Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

(Je dépose en urgence le programme du week-end ; je complèterai dans la soirée ou dans la nuit pour les 5 jours suivants et donnerai ainsi la semaine complète

Une fois de plus c’est décevant : pour la plus grande part c’est de la rediffusion d’émissions récentes à quelques semaines ou mois d’intervalle. L’esprit des Nuits n’y est pas, comme l’esprit de France Culture n’est plus à l’antenne pendant la quasi-totalité de la journée.

Mais enfin il y a quand même une bonne idée : le A voix nue Myriam Cendrars avait été diffusé récemment sur 4 épisodes seulement, pour cause de journée événement ou de journée spéciale, ou de deuil international je ne sais plus et je ne veux même pas le savoir. On retrouve ici les 5 épisodes, conforme donc à l’édition initiale de 2007.

Dimanche 20 février
01h00 - 02h10 :
Feuilleton - Le procès Pétain 5 (septembre 2010)
02h10 - 03h05 :
Entretiens avec Wilhelm Furtwangler (juin 1953) par F. Golbeck
03h05 - 04h30 :
A voix nue - Myriam Cendrars 1 à 3 (22 au 24 janvier 2007) par Thomas Baumgartner
04h30 - 05h45 :
Les Papous dans la tête , à Romans 1ere partie (28 novembre 2010)
05h45 - 06h00 :
La vignette -

Lundi 21 février
00h55 - 01h45 :
Feuilleton - Le procès Pétain 6 (septembre 2010)
01h45 - 03h20 :
Documentaires du vendredi - Constantin Brancusi (7 janvier 1977) par Georges Charbonnier
03h20 - 04h20 :
A voix nue - Myriam Cendrars 4 & 5 (25 et 26 janvier 2007) par Thomas Baumgartner
04h20 - 05h35 :
Les Papous dans la tête , à Romans 2e partie (5 novembre 2010)
05h35 - 06h00 :
Mauriac croque la télé - Chronique de l’été 2009 par Merryl Moneghetti

(Pour faire suite au programme des 2 Nuits du week-end détaillé dans le post ci-dessus, voici celui des 5 suivantes. Ainsi la semaine est complète, et comme toujours l’ensemble est présenté sur ce forum à la suite, accessible en un seul click, avec quelques jours d’avance sur ce que le site de France Culture offre à ses auditeurs)

Après ce week-end pauvre en cadeaux, les Nuits de la semaine seront plus propices aux amateurs d’une radio qui dort dans les stocks du passé. La Joie de vivre est un divertissement bon enfant qui, dans les années 50, était diffusé en même temps à la radio et à la Télé. Les Nuits nous en servent 3 ou 4 numéros chaque année, montrant ainsi qu’Arnaud Laporte, tout comme Jacques Chancel et Frédéric Mitterrand, avait eu son prédécesseur mais c’était avant l’ère de la pommade en gros.

Pour le reste, le programme est vite détaillé :
- des Nuits magnétiques de l’ère Veinstein et de celle qui lui a succédé, 20 ans avant de démolir le programme de France Culture.
- une série sociologique de Colette Garrigues, celle-là est en seconde rediffusion

Le vrai bon morceau de choix arrivera tout à la fin de la semaine : les entretiens de Roger Caillois au micro de Jeannine Worms. On en dira quelques mots avant la diffusion et on aura peut-être un bonus à proposer. Rendez-vous jeudi dans ce même fil.

Mardi 22 février
01h00 - 02h16 :
La joie de vivre - Curnonsky (15 mars 53) par Henri Spade et Jacqueline Joubert
02h16 - 03h32 :
Recherches de notre temps - le couple, mythe et réalité 1 (avril 1966) par Colette Garrigues
Après 3h32 : multidiffusions

Mercredi 23 février
01h00 - 02h26 :
Nuits Magnétiques - After quoi ? After punk (28 avril 79) par Catherine Lagarde
02h26 - 03h37 :
Recherches de notre temps - le couple, mythe et réalité 2 (avril 1966) par Colette Garrigues
Après 3h37 : multidiffusions

Jeudi 24 février
01h00 - 02h26 :
Nuit magnétiques - Lectures volées 1 (1979) par Alain Veinstein
02h26 - 03h37 :
Recherches de notre temps - le couple, mythe et réalité 3 (avril 1966) par Colette Garrigues
Après 3h37 : multidiffusions

