Philaunet a écrit:On ne comprend rien, mais c'est normal
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autre assemblage de mots, pour rire un peu (bien que ce soit en vitrine de France Culture) : « si le but est une anticipation à court terme, et une façon d’appréhender, d’accaparer, de se projeter dans le futur, de manière assez unilatérale, il semble que la pensée zen, favorise un ici et maintenant, totalement soumis, au régime de l’impermanence. ». Sauve qui peut !
Au risque de passer pour le dernier des dénigreurs d'arrière-cuisine, je dirais que j'y retrouve le style d'Adèle Van Reeth avec la culture en moins : certes la pose est d'une autre nature mais c'est toujours de la pose.
En écoutant les questions ou les remarques d'Adèle face à ses invités, l'auditeur croule sous le vocabulaire conceptuel. Les plus indulgents ou les mieux instruits pourront admettre que les concepts y ont assimilés et maitrisés, mais il est permis de douter que cette usine à gaz verbal produise autre chose que du vent d'abstraction. La philosophie qui veut se donner en spectacle, est-ce encore de la philosophie ?
A 16h c'est une autre chanson et là, chez Marie Richeux, on ne doute plus : l'apprentie-penseuse enfile les mots pour faire genre mais chez elle l'abstraction est au carré, et ça ne vient pas de la richesse de la formation, bien au contraire : c'est l'ignorance et le superficiel de la midinette qui se donne libre cours. Mademoiselle Rexona dans la cour des grands. Son babillage réuni en livre et consacré par le plus creux des philostars qui lui bricole une préface.
Les chemins de la connaissance sont horripilants.
Pas la peine de crier est insupportable.
Il n'y a pas de culture, pas de savoir, pas d'idées mais juste de la frime, et des plus creuses.
Ces réflexions aigres sont en soutien à ceux qui ont encore la moelle d'aller s'y frotter. Les choses étant bien faites, chacun d'entre nous a choisi dans la grille du programme ses plaisirs d'écoute et sa mission maudite : moi je me farcis tous les numéros de Hors-champs, et environ une matinale sur 2. Eh oui nous souffrons, tous autant que nous sommes. Et le pire est qu'on croise encore parfois des imbéciles pour nous le reprocher sur le ton "Mais pourquoiii que vous écoutez des trucs qui vous plaisent paaaas ? Et gniagniagnia.... ", eh oui ça existe encore ce genre de jeu élémentaire et bête. Et comme ça se passe autour d'un verre, on hésite sur la conduite à tenir : on peut leur sourire avec condescendance avant de s'enfiler dans le gosier le verre qu'on tient à la main ; mais on peut aussi attendre qu'ils nous tournent le dos, et là : leur vider le godet dans le col de la chemisette.
Tout le monde a le droit de rire, non ?