Sur la page de descriptif du numéro 66 de L'Oeil du larynx, consacré à la passacaille, on peut trouver le texte de la chronique de F. Rollin :
"PASSACAILLE Mes chers compatriotes, Bougeons nos corps, je vous en conjure, et volons, valsons, au secours de la passacaille. La passacaille, ça me dit bien quelque chose, mais qu'est-ce au juste ? Une passacaille...? Un tunnel creusé sous l'autoroute, entre deux étangs existant avant la construction de ladite autoroute, un tunnel permettant aux cailles et à quelques autres oiseaux sauvages de passer d'un étang à l'autre ? Une passe à cailles... Non. Ou alors une petite rue chaude d'une grande ville, où passent et repassent de jolies petites cailles, étincelantes de rouge à lèvres et court vêtues ? Une passe, ou impasse, à cailles ? Non non non non non. Une passacaille, c'est une danse : la plus ample et la plus développée des danses, selon les amateurs. Elle est à 3 temps, avec un thème obstiné à la basse. Originaire d'Espagne au milieu du 16° siècle, elle entre à la Cour de France en 1588, c'est pas d'hier. Et, comme quoi je ne délirais pas tant que ça avec mes rues chaudes, la passacaille tire son nom de "passar" (passer) et "calle" (la rue), car les musiciens ambulants jouaient les "passacalle" dans les rues espagnoles à la fin du 16° siècle. La passacaille est rarement seule. Certes, elle ne fait pas partie des quatre mouvements de la suite classique qui sont, comme chacun le sait: l'allemande, la courante, la sarabande et la gigue. Mais on est autorisé à glisser, entre la sarabande et la gigue, quelques autres danses, comme la gavotte, le menuet, la bourrée, le passepied, le rigaudon, le tambourin, ou la loure . Et puis, surtout, il est assez bien vu de terminer la suite par, indifféremment, une chaconne ou une passacaille, ce qui est la même chose, à quelques faux pas près. Ecoutons, pour en voir l'oreille nette, quelques jolies mesures de passacaille, signées Andres Segovia... Passacaille, du début, ad lib Continuez, Andres, vous ne nous dérangez pas... La passacaille, disais-je, est rarement seule. Pour être très franc, disons qu'elle est richement accompagnée. Il existe, selon les sources, plus de 250 danses, souvent dépourvues de nom français et désignées par leurs seul nom vernaculaire. Voici donc, en sus de celles ci-dessus citées, quelques danses bien dansantes, et la liste est loin d'être exhaustive... Mac Queen. Il y a les danses en a : bamboula, bossa-nova, capoeira, cha-cha, conga, cucaracha, folia, habanera, java, jota, kagura, lambada, macarena, mazurka, moresca, polka, rumba, salsa, saltarella, samba, et volta. Les danses en o : boléro, calypso, fandango, fado, flamenco, mambo, et tango. Les danses en -n : biguine, charleston, cracovienne, forlane, madison, pavane, sardane, sicilienne Les danses en -l : branle, farandole, tarentelle, auxquelles ont peut joindre quadrille et seguedille Les danses à noms composés, en dehors de la bossa-nova et du cha-cha, déjà cités : le cake-walk, le fox-trot, le hip-hop, le one-step, le paso-doble, le rock-and-roll, et le two-step. L'inclassable valse, ni en a, ni en o, ni en n, ni en l, ni composée ... et c'est un peu pour ça, crois-je, que la valse est la reine des danses. Et puis les innombrables danses qui ont des noms à danser dehors, Simone va nous en dresser une joyeuse liste : - Simone , qu'est ce qu'on danse ? - Le bugaru - C'est un peu mou - La csardas - Je m'en passe - Le hornpipe - C'est pas très hype - le jerk - berk - le kathak, - je craque - le mérengué - c'est gai - l'odissi - aussi - le sirtaki - c'est acquis - le slow - c'est beau - le smurf, le swing, le tamouré - je suis gâté - la turlute - c'est mon but - le tursi - C'est ma vie - le zouk. - Pff ! J'en ai plein les jambes, je vais m'asseoir deux secondes. - Et la rime ????????? Voilà, mes chers danseurs et contredanseurs. La prochaine fois, nous nous couvrirons de l'aumusse, a-u-m-u-s-s-e, sorte de bonnet en peau de martre porté par les chanoines. Vous aurez bien du mal à nous reconnaître."
