Et nous alors, à quoi allons-nous ne pas échapper cette semaine ? Eh bien il y a vraiment de tout et plutôt du bon, mais pas beaucoup de vraies bonnes surprises : de l’abus de multi-rediffusions avec les Dumas d’été par le bon François Angelier, mais aussi du récent trop récent avec de la fiction de 2010 (à quoi bon ?), et puis du classique sans surprise et comme on aime, et encore il faut remarquer de l’attendu avec la fin de quelques bonnes séries commencées récemment, et enfin il y aura de la rareté et même du chef d’oeuvre historique.
Pour boucler les séries entamées : les derniers entretiens entre Francine Mallet et Claude Simon. Et la 3eme livraison d’épisodes du feuilleton de Frank Venaille "Lettre d’Engadine"
Dans les séries anciennes, amusantes et désuètes pour certaines, instructives ou historiques pour d’autres, ne pas louper quelques numéros nouveaux pour nous, car en première rediffusion dans les Nuits : la Joie de vivre, un Plaisir de la lecture (Théophile Gautier), et un Collège des ondes en 1961 sur la chanson populaire. D’autres ancienneries seront proposées en seconde rediff, ça veut dire probablement la dernière. Les collectionneurs sont invités à y penser : un numéro des Voyageurs du demi-siècle (l’année 1940), et une Etoile de la chance par Marguerite Taos
Dans les séries plus récentes et qu’on aime bien, noter un Bon Plaisir (Annie Le brun) et un Présence des Arts consacré à Gaston Chaissac. Noter aussi une fiction tirée des "Histoires du Pince-Oreille" alors ça en passant c’est un petit cadeau des Nuits qui nous en servent une de temps en temps et c’est toujours du délice radio.
Et puis comme dit plus haut, cette semaine il y a du chef d’oeuvre et de la rareté.
Un chef-d’oeuvre : Au bois lacté, adapté de Dylan Thomas, ce texte dont Stephan Meldegg disait qu’il est "la vie même". On ne sait pas trop encore de quelle version il s’agit, car l’émission initiale de Trutat dans les années 50 a été modifiée 20 ans après par René Farabet, et la seule date donnée (1963) ne correspond ni à l’une ni à l’autre. Mais on en reparlera ici-même avant la rediffusion de Jeudi. Rendez-vous ici, donc.
Et puis de la rareté : Raymond Abellio au micro de Jacques Paugam. Comme ça se passe en 1965, sans trop s’avancer on peut parier qu’il s’agit de signaler son ouvrage de cette année-là "La structure absolue". Abellio est un oublié à défaut d’être un maudit. En tous cas sa parole qui était abondante, n’est plus très présente dans la vie intellectuelle ni dans la documentation courante. Pourtant le personnage était plein d’idées et de ressources, et un orateur fluide et inspiré. L’homme a vécu un peu comme son confrère Pierre Schaeffer mais en plus marginal encore, et peut-être fou parfois. Parfois mais pas toujours : polytechnicien, militant, romancier, écrivain ésotériste, agent double pendant les années d’occupation et sauvant sa tête grâce à son intelligence et à son agilité tactique, chose que peut-être cet entretien fera découvrir à ceux qui ignorent tout du personnage et de l’oeuvre : c’est assurément une des grandes intelligences du siècle, dont il fut mieux et plus qu’un témoin : un acteur.
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Dernière édition par Nessie le Mar 22 Mar 2011, 07:30, édité 8 fois