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La série documentaire (ex-Sur les docks)    Page 5 sur 15

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Nessie 


41
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Les Kichwa de Sarayaku - Sam 29 Juin 2013, 15:22

2 années sans un seul post dans ce fil.

La dérive du documentaire en reportage saucial a donc fini par l'emporter ? Ce "Sur les docks" créé par Pierre Chevalier dans un esprit résolument Kronlundien, proche de Daniel Mermet, a continué à s'enfoncer dans le misérabilisme et dans la caricature sociale : la France des exclus, le courage des opprimés, la lutte et la résistance enfin à condition d'être d'un certain côté de l'échiquier politique.

2 années sans un seul post dans ce fil, pourtant il y a eu quelques exceptions, quelques documentaires de grande qualité, ornés parfois de grandes signatures. Mais en fin de compte assez peu : j'ai retenu moins de 10 numéros chaque année, et encore, plus d'un d'entre eux était un charcutage d'une ancienne Nuit magnétique ou un documentaire d'une autre de nos séries de jadis (Lieux de mémoire, ou Matinée des autres) retaillé pour entrer dans les 55 minutes de Sur les docks.

Justement,  en parlant de signatures connues : Anne Pastor, qui avait signé quelques Matinées des autres, et qui depuis quelques années a été plutôt présente sur France Inter où d'ailleurs elle a continué à l'occasion avec des productions de la même veine, vient de nous proposer dans Sur les docks 3 numéros ethnologiques qui rappelleront les bonnes années de la chaine. Sujet : les Kichwa de Sarayaku. Cela dit, ne rêvons pas : on n'échappera pas au paradigme maison, car pour ce peuple d'Amazonie équatorienne qui résiste depuis plusieurs dizaines d'années à l'avancée de la déforestation des infâmes trust mégalocapitalolibéropétroliers, 2013 est l'année où leur célébration annuelle (la fête de la lance) a reçu Anne Pastor. Faut-il se demander à quel point la fête est folklorisée et instrumentalisée, puisque c'est toujours l'occasion de recevoir des équipes des médias donc l'affaire est bien rôdée, encore faut-il être invité. Cette année Anne Pastor ramène peut-être un véritable documentaire ethnographique mais surement une émission de circonstance. Enfin, c'est tout de même moins lourd que du Kronlund, je veux dire que l'ambiance de ce triptyque rappelle La matinée des autres, et aussi qu'avec un poil de méfiance et une goutte préalable d'initiation au genre et donc de discernement pour ne pas se laisser embarquer derrière les clichés, eh bien on peut s'y instruire. Et puis après tout la distinction entre l'ethnographie et le reportage de circonstance n'est pas neuve puisqu'on a déjà les mêmes regrets (directement exprimés par l'auteur) en lisant Tristes tropiques.

Voici les liens vers les 3 volets de l'émission :
- Mardi 25 juin : Le peuple du midi
- Mercredi 26  : Un peuple en résistance
- Jeudi 27 : A la croisée des chemins



Dernière édition par Nessie le Mar 01 Avr 2014, 23:05, édité 3 fois

Philaunet 

Philaunet
Admin

42
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Folklore et exotisme avant les vacances - Lun 01 Juil 2013, 00:06

Nessie a écrit:(...) Anne Pastor, qui avait signé quelques Matinées des autres, et qui depuis quelques années a été plutôt présente sur France Inter où d'ailleurs elle a continué à l'occasion avec des productions de la même veine, vient de nous proposer dans Sur les docks 3 numéros ethnologiques qui rappelleront les bonnes années de la chaine. Sujet : les Kichwa de Sarayaku. (...) Faut-il se demander à quel point la fête est folklorisée et instrumentalisée, puisque c'est toujours l'occasion de recevoir des équipes des médias (...) avec un poil de méfiance et une goutte préalable d'initiation au genre et donc de discernement pour ne pas se laisser embarquer derrière les clichés, eh bien on peut s'y instruire.
Anne Pastor : "Voilà, et chaque femme va vers son mari lui proposer la chicha"
José Gualinga : "Oui, chaque femme se dirige vers le mari pour lui proposer la chicha pour qu'il ait de l'énergie" à 27'30 du "Mardi 25 juin : Le peuple du midi"

On peut s'y instruire ? En tous les cas, pas dans la première moitié du premier numéro d'une platitude assommante. La description de n'importe quelle kermesse paroissiale aurait produit le même effet : l'ennui devant des paroles d'intérêt plus que limité.

