munstead(https://regardfc.1fr1.net/t19p580-les-matins-de-france-culture#28935) a écrit:(...) D'une part, il ne s'agit pas ici de prendre en compte les conséquences politiques de cette "mission d'information", mais de tout simplement informer. Le rattachement de ce que les indépendantistes appellent la "Catalogne du Nord" (les Pyrénées orientales) à la Catalogne ibérique figure dans le programme des indépendantistes, des cartes illustrant cette future Catalogne circulent partout. Donc ce n'est pas imaginer des conséquences, c'est annoncer ce qu'elles seront. Mais dans une radio où l'on dit sans cesse "Les Catalans ont manifesté hier", "Les Catalans sont descendus dans la rue" pour les "indépendantistes catalans" cela n'a sans doute pas d'importance. Hier, le "correspondant" de FC s'exprimait de Perpignan, en "Catalogne du Nord" disait-il.
@ munstead : prière de ne pas écouter le
Journal de 22h par Rédaction du 21 septembre dans lequel on entend une séquence mémorable sur le thème : "
Mobilisation en baisse pour la deuxième journée d'action contre la réforme du code du travail: 132 000 manifestants dans toute la France, contre 223 000 la semaine dernière selon le ministère de l'intérieur. La CGT reconnaît aussi un petit reflux à Paris. Nous en parlerons avec notre invité, l'historien Stéphane Sirot, spécialiste des mouvements sociaux."
Exceptionnellement, le journal de FC a isolé l'interview de "
Stéphane Sirot, Professeur d'histoire des idées politiques à l’Université de Cergy-Pontoise, spécialiste de l'histoire et de la sociologie des grèves, du syndicalisme et des relations sociales " et en a fait une pastille sur la page (ils copient
Regards, les bougres !).
L'ensemble du journal dure 15'19 et la séquence manifestation dure de 3'23'' à 10'45'', soit
la moitié du temps du journal. De quoi s'agit-il ? D'abord d'un micro-trottoir depuis une manifestation avec commentaires de l'envoyé et ensuite l'entretien.
J'en résume l'essentiel :
1/ Il n'y a pas beaucoup de monde, mais ce n'est pas le nombre qui compte (logique inverse quand il y a du monde...). D'ailleurs "
ces chiffres ne doivent pas occulter la détermination des opposants à la réforme" nous dit le présentateur avant de passer la parole à un militant, "remonté" forcément [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/14310-21.09.2017-ITEMA_21441065-8.mp3" debut="04:01" fin="05:18"]
2/ "Contribuer à redonner une dynamique" ; le "retour éventuel d'une dynamique" (des mouvements de contestation); "l'engouement" ; "l'enthousiasme" (pour les manifestations) ; "les revendications peuvent paraître (...) justifiées aux yeux de l'opinion publique". [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/14310-21.09.2017-ITEMA_21441065-8.mp3" debut="08:47" fin="09:04"]
Et à 10'33, un rire étouffé exprimant le dédain pour ce que Stéphane Sirot vient de décrire comme le syndicalisme de lobbying : "
on n'a pas de processus qui mènerait éventuellement vers une sorte de convergence des mécontentements" qui résonne bien avec la "convergence des luttes", mantra des mélenchonistes et associés.
D'autre part la mission du journaliste entraîne aussi une responsabilité. Celle-ci ne lui ordonne pas de révéler des faits sans se préoccuper de leurs conséquences. On en a eu l'exemple lors de la prise d'otages du Supermarché cacher, ou une station de TV expliquait aux preneurs d'otages ou se trouvait l'un d'eux, qui avait réussi à se cacher. Et que dire des journalistes qui privilégient jour après jour, par exemple, les nouvelles et l'idéologie de la FI, sans présenter les thèses opposées? La couverture des manifestations d'hier en est un bon exemple: on ne prononces pas le mot d'échec, mais on donne la parole au leader de la CGT qui appelle à la rescousse les autres syndicats, dont il se passait fort bien avant sa déception d'hier. (...)
La couverture des manifestations laisse transparaître deux sentiments de la Rédaction de FC :
le regret (d'une mobilisation faible) et
l'espoir d'une nouvelle "dynamique" de contestation grâce aux blocages des chauffeurs routiers.
France Culture et les chauffeurs routiers, c'est la grande histoire d'amour. Les journalistes auraient-ils été biberonnés à l'émission
Les Routiers sont sympa ? Ah mon ami Max Meynier !
Les Routiers sont sympa sur RTL 1972 Indicatif Générique