Vendredi 25 février
01h00 - 02h31 :
Nuit magnétiques - Lectures volées 2 (1979) par Alain Veinstein
02h31 - 03h37 :
Recherches de notre temps - le couple, mythe et réalité 4 (avril 1966) par Colette Garrigues
Après 3h37 : multidiffusions

Samedi 26 février
01h00 - 02h31 :
Nuit magnétiques - Le tour du monde par les contes - En cas d’absence (1979) par Laure Adler
02h31 - 03h32 :
Ecrivains du XXe siècle : Roger Caillois (15 janvier 1972) par Jeanine Worms (1971)
Après 3h32 : multidiffusions
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Nessie a écrit:(avec quelques jours d’avance sur ce que le site de France Culture offre à ses auditeurs)

... mais comment vous faites ?

Nessie c’est un pseudo son vrai nom c’est Philippe Garbit… motus !

Amical salut à tous ceux qui lisent ce fil et le jugent utile. Comme promis voici quelques mots sur le programme de la nuit à venir :
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L’objet initial de ce post était de vous proposer un peu de Caillois, mais comme je viens de lire Radio Sauvage, je saisis l’occasion aux cheveux : dans quelques heures en première partie de la tranche d’anciens, on nous offre une Nuit Magnétique datant de 1980, soit en pleine époque Veinstein. Alain Veinstein a eu l’occasion d’expliquer sa doctrine radiophonique dans son livre, et dans les mêmes pages il dit quel point il était en phase avec Laure Adler. De celle-ci et de cela il parle avec presque assez de délicatesse pour qu’on oublie -oh rien qu’un instant- de s’interroger sur quelque chose comme une différence de style (ou serait-ce de profondeur ?) entre les deux personnages. On peut aussi se dire que sur les deux il y en a un ou une qui cache son jeu bien plus et mieux que l’autre ? Du coup, on ne peut qu’inciter à l’écoute de ce numéro des Nuits magnétiques, et à en livrer critique, par exemple dans le fil ouvert par Hérode.

L’objet initial de ce post était (reste) de signaler la diffusion, juste après cette Nuit magnétique, de "Ecrivains du XXe siècle - Roger Caillois" par Jeanine Worms en 1971. De quoi s’agit-il ? Pas tant d’entendre le grand homme, que des commentaires intelligents et de la lecture par des voix nettement moins immatures que celles qu’on rencontre maintenant dans les couloirs de la casbah ronde. Songez un peu : Bérengère Dautun & Jean Negroni, que du beau linge, et j’ajoute même pour les allergiques à la lecture de Negroni (j’en fais partie hélas) qu’il ne donne pas du tout envie de fuir pour cette fois. Quant à Roger Caillois c’est l’intellectuel juste bon parfait nickel-chrome-top-clean, pour le France Culture de maintenant ou plutôt du France Culture qu’on aimerait avoir en journée : pas trop connu, pas trop obscur ; pas trop abstrait, mais non plus pas trop près du niveau des pâquerettes ; pas tire-bouchonné du baratin verbeux mais pas non plus trop brut de décoffrage ; pas trop récupérable par les amateurs de bons sentiments et de déploration massacrophile. Donc ici les Nuits nous font du bien, oui. En journée Caillois aurait sa place dans une série rénovée du type "Grands entretiens", comme la station a su nous en offrir jadis, sous des titres comme "Mémorables" ou "Grands entretiens d’hier et d’aujourd’hui". D’ailleurs il y a eu quelques rediffusions en ce sens, avant la grande glaciation culturelle que nous traversons maintenant.

En attendant que FC retrouve sa vocation, les auditeurs à mémoire sont là. Ceux qui écouteront ce "Ecrivains du XXeme siècle : Roger Caillois" entendront dans les premières minutes Jeannine Worms mentionner des discussions qu’elle eut avec ledit, quelques années plus tôt. Mais mais mais saperlipopette se dira l’auditeur, il y a des entretiens Caillois et je ne les ai pas ? Aneffet tout le monde ne les a pas. Mais justement voila : comme au moins une partie en furent diffusés naguère sur une des web-radios de France Culture, et que des collectionneurs étaient aux écoutes, eh bien il en subsiste un 77 minutes qu’on vous offre ici-même : il vous suffit de clicker ici-même puis de downolader (comme on dit) en ne vous laissant pas égarer par un ou deux écrans de pub débiles, ça sera votre façon de payer le passage sur ce site de téléchargement gratuit. Puis de charger sur votre bécane ces 77 minutes d’entretien de Roger Caillois au micro de Jeanine Worms. On les suppose un peu dézingués-remontés-rebricolés car de ce côté là l’éthique des Web-Radio n’était pas des plus respectueuses du travail des aînés. Mais de toutes façons vous savez comme moi que le document brut n’existe pas ou alors qu’il est inaudible, ness pas ? Enfin vous saurez au moins de quoi parlait Jeanine Worms en ouverture de ce numéro des "Ecrivains du XXeme siècle" consacré à Roger Caillois.

