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Julie Clarini - Les idées claires    Page 2 sur 3

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St-Hu 


11
Répondre en citant  
Re: Julie Clarini - Les idées claires - Mar 22 Fév 2011, 23:41

Bonsoir,

La chronique de Julie Clarini sur les classes moyennes, où elle nous explique en gros qu’il y a un risque de populisme nécessairement nauséabond dans ces « classes moyennes classes dangereuses » est amusante à plusieurs égards. D’abord par ses approximations, mais c’est un peu la loi du genre… Ensuite parce qu’il serait amusant (mais fastidieux) de montrer en quoi Julie, elle même promue au dessus de ces classes moyennes, en quelque sorte, par la grâce commentante et journalistique, se comporte vis-à-vis d’elles comme elle dit que ces classes moyennes se comportent vis-à-vis des classes populaires (il faudrait d’ailleurs qu’elle nous précise ce qu’elle entend au juste par là) : méfiance, retournement presque hargneux... on est toujours le petit bourgeois « médiocre » de quelqu’un ou de quelqu’une.

Mais je préfère citer un texte d’une personnalité qui semble en plein accord avec Julie Clarini, qui nous explique de manière vivante et vécue comment le petit-bourgeois médiocre regarde le peuple d’un peu haut, entre peur d’y replonger et répugnance à s’y commettre. Et qui comme Julie le fait pour le déplorer et souligner les dangers d’une telle attitude :

L’entourage de ma jeunesse se composait de petits bourgeois, c’est-à-dire d’un monde ayant fort peu de relations avec celui des véritables travailleurs manuels. Car, si étonnant que cela puisse paraître à première vue, le fossé qui sépare cette classe économiquement peu favorisée de celle des travailleurs manuels est souvent plus profond qu’on ne le pense. Il y a presque inimitié - et la raison en est que des gens qui se sont élevés de fraîche date au-dessus du niveau des travailleurs manuels, redoutent de retomber dans un ancien milieu qu’ils méprisent un peu, ou tout au moins de paraître encore en faire partie. Ajoutez à cela tout ce qu’il y a de repoussant dans le souvenir de la grossièreté des relations avec ces basses classes, et de leur absence de toute culture : pour les gens de condition même modeste qui ont une fois dépassé ce niveau social, c’est une obligation insupportable que d’y retomber pour quelques instants. (...) À ce point de vue mon destin me favorisa. Obligé de revenir dans le monde de misère et d’insécurité matérielle que mon père avait déjà connu, je perdis les œillères de ma trop étroite éducation de « petit bourgeois ». J’appris alors à connaître les hommes et à distinguer entre une apparence creuse ou bien un dehors brutal, et leur véritable nature.

Comme on le voit, Julie Clarini n’a pas inventé grand chose par rapport à ce texte, qui date de la décennie 1920, et qui semble dénoncer exactement les mêmes dangers dont nous parle Julie pour nous conscientiser, nous démontrer que nos oeillères de petit-bourgeois, de médiocres inquiétants que nous sommes tous un peu semble-t-il, doivent tomber. Ainsi sans doute, je suppose que c’est le point informulé du propos de Julie Clarini, aurions-nous, ou du moins aurions nous une chance d’avoir une société meilleure, plus juste, plus harmonieuse, mieux régulée comme semble le dire son appel à Montesquieu. Loin de l’égoïsme petit-médiocre-milieu toujours prêt à oublier ou mépriser le peuple d’en bas.

L’ennui c’est que la personnalité, à laquelle j’emprunte cette citation si conforme en apparence à ce que dit Julie, l’a écrite dans le tome premier d’un ouvrage titré « Mon Combat » (chapitre 2 de la première partie) et qu’il s’appelait Adolf Hitler.

Non que je veuille atteindre plus vite que quiconque le point Godwin. Mais quand la conscientisée et faraudement de gauche Julie Clarini, claironnant la conscience universelle et l’humanisme d’élite, en vient à dire des mots qui recoupent à ce point une citation du moustachu chancelier d’Allemagne, c’est ou que les idées de Julie sont particulièrement suspectes, ou, ce que je crois plus probable, qu’elles sont si vagues et le reflet d’une pensée automatique, obligatoire peut-être, si paresseuse, convenue, attendue et pré-mâchée que ça en devient exactement n’importe quoi ; une pensée susceptible de se voir appuyée aussi bien par une citation de Marc Bloch ou d’Adolf Hitler que par un apophtegme tiré des oeuvres complètes de Casimir.

