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Accueil / France Culture

Personnages en personne & Secret professionnel de Charles Dantzig    Page 3 sur 3

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Philaunet 


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De l'utilité de l'histoire religieuse - Lun 15 Avr 2019, 22:22

En cette semaine précédant Pâques : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/18722-14.04.2019-ITEMA_22035481-1.mp3" debut="11:37" fin="12:07"]

Le Torero mort ou le Tragique au bord du léger le 14/04/2019 dans Personnages en personne par Charles Dantzig.



Sujet espagnol mais genre français, "L'Homme mort" de Manet, a été réalisé alors que l'auteur ne s'était jamais rendu en Espagne. Inspiré par Goya et Velázquez, Manet peint son imagination. Qui est le torero mort ? Pour y répondre Charles Dantzig reçoit Stéphane Guégan, conservateur au Musée d'Orsay.

Plusieurs coupures mal faites au montage émaillent ce numéro. Ça sent l'amateurisme ou l'absence de réécoute du monteur ou encore l'idée que de toute façon l'auditeur ne va rien remarquer, car il écoute d'une oreille distraite...

Aussi dans une citation : "Il y a quelque chose de doux et de sensuelle (...)". Le transcripteur de Stéphane Guégan "négocie" la grammaire, comme tout France Culture ou presque.

Un bon numéro, néanmoins, grâce au "conservateur au département des peintures du musée d’Orsay".
 

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Jean Narboni à propos de Charlie Chaplin dans ''Un Roi à New York'' (1957) - Lun 06 Mai 2019, 19:32

Les numéros de Personnages en personne sont inégaux, mais on peut retenir les émissions véritablement instructives, comme celle d'hier, dimanche 5 mai 2019, Le roi Shahdov ou l’Amérique perd son empire dont le titre n'indique pas au profane qu'il est question d'un film de Charlie Chaplin, "Un Roi à New York".

L'intervenant, n'est pas une petite pointure : Jean Narboni, historien, théoricien et critique de cinéma. France Culture lui consacre une page avec le relevé des émissions où il a participé (soit dit en passant, beau travail de catalogage général de tous les intervenants dans les émissions) Biographie de Jean Narboni*. On peut y relever une  Nuit consacrée au "Cinéma avant et après 68" "avec le réalisateur Bruno Muel et le critique Jean Narboni", le 20 mai 2018.

Toute l'émission s'écoute avec intérêt. Passage éclairant lancé par Dantzig, bien préparé, sur le communisme et le maccarthysme. Y est utilement expliqué le contexte de l'extrait de film donné sur la page, "Un roi à New-York" - Charlie Chaplin (1957). La séquence mérite vraiment le détour. Peut-être faut-il la regarder d'abord et ensuite en entendre le commentaire dans l'émission.

Charles Dantzig conclut chaque émission avec la question : "Que vous a appris le personnage de...". La réponse est parfois conventionnelle, d'autres fois elle prête à réflexion, exemple ici [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/18722-05.05.2019-ITEMA_22053387-1.mp3" debut="27:15" fin="28:34"]

Certains feraient bien d'en prendre de la graine.

* Historien, théoricien et critique de cinéma, Jean Narboni a été critique puis rédacteur en chef des Cahiers du cinéma dans les années 60 et 70. Il y fonde et dirige les hors-série et les éditions d'ouvrages jusqu'aux années 80 (notamment les coéditions avec Gallimard).

Il a enseigné le cinéma à l'université Paris VIII et dirigé le département d'analyse de films à la FEMIS.


Sur Charlie Chaplin, rappel dans ce forum à propos d'une série de la RTBF : Charlie Chaplin, par Cécile Poss.

Philaunet 

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Stéphanie Polack, une intelligence à suivre - Sam 11 Mai 2019, 09:07

Une des meilleures émissions littéraires que l'on ait pu entendre sur cette station ces dernières années, grâce à Stéphanie Polack, présentée comme "romancière et éditrice chez Fayard", Georges Querelle ou la Puissance du passif Personnages en personne par Charles Dantzig, 31 03 2019.

