Bonjour à tous,
nous avons pris connaissance, hier et aujourd'hui, des deux derniers messages de Jean Lebrun sur son blog.
Je propose, dans ce fil, de réagir, au deuxième de ces deux textes, posté aujourd'hui, et intitulé "Sur le banc". Pour plus de commodité, je me permets de le reproduire ci-dessous.
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Sur le banc
"Les programmes d’été s’achèvent. Ce n’est pas à moi de faire des commentaires personnalisés sur la “relève” telle qu’elle a pu s’y révéler. Il y a ici assez de censeurs spécialisés dans la dénonciation de l’énonciation, de la prononciation et de l’élocution. Je les laisse bien volontiers guetter, embusqués derrière leurs pseudonymes, les fautes de ceu qui s’e posent devant le micro.
Je voulais juste signaler ce qu’a pu nous apprendre la série de Sur le banc. Un duo, Rafal Yem et Chloë Juhel: le premier, issu d’une famille cambodgienne, vit à Herouville Saint-Clair, près de Caen et la seconde a passé sa jeunesse à Lagny, assez loin de Paris-Centre. Des invités anonymes mais qui mènent dans l’obscurité une action déterminée, notamment dans les “quartiers”: enseignement, théatre ou tout simplement, vente, dans les étages des immeubles, d’un thé succulent…Rafal et Chloé ont déplacé leur banc, soir après soir, de telle sorte qu’il soit toujours face au rayons de la bonne humeur. C’était, autrement que l’emission de Dominique Rousset avec Régis Debray, un “moment fraternité”.
Je lis: ils viennent du Mouv’, leurs hôtes s’e priment mal… Rares, sauf sur ce blog, sont les auditeurs qui n’écoutent que France-Culture. Notre station s’inscrit dans une constellation, Radio France; elle tente de former un système qui s’efforce de répondre à toutes les demandes d’un public nomade et changeant et donc de le retenir dans une offre de service public. En conséquence, il est souhaitable que des producteurs de Culture passent à Inter, tel Nicolas Demorand. Ou bien que Marc Voinchet revienne de Musique pour nous retrouver . Ou encore que Rafal et Chloé nous rejoignent, venus du Mouv. J’ajoute même, horreur, qu’ils préparent pour cette rentrée une émission de… télévision mais sur France 5, toujours le service public donc. Figurez-vous qu’ ils ne se sentent à l’aise que dans cette structure.
Dans le climat du service public, ils respirent comme un air de rigueur. Et nous, nous avons été heureu qu’ils apportent sur notre chaîne encombrée de soucis, de préoccupations, d’abstractions comme un air de fantaisie. “Mais, sans nos quartiers, disait un jour l’un des invités de Sur le banc, vous n’auriez bientôt plus de quoi faire de la vraie radio!”
PS Vous aurez remarqué que, si ma ligne est rétablie, manque aujourd’hui une lettre à mon clavier. Vous rectifierez de vous même dans les blancs que j’ai laissés volontairement. Et constaterez que moi aussi, je peu - non: je puis- être victime d’une censure aveugle.
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J'y ai répondu pour ma part, de façon modérée et courtoise, je le crois. Je pense que Jean Lebrun ne nous en voudra pas, s'il visite de ce blog, de trouver ici des réactions un peu plus fermes et critiques.
nous avons pris connaissance, hier et aujourd'hui, des deux derniers messages de Jean Lebrun sur son blog.
Je propose, dans ce fil, de réagir, au deuxième de ces deux textes, posté aujourd'hui, et intitulé "Sur le banc". Pour plus de commodité, je me permets de le reproduire ci-dessous.
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Sur le banc
"Les programmes d’été s’achèvent. Ce n’est pas à moi de faire des commentaires personnalisés sur la “relève” telle qu’elle a pu s’y révéler. Il y a ici assez de censeurs spécialisés dans la dénonciation de l’énonciation, de la prononciation et de l’élocution. Je les laisse bien volontiers guetter, embusqués derrière leurs pseudonymes, les fautes de ceu qui s’e posent devant le micro.
Je voulais juste signaler ce qu’a pu nous apprendre la série de Sur le banc. Un duo, Rafal Yem et Chloë Juhel: le premier, issu d’une famille cambodgienne, vit à Herouville Saint-Clair, près de Caen et la seconde a passé sa jeunesse à Lagny, assez loin de Paris-Centre. Des invités anonymes mais qui mènent dans l’obscurité une action déterminée, notamment dans les “quartiers”: enseignement, théatre ou tout simplement, vente, dans les étages des immeubles, d’un thé succulent…Rafal et Chloé ont déplacé leur banc, soir après soir, de telle sorte qu’il soit toujours face au rayons de la bonne humeur. C’était, autrement que l’emission de Dominique Rousset avec Régis Debray, un “moment fraternité”.
Je lis: ils viennent du Mouv’, leurs hôtes s’e priment mal… Rares, sauf sur ce blog, sont les auditeurs qui n’écoutent que France-Culture. Notre station s’inscrit dans une constellation, Radio France; elle tente de former un système qui s’efforce de répondre à toutes les demandes d’un public nomade et changeant et donc de le retenir dans une offre de service public. En conséquence, il est souhaitable que des producteurs de Culture passent à Inter, tel Nicolas Demorand. Ou bien que Marc Voinchet revienne de Musique pour nous retrouver . Ou encore que Rafal et Chloé nous rejoignent, venus du Mouv. J’ajoute même, horreur, qu’ils préparent pour cette rentrée une émission de… télévision mais sur France 5, toujours le service public donc. Figurez-vous qu’ ils ne se sentent à l’aise que dans cette structure.
Dans le climat du service public, ils respirent comme un air de rigueur. Et nous, nous avons été heureu qu’ils apportent sur notre chaîne encombrée de soucis, de préoccupations, d’abstractions comme un air de fantaisie. “Mais, sans nos quartiers, disait un jour l’un des invités de Sur le banc, vous n’auriez bientôt plus de quoi faire de la vraie radio!”
PS Vous aurez remarqué que, si ma ligne est rétablie, manque aujourd’hui une lettre à mon clavier. Vous rectifierez de vous même dans les blancs que j’ai laissés volontairement. Et constaterez que moi aussi, je peu - non: je puis- être victime d’une censure aveugle.
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J'y ai répondu pour ma part, de façon modérée et courtoise, je le crois. Je pense que Jean Lebrun ne nous en voudra pas, s'il visite de ce blog, de trouver ici des réactions un peu plus fermes et critiques.