Mais ça aussi c’est peut-être une loi du genre chroniqueux ? clown

Frédéric / masterkey 

Frédéric / masterkey
Admin

12
Répondre en citant  
Re: Julie Clarini - Les idées claires - Mer 23 Fév 2011, 10:02

St-Hu a écrit:L’ennui c’est que la personnalité, à laquelle j’emprunte cette citation si conforme en apparence à ce que dit Julie, l’a écrite dans le tome premier d’un ouvrage titré « Mon Combat » (chapitre 2 de la première partie) et qu’il s’appelait Adolf Hitler.

Plutôt bien amené!

En écho, je ne résiste pas à vous transcrire le début de la chronique d’aujourd’hui :

Julie Clarini a écrit:
L’avantage de rencontrer des grands esprits, [...] c’est qu’on se sent moins bête après, parce qu’ils nous ouvrent des horizons insoupçonnés, mais aussi - avouons-le -, parfois, parce que simplement ils viennent confirmer une petite intuition, qu’on avait tout modestement dans un coin de son esprit.
Ou c’est qu’ils viennent porter notre attention sur une chose qui nous avait frappés, mais que l’on croyait anodine parce qu’elle baignait jusqu’alors dans l’indifférence.
Ah, ce sont les petites joies de l’esprit, parce qu’il y a du plaisir dans les idées ...

Laughing

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Hérode 


13
Répondre en citant  
Les fausses idées de Julie Clarini. - Mer 23 Fév 2011, 10:34





Non que je veuille atteindre plus vite que quiconque le point Godwin. Mais quand la conscientisée et faraudement de gauche Julie Clarini, claironnant la conscience universelle et l’humanisme d’élite, en vient à dire des mots qui recoupent à ce point une citation du moustachu chancelier d’Allemagne, c’est ou que les idées de Julie sont particulièrement suspectes, ou, ce que je crois plus probable, qu’elles sont si vagues et le reflet d’une pensée automatique, obligatoire peut-être, si paresseuse, convenue, attendue et pré-mâchée que ça en devient exactement n’importe quoi ; une pensée susceptible de se voir appuyée aussi bien par une citation de Marc Bloch ou d’Adolf Hitler que par un apophtegme tiré des oeuvres complètes de Casimir.

Mais ça aussi c’est peut-être une loi du genre chroniqueux ? clown [/quote]

Et voilà, vous avez démontré ce que sont les amalgames de Julie Clarini.
Ce ne sont pas tant ces amalgames qui me dérangent.Somme toute, ils sont communs à la bouillie journalistique et médiatique. Ce qui me dérange, c’est qu’on leur offre une tribune sur France Culture, média qui, un temps, ne se livrait que peu à ce genre d’exercice.
L’autre problème avec la chronique de Clarini, c’est qu’elle n’a justement pas d’idées et qu’elle se contente de faire un coupé-collé prétentieux qui raisonne de noms plus ou moins connus afin d’assurer sa distinction auprès des auditeurs.

Et puis son pseudo calque sociologique qu’elle plaque partout et n’importe où est assez insupportable.
D’une certaine façon, Julie Clarini est quelqu’un qui voudrait faire de l’histoire en ne sachant rien ou en n’ayant pas vérifié ses références.

Frédéric / masterkey 

Frédéric / masterkey
Admin

14
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Re: Julie Clarini - Les idées claires - Mer 23 Fév 2011, 10:50

Pas de votre avis, la comparaison était bien vue mais, même en déminant par avance les procès en godwinerie, la ressemblance avec un propos d’Hitler ne peux pas être sérieusement tenu pour une démonstration de quoi que ce soit. Surtout que si Clarini pique ses idées aux autres, ce sont eux qu’il faut incriminer (c’est le risque de l’incohérence par excès de reproches): il y a fort à parier que les passages desquels sont tirés ses citations de Marc Bloch et de Thierry Pech (d’Alternatives économiques) doivent souffrir le même parallèle hitlérien.