Les week-ends se suivent et ne se ressemblent pas : on ne trouve qu’à se réjouir dans les 7 nocturnes à venir. Ce qu’elles contiennent de plus récent reste du délectable et d’ailleurs pas si récent puisqu’avec le feuilleton d’après Paul-Jean Toulet nous voila tout de même en 2006, et à peine moins loin avec le William Thackeray que Françoise Estèbe avait brodé pour Une vie une oeuvre : février 2007, soit aux derniers temps de la coordination Cazenave. Les abonnés savent qu’on a déjà entendu tout ça l’an dernier dans les nuits, mais comme le tout est assurément bien calé dans le paradigme maison, au moins ceux qui ne connaissent pas peuvent y aller les yeux fermés et les oreilles ouvertes.

Comme le reste de ce programme nocturne date du siècle précédent, qui est pour le moment le meilleur de France Culture, il n’y aura donc pas de quoi râler cette semaine. Au contraire ceux qui aiment amasser de la radio du passé auront de quoi collecter, de la mise en onde virtuose comme FC ne veut plus en faire, et peut-être aussi de la désuète comme celle des années 50 qui pourrait faire sourire mais réfléchir aussi : on verra ce que ça donne avec un très vieux truc de Pierre Desgraupes en 1950, ou bien ce Berdaiev en 1969 par Stanislas Fumet et Olivier Clément. Ceux que ça fera marrer auront peut-être gagné un peu de contentement arrogant, mais ceux que ça fera réfléchir seront encore plus gagnants on ne dit même pas de quoi. Quant à la lecture de Gogol par Jean Topart en 1956, on sait déjà que c’est de l’indémodable.

Voyons plutôt ce qu’on nous offre en guise de documentaire culturel : il y aura quelques Une vie une oeuvre (Thackeray comme on a dit, mais aussi un Kojève par Jean Daive), et un Mardi du cinéma par Jacques Munier. Jean Daive, Jacques Munier, Françoise Estèbe : ce sont là 3 grandes signatures du documentaire maison, alors comment pourrait-on ne pas savourer à l’avance ?

A part ces trois morceaux de choix, si vous voulez de la radio soignée comme on en regrette, attendez-vous à remonter un poil plus loin puisque c’est surtout les années 70 qui seront bien représentées cette semaine :
- dès cette nuit une fiction de Roland Dubillard
- la suivante, un Atelier de création radiophonique autour de Yannis Ritsos
- mercredi une relecture de Baudelaire par Hubert Juin et Bernard Saxel (ne pas confondre avec (un numéro éponyme où Hubert Juin recevait Max Milner et Claude Pichois)
- comme de juste c’est quelques jours après cette relecture que l’équipe des Nuits vous offre une lecture de Claude Mettra pour embarquer vos âmes sur le rafiot d’un hollandais volant extirpé de chez Heine
- et puis n’oublions pas un numéro d’Agora sur Jean-Marie Drot, et Un livre des voix en 1978 pour le prix Goncourt de cette année-là (Modiano - Rue des boutiques obscures)
- enfin ce qu’il faut signaler, toujours dans le stock des early 70’s, c’est un numéro des Leçons de ténèbres, série de Jean-François Noël qu’on commence à bien connaître puisque l’an dernier on nous en a servi 5 numéros, et ma foi on en redemande. Pourtant ça a vieilli, oui et pas qu’un peu, mais on y trouve déjà ce qui fera le charme de Poésie sur parole. Le titre semble annoncer "De la nuit" qui lui-même préfigurait en partie les Nuits magnétiques, mais on est loin encore de la modernité de ces dernières. C’est qu’en 1970 France Culture est encore sous la force du monopole ORTF, bien vivant et bien contraignant, qui à peine remaquillé en Radio France 4 ans plus tard, restera monopole mais commencera lentement à se décoincer. Bon en 1970 on n’en est pas encore là, hein. Pour ces Leçons de ténèbres il faut à peine se laisser aller mais sans s’attendre à se laisser violer non plus hein, car le satire radiophonique Veinstein ne rôde pas encore dans les couloirs avec ses envies de décoiffer l’auditeur tout en lui déboutonnant les oreilles. Plus sage que ça, voila comment Jean-François Noël présente sa série lors de l’ouverture le 6 octobre 71 : un rendez-vous poétique où l’auditeur veilleur de nuit est invité à suivre les passe-muraille que sont les poètes, derrière Couperin : "Incipit Lamentatio Jeremiae Prophetae , quand les chats n’ont plus de couleur, quand l’âme errante disponible entrevoit quelque profonde vérité que les calembredaines du jour ont obscurcie". Ceux qui ne digèrent pas le "Poème du jour" trouveront sans doute là-dedans quelque consolation.
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Dimanche 27 février
01h00 - 03h30 :
Fiction - Le jardin aux betteraves (19 juin 1976) par Roland Dubillard - Réalisation Anne Lemaitre
03h30 - 04h05 :
Roman de la science : quand les hommes auront faim (17 avril 1952) par Jean Luc
04h05 - 04h50 :
Cinéma vérité : le festival de cannes 1964 (23 mai 64) par René Régent et Jacqueline Auclair
04h50 - 06h00 :
Feuilleton - "Monsieur Du Paur, homme public" d’après Paul-Jean Toulet - 1/3 (30 janv au 2 février 2006)Adaptation par Pierre-Robert Leclercq. Réal Michel Sidoroff

