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Accueil / France Culture

Michel Onfray, chroniques et émissions estivales    Page 6 sur 21

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footsteps 


51
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Re: Michel Onfray, chroniques et émissions estivales - Ven 03 Aoû 2012, 17:18

Je constate ici un élevement anormal de température.Nessie sur ses grands horses(c'est comme ca qu'on l'aime)des repliques ici bas qui fourniraient en munitions syriennes une speciale FC en prime tom.Je résume mon point de vue:1 Avant: Vian Maintenant Benabar 2 avant Hendrix Maintenant Lenny Kravitz 3 Friedrich Nietzsche Onfray (le rosé dans le frigo?)4 Balzac(au pif mes gens au pif.)Beigbeder (je vous l'avais bien dit au pif ca marche toujours) 5 Ma femme Ma femme 6 Abelard Lustiger 7 Marc Bloch Florian Mazel 8 Dog God 9 God Dog 10 Gainsbourg Rimbaud (la je suis d'accord personne ne s'accroche).Onfray ,poil au pied ,est une imposture intellectuelle,qui reflete une demagogie du verbe , du texte,dans tout ce que l'on peut lire partout,et qui est une vraie atteinte a nos libertés,nous honnetes hommes qui ne sommes pas dupes.Alors oui:Artaud:le caca pour pour Michel.Passssqueeeee la ce matin ,vers 6h au reveil pour le taf yavo(septentrion) Onfray.Café.Donc cette replique(queux?Quel maitre?)est légitime.

Henry Faÿ 


52
Répondre en citant  
qui entrera dans le vif du sujet? - Ven 03 Aoû 2012, 18:00

Qui va dire un mot des interventions de Michel Onfray de cette dernière série? Parlera-t-on enfin de Bergson, de Politzer, de Nizan, de Sartre, de Gide, de Heidegger?

Michel Onfray, chroniques et émissions estivales - Page 6 0035

Hérédia 


Invité

53
Répondre en citant  
Mes Trophées - Ven 03 Aoû 2012, 18:11

Politzer ?
C'est bien celui qui a donné son nom a un prix ?

Mitsouko 

Mitsouko

54
Répondre en citant  
Re: Michel Onfray, chroniques et émissions estivales - Sam 04 Aoû 2012, 10:44

Hérédia a écrit:Politzer ?
C'est bien celui qui a donné son nom a un prix ?

Plutôt à un collège à Ivry.

Il faudrait savoir ce qu'en pense Henry, auditeur sans doute plus attentif que moi aux cours d'Onfray mais j'ai le sentiment qu'Onfray suit sa pente en descendant.
Son projet de contrepoint sur l'histoire de la philo était, a priori, des plus prometteurs. Et je me souviens qu'il y a deux ou trois ans, il avait été question d'Emerson, Goethe et que tout cela était assez vivifiant et novateur.

En revanche, ce que j'ai entendu cette année est on ne peut plus convenu et répétitif. Ces anecdotes sur Nizan, Gide et l'URSS, on les connaît.
En un mot, j'ai le sentiment qu'Onfray se livre à une sorte de recyclage d'idées qui ont peu ou prou déjà fait leur temps pour se diluer dans une sorte de banalité qui, au lieu d'inviter à la réflexion, contribuent à la fossilisation de la pensée.
Exemple : tout est politique, la relation dominant / dominé que désormais il sert à toutes les sauces. Ce sont là des lieux communs et j'ai le sentiment qu'Onfray enfonce des portes ouvertes en croyant avoir le sentiment grisant qu'il prend la Bastille.

En outre, il n'y a pas l'amorce d'une quelconque problématisation dans ce qu'il dit, dans sa démarche. A mon sens, il ne fait donc pas de philosophie. Il est enfermé dans une certaine histoire des idées.

Je me demande même si cet homme si prompt à dénoncer les relations de pouvoir, n'est pas lui-même en train de se "gouroutiser" dans son université populaire. A savoir porter une parole unique, très univoque, à asséner ses vérités, à donner une grille de lecture bien trop unidimensionnelle, sans jamais prendre le risque de se confronter à un discours différent puisque ses auditeurs ne sont ni historiens, ni philosophes.
Ô paradoxe comique, cet homme qui appelle aux contre pouvoirs, n'en a aucun pour sinon le contester, du moins relativiser son discours !