Les productrices, elles, semblent ravies. Pourquoi ne le seraient-elles pas d'ailleurs ?

Patrick Bard, écrivain journaliste, nous livre soudain une parole inspirée : "Ce moment des retrouvailles est un moment magique, parce que ces hommes et ces femmes ne se sont pas vus depuis 15 jours (...) une forme d'état de grâce en fait. Je dirais que cette grââââce qu'on découvre, en voyant la fête de la lance, elle est à l'image d'une plénitude qui n'est atteinte justement que lorsque les principes masculins et les principes féminins sont rassemblés et que la dualité est dans sa plénitude (...)" À 28'00

On croirait entendre Michel Cazenave dans ses pires (habituels ?) moments des "Vivants et les Dieux"...

Comme la radio est aussi désormais de l'image, on peut trouver un diaporama (et quelques scènes filmées) à la page de l'émission. Je ne sais pas pourquoi, mais voir les indiens taper des pieds dans la boue au son de la musique (avec des bottes, quand même) m'a rappelé quelques images de Woodstock. Grain et tremblé de l'image du vidéaste ? Quant au texte en surimpression, il est simple (ou simpliste ? ou simplificateur ?).

Pour le reste, je ne sais pas. Je vous fais confiance, Nessie, pour l'esprit qui préside au documentaire. Est-on entré profondément sans parti pris dans la problématique de la survie de ce peuple ? Sans préjuger du sort qui est fait aux indigènes par les gouvernements payés par les firmes d'extraction de minerais ou de pétrole, on peut se demander s'il est possible de conjuguer logiquement chamanisme et smartphone (image du diaporama à 1'52) ou coiffes traditionnelles et T-shirt Adidas. Les seconds appartiennent sans doute plus à la vie quotidienne que les premiers mis en valeur par les documentaristes de France Culture.

Finalement, ce documentaire n'est pas méchant et ne nuit pas. Quoique, qui sait ? À l'analyse, on peut en effet discuter de l'esprit sous-tendant la manière d'envisager la combinaison modernité-vie traditionnelle et comment cet esprit crée ou affecte une façon contemporaine de penser et de réagir.

Pour le détail, on pourra aussi trouver "amusant", pour ne pas dire "significatif, de lire le nom d'une fondation qui soutient le peuple Kichwa de Sarayaku et de faire le lien entre les deux origines géographiques.


Addendum pour ceux qui comprennent l'allemand, une émission de 2009 de SWR 2 : "Aquifer Guarani – Südamerikas blauer Schatz" ("L'aquifère Guarani : le trésor bleu de l'Amérique du sud") http://www.swr.de/swr2/programm/sendungen/wissen/archiv/-/id=660334/nid=660334/did=5565508/k36gl5/index.html

Plus fort que France Culture, le fichier son disponible après plus de 3 ans et demi et une transcription in-té-grale de l'émission contenant les propos des chercheurs et des indiens guarani à propos de l'exploitation du milieu qui entraîne déforestation et pollution de cet espace partagé entre le Brésil, l'Argentine, le Paraguay et l'Uruguay. Passionnant.