Lundi 28 février
00h55 - 01h35 :
Un livre des voix - Patrick Modiano : Rue des boutiques obscures (13 décembre 78) par Pierre Sipriot
01h35 - 03h05 :
Une vie une oeuvre - Alexandre Kojève (13 novembre 86) par Jean Daive
03h05 - 05h00 :
Atelier de création radiophonique - Yannis Ritsos (4 février 75) par Mimica Cranaki
05h00 - 06h00 :
Feuilleton - "Monsieur Du Paur, homme public" d’après Paul-Jean Toulet - 2/3 (3 au 5 février 2006)Adaptation par Pierre-Robert Leclercq. Réal Michel Sidoroff

Mardi 1 mars
01h00 - 01h26 :
Agora - Jean-Marie Drot (11 septembre 78) par Hélène Tournaire
01h26 - 01h56 :
Orthodoxie et christianisme occidental - La pensée de Nicolas Berdaiev (19 oct 69) Par Stanislas Fumet. Avec Olivier Clément
01h56 - 03h32 :
Mardis du cinéma - La musique et le cinéma français entre les deux guerres (6 mars 90) par Jacques Munier
Après 3h32 : multidiffusions

Mercredi 2 mars
01h00 - 02h36 :
Relecture de Charles Baudelaire (3 décembre 76) par Bernard Saxel et Hubert Juin
02h36 - 03h37 :
Lecture du soir - Journal d’un fou (7 février 56) lu par Jean Topart
Après 3h37 : multidiffusions

Jeudi 3 mars
01h00 - 02h51 :
Théâtre et université - Vincent et l’amie des personnalités (1969) par Marie-Josèphe Weber et Irène Ajer
02h51 - 03h37 :
Leçon de ténèbres - La ronde de nuit (1971) par Jean-François Noël
Après 3h37 : multidiffusions

Vendredi 4 mars
01h00 - 02h46 :
Lundis de l’histoire - La guerre d’Indochine, 1940-1968 (4 fév 80) par Pierre Sipriot
02h46 - 03h21 :
Permanence de l’académie : Jean Rostand (14 mai 65) par F. Leulliet et R. Auclair
03h21 - 03h37 :
L’arche de la nuit - Le parc des âmes (10 mai 77) d’après Heine, lecture par Claude Mettra
Après 3h37 : multidiffusions

Samedi 5 mars
01h00 - 02h36 :
Une vie une oeuvre - William Thackeray (11 février 2007) par Françoise Estèbe
02h36 - 03h32 :
Journal des voyages par Pierre Desgraupes et P. Ichac (21 oct 50)
Après 3h32 : multidiffusions
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(Comme toujours, le programme des 7 nuits à venir est ci-dessus présenté en 2 posts mais en un seul écran, accessible de l’extérieur du forum en un seul click, et pour moitié avec quelques jours d’avance sur ce que le site de France Culture offre à ses auditeurs)

Voici le programme des 7 nuits à venir. Cette fois encore, voici une belle semaine, composée et équilibrée, variant les périodes les thèmes zet les genres, sans trop sacrifier aux émissions récentes sauf pour quelques réussites alors... On y remarquera nos séries usuelles directement rapatriées depuis l’époque du temps : il y a une Nuit magnétique, des Chemins de la connaissance, Dialogues de Roger Pillaudin, Un livre des voix par Pierre Sipriot, Agora et une Matinée des autres, et pour finir Une vie une oeuvre. On dirait que l’équipe de nuit a voulu rendre hommage en une seule semaine à tous ses meilleurs pourvoyeurs.

