Il me faudrait réécouter l'émission pour retrouver la formulation précise, mais il me semble qu'Aude Lancelin appuie un de ses arguments avec un "mais il me semble quand même que ce n'est pas discutable!". Et je n'ai entendu chez elle que de longues jérémiades floues, jamais précisément argumentées ou chiffrées, de longues et vagues complaintes du type que l'on entend chez tous ses camarades de pensée. A l'écouter, on se trouve souvent embarrassés pour elle et pour sa publication : elle ne sort jamais vraiment grandie de ces clubs du vendredi.
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Admin
622Réécouter ? Déjà ''écouter'' serait un exploit - Sam 30 Sep 2017, 15:59
En cherchant le passage, j'ai "feuilleté" les propos d'Aude Lancelin, c'est véritablement affreux, que ce soit par la langue employée, le ton, ou l'idéologie primaire. J'espère que les invités, dont elle, ne sont pas rémunérés pour être là, sinon c'est véritablement scandaleux.Yann Sancatorze(https://regardfc.1fr1.net/t163p610-au-fil-de-l-ecoute#29012) a écrit:Il me faudrait réécouter l'émission pour retrouver la formulation précise, mais il me semble qu'Aude Lancelin appuie un de ses arguments avec un "mais il me semble quand même que ce n'est pas discutable!". Et je n'ai entendu chez elle que de longues jérémiades floues, jamais précisément argumentées ou chiffrées, de longues et vagues complaintes du type que l'on entend chez tous ses camarades de pensée. A l'écouter, on se trouve souvent embarrassé pour elle et pour sa publication : elle ne sort jamais vraiment grandie de ces clubs du vendredi.
On est à des années-lumières de la culture et en plein dans la discussion d'un vide abyssal. C'est exactement ce que Treiner veut promouvoir sur France Culture : au lieu d'émancipation de l'esprit par l'art sous toutes ses formes, c'est un décervelage massif qui est promu. Et ça marche, voir l'intérêt porté à tous ces bavardages par les auditeurs qui s'expriment chez le Médiateur : jamais un commentaire sur le programme culturel (réduit à la portion congrue) et sans cesse des commentaires du genre de ceux de SamVa sur la politique à la petite semaine. Tout cela serait légitime sur France Inter ou sur une station baptisée France Politique. Mais tout ce temps et cet argent gaspillés pour donner à quelques pékins l'occasion de s'écharper sur des différends politiques, vraiment !
SamVa
623Billevesées - Sam 30 Sep 2017, 17:53
Dans une émission culturelle d'une station culturelle, dire et répéter que son opinion est une évidence est autorisé comme n'importe quelle bêtise, mais juste disqualifiant comme l'est une grossièreté ("con", par exemple).Philaunet(https://regardfc.1fr1.net/t163p610-au-fil-de-l-ecoute#29009) a écrit:Depuis quand n'est-il plus permis de dire "C'est une évidence" dans une discussion ?
C'est pourquoi H. Gardette le semonce lorsqu'il réitère. L'échange qui s'ensuit est ce qu'il peut être en direct pour sauver la face. Brice Couturier se le tient pour dit et ne trisse pas.
Je retiendrai finalement de votre message cette recommandation :
qui dispensera munstead d'un travail d'enquête que vous lui recommandez sur la personne d'une intervenante :Philaunet(https://regardfc.1fr1.net/t163p610-au-fil-de-l-ecoute#29009) a écrit:(...)Tenez-vous en aux faits pour étayer un point de vue.(...)
Philaunet(https://regardfc.1fr1.net/t163p610-au-fil-de-l-ecoute#29004) a écrit:(...) Aude Lancelin (munstead aura des précisions à apporter sur le personnage) (...)
Que dire enfin de ce compte-rendu tout en suggestions ?
Philaunet le dit mieux que moi :Yann Sancatorze(https://regardfc.1fr1.net/t163p610-au-fil-de-l-ecoute#29012) a écrit:(...) Il me faudrait réécouter l'émission pour retrouver la formulation précise, mais il me semble qu'Aude Lancelin appuie un de ses arguments avec un "mais il me semble quand même que ce n'est pas discutable!".(...)
