Mitsouko, je ne suis pas si vachard que ça et je vais le prouver de ce pas.
Julian : Houlla.... "Pourquoi tant de haine" dites-vous ? Tudieu, pour une volée de bois vert tous les 6 mois vous auriez pu trouver autre chose. Anyway 'Julian' si vous êtes bien le même, je suis content de vous revoir sous nos latitudes. Merci d'avoir corrigé mes erreurs, cela dit vous en sous-estimez plus d'une en même temps que vous en commettez vous-même. Par exemple je ne connais pas votre Meizoz et vous ne me donnez guère envie d'en faire ma bible. Au fait où avez-vous pêché que je me 'pique de paysage littéraire contemporain' ? La je vous cite, d'ailleurs non sans difficulté à saisir le sens de votre phrase car soit il y manque un verbe, soit la préposition est mal choisie, soit c'est le complément. Au moins puis-je vous féliciter de n'avoir pas employé le passe-partout 'par rapport' que votre Augustin chéri, lui, semble affectionner. Mais alors de quoi s'agit-il ? On peut se piquer éventuellement 'à' la littérature contemporaine. Mais elle ne donne guère envie. Autant se piquer au sirop d'orgeat. On peut se piquer 'de' (connaitre) la littérature contemporaine. Mais son "paysage" ?? Enfin dans les deux cas la curiosité ne m'y emmène guère.
Bien reprenons sur votre Meizoz : si la formule que j'ai relevée est exemplaire de son arsenal critique ou théorique, alors je crains d'y trouver une nouvelle version de l'Hexagonal tel qu'on le lit, une fabrique de la formule et un brouet de narcissisme. Non merci. Le style perlier d'Augustin est d'ailleurs à mon sens dans cette nouvelle mouture de la langue hexagonale qu'il pratique si naturellement, par exemple avec la déclinaison du mot 'paysage' à toutes les sauces abstraites, ce dont je crois bien avoir entendu plusieurs occurrences dans l'émission avant de la retrouver -sans en être surpris- dans votre réponse. Alors dans ses 60 minutes : 2 fois, 3 fois, ou encore davantage ? Peu importe, car je n'en suis plus très sûr et d'aller filtrer ces 60' de radio au prix d'une troisième écoute voila qui est au-delà de mes forces. Reste que ce style intellectuel, qui est plutôt un style rhétorique, me semble fait surtout pour masquer le creux. Et si j'ai entendu 'champ' pour 'genre', c'était probablement par confusion avec un autre brasseur d'air, encore moins sympathique et pour cette bourde je présenterais volontiers des excuses à Augustin si de tout ce qu'on peut écrire à son sujet en forum il ne se souciait autant que d'une guigne.
Ne pas savoir ce qu'est le carnet d'or. Je l'ai écrit. Et vous lisez que je "pensais savoir" ? Mais si vous lisiez mieux, Julian ? Et au fait, comment savez vous ce qu'on pense ? A moins que vous-même ne pensiez savoir ce que vous croyez. Moi ça me gène un peu et je pense que vous pourriez penser que ça me gène de penser que vous croyez savoir ce que nous pensons .
Quant aux lacunes de (et non dans) mon ignorance : ne pas connaître même le nom de Doris Lessing. L'avoir brièvement appris puis oublié. Avoir renoncé à ouvrir son roman. Cette faute que je serais le seul à avoir commise -ah bon- n'invalide pas ma digression sur le titre, me semble-t-il. Je ne vous ferai pas un baratin sur la polysémie d'un bon titre. Du coup -curiosité- je vais lire la page de l'émission sur le site de FC et aneffet dans la vidéo de présentation on y explique non sans quelque dégoulinade encore que le carnet chéri d'Augustin est dans sa poche et en référence à Lessing. La dégoulinade c'est certainement pour compenser l'image d'invite à visionner le clip : la trombine du producteur, mal rasé en pleine mimique d'hilaritude, tronche tout droit venue des bouges de Gennevilliers ou de l'auberge des Adrets il n'y manque plus que le chapeau cabossé et le bandeau sur l'oeil. Pssst Julian dépêchez-vous de conseiller au producteur de faire modifier ce choix désastreux ou de se trouver un bon avocat , car là avec ce portrait (soigneusement archivé, il servira), Augustin va pouvoir demander dommages avec intérêts, il y a du pognon à se faire.
A part ça quand on écrit un coup de gueule on peut faire des erreurs. Aussi je reconnais volontiers les miennes y compris celles que vous auriez négligées (mais est-ce possible ?) et j'invoque l'agacement pour excuse à certaines d'entre elles, car ni mes traces de mauvais esprit ni mes falaises d'ignorance ne sauraient faire justification. Il y a aussi un agacement multiple donc ici mal placé quand, obsédé par la figure de Bourdieu j'entends 'champ' là où on dit 'genre'. Autant pour moi. Mais ça ne retire rien au caractère lourdement hexagonal des interventions de Trapenard. Et je note que l'essentiel de ma critique est en partie confirmée par vos remarques : il s'agissait bien d'un exercice stérile et d'un étalage de vanités.
Cela dit, vous auriez pu constater que c'est moins la prestation Augustin qui m'a horripilé et que je me permets de cibler, que ses invitées ou plus précisément le petit jeu merdique qu'il joue avec elles. Je ne lui reprocherais certainement pas de leur ouvrir l'antenne, mais de le faire avec une si évidente complicité et un plaisir si perceptible dans la complaisance. Voila qui me semble inquiétant, oui. J'ai écrit complaisance, pas connivence. Le plus étonnant est bien que j'aie écouté cette émission en entier quand bien des tablées d'auteurs plus sérieux m'avaient fait quitter le Carnet d'or après moins d'une minute. C'est que dans son contenu elle n'était pas si bête, je l'ai dit. Et peut-être que la vanité du petit club -Augustin compris- m'a finalement semblé moins outrageante et moins prétentieuse que les réunions de respectables qu'il organise usuellement à la même heure. De là, je vous remercie de m'avoir rencardé sur la page précédente de son carnet chéri, page que je n'ai ni masquée ni oubliée mais que j'ignorais jusqu'à votre remarque. Je vais l'écouter avec confiance et peut-être avec plaisir. Mais quel plaisir au fait ? Ça, nous verrons bien.
Dernière édition par Nessie le Ven 29 Juin 2012, 14:40, édité 3 fois