Un conseil d’ami : ne loupez pas le Une vie une oeuvre de Vendredi car c’est là un numéro très réussi que ce Georg Simmel par Claudia Krebs, en une époque où Simmel n’était pas encore au programme.

Et puis tout ne même c’est vrai que c’est du récent mais quand même ne loupez pas le trop récent feuilleton Schnitzler, qui prouve aux sceptiques qu’il reste de la culture sur France Culture en 2010.

Et puis dans les anciennetés, ne loupez pas le numéro de "Nouvelles figurations, nouvelles tendances", la belle série de Jean-François Bory. Ne loupez pas non plus l’hommage à Jean Renoir et encore moins la soirée de Paris en hommage au délicat Max Jacob.

Enfin bref quoi ne loupez pas la radio de la nuit car ces temps-ci, France Culture est très occupé à louper celle de la journée qui les trois quarts du temps ne vaut guère mieux et même moins que l’ombre de son silence.

Dimanche 6 mars
01h00 - 02h20 :
Feuilleton - Vienne au crépuscule 1ere partie (2010) d’après Arthur Schnitzler
02h20 - 03h45 :
Montesquieu et la quiétude humaine (27 février 1955) par Pierre Sipriot
03h45 - 05h10 :
Chemins de la connaissance - Invention du musée (26 fév au 1 mars 1996) par Stéphanie Katz
05h10 - 06h00 :
Feuilleton - "Monsieur Du Paur, homme public" d’après Paul-Jean Toulet - 3/3 (8 au 10 février 2006) Adaptation par Pierre-Robert Leclercq. Réal Michel Sidoroff

Lundi 28 février
00h55 - 01h50 :
Feuilleton - Vienne au crépuscule 2e partie (2010) d’après Arthur Schnitzler
01h50 - 03h25 :
Carnets mexicains (12 au 17 juillet 71) par Roger Pillaudin
03h25 - 03h45 :
Portrait d’Albert Camus : le Journaliste (20 juin72) par Roger Grenier. Série produite par Pierre Minet
03h45 - 04h40 :
Portrait des enfances lointaines : Bruno Lussato (22 aout 95) par Francesca Piolot
04h40 - 05h30 :
Fiction - Je n’irai pas voir (29 janv 2005) de Christophe Deleu, réalisé par Myron Meerson
05h30 - 06h00 :
Agora - Georges Walter : Dispute sur le sel et le fer (8 septembre 78) par Hélène Tournaire

Mardi 8 mars
01h00 - 02h21 :
Entretiens avec Michel Leiris (janvier 1968) par Paule Chavasse
02h21 - 02h51 :
Nouvelles figurations, nouvelles tendances - Jean-Claude Silbermann (28 janvier 77) par Jean-François Bory
02h51 - 03h32 :
Un livre des voix - Louis-René Desforêts : "Le bavard" (5 fév 79) par Pierre Sipriot
Après 3h32 : multidiffusions

Mercredi 9 mars
01h00 - 02h21 :
Hommage à Jean Renoir (19 fév 79) par Frank Venaille
02h21 - 03h37 :
Dialogues - L’impossible et l’interdit (30 janv 79) avec J-Claude Milner et Guy Lardreau. Prod Roger Pillaudin
Après 3h37 : multidiffusions

Jeudi 10 mars
01h00 - 02h36 :
Matinée des autres - Initiation ; tradition hindoue ; expérience soufie (1969) par Olivier Germain Thomas
02h36 - 03h37 :
Soirées de Paris - Ascension de Max Jacob (1953)
Après 3h37 : multidiffusions

Vendredi 11 mars
01h00 - 02h21 :
Nuits Magnétiques - Cherchez les petites bêtes (6 mars 91) par C Farny
02h21 - 03h37 :
Un livre des voix - Hermann Broch, Les somnambules (1982) par Pierre Sipriot
Après 3h37 : multidiffusions