Philaunet(https://regardfc.1fr1.net/t163p610-au-fil-de-l-ecoute#29009) a écrit:(...)Prêter à autrui des propos pour servir sa cause, un classique de la propagande. (...)
Philaunet
Admin
624Re: Au fil de l'écoute - Sam 30 Sep 2017, 18:04
Vous vous aveuglez. Je vous ai demandé de réagir à la pastille créée, mais vous préférez répéter une fausse information en espérant que sa répétition finira par tromper les lecteurs.SamVa(https://regardfc.1fr1.net/t163p620-au-fil-de-l-ecoute#29015) a écrit:
Dans une émission culturelle d'une station culturelle, dire et répéter que son opinion est une évidence est autorisé comme n'importe quelle bêtise, mais juste disqualifiant comme l'est une grossièreté ("con", par exemple).
C'est pourquoi H. Gardette le semonce lorsqu'il réitère. L'échange qui s'ensuit est ce qu'il peut être en direct pour sauver la face. Brice Couturier se le tient pour dit et ne trisse pas.
Vous énoncez bien une fausseté au vu des mots effectivement prononcés dans l'émission et qui sont audibles par tous (cf. plus haut).
Dire le faux plusieurs fois ne fera pas changer la perception de ce qui a été réellement dit, vous savez. Vous vous obstinez en vain. Passez plutôt à un domaine culturel.
Yann Sancatorze
625Re: Au fil de l'écoute - Sam 30 Sep 2017, 20:33
Merci, Philaunet, d'avoir réécouté l'émission pour ne pas que j'aie à le faire, c'est à 15'23 qu'Aude Lancelin, éprouvée, gémissante, au bord d'un désespoir flou, abstrait et insaisissable, lance son "ceci ne peut pas être contesté". J'ai sursauté, car se revendiquant appartenir à une famille politique généreuse, ouverte, tolérante et humaniste, elle lance malgré tout un véritable diktat qui trahit une terrrrrrrrible certitude de pensée, un véritable clou intellectuel planté par le marteau de la certitude, et qui semble présager d'un appétit de conquête totalitaire (sans doute). Je m'étonne que cette imprécation d'une viaulensse exxxxtrrrrême, terrible (j'en tremble encore), n'ait pas indigné SamVa au plus profond de son être généreux, ouvert, tolérant, humaniste et sensible. Ce doit être reposant, finalement, de n'avoir qu'une écoute sélective et déformante de son environnement. On peut vivre dans son propre petit univers de fiction sans craindre de friction : tout est binaire, conforme, pas conforme, et l'oreille supprime ce qui gêne avant même que l'information ne parvienne au cortex.
Ce travail de modelage et de sélection de l'audience (faire fuir les curieux, attirer les militants) fonctionne réellement, semble-t-il. Et lorsqu'on descend dans l'arène, les idiots utiles défendant la ligne directoriale se précipitent : la culture doit être politique, et il est normal, justifié, attendu, d'adopter un ton et un style de combat lorsqu'on explore des champs culturels. Et on observe que ces remarques sont très faciles à contrecarrer : il suffit de leur demander ce qui se passerait si cet engagement politique se faisait selon une ligne politique qui ne serait pas la leur. Pas de réponse. Tout à coup, toute vision de la culture qui ne serait pas activement à gauche, ou même simplement "dégagée", ne vaut pas la peine d'être explorée. C'est le combat ou rien du tout. Ils refusent l'idée d'un service public culturel pour tous, et la direction actuelle porte une lourde responsabilité à ce sujet : en laissant son auditoire se radicaliser, en acceptant que les producteurs soient là pour mener un combat politique de gauche, elle enterre l'idée, généreuse, qu'une radio publique culturelle peut s'adresser à tous.
