Ce matin, au Journal de 7h, nouvelles informations relatives au référendum sur l'indépendance de la Nouvelle Calédonie : nous apprenons qu'elle a déjà choisi un drapeau, une devise et un hymne. Cela s'ajoute à la deuxième usine de nickel. Pas de doute, tout est fin prêt, sauf évidemment la "décolonisation des esprits" évoquée, certes timidement et sans écho, lors d'un Grain à Moudre récent, comme souligné dans un précédent message : Décolonisation des esprits
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Admin
652Nouvelle marotte - Jeu 02 Nov 2017, 12:56
Une nouvelle obsession de para-France Culture (ce n'est pas un compliment) : l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie... Ressaisissez-vous, SmV, ouvrez-vous à l'Autre, apprenez des langues ! Pendant ce temps-là, nous continuerons à prôner l'indépendance des esprits, et là, ce n'est (vraiment) pas gagné !
Nata-chat
Invité
653De la radio, au cinéma, à la radio - Ven 03 Nov 2017, 23:36
Cette semaine est sorti sur les écrans un petit film (Caméra d'or au Festival de Cannes 2017 tout de même) de Léonor Serraille intitulé : Jeune femme. Pendant sa première moitié, on entend en voix off l'un des personnages interviewés à la radio par une voix connue des auditeurs de ce forum, Aurélie Charon (France Culture n'est pas citée). Elle y joue son propre rôle si l'on peut dire d'animatrice à voix sirupeuse. À la sortie de la projection, direction Internet. Ça ne loupe pas, le 28 août 2017, l'actrice principale Laetitia Dosch est l'une des invités de la première émission de la saison de Charon dans une émission spéciale réconforts et choses qui font du bien... (aucune mention de ce passage n'est fait à l'antenne) En regardant un peu mieux, on relève une autre invitation faite à la même Laetitia Dosch dans la même émission de Charon en 2014.
De la radio, au cinéma, à la radio, etc. Joli petit monde parisiano-parisien.
https://www.franceculture.fr/emissions/une-vie-dartiste/numero-1-reconforts-refuges-contemporains
https://www.franceculture.fr/emissions/latelier-interieur/numero-43-exhibition
De la radio, au cinéma, à la radio, etc. Joli petit monde parisiano-parisien.
https://www.franceculture.fr/emissions/une-vie-dartiste/numero-1-reconforts-refuges-contemporains
https://www.franceculture.fr/emissions/latelier-interieur/numero-43-exhibition
SamVa
654Prix Goncourt - Lun 06 Nov 2017, 18:09
A propos du prix Goncourt (un roman sur fond historique), ce mot de Christophe Ono-Dit-Biot au journal de 12h30 : "La littérature n'est pas seulement un divertissement, c'est aussi une source de connaissances". Ce mot résume bien la situation de la littérature contemporaine à France Culture, au moins pour les journées du samedi.
Le samedi à 17h, "Le temps des écrivains", émission de C. OdB qui, effectivement, considère les romans comme un divertissement et en parle sur ce mode. Puis, à 18h10 "Avis critique" traite de l'édition des essais. Dans les "émissions littéraires", la littérature contemporaine n'est jamais considérée (en dehors peut-être de la poésie) comme un domaine esthétique, un art.
On ne peut cependant pas vraiment en vouloir à FC : c'est en fait la littérature contemporaine qui est affectée de cette dégradation générale de la culture, depuis les années 1980 pour ce qui la concerne. C'est bien toujours ce tournant culturel des années 1970-1980 : depuis la fin du Nouveau Roman et la disparition de Beckett, les écrivains qui faisaient de la littérature "qui en vaut la peine" (Gracq lui aussi a pratiquement fini d'écrire dans les années 80) sont rares ou inaudibles, pratiquement cantonnés aux revues littéraires.
L'édition littéraire est devenue une industrie, avec ses exigences de rentabilité comme n'importe quelle industrie du divertissement.
Le samedi à 17h, "Le temps des écrivains", émission de C. OdB qui, effectivement, considère les romans comme un divertissement et en parle sur ce mode. Puis, à 18h10 "Avis critique" traite de l'édition des essais. Dans les "émissions littéraires", la littérature contemporaine n'est jamais considérée (en dehors peut-être de la poésie) comme un domaine esthétique, un art.