Samedi 12 mars
01h00 - 02h31 :
Une vie une oeuvre - Georg Simmel (10 janv 1991) par Claudia Krebs
02h31 - 03h32 :
Demain la terre - 1 & 2 La croissance (16 mars et 13 avril 74) par M. Barthélémy & M. Robin
Après 3h32 : multidiffusions
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(Comme toujours, le programme des 7 nuits à venir est ci-dessus présenté en un seul écran, accessible de l’extérieur du forum en un seul click, et pour moitié avec quelques jours d’avance sur ce que le site de France Culture offre à ses auditeurs)

Dimanche 13 mars
01h00 - 02h20 :
Feuilleton - Vienne au crépuscule 3e partie (avril 2010) d’après Arthur Schnitzler
02h20 - 03h20 :
Sciences humaines - Demain la terre - L’énergie de demain (20 avril & 4 mai 74) par Michel Barthélémy & Mira Robin
03h20 - 04h15 :
Le pays d’ici : Eymoutiers, avec Paul Rebeyrolles (24 avril 1996) par Françoise Seloron
04h15 - 04h50 :
Prestige du théâtre - Alfred de Musset (9 mars 52)
04h50 - 06h00 :
Feuilleton - Lettres d’Engadine 1ere partie (6 au 9 mars 2000) par Frank Venaille

Lundi 14 mars
00h55 - 01h50 :
Feuilleton - Vienne au crépuscule 4e partie (2010) d’après Arthur Schnitzler
01h50 - 02h50 :
Sciences humaines - Demain la terre - L’agriculture et l’utopie (11 et 18 mai 74) par Michel Barthélémy & Mira Robin
02h50 - 03h25 :
Le monde comme il va - 17 000 km à travers l’Afrique (8 juin 53) par Pierre le Rouzic & Guy Morance
03h25 - 05h00 :
Surpris par la nuit - Martine à la radio (11 juin 2003) prod Maryvonne Abolivier
05h00 - 06h00 :
Feuilleton - Lettres d’Engadine 2e partie (10 au 14 mars 2000) par Frank Venaille

Mardi 15 mars
01h00 - 02h21 :
Feu vert à Edgar Faure (5 janvier 71) par Lily Siou
02h21 - 02h56 :
Plaisir de la lecture - Herman Hesse, Le jeu des perles de verre (10 juillet 58) par Marcel Brion
02h51 - 03h32 :
Portrait de Stefan Zweig (16 avril 47) par Alain Trutat
Après 3h32 : multidiffusions

Mercredi 16 mars
01h00 - 03h01 :
Grands conférences - René Sédillot : Problèmes monétaires de notre temps (décembre 70 à mars 71) par Jean Yanowski
03h01 - 03h37 :
Démarches - Valère Novarina (4 & 11 mars 78) Prod Gérard-Julien Salvy
Après 3h37 : multidiffusions

Jeudi 17 mars
01h00 - 03h21 :
Georges Brassens, son amour de la musique 1ere partie (17 fév 79) par Philippe Nemo
03h21 - 03h37 :
Démarches - Philippe Sollers (2 septembre 76) Prod Gérard-Julien Salvy
Après 3h37 : multidiffusions

Vendredi 18 mars
01h00 - 02h26 :
Georges Brassens, son amour de la musique 2e partie (17 fév 79) par Philippe Nemo
02h26 - 02h26 :
Ecrivains du XXeme siècle - Claude Simon 1ere partie (aout 1971) par Francine Mallet
03h26 - 03h37 :
Poésie sur paroles - Yannis Ritsos (14 juillet 95) par André Velter Emission annoncée par erreur en "Profils perdus" sur le site de FC
Après 3h37 : multidiffusions

Samedi 19 mars
01h00 - 01h26 :
Charmes de Paris (1965) par M. Le Rivel
01h26 - 02h26 :
Metteurs en scène : Patrice Chéreau (1 avril 76) par Yvonne Taquet
01h26 - 03h32 :
Ecrivains du XXeme siècle - Claude Simon 2e partie (aout 1971) par Francine Mallet
Après 3h32 : multidiffusions
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Dans le post précédent on trouvera le programme nocturne de la semaine. Comme toujours, il est présenté en un seul écran, accessible de l’extérieur du forum en un seul click, et pour moitié avec quelques jours d’avance sur ce que le site de France Culture offre à ses auditeurs.