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Hérode 


15
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Re: Julie Clarini - Les idées claires - Mer 23 Fév 2011, 11:20

St-Hu a écrit:

Non que je veuille atteindre plus vite que quiconque le point Godwin. Mais quand la conscientisée et faraudement de gauche Julie Clarini, claironnant la conscience universelle et l’humanisme d’élite, en vient à dire des mots qui recoupent à ce point une citation du moustachu chancelier d’Allemagne, c’est ou que les idées de Julie sont particulièrement suspectes, ou, ce que je crois plus probable, qu’elles sont si vagues et le reflet d’une pensée automatique, obligatoire peut-être, si paresseuse, convenue, attendue et pré-mâchée que ça en devient exactement n’importe quoi ; une pensée susceptible de se voir appuyée aussi bien par une citation de Marc Bloch ou d’Adolf Hitler que par un apophtegme tiré des oeuvres complètes de Casimir.

Mais ça aussi c’est peut-être une loi du genre chroniqueux ? clown

Ce dont il est question ( il suffit de lire ), ce n’est pas de dire que Clarini partage les idées d’Hitler. Ce qu’il s’agit de dire, c’est qu’elle procède de telle façon que ce qu’elle dit équivaut à n’importe quoi. Ici, à des propos tenus par Hitler.
Aussi, le fait que Clarini emprunte des idées à un tel ou un tel n’est pas un problème. Ce qui est ennuyeux, c’est, une fois encore, qu’elle le fasse de façon imprécise, sans contexte, sans réflexion et que cela débouche sur une apparence d’analyse, avec un vague vernis historique ou sociologique.

Et, pour en revenir à notre objet, il ne s’agit pas de s’acharner sur Clarini dont je me fiche comme de l’an quarante et qui n’a aucune importance.
Il s’agit de dire qu’il est dommage que FC accueille ce genre de n’importe quoi. Pourquoi ? Parce que sur ses ondes, on serait en droit d’espérer des contributions réfléchies et nourries, pas de ridicules raccourcis qui ne mènent nulle part.


Frédéric / masterkey 

Frédéric / masterkey
Admin

16
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Re: Julie Clarini - Les idées claires - Mer 23 Fév 2011, 11:53

J’avais bien compris, mais je ne trouve précisément pas que les propos d’Hitler cités soient n’importe quoi. Effectivement, il y a des points communs entre ce passage-là et ce que Clarini disait des classes moyennes, mêlant les propos de Marc Bloch à ceux de Thierry Pech. Je ne reprochais pas, de mon côté, la comparaison avec Hitler, mais de s’en servir comme preuve du côté insensé du discours de Clarini.

J’avoue que je ne suis pas à mon aise à défendre Clarini à chaque fois, car je vois bien ce qui agace tout le monde dans cette chronique, seulement j’en trouve vos attaques aussi confuses que ce que vous lui reprochez.

Du côté de la qualité, c’est vrai, on est largement en droit de demander mieux, et c’est toute la matinale qu’il faudrait raser et reconstruire sur le ground zero une émission vraiment culturelle, mais on n’est plus dans le point de détail là.

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Hérode 


17
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Re: Julie Clarini - Les idées claires - Mer 23 Fév 2011, 12:31

Frédéric a écrit:"J’avais bien compris, mais je ne trouve précisément pas que les propos d’Hitler cités soient n’importe quoi."

Il n’est pas écrit que les propos d’Hitler soient n’importe mais que ceux de Clarini le sont à cause de ses raccourcis. Si ça peut vous faire plaisir, on peut faire une explication de texte, avec citations à l’appui de sa chronique et démontrer comment elle procède par glissements sans rien définir ou contextualiser.

"Effectivement, il y a des points communs entre ce passage-là et ce que Clarini disait des classes moyennes, mêlant les propos de Marc Bloch à ceux de Thierry Pech. Je ne reprochais pas, de mon côté, la comparaison avec Hitler, mais de s’en servir comme preuve du côté insensé du discours de Clarini."

En quoi cela vous gêne-t-il ? N’est-ce pas une illustration de la confusion qui s’installe quand on raisonne de façon imprécise et faussement argumentée ? C’est même une illustration d’autant plus amusante que la passionnaria de gauche qui fait semblant de réfléchir, se retrouve à servir les mêmes opinions que Hitler.

"J’avoue que je ne suis pas à mon aise à défendre Clarini à chaque fois, car je vois bien ce qui agace tout le monde dans cette chronique, seulement j’en trouve vos attaques aussi confuses que ce que vous lui reprochez."