Autre paradoxe, Onfray, l'auto-proclamé nietzschéen, à force de dénonciation d'un ordre social inique, s'enfonce dans la vase du ressentiment.

Henry Faÿ 


55
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Joseph Pulitzer fondateur du prix Pulitzer - Dim 05 Aoû 2012, 10:35

Hérédia a écrit:

Politzer ?
C'est bien celui qui a donné son nom a un prix ?


Michel Onfray, chroniques et émissions estivales - Page 6 250px-JosephPulitzerPinceNeznpsgov

Le collège à Ivry, c'est sûrement lui. Celui qui a donné son nom à un prix, c’est Joseph Pulitzer 1847-1911 journaliste américain d’origine hongroise qui fonda plusieurs journaux et qui laissa à l’Université de Columbia une fondation permettant de créer une école de journalisme et de rétribuer un prix littéraire et journalistique.

Michel Onfray, chroniques et émissions estivales - Page 6 0035

antonia 


56
Répondre en citant  
Re: Michel Onfray, chroniques et émissions estivales - Dim 05 Aoû 2012, 20:02

Mitsouko a écrit:

En revanche, ce que j'ai entendu cette année est on ne peut plus convenu et répétitif. Ces anecdotes sur Nizan, Gide et l'URSS, on les connaît.
En un mot, j'ai le sentiment qu'Onfray se livre à une sorte de recyclage d'idées qui ont peu ou prou déjà fait leur temps pour se diluer dans une sorte de banalité qui, au lieu d'inviter à la réflexion, contribuent à la fossilisation de la pensée.
Exemple : tout est politique, la relation dominant / dominé que désormais il sert à toutes les sauces. Ce sont là des lieux communs et j'ai le sentiment qu'Onfray enfonce des portes ouvertes en croyant avoir le sentiment grisant qu'il prend la Bastille.

En outre, il n'y a pas l'amorce d'une quelconque problématisation dans ce qu'il dit, dans sa démarche. A mon sens, il ne fait donc pas de philosophie. Il est enfermé dans une certaine histoire des idées.

Je me demande même si cet homme si prompt à dénoncer les relations de pouvoir, n'est pas lui-même en train de se "gouroutiser" dans son université populaire. A savoir porter une parole unique, très univoque, à asséner ses vérités, à donner une grille de lecture bien trop unidimensionnelle, sans jamais prendre le risque de se confronter à un discours différent puisque ses auditeurs ne sont ni historiens, ni philosophes.
Ô paradoxe comique, cet homme qui appelle aux contre pouvoirs, n'en a aucun pour sinon le contester, du moins relativiser son discours !

Autre paradoxe, Onfray, l'auto-proclamé nietzschéen, à force de dénonciation d'un ordre social inique, s'enfonce dans la vase du ressentiment.


les anecdotes concernant Gide et son attitude sur ce qui se tramait en URSS, oui, on en a beaucoup entendu parler . Mais , personnellement, je ne connaissais pas toute la trajectoire de Nizan à ce sujet. De même, Politzer m'était quasiment inconnu, donc j'ai trouvé passionnant toute son histoire, toutes ces révélations.C'est donc, effectivement, plutôt une histoire des idées, dans ce cas.
J'ai trouvé aussi qu'il avait tendance à se "gouroutiser". Il assène son discours.
Certes, certes, il est très souvent exaspérant, trop long, il parle trop vite, il est sans cesse à revenir sur la relation dominant/ dominé....
Cependant, je crois, au contraire, qu'il incite à mieux connaitre tous ces auteurs qu'il cite, à les comprendre.Car il est très provocateur en proclamant qu'on ne comprend rien à beaucoup d'écrits de philosophes du 20ième siècle (Heidegger, Bergson, etc), que ce sont des phraseurs et non des philosophes nous apprenant à vivre. Le philosophe dont il suit la doctrine, c'est Epicure.
Il a un ton très militant, qui atténue la justesse de ses démonstrations.
Il y aurait encore beaucoup à dire sur ses conférences, mais somme toute, je les apprécie, car elles provoquent des chocs salutaires.
Mais il est souvent bien trop approximatif en rapportant les idées.