On ne peut cependant pas vraiment en vouloir à FC : c'est en fait la littérature contemporaine qui est affectée de cette dégradation générale de la culture, depuis les années 1980 pour ce qui la concerne. C'est bien toujours ce tournant culturel des années 1970-1980 : depuis la fin du Nouveau Roman et la disparition de Beckett, les écrivains qui faisaient de la littérature "qui en vaut la peine" (Gracq lui aussi a pratiquement fini d'écrire dans les années 80) sont rares ou inaudibles, pratiquement cantonnés aux revues littéraires.
L'édition littéraire est devenue une industrie, avec ses exigences de rentabilité comme n'importe quelle industrie du divertissement.
Philaunet
Admin
655Un ami de la station, bientôt producteur ? - Mer 08 Nov 2017, 13:11
Vous ne serez pas démenti en écoutant la voix aigre de Jacques Rancière répondre aux longs monologues soporifiques (appelés "questions") d'Olivia Gesbert dans La Grande table (2ème partie) Jacques Rancière en non-fiction 08/11/2017.SamVa(https://regardfc.1fr1.net/t163p650-au-fil-de-l-ecoute#29351) a écrit: (...) Dans les "émissions littéraires", la littérature contemporaine n'est jamais considérée (en dehors peut-être de la poésie) comme un domaine esthétique, un art.
On ne peut cependant pas vraiment en vouloir à FC : c'est en fait la littérature contemporaine qui est affectée de cette dégradation générale de la culture, depuis les années 1980 pour ce qui la concerne. C'est bien toujours ce tournant culturel des années 1970-1980 : depuis la fin du Nouveau Roman et la disparition de Beckett, les écrivains qui faisaient de la littérature "qui en vaut la peine" (Gracq lui aussi a pratiquement fini d'écrire dans les années 80) sont rares ou inaudibles, pratiquement cantonnés aux revues littéraires. (...)
Un Jacques Rancière bien identifié comme appartenant à cette mouvance de l'ultra-gauche appelant à la révolution. D'ailleurs, Olivia Gesbert finit la première question de ce midi en demandant où cette révolution (de la fiction) en est et en définissant au passage sa propre manière de parler : "floue, insaisissable".
Comme chacun sait, on peut être un révolutionnaire anti-bourgeois mais se faire payer ses séminaires en dollars sonnants et trébuchants : Made in Switzerland - le Lun 09 Oct 2017 "Officiellement, les professeurs reçoivent entre 7000 et 12 000 dollars pour trois journées de cours"...
SamVa
656La gauche pour l'ultra-centre - Mer 08 Nov 2017, 17:38
Tout à fait d'accord : J Rancière est un petit maître de la philosophie, qui fait chaque année au moins un livre lorsqu'il a une idée mais qui n'a rien à dire. Aucun intérêt. De toutes façons, cela n'a rien à voir avec la littérature. Malheureusement, il est fort possible que son dernier essai fasse l'objet d'un prochain "Esprit critique". Cela fait vendre et marcher l'industrie du livre, alors...Philaunet(https://regardfc.1fr1.net/t163p650-au-fil-de-l-ecoute#29360) a écrit:Vous ne serez pas démenti en écoutant la voix aigre de Jacques Rancière La Grande table (2ème partie) Jacques Rancière en non-fiction 08/11/2017.(...)
En fait, je l'ai écouté en attendant les Pieds sur Terre.
Ultra-gauche ? révolution ? J'ignorais que ces notions avaient encore cours. Elles ont évidemment disparu depuis 50 ans, mais ces fantasmes font encore agréablement frissonner les cercles d'ultra-centre libéral réunis autour de Cohn-Bendit : double frisson rétrospectif garanti.Philaunet(https://regardfc.1fr1.net/t163p650-au-fil-de-l-ecoute#29360) a écrit:(...)Un Jacques Rancière bien identifié comme appartenant à cette mouvance de l'ultra-gauche appelant à la révolution.
Mais, pour qui voudraient se cultiver en entendant parler de leur réalité ceux qui probablement se pensent simplement "de gauche", et qui ont peu d'occasions de s'exprimer, il faut écouter :
- Les Pieds sur Terre du mardi 07/11 (Sang et or jusqu'à la mort, c'est une rediffusion). Sylvie, mère de 7 enfants, fille de mineur polonais, habitante des corons, supportrice de Lens ;
- Le Grain à Moudre du 07/11 également (Chômage et chômeurs) : Rose-Marie Péchallat, ancienne conseillère à Pôle Emploi, est face à deux experts sociologue et économiste... C'est en fait cette confrontation des statistiques abstraitement expertes, et d'une réalité humaine, qui est le véritable sujet de cette émission. Malheureusement, en l'absence de H. Gardette, l'animatrice est de bonne volonté mais n'a pas le métier et l'épaisseur du titulaire. Elle se contente de passer la parole circulairement aux trois invités.
