Ben moi je continue à l'écouter, tout comme la Rumeur du monde d'ailleurs. Mais c'est sans trop d'espoir car une fois sur deux je décroche en route. Ca dépend des sujets traités. Est-ce que ça dépend des intervenants ? Je ne sais pas.
Pour ce qui est de Gallo et Wiegel en tous cas c'est vite vu : le premier est au ras des pâquerettes on sent que sa préparation se borne au survol des journaux qui mènera au mieux à une synthèse sans saveur mais surtout pas à un point de vue original. La seconde défend à fond la caisse le modèle rhénan. Notez que c'est pas le moindre des mérites de Meyer que de donner la parole à une tendance qui est quasi absente de nos médias.
Je trouve Thierry Pech pathétique, parce que terriblement prévisible, précisément dans le sens d'une caricature de l'économie politique : c'est encore et toujours l'économie idéale seulement si elle est pilotée par l'Etat qui joue un coup l'Etat-gendarme et un coup l'Etat-protecteur ; et dans les généralités avec Pech c'est toujours la protection des pauvres pauvres contre les méchants riches, la stigmatisation du profit et la conviction que la richesse ne saurait être innocente. Avec lui, sous l'analyse il y a un propos militant qui n'est jamais bien loin. Je ne comprends vraiment pas ce que Rosanvallon fait avec un type pareil.
Bourlange propose l'inverse de cette langue de bois, et du coup ça fait carrément 'jeu de béton'. Le problème c'est que le bon sens économique est chez lui sapé comme une sorte de personnage à la Homais, entendez le bourgeois sûr de lui, satisfait de lui-même. Remarquez, comme chacun des deux est très content de lui, on pourrait accoller à leur numéro un titre inspiré de la chanson de Gershwin "The babbit and the broomhide".
Cela dit, c'est bien une des qualités de la doctrine Meyer, que ce pluralisme. Et au moins face à l'éconophobie adolescente de Pech, Bourlange n'est pas un éconophile primaire. Ainsi dimanche dernier il a fustigé Mittal comme patron irresponsable et comme représentant d'un type d'entrepreneur peu reluisant. Et pour ça, il n'a pas besoin de recourir aux scies de la rhétorique sauciale comme le fait Thierry Pech, qui n'en loupe jamais une quand il s'agit d'agiter les arguments-massues que sont (selon lui) les 'acquis sociaux' ou 'l'accroissement des inégalités'.
Dernière édition par Nessie le Mar 18 Déc 2012, 07:50, édité 1 fois