Et nous récupérons des auditeurs comme SamVa, qui sont en réalité des "SamVa-bien à condition de me faire entendre ce que je veux entendre", qui ne semblent pas imaginer qu'un projet culturel peut se monter sans impératif politique. Sandrine Treiner laisse ses troupes illustrer leurs idées politiques en convoquant diverses figures culturelles, qui deviennent caution du sentiment d'excellence politique interne, alors qu'un véritable projet culturel consiste avant tout à explorer le plus grand nombre possible de champs culturels indépendamment de toute vision partisane. C'est aussi simple que cela.
On peut se féliciter, par exemple, que Philippe Garbit prépare ses Nuits sans chercher à illustrer l'actualité, ou quelque désir forcené d'insoumission perpétuelle manifestée aussi puérilement pendant la grille de jour. Ce qui fait que je vais pouvoir profiter de la Nuit Simenon, de la nuit Goscinny...
PS : on trouve tout de même des auditeurs sceptiques ou un peu consternés sur Facebook. Récemment, la station a rédigé un petit dossier sur l'écriture inclusive dans les manuels scolaires, cette dernière manifestation ridiculissime qui nous vient des facs de socio américaines, et reprise à l'identique par nos sociologues si originaux et insoumis. On nage en plein ridicule, et c'est une honte pour France Culture, station de la langue française, de la littérature, des arts, que de prendre ces délires au sérieux.
C'est sur Facebook que cela se manifeste avec le plus d'évidence. La chaîne s'est tellement politisée qu'elle a réussi à former l'audience à son image : des auditeurs politisés qui attendent un contenu politique conforme. Lorsqu'un invité ne rentre pas dans le cadre, ou qu'un producteur est soupçonné de trahir la Ligne (Couturier, devenu l'homme de paille par excellence, que tous les militants d'extrême gauche adorent dénoncer, sempiternellement), c'est l'insurrection, le sarcasme, les commentaires vulgaires et haineux. Lorsque la station publie un post politique, les commentaires affluent (jusqu'à 300) et sont du niveau des commentaires d'articles en ligne (beauferie militante). Les posts culturels et apolitiques (donc, les Nuits...) ne reçoivent quasiment aucun commentaire.Philaunet a écrit:On est à des années-lumières de la culture et en plein dans la discussion d'un vide abyssal. C'est exactement ce que Treiner veut promouvoir sur France Culture : au lieu d'émancipation de l'esprit par l'art sous toutes ses formes, c'est un décervelage massif qui est promu. Et ça marche, voir l'intérêt porté à tous ces bavardages par les auditeurs qui s'expriment chez le Médiateur : jamais un commentaire sur le programme culturel (réduit à la portion congrue) et sans cesse des commentaires du genre de ceux de SamVa sur la politique à la petite semaine. Tout cela serait légitime sur France Inter ou sur une station baptisée France Politique. Mais tout ce temps et cet argent gaspillés pour donner à quelques pékins l'occasion de s'écharper sur des différends politiques, vraiment !
Ce travail de modelage et de sélection de l'audience (faire fuir les curieux, attirer les militants) fonctionne réellement, semble-t-il. Et lorsqu'on descend dans l'arène, les idiots utiles défendant la ligne directoriale se précipitent : la culture doit être politique, et il est normal, justifié, attendu, d'adopter un ton et un style de combat lorsqu'on explore des champs culturels. Et on observe que ces remarques sont très faciles à contrecarrer : il suffit de leur demander ce qui se passerait si cet engagement politique se faisait selon une ligne politique qui ne serait pas la leur. Pas de réponse. Tout à coup, toute vision de la culture qui ne serait pas activement à gauche, ou même simplement "dégagée", ne vaut pas la peine d'être explorée. C'est le combat ou rien du tout. Ils refusent l'idée d'un service public culturel pour tous, et la direction actuelle porte une lourde responsabilité à ce sujet : en laissant son auditoire se radicaliser, en acceptant que les producteurs soient là pour mener un combat politique de gauche, elle enterre l'idée, généreuse, qu'une radio publique culturelle peut s'adresser à tous.