"PASSACAILLE Mes chers compatriotes, Bougeons nos corps, je vous en conjure, et volons, valsons, au secours de la passacaille. La passacaille, ça me dit bien quelque chose, mais qu'est-ce au juste ? Une passacaille...? Un tunnel creusé sous l'autoroute, entre deux étangs existant avant la construction de ladite autoroute, un tunnel permettant aux cailles et à quelques autres oiseaux sauvages de passer d'un étang à l'autre ? Une passe à cailles... Non. Ou alors une petite rue chaude d'une grande ville, où passent et repassent de jolies petites cailles, étincelantes de rouge à lèvres et court vêtues ? Une passe, ou impasse, à cailles ? Non non non non non. Une passacaille, c'est une danse : la plus ample et la plus développée des danses, selon les amateurs. Elle est à 3 temps, avec un thème obstiné à la basse. Originaire d'Espagne au milieu du 16° siècle, elle entre à la Cour de France en 1588, c'est pas d'hier. Et, comme quoi je ne délirais pas tant que ça avec mes rues chaudes, la passacaille tire son nom de "passar" (passer) et "calle" (la rue), car les musiciens ambulants jouaient les "passacalle" dans les rues espagnoles à la fin du 16° siècle. La passacaille est rarement seule. Certes, elle ne fait pas partie des quatre mouvements de la suite classique qui sont, comme chacun le sait: l'allemande, la courante, la sarabande et la gigue. Mais on est autorisé à glisser, entre la sarabande et la gigue, quelques autres danses, comme la gavotte, le menuet, la bourrée, le passepied, le rigaudon, le tambourin, ou la loure . Et puis, surtout, il est assez bien vu de terminer la suite par, indifféremment, une chaconne ou une passacaille, ce qui est la même chose, à quelques faux pas près. Ecoutons, pour en voir l'oreille nette, quelques jolies mesures de passacaille, signées Andres Segovia... Passacaille, du début, ad lib Continuez, Andres, vous ne nous dérangez pas... La passacaille, disais-je, est rarement seule. Pour être très franc, disons qu'elle est richement accompagnée. Il existe, selon les sources, plus de 250 danses, souvent dépourvues de nom français et désignées par leurs seul nom vernaculaire. Voici donc, en sus de celles ci-dessus citées, quelques danses bien dansantes, et la liste est loin d'être exhaustive... Mac Queen. Il y a les danses en a : bamboula, bossa-nova, capoeira, cha-cha, conga, cucaracha, folia, habanera, java, jota, kagura, lambada, macarena, mazurka, moresca, polka, rumba, salsa, saltarella, samba, et volta. Les danses en o : boléro, calypso, fandango, fado, flamenco, mambo, et tango. Les danses en -n : biguine, charleston, cracovienne, forlane, madison, pavane, sardane, sicilienne Les danses en -l : branle, farandole, tarentelle, auxquelles ont peut joindre quadrille et seguedille Les danses à noms composés, en dehors de la bossa-nova et du cha-cha, déjà cités : le cake-walk, le fox-trot, le hip-hop, le one-step, le paso-doble, le rock-and-roll, et le two-step. L'inclassable valse, ni en a, ni en o, ni en n, ni en l, ni composée ... et c'est un peu pour ça, crois-je, que la valse est la reine des danses. Et puis les innombrables danses qui ont des noms à danser dehors, Simone va nous en dresser une joyeuse liste : - Simone , qu'est ce qu'on danse ? - Le bugaru - C'est un peu mou - La csardas - Je m'en passe - Le hornpipe - C'est pas très hype - le jerk - berk - le kathak, - je craque - le mérengué - c'est gai - l'odissi - aussi - le sirtaki - c'est acquis - le slow - c'est beau - le smurf, le swing, le tamouré - je suis gâté - la turlute - c'est mon but - le tursi - C'est ma vie - le zouk. - Pff ! J'en ai plein les jambes, je vais m'asseoir deux secondes. - Et la rime ????????? Voilà, mes chers danseurs et contredanseurs. La prochaine fois, nous nous couvrirons de l'aumusse, a-u-m-u-s-s-e, sorte de bonnet en peau de martre porté par les chanoines. Vous aurez bien du mal à nous reconnaître."