste à faire du copier collé dans la pensée des autres pour se fabriquer son propres discours.. copiant lui même ceux qu'il dénonce à longueur d'années...

cela me rappelle le titre d'une nouvelle de Le Clezio que l'on trouve dans "La fièvre" : "Le jour où Beaumont fit connaissance avec sa douleur"

pourtant ce n'est qu'une leçon magistral qu'il reçut par un Michel Serres étincelant qui en fin d’émission rappela à juste titre que dans le pays qui au début du 20 em siècle fut le sommet des arts, l'Allemagne donc, qui portait au plus haut point la musique, la littérature, la philosophie, la science, pour préserver sa vieille civilisation déboucha sur l'apocalypse de plusieurs dizaines de millions de morts...

Ah bonjour Terki, on se demandait ce que vous étiez devenu.

Ah bon, tout ce que vous avez retenu, c'est le coup de Godwin au troisième quart de l'émission ? Cette diabolisation du savoir et de la culture par le contre-exemple qu'en avait donné l'Allemagne Nazie ? Mais c'est au contraire un des moments où la décrépitude de Michel Serres a pu apparaître pour la plus évidente, puisqu'elle est recopiée des fadaises qui tournent en boucle dans l'univers numérique. Un des tours les plus grossiers et les plus stériles qu'on a pu entendre dans son baratin de ravi. Mais il serait bien en peine d'expliquer pourquoi toutes les sociétés qui ont chéri et promu la culture n'ont pas donné lieu à des horreurs semblables. Faute de quoi on ne pourra pas amalgamer sérieusement la culture et l'atrocité. Le lien il faudrait le chercher ailleurs, par exemple dans la conjoncture historique. Merci de m'avoir donné l'occasion de préciser par un exemple la brève mention d'un sociologisme de bazar, que j'avais évoqué dans mon post tout juste
précédent du vôtre. Mais ne me remerciez pas : c'est seulement un vivant exemple des sophismes de Michel Serres.

Immense, Michel Serres, vraiment ?
Hum, il faudra le mettre au passé, alors.
Si son esprit fut un Kilimandjaro d'où jaillissaient idées et inspiration, il n'en reste plus qu'un tumulus ratatiné dont la production ne me semble guère dépasser en qualité le fumet d'un dépotoir après le passage du bulldozer.

effarant. on ne peu plus émettre la moindre critique sur cette émission sans que ce Nessie se précipite à vitese grand V pour défendre de son bouclier son idole Finkelkraut.

quant à traiter ce qui fut dit par Michel Serres de "baratin de ravi" vous me faites un peu pitié..

je ne comprend pas bien ce que ce point godwin vient faire la dedans.. pouvez vous développez svp.. car ça me donne l'impression que vous n'avez pas du écouter cette émission..

terki a écrit:effarant. on ne peu plus émettre la moindre critique sur cette émission sans que ce Nessie se précipite à vitese grand V pour défendre de son bouclier son idole Finkelkraut.

quant à traiter ce qui fut dit par Michel Serres de "baratin de ravi" vous me faites un peu pitié..

je ne comprend pas bien ce que ce point godwin vient faire la dedans.. pouvez vous développez svp.. car ça me donne l'impression que vous n'avez pas du écouter cette émission..

Détrompez-vous mon vieux : j'avais mornement considéré les récentes diatribes de Séjaculeski contre Finkie, mais dans le cas présent j'étais chaud et prêt au dialogue, ayant d'abord écrit mon post (entièrement rédigé avant l'émission, je le reconnais, mais comment l'avez vous deviné au fait ? ). C'est en le rectifiant de ci de là que j'ai vu apparaître le vôtre, auquel je réponds parce que vous y faisiez l'éloge de ce que Serres a dit de plus sot dans tout le dialogue : un cliché hallucinant de bétise. Si vous cautionnez et reprenez cette foutaise, j'en tire les conclusions qui s'imposent. Mais je suis un peu plus surpris de voir que vous semblez ignorer le mécanisme dit de Godwin. Enfin si vous voulez m'interdire de vous répondre, allez-y, allez-y. Ca sera moins risqué pour vous, que de puiser dans les propos de ce ravi les sornettes qu'on se fera ici un plaisir de décaper et de repeindre.

Oui il y a un ton de 'ravi de la crèche' et une niaise lénifiance dans la façon dont Michel Serres fait l'apologie du monde des djeunz. Mais cet émerveillement devant la crotte créative n'est qu'un symptôme courant de l'étape qui précède le gâtisme. Michel Serres n'en est plus très loin.

Quant à votre haine viscérale contre Finkielkraut, je remarque qu'elle déteint dans votre agressivité contre ceux qui ne pensent pas comme vous. Mais vous gagneriez à relire ce fil avant de jouer au pamphlétaire. De même que vous gagneriez à vous renseigner sur le Godwin Point avant de balancer des arguments aussi creux en réponse à quiconque ose vous contredire.

j'allais vous répondre mais votre réponse se suffit à elle même. un modèle de Finkelkrauterie..

quant à moi , mais c'est moi , je considère Michelles Serres comme un esprit vif, lumineux, stimulant, créatif et Finkelkraut comme une vieille baudruche stérile tout juste bon à ranger au magasins des vielles lunes , comme un vieux bibelot tout au plus.. ceci sans aucune acrimonie à son encontre..

quant au ton haineux et suffisant que vous adoptez envers ma personne il traduit très bien ce rôle de gendarme du forum que vous vous êtes auto attribué.

si vous ne pouvez supportez la contradiction sans jeter l' anathème sur vos contradicteur en leur jetant de je ne sait quel point godwin à la tête, faite une tribune , pas un forum..

terki a écrit:pourtant ce n'est qu'une leçon magistral qu'il reçut par un Michel Serres étincelant qui en fin d’émission rappela à juste titre que dans le pays qui au début du 20 em siècle fut le sommet des arts, l'Allemagne donc, qui portait au plus haut point la musique, la littérature, la philosophie, la science, pour préserver sa vieille civilisation déboucha sur l'apocalypse de plusieurs dizaines de millions de morts...

Oui quelle leçon! Pour la résumer : les nazis allaient à l'opéra. On sent que le débat avance.

Terki : créatif Michel Serres? où est la créativité? stimulant si vous voulez, mais pas créatif.
Finkielkraut stérile? vieille baudruche si vous voulez, mais surtout pas stérile . Il suffit de voir le nombre de pages dédiées à son émission dans ce forum pour s'en convaincre. Les avez-vous lues?
Je fuis quand j'entends ces gens d'un optimisme béat sur cette "révolution numérique"tout autant que les gens décrivant les pires noirceurs.
Serres convoque Platon, Rabelais, Montaigne: or, tous sont des gens qui doutaient, à l'inverse de lui.
Quant à l'enseignement élémentaire, Finkielkraut, à mon avis est totalement dans le vrai, mais il serait plus efficace s'il analysait précisément toutes les aberrations, point par point, de cet enseignement promû par ces pontes de l'Education nationale et que,heureusement, un certain nombre d'instituteurs n'appliquent pas, se mettant du côté des élèves et non de leur narcissisme à alimenter.