Je m'interroge sur la présentation des Rencontres de Pétrarque 2010 : la question posée est "En qui peut-on avoir confiance ?". Et immédiatement on nous présente le truc sous l'angle du mensonge "La science nous ment-elle ?". Passons sur la formule "la science", et la personnalisation qui n'a ici aucun sens recevable. Mais en l'occurrence, qu'on s'interroge un peu sur l'une ou l'autre fausse alerte de l'an passé, alerte qui a pu rapporter gros au monde industriel dit-on, mais tout autant aux médias (en audience) et aux institutions scientifiques (en crédits de recherche) : si un certain discours scientifique -qui n'est pas "la" science- a pu induire en erreur -ce qui ne signifie pas qu'il était "mensonger"- faut-il en faire porter la responsabilité à ses auteurs, où à ceux qui ont fourni la caisse de résonance, c'est-à-dire au tandem Media+Politique ? La démagogie du politique est-elle si différente du racolage d'audience, à quoi se livrent les médias d'info, dont France Culture est un assez bon exemple.
Alors justement à France Culture, du matin au soir on ne se prive pas de torpiller un coup le politique, un coup les confrères média, mais on ne regarde pas souvent dans son propre jardin. Ceux qui fustigent depuis quelques mois les excès de l'alarmisme (Michel Alberganti, Olivier Duhamel, Philippe Petit) en ont été de fort ardents propagandistes dans leurs rubriques radio, et ils savent encore l'être à l'occasion, car tous les trois placent toujours une forte dose d'émotionnel dans leurs interventions. Le battage et la prime de sensationnel donnée à la grippe imaginaire, est-ce la faute de Roselyne Bachelot, de l'OMS, ou des médias ? Et pourquoi pas des trois ? Et si les médias sont dans le coup, est-ce qu'on se penchera un jour sur la façon dont la rédaction de France Culture biaise l'info à chacune de ses éditions, pour ensuite tourner casaque quand il y a quelqu'un d'autre à accuser ? Le mea culpa, c'est pour quand ? Quand donc cette rédaction en finira-t-elle avec ses axes préférentiels : le militantisme à courte-vue, le sensationnel-chic, l'info à charge, l'alarmisme comme appât pour l'auditeur à enfariner.
Alors en qui peut-on avoir confiance ? Certainement pas dans la rédaction de France Culture. Pourtant c'est par un sujet typique de cette rédaction qu'on nous emmène dans une Nième croisade contre le mensonge. Mais pourquoi le mensonge, au fait ? Quid de l'erreur ? Quid de l'interprétation hâtive du journaliste sous pression ou un peu lège du côté de la déontologie ? Quid de la pression à la production, qui réduit la qualité et la fiabilité de l'info ? Quid des contresens ? Quid des fautes journalistiques ? Quid du primat donné à l'émotion au détriment de la réflexion ? Or c'est bien tout ça qui réduit la crédibilité du discours public. Alors, pourquoi placer le mensonge d'emblée dans la problématique ? Et pire : comment font-ils pour oublier, ces gens de média, qu'ils sont cités à se justifier tout autant que le politique ?
./...
Alors justement à France Culture, du matin au soir on ne se prive pas de torpiller un coup le politique, un coup les confrères média, mais on ne regarde pas souvent dans son propre jardin. Ceux qui fustigent depuis quelques mois les excès de l'alarmisme (Michel Alberganti, Olivier Duhamel, Philippe Petit) en ont été de fort ardents propagandistes dans leurs rubriques radio, et ils savent encore l'être à l'occasion, car tous les trois placent toujours une forte dose d'émotionnel dans leurs interventions. Le battage et la prime de sensationnel donnée à la grippe imaginaire, est-ce la faute de Roselyne Bachelot, de l'OMS, ou des médias ? Et pourquoi pas des trois ? Et si les médias sont dans le coup, est-ce qu'on se penchera un jour sur la façon dont la rédaction de France Culture biaise l'info à chacune de ses éditions, pour ensuite tourner casaque quand il y a quelqu'un d'autre à accuser ? Le mea culpa, c'est pour quand ? Quand donc cette rédaction en finira-t-elle avec ses axes préférentiels : le militantisme à courte-vue, le sensationnel-chic, l'info à charge, l'alarmisme comme appât pour l'auditeur à enfariner.
Alors en qui peut-on avoir confiance ? Certainement pas dans la rédaction de France Culture. Pourtant c'est par un sujet typique de cette rédaction qu'on nous emmène dans une Nième croisade contre le mensonge. Mais pourquoi le mensonge, au fait ? Quid de l'erreur ? Quid de l'interprétation hâtive du journaliste sous pression ou un peu lège du côté de la déontologie ? Quid de la pression à la production, qui réduit la qualité et la fiabilité de l'info ? Quid des contresens ? Quid des fautes journalistiques ? Quid du primat donné à l'émotion au détriment de la réflexion ? Or c'est bien tout ça qui réduit la crédibilité du discours public. Alors, pourquoi placer le mensonge d'emblée dans la problématique ? Et pire : comment font-ils pour oublier, ces gens de média, qu'ils sont cités à se justifier tout autant que le politique ?
./...
Dernière édition par Nessie le Jeu 22 Juil 2010, 10:00, édité 3 fois