Nessie 

Nessie

43
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Re: La série documentaire (ex-Sur les docks) - Lun 01 Juil 2013, 13:21

J'ai passé mon dimanche à ausculter quelques Matinées des autres d'avant 80, notamment sur les indiens montagnais le peuple du caribou (il y a 2 numéros dont un est de Gilles Lapouge et le second de Marie-Hélène Fraïssé), et je vous assure que la complaisance ethnophile ainsi que la thématique Gentils primitifs / Méchants peuples modernes y sont déclinées à l'envi. La rhétorique éconophobe y est tellement affinée, que le commerce moderne est présenté comme une machine à profit ce qui est explicitement dit être une machine de guerre, tandis que le commerce entre indiens est présenté comme une mécanique à faire du lien social. Le France culture de 2013 n'a donc pas inventé ce biais ethnophile un peu niais, en fait ce permanent jugement de valeur est endémique dans les sciences sociales, au plus grand mépris des bases méthodologiques de la discipline.

Entre 1980 et 2013, qu'est ce qui a changé ?
- les primitifs sont devenus des peupleupreumié et aussi des peupleuspolié (du moins pour certains d'entre eux cumulards à la Banque du Misérabilisse).
- un intermède de 1984 à ... (? / 1997 ? 2003 ?) avait fait de la Matinée des autres un lieu de poésie radiophonique où la rhétorique anti-nous était mise (un peu) en veilleuse.
- notre intelligentsia a effectué un retour en force vers les années 70, et on s'en rend compte quand on écoute aujourd'hui les débats organisés par Hervé Gardette et Caroline Broué, qui sous leur inculture souvent étonnante et leur systématique parti-pris idéologique, ne font pas que biaiser la radio France-Cultchure : en fait ces deux brèles adhèrent au paradigme idéologique dominant et, comme le Poivrinet, nourrissent activement celui de France-Cultchure, et il est temps d'en parler dans les deux fils consacrés à ces émissions, ce que je ferai d'ici peu.

Philaunet 

Philaunet
Admin

44
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À la louche... - Jeu 04 Juil 2013, 00:28

Frédérique Pollet Rouyer, vous connaissez ? C'est un être hybride : la voix de Marie Richeux et l'esprit de Sonia Kronlund.

Autant dire qu'il vaut mieux éloigner le documentaire intitulé : « Pelos : histoires de cheveux » de certain internaute sensible.

http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-champ-libre-11-%C2%AB-pelos-histoires-de-cheveux-%C2%BB-2013-06-24

Extrait du descriptif de ce numéro : "Face à la crise en Espagne, certaines femmes vendent leurs cheveux pour boucler leur fin de mois. Un amer goût de déjà vu d’où remonte le triste souvenir de Fantine parmi les Misérables, inspirée à Victor Hugo par les faits divers de son époque." (...) "Comme si la même histoire se rejouait au cœur de nos démocraties libérales, cette même tragédie qui marie si mal loi sociale et loi morale, étend de nouveau son ombre. Cette même misère qui, de tous temps, contraint les femmes à vendre des parts d’elles-mêmes." (on passe sur "vendent leurs cheveux pour boucler leur fin de mois"...)

Ça va donc mal, très très mal... Des femmes se font couper les cheveux et en retirent de l'argent. C'est très grave. Le tableau est tranquillement apocalyptique.

Faut-il tout écouter ? Il suffit peut-être de lire l'un ou l'autre commentaire sur la page de l'émission (celui du 28 06) et surtout la réponse de la reporter à côté de qui George Orwell de "Dans la dèche de Paris à Londres" est un journaliste aux petits pieds.

On peut aussi lire un article du Monde sur le sujet, c'est plus court et vous ne vous ruinerez pas en mouchoirs ou en calmants.

http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/07/31/les-espagnols-decouvrent-en-temps-de-crise-que-leurs-cheveux-valent-de-l-or_1394388_3214.html

Sinon, à 3'00 on peut entendre Mme Pollet Rouyer dire ceci "Justino Delgado, son fils et sa fille nous accueillent dans la salle principale de l'usine qui abrite des milliers de tonnes de cheveux". Oui, " des milliers de tonnes de cheveux" !