Henry Faÿ 


57
Répondre en citant  
le n'importe quoi de Michel Onfray - Lun 06 Aoû 2012, 11:52

Mitsouko a écrit:
Hérédia a écrit:

Politzer ?
C'est bien celui qui a donné son nom a un prix ?

Plutôt à un collège à Ivry.

Il faudrait savoir ce qu'en pense Henry, auditeur sans doute plus attentif que moi aux cours d'Onfray mais j'ai le sentiment qu'Onfray suit sa pente en descendant.

Son projet de contrepoint sur l'histoire de la philo était, a priori, des plus prometteurs. Et je me souviens qu'il y a deux ou trois ans, il avait été question d'Emerson, Goethe et que tout cela était assez vivifiant et novateur.

En revanche, ce que j'ai entendu cette année est on ne peut plus convenu et répétitif. Ces anecdotes sur Nizan, Gide et l'URSS, on les connaît.
En un mot, j'ai le sentiment qu'Onfray se livre à une sorte de recyclage d'idées qui ont peu ou prou déjà fait leur temps pour se diluer dans une sorte de banalité qui, au lieu d'inviter à la réflexion, contribuent à la fossilisation de la pensée.
Exemple : tout est politique, la relation dominant / dominé que désormais il sert à toutes les sauces. Ce sont là des lieux communs et j'ai le sentiment qu'Onfray enfonce des portes ouvertes en croyant avoir le sentiment grisant qu'il prend la Bastille.

En outre, il n'y a pas l'amorce d'une quelconque problématisation dans ce qu'il dit, dans sa démarche. A mon sens, il ne fait donc pas de philosophie. Il est enfermé dans une certaine histoire des idées.

Je me demande même si cet homme si prompt à dénoncer les relations de pouvoir, n'est pas lui-même en train de se "gouroutiser" dans son université populaire. A savoir porter une parole unique, très univoque, à asséner ses vérités, à donner une grille de lecture bien trop unidimensionnelle, sans jamais prendre le risque de se confronter à un discours différent puisque ses auditeurs ne sont ni historiens, ni philosophes.

Ô paradoxe comique, cet homme qui appelle aux contre pouvoirs, n'en a aucun pour sinon le contester, du moins relativiser son discours !

Autre paradoxe, Onfray, l'auto-proclamé nietzschéen, à force de dénonciation d'un ordre social inique, s'enfonce dans la vase du ressentiment.


Michel Onfray, chroniques et émissions estivales - Page 6 Images?q=tbn:ANd9GcRTRGOBiVTPC5cxRwAKOCwvIIk54i6SBVWIrM67uaXirlIeje6t

J’opine.

C’est vrai qu’on en a ras-la-casquette d’entendre que Sartre n’avait pas été un résistant. Simone de Beauvoir répondait à cela : vous les voyez avec une mitraillette ? Avec son strabisme, il aurait tiré à côté.

J’ai beaucoup de choses à reprocher à ce bateleur de foire qu’est Michel Onfray, ce que je lui reproche le plus, c’est son portrait de Nietzsche, qui en fait un innocent gauchiste sur qui on n’aurait fait que répandre des calomnies. Il cite à tout bout de champ un texte trafiqué par sa sœur qu’il n’a pas écrit. Objection, il y a aussi les textes qu’il a écrits, quand on les lit, on voit à quel point le portrait brossé par Onfray est infidèle, pour le montrer, j’avais dans ce forum ouvert un fil florilège nietzschéen, il est toujours là, vous pouvez vous y reporter.

La dernière intervention de sa série sur les consciences réfractaires, diffusée le vendredi 3 août réponse aux questions des auditeurs, c’est de la bouillie pour les chats, un ramassis d’absurdités.