Et en quoi sont-elles confuses, ces "attaques" ? Où est la confusion quand on dit que Clarini se sert d’auteurs dont elle tronque la pensée et qu’elle le fait dans une absence de contextualisation qui mène au contresens ?
Ainsi, de la "mediocritas" latine, on passe à la médiocrité contemporaine, en ayant fait un détour par Montesquieu mais sans parler de la constitution de la société d’Ancien Régime, sans oublier Marx qui lui permet un nouvel amalgame avec la bourgeoisie et la petite bourgeoisie, tout cela sans aucune forme de distingo ou d’explication, un tant soit peu étayée.

Du côté de la qualité, c’est vrai, on est largement en droit de demander mieux, et c’est toute la matinale qu’il faudrait raser et reconstruire sur le ground zero une émission vraiment culturelle, mais on n’est plus dans le point de détail là.

Et justement, n’est-ce pas de la qualité qu’il s’agit là ?

Hérode 


18
Répondre en citant  
Re: Julie Clarini - Les idées claires - Mer 23 Fév 2011, 13:39

Tenez, Frédéric, je vais vous en donner un autre d’exemple de raccourci chez Clarini. Il se peut qu’elle ne procède pas toujours de la sorte, je ne suis pas un fidèle de ses chroniques puisque je les trouve sans substance.

Un beau matin, elle parle du potlach et mentionne Marcel Maus. Ca fait toujours bien.
De là, elle enchaîne directement sur des hsitoires de générosité, solidarité, etc. afin de dénoncer la soi-disant petitesse avaricieuse des sociétés occidentales.

Simplement, là encore, elle faisait un contresens. Pour la bonne et simple raison que le potlach n’a rien à faire avec la générosité ou la solidarité mais constitue une dépense symbolique. De plus , les notions de solidarité sont étrangères (dans les acceptions occidentales ) aux sociétés où le potlach a pu se pratiquer.

C’est donc, à mon sens, une façon de procéder qui fait quand même l’impasse sur une certaine probité intellectuelle, ou plus simplement sur une quelconque démarche vraiment soucieuse de réflexion et se savoir.

Frédéric / masterkey 

Frédéric / masterkey
Admin

19
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Re: Julie Clarini - Les idées claires - Mer 23 Fév 2011, 14:49

Hérode, encore une fois, je partage un sentiment général sur la qualité ici, je pense que l’auditeur imaginaire à qui s’adresse France Culture aujourd’hui est supposé nettement moins capable de discernement et de subtilité que ce que les nuits et l’ANPR (grâce leur en soit rendue) nous rappellent encore de l’auditeur-cible d’il y a dix ans et plus.

Mais le sentiment particulier à l’égard de Clarini, pas vraiment. Je pense qu’une bonne partie de nos différences d’appréciation (comme sur d’autres que Clarini et entres d’autres participants aux forum que nous) tient à la charité que l’on fait à la parole de la personnalité concernée.

Si l’on comble les trous, qu’on rectifie les erreurs ponctuelles, qu’on fait les liens dans ce qui manque d’agencement, et qu’on prête telle ou telle intention à Clarini, Couturier, Finkielkraut ou Lemerre (par exemple) en les écoutant, il y a fort à parier qu’on fera tout ça différemment en tenant le discoureur pour une andouille, un démago ou un estimable penseur. Il arrivera même qu’on déforme (en bien ou en mal) ce qu’on a entendu, ou qu’on n’en retienne pas la même sélection.

Sur le numéro qui portait sur Marcel Mauss, désolé mais elle ne fait pas ce contresens, voici ce qu’elle dit :

Julie Clarini a écrit:Lors d’un potlatch, les Indiens de Vancouver échangent entre clans [...] des richesses qu’ils ont accumulées à cette fin. Ils les échangent (ou ils les détruisent d’ailleurs), mais il ne s’agit pas d’un commerce marchand, c’est ce qui intéresse Mauss : ils échangent afin de démontrer la force de leur lignée, de rendre visible leur statut ou d’authentifier leur rang.
De cette observation, et de bien d’autres qu’il fait sur les pratiques des sociétés traditionnelles, Mauss déduit que pour appartenir au groupe, nous sommes obligés de montrer que nous sommes généreux.
Attention au contresens, tout ça n’a aucun rapport avec l’altruisme, ou la charité ; il importe peu qu’on soit vraiment généreux. On parle là d’ostentation. Pour créer et maintenir des liens, il faut faire assaut de générosité.

D’où mon avis que la charité qu’on fait à la pensée ou la parole d’une personne a un rôle énorme sur ce qu’on en retient et à quoi on les résume.