Philaunet
Admin
657La lutte sociopolitique n'a pas sa place à France Culture - Mer 08 Nov 2017, 19:18
"Tout cela" ne nous parle pas de littérature, mais de sociopolitique, comme toujours. Et c'est ce qui mine la station : les auditeurs intoxiqués par l'idéologie de la station, ceux qui n'en connaissent aucune autre, qui croient que la culture c'est Gardette et Kronlund, et qui défendent le combat de militants politiques de ces deux présentateurs. C'est désolant de pauvreté intellectuelle et spirituelle, pour dire le moins.
Yann Sancatorze
658Re: Au fil de l'écoute - Mer 08 Nov 2017, 20:06
Finalement, voilà qui permet de rire un peu. Je me suis mis à imaginer SamVa, "attendant les Pieds sur Terre" comme on attend Questions pour un champion, et trompant l'attente en rédigeant un post sur le fait que toute la littérature du monde mondial ne vaut plus tripette depuis que le monde mondial mondialisé s'est embourgeoisé, et que tout l'univers culturel du monde mondial est, lui aussi, pourri de l'intérieur par cette terrible lèpre néolibérale, et que, vraiment, en pleine saison des Goncourt et Renaudot, il faudrait créer un prix SamVa : celui des oeuvres littéraires qui ont réussi à échapper à la terrible et tresépouvantable déliquescence mortifère et déclinoscopique provoquée par la gentrification libérale du monde mondial.
SamVa devrait nous proposer du popcorn pour chacune de ses contributions. Heureusement, d'autres radios culturelles débordent d'idées et ne se contentent pas de ressasser leurs vieilles ficelles de "bonnes oeuvres de gauche mondaine", qui est de la radio peu imaginative et peu coûteuse, et en cet âge d'or du podcast, le choix ne manque pas. Et qui sait, SamVa essaiera peut-être, un jour, une de nos recommandations ? On ne peut que l'espérer pour lui, et il sera inutile de nous remercier, ce forum remplissant une mission de service public (nous ne faisons que notre devoir, même si nous ne sommes pas payés, si c'est pas beau ça, le service public désintéressé, ça ne vous emballe pas SamVa? La solidarité, la générosité etc. ?) Pour oublier un peu les manifestations de votre esprit politisé et peu aventureux, je me tourne vers The Trainspotter's Guide to Dracula
"3 May. Bistritz. Left Munich at 8:35 P. M, on 1st May, arriving at Vienna early next morning; should have arrived at 6:46, but train was an hour late."
The first line of Bram Stoker's Dracula makes it clear what the novel will be about: trains. As the book begins, the English solicitor Jonathan Harker is travelling across Europe by train, en route to meet his mysterious new Transylvanian client, complaining all the way about the late running of the service. "It seems to me that the further East you go the more unpunctual are the trains. What ought they to be in China?"
In the Trainspotter's Guide to Dracula, Miles Jupp uses Bram Stoker's novel as it has never been used before, as a train timetable, following its references to plot a route across Europe by rail to Dracula's castle in Transylvania.
Will Miles be able to reach Dracula's castle more quickly than Harker did, or will his journey be dogged by discontinued services, closed lines and delays?
Produced by David Stenhouse.
SamVa devrait nous proposer du popcorn pour chacune de ses contributions. Heureusement, d'autres radios culturelles débordent d'idées et ne se contentent pas de ressasser leurs vieilles ficelles de "bonnes oeuvres de gauche mondaine", qui est de la radio peu imaginative et peu coûteuse, et en cet âge d'or du podcast, le choix ne manque pas. Et qui sait, SamVa essaiera peut-être, un jour, une de nos recommandations ? On ne peut que l'espérer pour lui, et il sera inutile de nous remercier, ce forum remplissant une mission de service public (nous ne faisons que notre devoir, même si nous ne sommes pas payés, si c'est pas beau ça, le service public désintéressé, ça ne vous emballe pas SamVa? La solidarité, la générosité etc. ?) Pour oublier un peu les manifestations de votre esprit politisé et peu aventureux, je me tourne vers The Trainspotter's Guide to Dracula
"3 May. Bistritz. Left Munich at 8:35 P. M, on 1st May, arriving at Vienna early next morning; should have arrived at 6:46, but train was an hour late."