Fin 2009, la Dépêche de Tahiti, que je lis quotidiennement, indiquait que l'entrepôt madrilène conservait 90 tonnes de cheveux naturels : http://www.ladepeche.pf/article/web/le-commerce-des-cheveux

Sachant que l'article du Monde indique que l'entreprise "importe les cheveux du monde entier par centaines, voire milliers de kilos" (pas tonnes...) et que le plus grand exportateur, l'Inde, en vend 500 tonnes par an (loin s'en faut que tout arrive en Espagne !), comment est-il possible que "la salle principale de l'usine madrilène [...] abrite des milliers de tonnes de cheveux" ?

Le chiffre de madame Frédérique Pollet Rouyer que l'on subodore fantaisiste n'est pas qu'une erreur de débutante, il est symptomatique d'une façon de faire : déformer la réalité en grossissant (10 fois ? 100 fois ?) les chiffres afin de frapper (d'égarer ?) les esprits.

D'ailleurs il ne s'agit pas ici de faire un documentaire informatif, il s'agit de suivre les pas de Victor Hugo (rien moins) et de trouver au 21e siècle des équivalents espagnols de notre Fantine rasée et sans dent. Et si on ne les trouve pas (c'est d'ailleurs difficile), on les crée en provoquant des propos lors d'interviews. À ce propos, il est amusant que FPR signale avec désapprobation le retouchage d'une photo publicitaire montrant une femme aux cheveux longs posant pour de la lingerie, quand elle-même retouche (pour l'enlaidir) le réel qu'elle rencontre. Encore plus amusant, la référence à l'ethnologie dans une de ses réponses aux commentaires.

Bref, un intéressant numéro de "Sur les Docks" pour qui veut étudier, non un sujet sérieux (Arte en a fait un excellent documentaire) mais l'utilisation d'un sujet pour exprimer un point de vue sur le monde ("Indignez-vous !") et imprimer ce dernier dans l'esprit des auditeurs. Ce qui marche assez bien, vu certaines réactions sur la page du site.

Philaunet 

Philaunet
Admin

45
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Deux clics, un effort ? - Jeu 05 Sep 2013, 09:35

« On a retrouvé le château perdu de Pierre le Hideux (1242-1310) »

Ce qui serait possible pour Le salon noir et pour d'autres émission, à savoir nommer le podcast par son sujet, ne serait pas possible à Sur les Docks qui commence la saison en laissant ses trois premiers numéros  avec « Sur les Docks/L'heure du documentaire » comme dénomination de son fichier ?

Deux clics pour un copier/coller du côté FC, au moins six clics du côté auditeur, et multipliés par combien qui équivaut à quel temps collectif perdu ?  

Si la majorité des fichiers ont un descriptif, il arrive régulièrement que certains n'en aient pas (exemple "Théâtre et compagnie" qui apparemment se refuse à le faire) empêchant le renseignement immédiat de l'auditeur potentiel et l'obligeant (est-ce le but stupide ?) à aller sur le site et faire toutes les manipulations pour arriver à l'émission.

Par ailleurs, pour en rester au fichier Itunes, la case Info-commentaires qui peut présenter un bref résumé de l'émission n'est jamais "renseignée".

Travailler c'est trop dur ? Par pour les Anglais ou les Allemands : cette case est systématiquement remplie pour les émissions de la BBC ou de SWR.

Il y a des comparaisons pertinentes à faire dans le temps, mais aussi dans l'espace contemporain. Où l'on voit que « la plus belle des radios », selon l'expression imbécile de son directeur, est à la traîne d'autres chaines culturelles en matière de technique et souvent aussi en matière de contenus.

Mais... Radio France, et précisément France Culture, laisse ses émissions 1000 jours en écoute et ceci est unique et précieux (la BBC et SWR sont là très loin derrière). Par ailleurs les podcasts sont accessibles depuis l'étranger (ce n'est pas le cas pour un certain nombre de celles de la BBC). Chapeau !