Jean Genet ? Chez Dantzig ? Forcément, deux sujets sur trois tournent autour de l'homosexualité dans cette émission. Il y a quelque chose d'amusant à entendre le producteur, homo déclaré, par ailleurs assez imbu de sa personne, à freiner des quatre fers lorsque Stéphanie Polack, très naturellement, commence à reproduire une description de la sodomie par Genêt.  À France Culture on n'ose pas tout, car la romancière est coupée par Dantzig après les premiers mots et au montage. Et pourtant, il n'y avait pas matière à être choqué, car tout le propos de la critique repose sur l'analyse littéraire. Et c'est un des grands plaisirs de l'écoute de cette émission : nous suivons une remarquable réflexion sur l'art littéraire avec une guide à l'intelligence déliée. On se croirait revenu à l'une de ces émissions de Pascale Casanova ou au Panorama de France Culture, quand officiaient encore à la station des passionnés de littérature. Stéphanie Polack ferait une très bonne universitaire.

Descriptif : Qui est le personnage de Querelle, matelot, gay et assassin, dans le roman Querelle de Brest, de Jean Genet, édité en 1947 ?

Querelle de Brest est un personnage de roman créé par Jean Genet en 1947. Personnage anomique, dans la ville de Brest, entre son navire, l’ancien bagne et le bordel, Georges Querelle est un homme solitaire fait "tendrement effraction dans la vie des gens, ainsi que dans les environnements et les lieux qu’il investit", selon Stéphanie Polack, notre invitée aujourd’hui, romancière et éditrice chez Fayard.  

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Gatsby sous l'angle littéraire, c'est mieux - Mar 11 Juin 2019, 14:38

Pour se remettre de la lecture spectacle diffusée dans la case Fiction (merci à Curly pour son sacrifice, cf. Suivi de "Gatsby le mâââgnifique" ), on écoutera avec avantage le numéro de Personnages en personne du 09/06/2019 Gatsby ou la Lumière verte.

"Dans un manoir à West Egg (New York) vit un jeune homme aussi riche en mystère qu'en argent. Qui est Gatsby le Magnifique de Francis Scott Fitzgerald ? Pour le savoir, Charles Dantzig reçoit l'éditeur et traducteur Jean-François Merle."

Curieux début où l'on sent le traducteur réticent, et on le comprend, à raconter toute l'intrigue du roman. Dantzig, qui doit penser, au rebours de tout le reste de France Culture, que ses auditeurs ont déjà lu le roman, qu'ils ne sont pas exclusivement de jeunes lycéens, lui force la main à plusieurs reprises. Et le résultat est fort intéressant, en tous les cas pour qui a lu ce texte.

La voix de Jean-François Merle est surprenante. L'on découvre une de ces individualités qui forment le riche fonds culturel français, comme on pouvait autrefois très souvent en faire connaissance dans des émissions littéraires dignes de ce nom. La conclusion (hâtée par Dantzig) : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/11991-09.06.2019-ITEMA_22083635-0.mp3" debut="28:06" fin="29:11"]

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Guillaume Tell et une leçon d'histoire - Ven 21 Juin 2019, 19:06

Robert Kopp, écrivain et éditeur, invité à parler de Guillaume Tell au micro de Charles Dantzig n'est pas le premier venu. D'ailleurs il est déjà venu (chez Dantzig) le 14/07/2013 et ailleurs à France Culture aussi, cf. Robert Kopp, professeur à l'université de Bâle, correspondant de l'académie des sciences morales et politiques et directeur de la collection Bouquins.

L'émission est une véritable leçon d'histoire de la Suisse en relation avec ses voisins et le rappel d'une histoire littéraire (Goethe, Schiller) et artistique au sens plus large.

En une petite demi-heure on ne peut faire mieux. Ah, si : réduire à 30 secondes les 2'30 initiales d'expression libre de Charles Dantzig qui donne son opinion et son jugement moral sur tout et rien. Une mini-tribune dont on aimerait le voir se dispenser.

Cela dit, chacune des émissions est bien travaillée par le producteur qui par surcroît ne manque pas, comme Jean-Noël Jeanneney, de faire étalage de son savoir tout neuf, en ajoutant, dans une brève interruption du spécialiste, une information  dont l’auditeur pouvait se passer (mais une règle non écrite des radios dites culturelles dit que l'intervenant ne doit pas parler plus de x secondes sans être coupé).

Drôle de titre, faute ou pas : Guillaume Tell ou la Muscultation nationale 16/06/2019.