Le philosophe hédoniste, ou ex-hédoniste revient à ses anciennes amours, ses attaques en règle, et fort grossières contre le christianisme qui ont été son peu honorable fonds de commerce et il dit absolument n’importe quoi.

Faux de dire que Jésus n’a jamais existé, dire qu’il n’a pas existé pose aux historiens beaucoup plus de problèmes que prétendre l’inverse,

Faux de dire qu’il y avait deux personnes Jésus, « le type doux, tendre, sympathique, copain de Stéphane Hessel » et le supplicié. Comme si un doux ne pouvait pas être supplicié. Si on prend la peine de lire les Evangiles, on voit que le type sympathique n’était pas si sympa que ça, qu’il n’était pas toujours bon de l’avoir en face de soi, il était cassant et catégorique à un point dont on n’a pas idée, si on n’a pas lu le texte. Le type sympa tenait des propos si subversifs, et en s’arrogeant une telle autorité qu’il se place au-dessus des plus grandes figures du texte sacré : « les prophètes ont dit… et moi je vous dis », qu’il pouvait difficilement échapper en ces temps anciens à la peine capitale.

Michel Onfray se déconsidère gravement en disant : « Jésus et Saint Paul c’est comme Marx et Lénine ». Comparer Lénine à Saint Paul, au secours ! Jamais Saint Paul n’a envoyé personne en camp de concentration et il est mort martyr.

Paul de Tarse, Saint Paul était très anti-homo, c’est vrai et misogyne sur les bords, c’est incontestable. Pas faux qu’il ait eu des côtés ayatollah. C’est quand même lui qui a libéré les adeptes de la religion du Christ des observances du judaïsme, notamment des observances alimentaires et de la circoncision, il a donné un coup de balais complet sur tout ça, tout à fait dans la ligne de Jésus qui mettait en cause l’observation du sabbat dans certains cas et qui disait à ceux qui voulaient lapider la femme adultère : « que celui qui n’a jamais péché jette la première pierre ». Je ne sais pas où il a vu que saint Paul avait parlé de « circoncision de l’âme ». La formul e n’est pas de lui. Saint Paul a libéralisé la religion naissante. S’il ne l’avait pas fait, le christianisme serait resté une obscure tendance du judaïsme, ce qu’a été l’Eglise de Jacques et qui aurait vite disparu. C’est Saint Paul qui a permis aux « gentils », c’est-à-dire aux non juifs d’adhérer au christianisme et qui a fait du christianisme une religion universelle.

Faux et absurde de dire que les chrétiens doivent imiter la Vierge Marie. C’est saint Paul lui-même qui recommande le mariage à ceux qui, comme il dit, « brûlent ».

Faux également d’affirmer que Saint Paul n’aurait pas été fidèle à la religion d’amour professé par Jésus. Lisez Corinthiens 13 :

24 Cinq fois, j'ai reçu des Juifs les trente-neuf coups de fouet ;
25 trois fois, j'ai subi la bastonnade ; une fois, j'ai été lapidé ; trois fois, j'ai fait naufrage et je suis resté vingt-quatre heures perdu en mer.
26 S
01 J'aurais beau parler toutes les langues de la terre et du ciel, si je n'ai pas la charité, s'il me manque l'amour, je ne suis qu'un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante.
02 J'aurais beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toute la connaissance de Dieu, et toute la foi jusqu'à transporter les montagnes, s'il me manque l'amour, je ne suis rien.
03 J'aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j'aurais beau me faire brûler vif, s'il me manque l'amour, cela ne me sert à rien.
04 L'amour prend patience ; l'amour rend service ; l'amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d'orgueil ;
05 il ne fait rien de malhonnête ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s'emporte pas ; il n'entretient pas de rancune ;
06 il ne se réjouit pas de ce qui est mal, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ;
07 il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout.
08 L'amour ne passera jamais. Un jour, les prophéties disparaîtront, le don des langues cessera, la connaissance que nous avons de Dieu disparaîtra.