Et nous récupérons des auditeurs comme SamVa, qui sont en réalité des "SamVa-bien à condition de me faire entendre ce que je veux entendre", qui ne semblent pas imaginer qu'un projet culturel peut se monter sans impératif politique. Sandrine Treiner laisse ses troupes illustrer leurs idées politiques en convoquant diverses figures culturelles, qui deviennent caution du sentiment d'excellence politique interne, alors qu'un véritable projet culturel consiste avant tout à explorer le plus grand nombre possible de champs culturels indépendamment de toute vision partisane. C'est aussi simple que cela.
On peut se féliciter, par exemple, que Philippe Garbit prépare ses Nuits sans chercher à illustrer l'actualité, ou quelque désir forcené d'insoumission perpétuelle manifestée aussi puérilement pendant la grille de jour. Ce qui fait que je vais pouvoir profiter de la Nuit Simenon, de la nuit Goscinny...
PS : on trouve tout de même des auditeurs sceptiques ou un peu consternés sur Facebook. Récemment, la station a rédigé un petit dossier sur l'écriture inclusive dans les manuels scolaires, cette dernière manifestation ridiculissime qui nous vient des facs de socio américaines, et reprise à l'identique par nos sociologues si originaux et insoumis. On nage en plein ridicule, et c'est une honte pour France Culture, station de la langue française, de la littérature, des arts, que de prendre ces délires au sérieux.
antonia
626Re: Au fil de l'écoute - Sam 30 Sep 2017, 21:04
je me sens quasiment obligée de donner mon avis, tellement votre mauvaise foi , Samva ,est flagrante.J'ai aussi écouté cette émission et je n'avais pas compris grand chose au discours d'Aude Lancelin(je n'avais pas entendu son nom, d'ailleurs, je n'avais rien contre elle à l'avance), j'avais trouvé que c'était du charabia.Quant à l'intervention de Brice Couturier, corrigée amicalement-par Hervé Gardette, cela m'a fait rire! comme lorsque le Canard dit "Pan sur le bec".
Mais , bien qu' étant fréquemment en discordance avec Brice Couturier, j'apprécie énormément ses chroniques.Heureusement qu'on l'a à France-Culture! êtes-vous ennemi juré de la démocratie?
Et, je regrette de vous le dire,Samva, B.C. n'a certes pas la culture littéraire et philosophique d'Alain Finkielkraut mais il me semble qu'il a une très bonne culture politique et une culture littéraire plus qu'acceptable.Mais je suis un amateur en ces matières et je reste modeste dans mes affirmations.
Mais , bien qu' étant fréquemment en discordance avec Brice Couturier, j'apprécie énormément ses chroniques.Heureusement qu'on l'a à France-Culture! êtes-vous ennemi juré de la démocratie?
Et, je regrette de vous le dire,Samva, B.C. n'a certes pas la culture littéraire et philosophique d'Alain Finkielkraut mais il me semble qu'il a une très bonne culture politique et une culture littéraire plus qu'acceptable.Mais je suis un amateur en ces matières et je reste modeste dans mes affirmations.
SamVa
627Avis critique - Dim 01 Oct 2017, 11:12
Une nouveauté intéressante cette saison : "Avis critique". Cette émission de la fin d'après-midi du samedi (18h10) traite de l'actualité de l'édition du livre d'essai.
Pour cette nouvelle émission, je ne sais quel "fil" utiliser sur ce Forum : je choisis celui-ci, un peu fourre-tout.
Elle offre un contraste tout à fait bienvenu avec l'émission qui la précède à 17h, "Le temps de écrivains", qui traite l'actualité littéraire en invitant des auteurs. "Le temps de écrivains", émission convenue et insipide avec deux versions : un invité unique et 55 mn de dithyrambe ; ou bien deux ou trois invités avec renvois d'ascenseurs, compliments réciproques. Il y s'agit généralement de romans, l'émission s'intéresse essentiellement à "l'histoire" racontée, et Christophe Ono dit Biot ne manque généralement pas de nous informer dès la présentation de la présence d'une scène érotique ou de violence, sans doute pour attirer le chaland. Peu d'informations sur le style, le niveau de langue etc...