C'est dans le "Livre Blanc de Sarnen" vers 1470, qu'apparaît pour la première fois le nom de Guillaume Tell, considéré aujourd'hui comme un des pères fondateurs de la Confédération suisse. Qui est ce héros légendaire ? Pour le savoir, Charles Dantzig reçoit l'écrivain et éditeur suisse, Robert Kopp.

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Kerwin Spire éclaire ''La vie devant soi'' d'Émile Ajar/Romain Gary - Dim 07 Juil 2019, 10:08

Une des raisons d'écouter "France post-Culture de jour" au maximum une fois tous les 36 du mois, c'est la découverte d'esprits cultivés aux voix radiogéniques non totalement éclipsés ou gâchés par un intervieweur ou une intervieweuse. Par exemple Kerwin Spire dans ce remarquable Mme Rosa ou les Caves de l'être humain du 2 juin 2019. Kerwin Spire, 35 ans, n'a le droit à aucun CV sur la page alors que n'importe quel sociologue se voit attribuer deux lignes dans d'autres émissions.  

Aussi tournons-nous pour en savoir plus sur ce spécialiste de Romain Gary vers Un énarque à l’atelier Science Po du lycée Brassens à Neufchâtel-en-Bray le 25/01/2018 & Kerwin Spire : Romain Gary, franc-tireur du gaullisme ?

Sinon, Charles Dantzig au micro se croit de plus en plus sur son fil Twitter ou facebook privé. Pourquoi ne garde -t-il pas ses jugements pour lui-même ? On se fiche de ses opinions politiques.

Soit ceci sur l'identité. Le début est intéressant et s'applique parfaitement aux errances de France Culture, mais comme pour détourner de l'essentiel, voilà que l'on passe à la politique : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/18722-02.06.2019-ITEMA_22077712-1.mp3" debut="01:07" fin="01:48"]

À propos d'identité, Dantzig ne manque jamais de dire si l'auteur est hétérosexuel, ou homosexuel (un auteur sur deux ou trois, un personnage sur deux), comme dans chaque descriptif d'émission : "Auteur : Romain Gary, 1914-1980. Ecrivain russe, puis français. Hétérosexuel. Juif et Gaulliste". On comprend son obsession personnelle, mais il y a bien d'autres critères qui définissent ou déterminent un destin. Soit dit en passant, Gary est né à Vilnius en Lituanie en 1914. Cela en fait-il un écrivain "russe" ?

Kerwin Spire est une pointure, cela fait plaisir d'entendre de l'intelligence sur cette radio qui en est si souvent privée.

Descriptif : Prix Goncourt 1975, "La Vie devant soi" de Romain Gary est une chronique d'un immeuble, avec en personnage central, Mme Rosa, ancienne prostituée qui prend à sa charge des enfants de prostituées, dont Momo, le narrateur. Qui est Mme Rosa ? Pour le savoir, Charles Dantzig reçoit Kerwin Spire (...).

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Dorian Gray, l'étendard - Mar 03 Sep 2019, 09:16

Charles Dantzig n'a pas peur des réseaux sociaux : sa page est truffée de tous les contacts possibles et imaginables. Ce qui se comprend : il se promeut et a toutes sortes d'événements et de produits à vendre, dont son émission hebdomadaire, la dernière et donc la première de cette saison étant comme un emblème de l'émission pour son sujet et pour sa forme : Dorian Gray ou la Beauté qui porte malheur le 01/09/2019.

"Qui est Dorian Gray, beau jeune homme de 20 ans, au prénom chargé d'une référence hellénistique mais au patronyme si
banal? Par quelle mécanique faustienne son portrait vieillit-il à la place du jeune homme?
"

"Charles Dantzig nous entraîne en compagnie de son invité, Anatole Tomczak, sur les traces de Dorian Gray, personnage inventé par Oscar Wilde, dans son roman devenu un mythe, qui semble nous prévenir contre les dangers de l’esthétisme. Le ''goût de la fatalité'' d'Oscar Wilde s'y déploie comme dans bien de ses fictions."