Cette fois encore on a corrigé quelques erreurs de date (Trutat en 2008, Brion en 2009, Chéreau en 1961, un "Profils perdus" de 10 minutes, en fait un "Poésie sur parole") qui montrent que les infos servies par le site de FC ne sont pas relues avec assez de soin ou de connaissance du sujet radio, ou tout simplement sans la culture générale qu’on est en droit d’attendre de professionnels qui proposent le programme aux auditeurs.

Enfin signalons que dans la nuit prochaine, le Surpris par la nuit "Martine à la radio" sera rediffusé dans sa version d’origine, et non dans celle de 55 minutes qui avait été rebricolée pour tenir dans "Sur les docks" où l’on ne se gène pas trop pour charcuter le travail des copains. On ne dira jamais assez à quel point dans le Sur les docks de Pierre Chevallier puis de Jean Lebrun, sous couvert de "parler du réel", pendant des années on s’est à coup sûr bien réellement foutu de la gueule des auditeurs (et peut-être aussi des collègues, comme toujours avec Lebrun). Ceux des auditeurs-archiveurs qui ont conservé cette version sabotée pourront récupérer ici la version complète du documentaire de Maryvonne Abolivier et Perrine Kervran. Réalisé par Anne Fleury

Ci-dessous, le texte de présentation de l’émission tel qu’il apparaissait dans les archives de Surpris par la nuit, avant que tout cela ne soit bazardé par le nouveau joujou que France Culture tente de faire passer pour un site culturel.

« Qui est Martine ? ». Cette fillette née dans les années 50, à qui il n’arrive rien, qui n’a aucune relation profonde, ni avec sa famille, ni avec ses amis et qui est capable de s’horrifier à la vue d’un accroc dans sa robe ? Comment expliquer son succès commercial et son incroyable longévité ? Un album par an depuis 1954, éditée par Casterman, traduit dans plus de 30 langues et vendu a près de 65 millions d’exemplaires.
Martine fascine les enfants et a fait des générations d’adultes nostalgiques. C’est une héroïne de série, pourtant dans les aventures de Martine il ne se passe rien. Est-ce l’autonomie et l’absence des parents qui attirent les enfants et qui rassurent les parents, puisque cette autonomie se fait dans une référence perpétuelle à un modèle familial classique. Martine contente toujours ses parents… Quel impact ont ces histoires sans histoires ? Contrairement aux apparences, Martine évolue avec le temps. Marcel Marlier, dessinateur de Martine depuis toujours, pousse à l’extrême le souci du détail et du réalisme, tout change au gré des modes et des époques : mise en page, mobiliers, vêtements, coiffures, objets, électroménager…reflétant ainsi les changements de notre société et peut-être de nos valeurs. Pourtant un étrange malaise s’empare du lecteur adulte, Martine semble évoluer dans un décor vide et omniprésent, un univers étrange, aseptisé, inquiétant, peut-être même malsain.
Pour certains, Martine n’est qu’une provocation qui enrage les plus tièdes féministes. Pour d’autres elle est un monument à la gloire de la mièvrerie et de la soumission..
Finalement faut-il prendre Martine au premier degré ? Faut-il chercher un sens caché à ses non aventures? Pourquoi a-t-on aussi souvent la tentation de pervertir les aventures innocentes de cette fillette, propre sur elle, respectueuse et laissée sans surveillance par ses parents ? Martine n’est-elle pas au fond une proie facile ?

Avec Marcel Marlier, créateur de « Martine » ; Bruno Belvaux, auteur de scénarios et de pièces de théâtre ; Françoise Lévêque, documentaliste et responsable du fonds historique de la bibliothèque jeunesse de « L’heure joyeuse » ; Elisabeth Brami, psychologue et auteur jeunesse ; Marie Lallouet, éditrice jeunesse ancienne éditrice de la maison Casterman ; Sylvie Cromer, sociologue de l’association européenne « Du côté des filles » ; Stéphane Makedonsky, décorateur de cinéma ; Sophie Flamand, commissaire de l’exposition «Martine » au Centre culture Wolu-Culture.