Philaunet 

Philaunet
Admin

46
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Accouchement - Mer 06 Nov 2013, 13:55

Le titre de ce documentaire Les eaux d’Annie – Dans les remous de l’aquatique prénatale donnait à penser qu'il allait être question de gymnastique aquatique pour femmes enceintes, l'illustration de la page du site reflétant cette hypothèse.

Cet aspect est finalement secondaire, quoique important. Ce sont les conditions mêmes de l'accouchement, la préparation physique et mentale et le parcours des sage-femmes interviewées qui constituent les thèmes principaux du documentaire.

Les plus blindés des auditeurs (et auditrices ?) trouveront que certaines des  paroles entendues reflètent la sensiblerie (ou la mièvrerie, si l'on est sévère) habituelle des reportages de SLD. Certains échanges irritent, on se demande en effet en quoi l'auditeur est concerné par les souvenirs privés des sage-femmes. Par ailleurs des événements personnels traumatiques de la sage-femme principale sont évoqués qui, à première vue (seulement à première vue peut-être), semblent s'éloigner du sujet.

Une fois cela dépassé, on se trouve confronté à des moments de grande délicatesse et à des scènes qui laissent l'auditeur (l'auditrice ?) muet d'émotion.

Univers exclusivement féminin où un autre langage semble avoir cours. Un Sur les Docks qui peut laisser des traces.

Philaunet 

Philaunet
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47
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Paroles riches - Dim 08 Déc 2013, 18:51

Tous les numéros de Sur les Docks ne se valent pas, celui  intitulé « Riches à millions » s'écoute avec intérêt.

Bonne construction (respirations musicales un peu téléphonées quand même), discrétion de l'intervieweuse, sélection des extraits d'entretien et montage qui illustrent une bonne réalisation.

« Sur les Docks propose un éclairage à contre-courant des problématiques que suscitent la richesse et l’argent au travers de rencontres avec cinq grandes fortunes.

Alain, un gagnant du Loto, Valentine de Ganay, héritière du Château de Courances, Odon Vallet, un des mécènes les plus généreux d’Europe, Pierre Kosciusko-Morizet, fondateur de Priceminister et Rebecca Ayoko, ancienne égérie d’Yves Saint-Laurent ont accepté de témoigner.
»

Des réflexions intéressantes et quelques propos que l'on sent destinés à la "communication" (cf. P. K-M).

À noter que la dernière nommée plus haut (Rebecca Ayoko) n'est plus une grande fortune, elle se dit désormais quasi indigente.

antonia 


48
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Re: La série documentaire (ex-Sur les docks) - Lun 16 Déc 2013, 18:28

Aujourd'hui, un documentaire intéressant intitulé "A la rue", de Patrick Boudet et Jean-Philippe Navarre. Certes, c'est la misère mais l'esprit n'est pas misérabiliste.La vie actuelle de ces gens et leur parcours précédent sont parfois passionnants, parce qu'il n'y a pas d'attaque en règle contre la société, parce que certains sont gais malgré tout. Au lieu de provoquer l'exaspération, on est souvent ému.
Dommage, le commentaire sur le site, gnangnan :
"Leur existence interpelle notre tolérance, notre amour de l'autre, mais aussi questionne notre société qui a laissé des enfants s'abimer si gravement qu'ils auront ensuite toutes les peines du monde à rester debout une fois adulte"
On peut toujours questionner la société. Comme si c'était si facile d'empêcher des parents de bousiller leurs mômes et ceci dans toutes les couches sociales.....
http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4756508

Philaunet 

Philaunet
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49
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À la rue - Lun 16 Déc 2013, 21:03

antonia a écrit:Aujourd'hui, un documentaire intéressant intitulé "A la rue", de Patrick Boudet et Jean-Philippe Navarre. (...)
http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4756508

Merci de l'avoir signalé et conseillé, Antonia.