Charles Dantzig a l'honnêteté de signaler dans un aparté pas très audible qu'il dirige les Cahiers rouges de Grasset qui publie la traduction de son invité, lequel est en quelque sorte son employé. Très vite on remarque, comme dans presque chaque émission, que Dantzig est plus affûté que l'intervenant sur le sujet traité : il y a un moment gênant et pourtant amusant où Anatole Tomczak (qui n'a pas l'air d'être l'angliciste du siècle) bafouille, ne sachant comment rebondir après une remarque (une leçon ?) sur l'art de Wilde et sa façon d'envisager la réalité.

Si l'on veut se rappeler l'histoire du roman et ses origines, on suivra cet entretien qui tourne quand même (et forcément dans les émissions de Dantzig)  en majeure partie autour de l'homosexualité (homo-érotisme, homophobie, etc).

Une question sur la durée : comment se fait-il que les émissions de 30 minutes de France Culture paraissent toutes précipitées (par exemple Carbone 14) quand celles de la BBC donnent le sentiment de ne rien manquer et de se promener ? Le montage. Tout est là. Et surtout la forme de l'entretien, la seule connue à France Culture, tandis qu'ailleurs on sait faire alterner un narrateur, des extraits pertinents des interventions du spécialiste enregistrées lors de l'entretien, des illustrations tirées de films et de lectures radiophoniques.  

Il y a la radio pensée, architecturée et l'autre faite de questions-réponses dont on ne cerne pas toujours l'intention.

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Une autre pointure, sur Manet : Dominique de Font-Réaulx - Lun 02 Nov 2020, 15:30

Une des meilleures émissions de France Culture de 2020 ? La Femme au perroquet ou la Caryatide du XIXe siècle [01-11-2020] est en effet un concentré d'histoire de l'art servi avec brio par Dominique de Font-Réaulx directrice de la médiation et de la programmation culturelle du Musée du Louvre.

Le dialogue entre Charles Dantzig et l'alerte historienne de l'art est enlevé, instructif de bout en bout de la meilleure des façons, croisant les œuvres, les biographies et l'histoire de l'art de l'époque. Il est aussi question de la politique d'acquisition des musées américains.

Pas une seule seconde n'est superflue, l'on est donc dans de la radio véritablement culturelle, actuelle sans être promotionnelle, car il ne s'agit ni de vendre un livre, ni de vanter une exposition. Unique, non ?

Au fait, Charles Dantzig a renoncé à signaler sur la page descriptive l'orientation sexuelle de chacun des artistes ou personnages qu'il prend pour sujets. Ce qui ne l'empêche pas cette fois-ci encore de donner un détail de son cru que ne relève pas l'historienne.
Dans le "Le journal d'un poète", Alfred de Vigny dit de Benjamin Constant : "Il était homme du monde et homme de lettres, alliance rare, assemblage exquis." Cette définition, note Charles Dantzig, il aurait pu la donner d’un homme qu’il a peut-être croisé, Édouard Manet.
Manet était un Parisien dans l'acception la plus délicieuse que pouvait avoir le mot, d'une politesse mieux, d'une courtoisie parfaite. Tous ceux qui l'ont connu et ont rapporté des souvenirs, l'attestent, en particulier Antonin Proust, journaliste, député, fondateur de l'École du Louvre et plusieurs fois peint par Manet : "Peu d'hommes ont été aussi séduisants". Manet était un peintre de portraits, c'est à dire de reproductions de personne dans la vie matérielle, mais aussi de personnages, c'est à dire de créatures imaginées. (...)
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Edouard Manet, "La Femme au perroquet", 1866,New York, The Metropolitan Museum Of Art. • Crédits : Photo by DeAgostini/Getty Images - Getty

Dominique de Font-Réaulx, un nom à retenir :



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Récapitulatif hebdomadaire : 27 contributions du lundi 26 octobre au dimanche 1er novembre 2020 (semaine 44)

Philaunet 

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Patrick Roegiers, romancier et essayiste, connaît Charlot comme sa poche - Lun 30 Nov 2020, 12:18

Voici un numéro de Personnages en Personne du 2 avril dernier intellectuellement stimulant : Charlot ou l’Idéogramme de la misère.

L'intervenant invité par Charles Dantzig, Patrick Roegiers, romancier et essayiste, sait de quoi il parle, il présente son étude approfondie avec brio. Son énergie rappelle celle de  "Mauvais Genres" de François Angelier.

