Yann Sancatorze a écrit:On ne mentionne pas grand chose sur quoi que ce soit, d'ailleurs, dans cette conférence de presse.
C'est le moins qu'on puisse dire et apparemment le maximum qu'ils peuvent dire... Il ne faudrait quand même pas exagérer, avec le CV de S. Treiner qu'Antoine Marette a développé sur le site, on ne devrait pas être aussi malhabile dans l'expression au point de ne pouvoir dire un mot sans lire une fiche !
CV directrice, extrait «
Premier pas dans l'audiovisuel en 1998 à France 3 avec l'émission Un livre un jour qu'elle coproduit et dont elle est rédactrice en chef. Puis elle devient rédactrice en chef adjointe de l'émission Ce soir ou jamais. En 2009, elle rejoint France 24 comme rédactrice en chef au côté de Christine Ockrent. Un an plus tard, elle devient chroniqueuse à France Culture, puis elle est nommée conseillère des programmes de la chaîne par Olivier Poivre d'Arvor »
Yann Sancatorze a écrit:Ce qui ressort, c'est l'habituel sentiment de "self-loathing" de cette station vis à vis de ses missions. Interdiction de parler de transmission, de patrimoine, ou même de champs culturels. Il faut montrer qu'on s'en dédouane : "on s'appelle France Culture mais n'ayez pas peur, nous ne vous proposerons rien qui sera trop culturel...". Résultat : on met l'accent sur le traitement de l'info, et sur le nécessaire décalage qui rend supportable l'idée de culture (la culture au premier degré, quelle honte, on préfère instrumentaliser le terme pour des besoins bien prosaïques et contemporains).
Vous décrivez bien ce que l'on sent : « Il faut montrer qu'on s'en dédouane » (de la culture). La culture, l'érudition ? Pouah, douleur, prise de tête ! Comme dans
Continent Musiques de cet été. Surtout pas de culture, non, non, mais du « joyeux et décomplexé » comme l'a relevé un des contributeurs mélomanes
ici Orféo a écrit:Odyssée baroque (1/5) : Et soudain Monteverdi du lundi 27 juillet 2015; 15:00 sur Francété culcul : (...) après un court extrait d'une exceptionnelle musique, Amaury Chardeau : " oui, j'ai bien dit baroque, détendez-vous cela va bien se passer"
Yann Sancatorze a écrit:Le duo Mathilde Serrell / Martin Quenehen nous joue un petit numéro qui semble avoir 20 ans de retard (Emmanuel Kant ce rappeur etc.), le sempiternel décloisonnement ouvert et participatif pour tous, "enlarge your culture", ponctué des habituels rires cons. Tout cela fait très 90s, à l'époque où il fallait scander du Molière pour en faire un jeune de banlieue. Ces gens-là vivent dans une bulle.
Sandrine Treiner appelle Quenehen un « producteur quasi historique » de la chaîne. De qui se moque-t-on ? Il aurait donc été le producteur d'
Une vie une oeuvre (comprenez "le seul") ? Comme si cette émission n'avait pas existé avant qu'il ne la coordonne.
Avec Mathilde Serrell on est servi en rire bête et en gestes ridicules. Avec Canal + et Radio Nova dans son CV, elle était forcément la personne appelée à être une figure de proue de France Culture !
Où cette station dite culturelle est en retard : ce n'est pas de multiples brèves (reprises de l'AFP et des médias généralistes) et de mélanges de toutes sortes dont les auditeurs ont envie et besoin, mais d'approfondissement.
Yann Sancatorze a écrit:On aurait pu attendre d'une conférence de presse d'un niveau professionnel la présentation d'un projet avec de la personnalité, du caractère, de l'esprit, ce que l'on visualise dans les diverses disciplines traitées par la maison (littérature, cinéma, archéologie, histoire de l'art, spectacle vivant etc.). Mais non. On entend simplement la même soupe incancatoire molle ("des rencoooontres, des rencooooontres, des rencoooontres").
Je suis toujours étonné du manque de professionnalisme de ces mini-shows. Déjà l'année dernière, c'était d'un niais achevé.
Yann Sancatorze a écrit:Qui a envie d'écouter cette radio, ainsi présentée ? Par comparaison, la conférence du Voinche pour France Musique fait mieux honneur à la station et donne réellement envie d'explorer la grille. Ici, c'est encore et toujours flou et niaiseux.
En tous les cas, la présentation de la grille de rentrée sur le site de France Musique est de meilleure qualité.
Il y a encore de bons professionnels à France Culture, mais ils sont dans l'ombre : réalisateurs, preneurs de son, mixeurs, documentalistes, quelques producteurs, quelques journalistes d'information. Ils font encore le France Culture digne d'être écouté.