Néanmoins plusieurs questions se posent : le choix des notes de guitare derrière les propos des interviewés (pour créer un certain type de réceptivité chez l'auditeur) ; le tutoiement presque systématique du journaliste (sauf envers le plus âgé des SDF) était-il impératif ?

« A la rue » : à suivre.

Un passage, entre autres, a retenu l'attention. Pas vraiment le SDF représentatif... Mais on espère qu'OPA était à l'écoute. Et que Philippe Garbit a apprécié :

[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2013/12/s51/RF_7AC52A90-A509-470E-ACB0-4EA90F9E359B_GENE_0.MP3" debut="14:50" fin="15:45"]

Philaunet 

Philaunet
Admin

50
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Mieux vaut la compassion que l'indifférence ou le mépris, évidemment, mais... - Mer 18 Déc 2013, 19:20

antonia a écrit:Aujourd'hui, un documentaire intéressant intitulé "A la rue", de Patrick Boudet et Jean-Philippe Navarre. Certes, c'est la misère mais l'esprit n'est pas misérabiliste. (...)
Dommage, le commentaire sur le site, gnangnan :
"Leur existence interpelle notre tolérance, notre amour de l'autre, mais aussi questionne notre société qui a laissé des enfants s'abimer si gravement qu'ils auront ensuite toutes les peines du monde à rester debout une fois adulte"
On peut toujours questionner la société. Comme si c'était si facile d'empêcher des parents de bousiller leurs mômes et ceci dans toutes les couches sociales.....
http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4756508

Après écoute du documentaire complet pour savoir la raison de tant de louanges* sur le site de France Culture : quand même, n'est-on pas dans une présentation très compassionnelle (ok, on s'approche de Noël...) du sujet ? Et ce fond musical (très adroit, d'ailleurs) qui veut amollir le coeur de l'auditeur, n'est-ce pas un peu trop ? On aurait aimé un peu de recul. Mais  comme le but était de faire verser une larme et de donner de l'émotion aux auditeurs, l'objectif effectivement revendiqué dans la présentation est atteint :  

« Ce documentaire propose d’écouter ceux que l’on nomme SDF pour éviter de rappeler qu’ils vivent à la rue. Leur parole est étonnamment lucide sur leur état, sur les pièges que la vie leur a tendus, sur la société qui les broie, sur ces faiblesses qui les pénalisent comme l’alcool ou une estime si dégradée d’eux-mêmes qu’ils ne se considèrent plus comme des êtres humains.
En écoutant ces hommes, il devient rapidement absurde de penser qu’il y a de la complaisance à vivre ainsi. La question de leur chute est ailleurs… Et pourtant, il leur arrive de rêver !
»

* L'emphase y atteint des sommets, et l'on apprend que cette émission est toute en pudeur et sans pathos...

Deux commentaires sur le site avec des pseudo différents sont quasiment identiques au mot près. La famille, les amis des producteurs, la chaîne elle-même ont-ils des ratés dans la production de commentaires louangeurs sur commande ? (comme dans les appréciations d'hôtels faites par les chaînes elles-mêmes sur Internet : « Accueil extraordinaire, vue magnifique, etc » envoyées depuis plusieurs IP qui ont mis 5 étoiles et « liké » à mort leurs propres prestations...)

Philaunet 

Philaunet
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51
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« Pères malgré eux » - Sam 18 Jan 2014, 23:40

« Pères malgré eux ». Un documentaire qui retient l'attention par les deux témoignages et par les deux analyses juridiques (dans la seconde partie de l'émission). Un travail sérieux. Des commentaires contrastés sur le site de FC.

Un documentaire d'Olivier Martinaud et Marie-Laure Ciboulet
Portrait de deux hommes – Antoine, 32 ans et Moshé, 68 ans.
Tous les deux sont assistés par la même avocate, maître Mary Plard.
Rencontre également avec le député Erwann Binet.

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Re: La série documentaire (ex-Sur les docks) -

La série documentaire (ex-Sur les docks)     Page 5 sur 15

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