La page présente la première apparition de Charlot à l'écran en 1914. Le comique répétitif s'est ensuite heureusement amélioré. Mais l'on voit dans ce presque brut de décoffrage une illustration du propos de Charles Dantzig corroboré par Patrick Roegiers selon qui Charlot est un personnage plutôt méchant.

Autre grand moment de l'émission, la diffusion de Charlin Chaplin chantant de manière syncopée, comme s'il ne se rappelait plus les paroles, seul moment où sa voix a jamais été enregistrée dans un film avec Charlot. Rogiers avance la thèse selon laquelle Chaplin aurait voulu conjurer le sort subi par sa mère et sa grand-mère toutes deux devenues aphasiques.

Observation frappante : les pieds de Charlot tracent une écriture, une sorte de langage idéographique et chorégraphique en somme.

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Vêtu d'un pantalon trop large, affublé d'une veste étriquée et pourvu de godillots, Charlot porte un chapeau melon trop petit au-dessus de son emblématique moustache, qui signe son visage. Derrière cette petite silhouette de music-hall anglais, qui est Charlot ?
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Récapitulatif hebdomadaire : 32 contributions du lundi 23 au dimanche 29 novembre 2020 (semaine 48)

Philaunet 

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''M. Chow ou l’Idée de l’amour'' (''In the mood for love'' & ''2046'') - Dim 14 Nov 2021, 21:39

Qui est N.T. Binh, l'historien du cinéma qui vient éclairer le personnage choisi par Charles Dantzig, M. Chow ou l’Idée de l’amour [Le 14/11/2021] ?

Il faut en effet donner à M. Binh un peu de la substance intellectuelle que le présentateur, tout à la préoccupation de briller, masque par ses interventions.

Biographie par France Inter de celui que C.D. appelle "historien du cinéma" : N.T. Binh, Critique à "Positif", enseignant, scénariste, réalisateur et producteur.

"Nguyen Trong Binh est critique à 'Positif'. Il intègre la revue en 1979 alors qu’il poursuit des études de médecine (il est titulaire d'une thèse de doctorat). A 'Positif', il signe ses articles sous le nom de Yann Tobin. Plus couramment, il se fait appeler 'N.T. Binh'.

Spécialiste du cinéma hollywoodien, N.T. Binh est l’auteur de portraits de Joseph Mankiewicz et Ernst Lubitsch. C'est aussi un connaisseur des oeuvres d'Ingmar Bergman et Claude Sautet. Il a oeuvré à la constitution de plusieurs ouvrages collectifs, notamment sur la direction d'acteurs, l'art du scénario, les relations entre cinéastes et producteurs. Collaborateur de l'Encyclopédia Universalis, il enseigne le cinéma dans différentes universités, dont l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. (...)
"

Une émission instructive, quoique survolant son sujet, en raison de sa durée. Les interruptions de Dantzig empêchent aussi qu'une densité de parole ne s'installe et que le fil de la pensée de l'invité ne reste dans la mémoire de l'auditeur. Ce n’est pas propre à Personnage en Personne, tous les producteurs (voir les irritants van Reeth et Mauduit, p. ex.) se croient obligés (peut-être le sont-ils) de ramener leur fraise quand l'invité commence à être intéressant. Dans le descriptif, pour se rappeler qui est le plus important : " (...) note Charles Dantzig" / "Charles Dantzig relève une idée originale" / "(...) poursuit Charles Dantzig".

Quoi qu'il en soit, une émission dont on peut conseiller l'écoute pour la synthèse qui y est faite des deux films . On y apprend, aussi que Tony Leung ne parlait pas mandarin, mais cantonnais, ce qui l'a empêché de participer à des films de Chine continentale (sauf un où il a joué un acteur muet). [La différence entre le mandarin et le cantonais].
Personnage créé par Wong Kar Wai et interprété par Tony Leung, M Chow est journaliste et écrivain. Homme secret et élégant, il est un séducteur tendre dans le mythique film "In the Mood for Love", tandis qu'il vit une histoire d'amour inaboutie, en 1962, à Hong Kong, alors colonie britannique. Dans une sorte de suite, intitulée 2046, film qui se déroule dans un Hong Kong entre réel et imaginaire, entre passé et présent, M Chow, toujours écrivain, est devenu un Don Juan, "qui cherche la femme aimée, à travers les autres".

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Re: Personnages en personne & Secret professionnel de Charles Dantzig -

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