Au contraire, "Avis critique" invite non pas les auteurs mais des critiques, et le fond est ainsi discuté de façon contrastée. Dans la même logique, on pourrait imaginer, et souhaiter, une émission sur l'actualité du livre d'art ; une autre sur les livres de poésie...
Quelques regrets tout de même :
- les premiers numéros ne portent que sur des essais de sociologie ou de politique ; l'histoire, l'ethnologie etc... devraient être également concernées.
- le style d'écriture là non plus n'est pas discuté. J'ai ainsi acheté "Le champignon de la fin du monde", objet de l'émission du 09/09, et dont le thème intéressant (peinture du capitalisme à travers l'économie et l'écologie d'un champignon qui ressemble, dans son usage, à la truffe) avait fait l'objet d'une discussion sur le fond. Malheureusement, je n'ai pas réussi à dépasser une soixantaine de pages : raisonnement confus, phrases parfois obscures. Problèmes de rédaction ou de traduction, probablement les deux, une critique devrait aussi aborder cet aspect.
- dans l'émission du 30/09, deux essais à propos de l'émigration, et Raphaël Bourgois souhaite visiblement peut-être plus un débat des deux invités sur ce thème qu'une critique. Alors les invités se positionnent en fonction de leur opinion sur le thème (surtout pour l'essai "Marianne et le garçon noir") plus que sur la qualité de la réflexion de l'auteur. Alexis Lacroix particulièrement, avec une habile rhétorique à la fois mielleuse, impérative et catégorique, impose sa parole pour exposer sa propre opinion. Tenant à avoir le dernier mot, il clôt le débat en rappelant cette opinion (pas sur le livre, mais sur le thème) avec ce point final : "Voilà ce que j'ai à dire". Tout est dit. Si j'ose dire.
Sur le second livre de cette dernière émission, regret également en raison d'une tendance malheureusement trop fréquente dans les médias ou les forums à vocation culturelle, pour étiqueter une personnalité. Ici l'étiquette discutée est "néo-conservateur". Ce genre de débat n'apporte aucune information complémentaire sur le contenu de l'essai, mais permet de valoriser les intervenants qui s'échangent des références culturelles.
Il serait dommage que cette émission évolue vers un débat d'actualité sociologique ou politique.
Pour cette nouvelle émission, je ne sais quel "fil" utiliser sur ce Forum : je choisis celui-ci, un peu fourre-tout.
Elle offre un contraste tout à fait bienvenu avec l'émission qui la précède à 17h, "Le temps de écrivains", qui traite l'actualité littéraire en invitant des auteurs. "Le temps de écrivains", émission convenue et insipide avec deux versions : un invité unique et 55 mn de dithyrambe ; ou bien deux ou trois invités avec renvois d'ascenseurs, compliments réciproques. Il y s'agit généralement de romans, l'émission s'intéresse essentiellement à "l'histoire" racontée, et Christophe Ono dit Biot ne manque généralement pas de nous informer dès la présentation de la présence d'une scène érotique ou de violence, sans doute pour attirer le chaland. Peu d'informations sur le style, le niveau de langue etc...
Au contraire, "Avis critique" invite non pas les auteurs mais des critiques, et le fond est ainsi discuté de façon contrastée. Dans la même logique, on pourrait imaginer, et souhaiter, une émission sur l'actualité du livre d'art ; une autre sur les livres de poésie...
Quelques regrets tout de même :
- les premiers numéros ne portent que sur des essais de sociologie ou de politique ; l'histoire, l'ethnologie etc... devraient être également concernées.