Dans le ou les posts suivants, on trouvera le programme des 7 nuits à venir. Comme d’habitude il contient quelques erreurs pour la partie (faible) tirée des pages du site de FC puisque ces derniers en sont truffées, d’erreurs ; on rectifie celles qu’on parvient à attraper au filet (à grosses mailles). Mais hélas on met aussi quelques imprécisions en plus, car les infos absentes du site (qui ne présente que 2 nuits du programme, sur 7) il faut aller les chercher ailleurs que sur ce site temporellement myope. Et dans cet ailleurs on trouve l’info cherchée, oui, mais quand même lacunaire. A cette carence d’info, il faut ajouter de fréquentes incohérences dans ce programme des nuits et sur le site de France Culture en général : ainsi la semaine dernière la mise en ligne ne tenait pas compte des émissions spéciales du Carême, diffusées à minuit. Résultat les émissions de la nuit en avaient été modifiées. Tout ça sans la moindre annonce évidemment. Du coup les bienheureux qui, ne reconnaissant dans ce programme que de la nième rediffusion donc rien de neuf même dans l’ancien, eh bien ceux là s’ils ont décidé de ne pas enregistrer la nuit, n’ont pas eu la mauvaise surprise d’entendre les désolantes interviews d’Eva Bester qui n’avaient pas été annoncées mais qui sont venues remplacer le programme prévu. Bienheureux ces auditeurs qui ne savent pas à quelle catastrophe radiophonique ils ont échappé.

Et nous alors, à quoi allons-nous ne pas échapper cette semaine ? Eh bien il y a vraiment de tout et plutôt du bon, mais pas beaucoup de vraies bonnes surprises : de l’abus de multi-rediffusions avec les Dumas d’été par le bon François Angelier, mais aussi du récent trop récent avec de la fiction de 2010 (à quoi bon ?), et puis du classique sans surprise et comme on aime, et encore il faut remarquer de l’attendu avec la fin de quelques bonnes séries commencées récemment, et enfin il y aura de la rareté et même du chef d’oeuvre historique.

Pour boucler les séries entamées : les derniers entretiens entre Francine Mallet et Claude Simon. Et la 3eme livraison d’épisodes du feuilleton de Frank Venaille "Lettre d’Engadine"

Dans les séries anciennes, amusantes et désuètes pour certaines, instructives ou historiques pour d’autres, ne pas louper quelques numéros nouveaux pour nous, car en première rediffusion dans les Nuits : la Joie de vivre, un Plaisir de la lecture (Théophile Gautier), et un Collège des ondes en 1961 sur la chanson populaire. D’autres ancienneries seront proposées en seconde rediff, ça veut dire probablement la dernière. Les collectionneurs sont invités à y penser : un numéro des Voyageurs du demi-siècle (l’année 1940), et une Etoile de la chance par Marguerite Taos

Dans les séries plus récentes et qu’on aime bien, noter un Bon Plaisir (Annie Le brun) et un Présence des Arts consacré à Gaston Chaissac. Noter aussi une fiction tirée des "Histoires du Pince-Oreille" alors ça en passant c’est un petit cadeau des Nuits qui nous en servent une de temps en temps et c’est toujours du délice radio.

Et puis comme dit plus haut, cette semaine il y a du chef d’oeuvre et de la rareté.
Un chef-d’oeuvre : Au bois lacté, adapté de Dylan Thomas, ce texte dont Stephan Meldegg disait qu’il est "la vie même". On ne sait pas trop encore de quelle version il s’agit, car l’émission initiale de Trutat dans les années 50 a été modifiée 20 ans après par René Farabet, et la seule date donnée (1963) ne correspond ni à l’une ni à l’autre. Mais on en reparlera ici-même avant la rediffusion de Jeudi. Rendez-vous ici, donc.
Et puis de la rareté : Raymond Abellio au micro de Jacques Paugam. Comme ça se passe en 1965, sans trop s’avancer on peut parier qu’il s’agit de signaler son ouvrage de cette année-là "La structure absolue". Abellio est un oublié à défaut d’être un maudit. En tous cas sa parole qui était abondante, n’est plus très présente dans la vie intellectuelle ni dans la documentation courante. Pourtant le personnage était plein d’idées et de ressources, et un orateur fluide et inspiré. L’homme a vécu un peu comme son confrère Pierre Schaeffer mais en plus marginal encore, et peut-être fou parfois. Parfois mais pas toujours : polytechnicien, militant, romancier, écrivain ésotériste, agent double pendant les années d’occupation et sauvant sa tête grâce à son intelligence et à son agilité tactique, chose que peut-être cet entretien fera découvrir à ceux qui ignorent tout du personnage et de l’oeuvre : c’est assurément une des grandes intelligences du siècle, dont il fut mieux et plus qu’un témoin : un acteur.
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