Pourtant, derrière l’exemple que je ne trouve pas probant, vous pointez un travers qu’on constate nettement chez Julie Clarini, son obsession à chercher des contres-modèles à celui de l’homo economicus, à trouver des bases théorique à l’altruisme et son rôle dans la société, à se rassurer sur la possibilité qu’il y a à être désintéressée, quitte même à ce qu’il s’agisse d’un intérêt d’un autre ordre... Elle y revient effectivement dès qu’elle le peut, comme si elle n’était pas complètement rassurée par ce qu’elle à pu dire là-dessus jusque là.

Mais c’est une marotte, une pensée récurrente, pas si grave au fond, à part pour ceux sur les nerfs de qui ça fait l’effet d’une roulette de dentiste sur une dent cariée. Un peu comme Enthoven avec le paradoxe de Zenon (ça n’énerve pas grand monde, c’est vrai) ou Finkielkraut avec l’antisémitisme.

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Nessie 

Nessie

20
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Re: Julie Clarini - Les idées claires - Mer 23 Fév 2011, 15:15

Pas grave, pas grave, comme tu y vas...

C’est un trick de bourrage de crâne, oui.

Au service du malthusianisme économique.
Donc d’autant plus désolant que ça vient
d’une enfant gâtée qui partagera toujours
la richesse des plus riches mais restera
aussi cramponnée à ses propres privilèges

Cet égalitarisme-là est des plus faisandés.
C’est tout à fait l’équivalent des faux-dévots
du temps de Molière. Je ne sais pas quel est
le pouvoir réel de cette middle-intelligentsia
à laquelle participe Julie, mais je pense que
ça pèse assez lourd au final comme frein à
l’économie et donc sur l’appauvrissement de
la société française, et hélas là je ne parle
pas d’appauvrissement culturel.



Dernière édition par Nessie le Dim 08 Mai 2011, 13:50, édité 2 fois

Hérode 


21
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Re: Julie Clarini - Les idées claires - Mer 23 Fév 2011, 16:53

Le voici in extenso, le texte de la chronique sur Marcel Mauss :
http://www.franceculture.com/emission-les-idees-claires-le-grand-retour-de-marcel-mauss-2011-01-10.html

Ben, pour ma part, j’y retrouve les mêmes procédés que dans celles sur les classes moyennes.
On va récupérer une caution intellectuelle, on fait semblant de l’utiliser avec précautions et, paf, soudain, on procède à un petit détournement, à un tour de passe-passe.
Car, de fait, la conclusion de Clarini, c’est bien de gauchir le sens initial imparti au potlach pour faire son prêchi-prêcha, un tantinet simpliste.

Citation :

Alors revenons à notre idée de départ : si Marcel Mauss connaît un retour de mode dans les sciences sociales, c’est sans doute parce qu’il conteste l’idée que l’intérêt personnel est le seul motif de nos actes. Non, l’intérêt personnel n’est pas la seule motivation de nos actes ; il se joue entre les hommes beaucoup d’autres choses que le seul calcul de coût- bénéfice.
L’échange, la réciprocité de l’échange, a une dimension symbolique. Il s’y tisse quelque chose comme la reconnaissance de soi et de l’autre à l’intérieur du monde commun. C’est le mécanisme central de la solidarité et le fondement de la confiance.

Et pourtant... l’économisme généralisé a forcé les portes de bien des disciplines au point que « homo oeconomicus », agi par pur égoïsme, s’est imposé dans presque toutes les sciences de l’homme, depuis les années 70.

Puisque la crise qui vient de passer balaye les croyances les plus ancrées, puisqu’elle rebat les cartes, et nous avons besoin de nouveaux cadres, ma conviction est que nous serions bien inspirés de les chercher dans cette veine qui s’inscrit en faux contre l’utilitarisme.
C’est pourquoi il faut lire ou relire Marcel Mauss.

Je suis d’accord avec Nessie, les chroniques de Clarini mélangent tout parce qu’elle veut à tout prix procéder à son bourrage de crâne.
Je ne reproche certainement pas à cette personne d’être de gauche. En revanche, de balancer sa glue idéologique, si !
Ras le bol de tous ces pontifiants matinaux, Adler pareil, sauf qu’à force de l’entendre pontifier, celui-ci, il m’a eu à l’usure, il n’est plus qu’un bourdonnement de fond.

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Re: Julie Clarini - Les idées claires -

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