- le style d'écriture là non plus n'est pas discuté. J'ai ainsi acheté "Le champignon de la fin du monde", objet de l'émission du 09/09, et dont le thème intéressant (peinture du capitalisme à travers l'économie et l'écologie d'un champignon qui ressemble, dans son usage, à la truffe) avait fait l'objet d'une discussion sur le fond. Malheureusement, je n'ai pas réussi à dépasser une soixantaine de pages : raisonnement confus, phrases parfois obscures. Problèmes de rédaction ou de traduction, probablement les deux, une critique devrait aussi aborder cet aspect.
- dans l'émission du 30/09, deux essais à propos de l'émigration, et Raphaël Bourgois souhaite visiblement peut-être plus un débat des deux invités sur ce thème qu'une critique. Alors les invités se positionnent en fonction de leur opinion sur le thème (surtout pour l'essai "Marianne et le garçon noir") plus que sur la qualité de la réflexion de l'auteur. Alexis Lacroix particulièrement, avec une habile rhétorique à la fois mielleuse, impérative et catégorique, impose sa parole pour exposer sa propre opinion. Tenant à avoir le dernier mot, il clôt le débat en rappelant cette opinion (pas sur le livre, mais sur le thème) avec ce point final : "Voilà ce que j'ai à dire". Tout est dit. Si j'ose dire.
Sur le second livre de cette dernière émission, regret également en raison d'une tendance malheureusement trop fréquente dans les médias ou les forums à vocation culturelle, pour étiqueter une personnalité. Ici l'étiquette discutée est "néo-conservateur". Ce genre de débat n'apporte aucune information complémentaire sur le contenu de l'essai, mais permet de valoriser les intervenants qui s'échangent des références culturelles.
Il serait dommage que cette émission évolue vers un débat d'actualité sociologique ou politique.
SamVa
628La ''connaissance'' plutôt que la morale - Mar 10 Oct 2017, 14:32
A l'heure du prix "Nobel d'économie" (ce qui est un titre usurpé), et alors que la pensée morale est remplacée par la pensée complexe (c'est-à-dire possédant simplement la connaissance "Sciences-Po") pour une transformation libérale, deviner de qui il est question dans cet extrait : [son mp3="http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/12360-10.10.2017-ITEMA_21459184-1.mp3" debut="21:47" fin="22:01"]
Ignorants et canailles, on reconnaît bien là les fainéants qui foutent le bordel...
Ignorants et canailles, on reconnaît bien là les fainéants qui foutent le bordel...
Yann Sancatorze
629Re: Au fil de l'écoute - Mar 10 Oct 2017, 15:09
SamVa, une petite lecture qui accompagne la remise de ce prix, et qui, je l'espère, vous sortira de cette obsession consumériste qui semble vous dévorer : dévorer avec ardeur tout signe qui alimente votre haine du moment, ce mot de libéralisme que vous ne prenez jamais le temps de définir, mais semble vous empêcher de vivre, de manger, de dormir... Un article qui peut-être, va vous inviter à vous insoumettre un petit peu, loin des éléments de langage du Gourou Maximo? N'ayez pas peur de voler de vos propres ailes, pensez par vous même, ne laissez pas un chef de mouvement dicter ce que vous devez écrire... Il n'y a pas que Science-Po, l'anti-libéralisme et les petites phrases du président dans la vie, n'est-ce pas?
SamVa
630L'énigme - Mar 10 Oct 2017, 20:31
Perdu ! Il ne s'agit pas, dans cet extrait, de Notre Président (qui a titré son ouvrage "Révolution") mais de Lénine, qui l'a faite (la Révolution). Mais on peut s'y tromper, n'est-ce pas ? sur la morale évacuée au profit de la connaissance, elle-même incarnée par la prétention de l'économie à être une science "exacte". Je remercie Philaunet d'avoir attiré notre attention sur cette émission dans l'un de ses derniers messages.