Pour répondre à la question d’un auditeur, Michel Onfray s’engouffre dans la défense des idées libertaires. Il change alors de registre, devient plus pertinent, ce qu’il dit semble gentillet et simpliste. Il s’appuie sur la célèbre expérience de Stanley Mimgram, qui montrait qu’on pouvait faire torturer en mettant en avant des objectifs scientifiques. Cette expérience doit faire réfléchir, constitue-telle un argument décisif en faveur des idées libertaires ? On n'est pas forcé de le croire. Il défend ceux qui après 1968 ont créé des communautés pour échapper à l’oppression des institutions. On lui fera remarquer que ces communautés n’ont pas eu un grand avenir. Il devait y avoir un défaut de conception. Il défend les coopératives et l’autogestion. On lui fera remarquer que ces formules n’ont pas eu un grand succès. Il défend les boycotts, pourquoi pas ?

Il dit que le pouvoir corrompt, c’est une banalité et que pour tout pouvoir il faut un contre-pouvoir. N’importe quel libéral en dirait autant.

Il cite le fameux Discours de la servitude volontaire de La Boétie. C’est une bonne référence. Il a l’air de penser que les écologistes ne devraient pas prendre les avions. C’est un contre-sens. Si on est écologiste et qu'on a une bonne raison de prendre l’avion, il faut le faire. C’est l’abus des transports que les écologistes doivent proscrire.

Il parle du macho qui regarde le match de foot pendant que la femme fait la vaisselle et y voit le fascisme ordinaire. Je suppose que la vaisselle n’a pas à être faite forcément à l’heure du foot et qu’un hédoniste ne va pas nous priver de ces plaisirs simples que sont la bière la télévision et le foot. Il rappelle le fameux « Liliane fais les valises » de Georges Marchais.

Il prétend que l’éthologie dit tout, il y a les mâles dominants, les mâles dominés, les femelles dominantes etc. Que c’est ce qu’il a vu, qu’il en sera toujours ainsi.

De la convivialité, de bonnes relations au sein des couples, de la désobéissance civile quand il le faut, par exemple pour faire échec à un projet d'urbanisme détestable, de l’autogestion, pour ceux qui aiment ça, je ne suis évidemment pas contre. Mais il y a des questions auxquelles Onfray ne répond pas : Toute obéissance est-elle illégitime ? Evidemment non. Peut-on à partir de cas limites où l’obéissance est illégitime fonder une théorie du refus systématique de toute obéissance ?Je suppose que non.


Michel Onfray, chroniques et émissions estivales - Page 6 0035

antonia 


58
Répondre en citant  
Re: Michel Onfray, chroniques et émissions estivales - Lun 06 Aoû 2012, 12:26

Merci, Henry, pour toutes ces précisions érudites. Mitsouko vous a , à juste titre, sollicité.
Onfray en raconte tellement, avec un débit si précipité, que c'est un travail de Romain d'arriver à réfuter toutes ses affirmations, toutes ces pseudo-certitudes.Il part dans tous les sens, donnant des conseils sur la façon de mener sa vie quotidienne, sans qu'on puisse lui répondre.Son côté gourou.
Personnellement, je n'arrive pas à savoir s'il est utile ou non. Je crois tout de même que oui, car, autour de moi, des gens l'écoutent et c'est la base de discussions. Il nous change de l'idéologie de la plupart des journalistes et chroniqueurs de France-Culture.

Cancoillotte 

Cancoillotte

59
Répondre en citant  
Re: Michel Onfray, chroniques et émissions estivales - Lun 06 Aoû 2012, 20:53

Henry Faÿ a écrit:
C’est vrai qu’on en a ras-la-casquette d’entendre que Sartre n’avait pas été un résistant. Simone de Beauvoir répondait à cela : vous les voyez avec une mitraillette ? Avec son strabisme, il aurait tiré à côté.

Désolé pour le hors-sujet, mais j'en reste ébahi. Elle en a sorti beaucoup des décrets d'exemption, mots d'excuses et certificats médicaux dans ce genre? Lui n'aurait jamais osé, si?

