Nessie
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Date d'inscription : 27/08/2009
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Est-ce d'avoir été nommé professeur (associé) à l'EHESS ? En tous cas aujourd'hui Sylvain Bourmeau ne se sent plus pisser. Le numéro de cette semaine est en principe une analyse du nouveau modèle économique des médias : l'invité Julia Cagé explique que la crise des ressources publicitaires n'est pas récente et ne date même pas de leur transfert vers les supports en ligne, mais que le problème se posait identiquement lors de l'apparition de la radio. On en apprend, donc. Mais on remarque surtout que Sylvain Bourmeau qui n'a plus peur de se poser en éminence, sait qui a raison et qui a tort, d'évidence il y a un bon et un mauvais modèle et Bourmeau en bon sociologue neutre, s'interroge sur le fait suivant : comment se fait-il que le Guardian tout en étant un des deux meilleurs journaux du monde (Bourmeau possède les clés du podium) ne voie pas l'évidence que Bourmeau connait et enseigne maintenant. Et quelle évidence ? Mais voyons, que LE bon modèle économique pour la presse est celui du journal auquel participe Sylvain Bourmeau comme second couteau (Mediapart). Il faut dire que celui auquel il participait comme dirigeant a failli fermer boutique (Libération), alors on comprend que ce soit forcément la faute du modèle économique et surtout pas de la ligne éditoriale, hein
Ainsi malgré l'invitée qui avait certainement beaucoup d'autres choses à dire, l'objectif de ce numéro de La Suite c'est d'étendre comme une banderole un plaidoyer triomphal pour le modèle économique de Mediapart : l'abonnement payant. Mediapart dont on nous dit qu'il gagne de l'argent au contraire de Rue 89 devenu le boulet du Nouvel Obs. Oublions un instant que Bourmeau a été liquidé du groupe Nouvel Obs-Libé et qu'il n'avait jamais quitté sa place à Mediapart. Mais il est vrai que Mediapart gagne de l'argent, du moins si l'on ne tient pas compte de quelques faits secondaires : ne pas payer sa TVA, et bénéficie des subventions accordées à la presse.
D'avoir été élu à l'Académie Française a peut-être servi à consolider quelque peu la position d'Alain Finkielkraut face à ceux qui continuent à réclamer sa tête. Semblablement, Sylvain Bourmeau peut se poser en éminence de la sociologie des médias depuis qu'il a été nommé professeur (associé) à l'EHESS en récompense de ses années de militantisme maquillé en larbinat de la sociologie prétendument scientifique, en récompense aussi des années de bons et loyaux services (lire : cirage de chaussures) des barons de la maison.
Ce numéro de La suite qui est en fait un numéro d'économie, ne donne guère envie de s'abonner aux podcasts de l'émission, mais il a le mérite d'orienter l'auditeur vers le livre de Julia Cagé :
Sauver les médias, capitalisme et démocratie.
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