Nous ne sommes plus à l'époque de de Gaulle ou Pompidou, et les trois derniers présidents (Sarkozy, Hollande et Macron) illustrent, par leur pensée et leur comportement politiques, cette dégénérescence de la culture dans la société française. La politique est un domaine très important de la culture d'une société, France-Culture doit donc se faire l'écho de cette évolution, et je remercie ses rédactions de signaler ce que vous appelez des "petites phrases", qui témoignent de cette culture politique, arrogante et vulgaire.
Certes. Mais, malheureusement, les interventions présidentielles sont, qu'on le veuille ou non, des révélateurs de l'évolution de la culture dans notre société.Yann Sancatorze(https://regardfc.1fr1.net/t163p620-au-fil-de-l-ecoute#29080) a écrit:Il n'y a pas que Science-Po, l'anti-libéralisme et les petites phrases du président dans la vie, n'est-ce pas?
Nous ne sommes plus à l'époque de de Gaulle ou Pompidou, et les trois derniers présidents (Sarkozy, Hollande et Macron) illustrent, par leur pensée et leur comportement politiques, cette dégénérescence de la culture dans la société française. La politique est un domaine très important de la culture d'une société, France-Culture doit donc se faire l'écho de cette évolution, et je remercie ses rédactions de signaler ce que vous appelez des "petites phrases", qui témoignent de cette culture politique, arrogante et vulgaire.
Philaunet
Admin
631Re: Au fil de l'écoute - Mar 10 Oct 2017, 20:49
Rien compris (sujet, contexte, identité du locuteur, émission). La dernière ligne a-t-elle un rapport avec une émission de France Culture ?SamVa(https://regardfc.1fr1.net/t163p620-au-fil-de-l-ecoute#29079) a écrit:A l'heure du prix "Nobel d'économie" (ce qui est un titre usurpé), et alors que la pensée morale est remplacée par la pensée complexe (c'est-à-dire possédant simplement la connaissance "Sciences-Po") pour une transformation libérale, deviner de qui il est question dans cet extrait : [son mp3="http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/12360-10.10.2017-ITEMA_21459184-1.mp3" debut="21:47" fin="22:01"]
Ignorants et canailles, on reconnaît bien là les fainéants qui foutent le bordel...
Tout compris. Pas mal du tout l'article du New York Times, ''The art of thinking well'' à propos du Nobel d'économie, Richard Thaler (amusant que l'ancienne monnaie allemande, le "thaler" ait évolué phonétiquement pour donner le "dollar" quand les émigrés allemands se sont installées outre-Atlantique).Yann Sancatorze(https://regardfc.1fr1.net/t163p620-au-fil-de-l-ecoute#29080) a écrit:SamVa, une petite lecture qui accompagne la remise de ce prix, et qui, je l'espère, vous sortira de cette obsession consumériste qui semble vous dévorer : dévorer avec ardeur tout signe qui alimente votre haine du moment, ce mot de libéralisme que vous ne prenez jamais le temps de définir, mais semble vous empêcher de vivre, de manger, de dormir... Un article qui peut-être, va vous inviter à vous insoumettre un petit peu, loin des éléments de langage du Gourou Maximo? N'ayez pas peur de voler de vos propres ailes, pensez par vous même, ne laissez pas un chef de mouvement dicter ce que vous devez écrire... Il n'y a pas que Science-Po, l'anti-libéralisme et les petites phrases du président dans la vie, n'est-ce pas?
"L'art de bien penser" contient quelques passages qui s'appliquent à bon nombre de producteurs de la station (et de leurs auditeurs) qui préfèrent se congratuler en énonçant le doxa du moment (voir Louise Tourret, Guillaume Erner, Sonia Kronlund, Joëlle Gayot, etc). Par exemple : "A lot of our thinking is for bonding, not truth-seeking, so most of us are quite willing to think or say anything that will help us be liked by our group. We’re quite willing to disparage anyone when, as Marilynne Robinson once put it, “the reward is the pleasure of sharing an attitude one knows is socially approved.”.
Ah, mais je vois que notre stimulant contributeur semble avoir donné un nouveau point de vue à Regards sur France Culture, un éclaircissement sur l'extrait proposé peut-être ?
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