Pantoufle 

Pantoufle

60
Répondre en citant  
Re: Michel Onfray, chroniques et émissions estivales - Mar 07 Aoû 2012, 21:25

Il remet ça ce soir, le Onfray. Et pour moi, qui suis ignorant sur ce point (i.e. Sartre résistant ou pas), et pour tout dire tout à fait indifférent, je le trouve assez convainquant.

Henry Faÿ 


61
Répondre en citant  
les errements politiques d'un philosophe - Jeu 09 Aoû 2012, 09:32

Pantoufle a écrit:Il remet ça ce soir, le Onfray. Et pour moi, qui suis ignorant sur ce point (i.e. Sartre résistant ou pas), et pour tout dire tout à fait indifférent, je le trouve assez convainquant.

Michel Onfray, chroniques et émissions estivales - Page 6 N_sartre02

La conférence de Michel Onfray du 7 août dans laquelle il a pour ainsi dire réglé son compte à Jean-Paul Sartre n’était pas un grand moment de philosophie, elle était fichtrement intéressante.

Michel Onfray commence par se tromper complètement sur les mots (les mots de Sartre). Les mots n’est en aucun cas une auto-célébration, c’est une auto-flagellation. L’adulte n’a pas de mots (c’est le cas de le dire) assez durs pour le gosse qu’il était. Il se présente comme un épouvantable petit cabotin qui ne songe qu’à épater son milieu familial avec des histoires ridicules, un enfant trouillard et sans caractère coupé du monde et qui s’effondre dès qu’il est en présence des enfants du jardin du Luxembourg un peu bagarreurs qui n’en font qu’une bouchée. Michel Onfray peut dire ce qu’il voudra, c’est un admirable livre.

Que Sartre n’ait pas été résistant, on l’a assez dit. Mais qu’il ait essayé de faire croire qu’il l’avait été, je ne le savais pas, je suis intéressé de l’apprendre et j’en suis choqué.

Sartre n’était pas tellement sympathique, certes, il avait cela de bien qu’il ne passait jamais à la télévision. Il s’en faisait une règle. Il ne nous dérangeait pas avec ça. Pas comme Cocteau qu’on voyait au moins toutes les semaines.

Ce qui m’avait déplu chez Sartre, c’est quand il a reçu le Prix Nobel. Qu’il l’ait refusé, ça avait de l’allure. Ce que je n’ai pas accepté, c’est qu’il ait stupidement insulté le jury, il s’est alors comporté en mufle de la pire espèce. Il a dit : je ne vois pas pourquoi je serais distingué par des gens qui écrivent de mauvais livres. Premièrement : les gens qui écrivent de mauvais livres ou pas de livres du tout peuvent très bien reconnaître le talent de ceux qui en écrivent de bons. Deuxièmement, Sartre peut-il certifier qu’il a lu tous les livres de tous les membres du jury de Stockholm ?

Je suis d’accord avec Michel Onfray quand il dénonce les errements politiques de Sartre, sa complaisance pour la violence, que prônait Franz fanon, pour les régimes les plus sanguinaires du monde. Mais il s'est rattrapé à la fin quand il est intervenu avec Raymond Aron pour les réfugiés de l'Indochine.

Michel Onfray a l'air de vouloir excuser Camus d'avoir voté pour Pierre Mendès-France. Il ne l'a fait qu'une fois, dit-il et répète-t-il. Mais c'est très bien d'avoir voté pour Pierre Mendès-France. Si Pierre Mendès-France avait pu se maintenir au pouvoir, beaucoup de désastres auraient été évités.

C’est intéressant d’apprendre que pour Camus, l’Algérie était le pays de la joie de vivre. C’est devenu un des pays les plus sinistres du monde, un des pays qui accumulent le plus de frustrations en tous genres. Il y a quelque temps que je n’y suis pas allé, je ne pense pas que ça se soit amélioré.

Michel Onfray, chroniques et émissions estivales - Page 6 0035



Dernière édition par Henry Faÿ le Jeu 09 Aoû 2012, 09:51, édité 1 fois (Raison : ajouts)

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Re: Michel Onfray, chroniques et émissions estivales -

Michel Onfray, chroniques et émissions estivales     Page 6 sur 21

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