The first line of Bram Stoker's Dracula makes it clear what the novel will be about: trains. As the book begins, the English solicitor Jonathan Harker is travelling across Europe by train, en route to meet his mysterious new Transylvanian client, complaining all the way about the late running of the service. "It seems to me that the further East you go the more unpunctual are the trains. What ought they to be in China?"
In the Trainspotter's Guide to Dracula, Miles Jupp uses Bram Stoker's novel as it has never been used before, as a train timetable, following its references to plot a route across Europe by rail to Dracula's castle in Transylvania.
Will Miles be able to reach Dracula's castle more quickly than Harker did, or will his journey be dogged by discontinued services, closed lines and delays?
Produced by David Stenhouse.
Philaunet
Admin
659Re: Au fil de l'écoute - Ven 10 Nov 2017, 18:24
Il ne faut pas se faire d'illusion, c'est la radio d'actualité politique qui intéresse SmV, comme on le voit, pas la radio culturelle L'encourager à écouter une émission ne militant pour aucune cause, ne proposant pas d'accuser quelqu'un, de défendre des victimes, de réformer la société, c'est pure perte de temps. S'ouvrir à des champs de connaissances inconnus ? Difficile quand on a le cerveau soumis à la propagande continue. Plus facile de "balancer son porc" que d'écouter l'adaptation radiophonique d'un roman ou de tout autre texte d'histoire, de témoignage ou de technique, comme le propose la BBC et d'autres médias qui respectent encore leur mission.Yann Sancatorze(https://regardfc.1fr1.net/t163p650-au-fil-de-l-ecoute#29365) a écrit:Finalement, voilà qui permet de rire un peu. Je me suis mis à imaginer SamVa, "attendant les Pieds sur Terre" comme on attend Questions pour un champion, et trompant l'attente en rédigeant un post sur le fait que toute la littérature du monde mondial ne vaut plus tripette depuis que le monde mondial mondialisé s'est embourgeoisé, et que tout l'univers culturel du monde mondial est, lui aussi, pourri de l'intérieur par cette terrible lèpre néolibérale, et que, vraiment, en pleine saison des Goncourt et Renaudot, il faudrait créer un prix SamVa : celui des oeuvres littéraires qui ont réussi à échapper à la terrible et tresépouvantable déliquescence mortifère et déclinoscopique provoquée par la gentrification libérale du monde mondial.
SamVa devrait nous proposer du popcorn pour chacune de ses contributions. Heureusement, d'autres radios culturelles débordent d'idées et ne se contentent pas de ressasser leurs vieilles ficelles de "bonnes oeuvres de gauche mondaine", qui est de la radio peu imaginative et peu coûteuse, et en cet âge d'or du podcast, le choix ne manque pas. Et qui sait, SamVa essaiera peut-être, un jour, une de nos recommandations ? On ne peut que l'espérer pour lui, et il sera inutile de nous remercier, ce forum remplissant une mission de service public (nous ne faisons que notre devoir, même si nous ne sommes pas payés, si c'est pas beau ça, le service public désintéressé, ça ne vous emballe pas SamVa? La solidarité, la générosité etc. ?) Pour oublier un peu les manifestations de votre esprit politisé et peu aventureux, je me tourne vers The Trainspotter's Guide to Dracula (...)
Philaunet
Admin
660Un fond sonore, vraiment touché - Mar 21 Nov 2017, 23:10
Par les temps qui courent Mélanie de Biasio *
Rendez-vous avec "l'intelligence" entre 21h-22h... [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13954-21.11.2017-ITEMA_21500703-0.mp3" debut="40:22" fin="41:47"]
Présentation de l'intervieweuse reconnaissable à son style, ampoulé, creux, fautif et féminolâtre :
Des chansons dont elle écrit qu'elles sont d'instinctifs mouvements d'amour et de résistance. Le son y est humide, chaud, fermé et direct. Elle écrit aussi que c'est le son du cœur d'une femme. Rouge cœur donc. Amour et résistance sont de grands mots, mais les grands mots ne lui fait [sic] pas peur.
Rendez-vous avec "l'intelligence" entre 21h-22h... [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13954-21.11.2017-ITEMA_21500703-0.mp3" debut="40:22" fin="41:47"]
Présentation de l'intervieweuse reconnaissable à son style, ampoulé, creux, fautif et féminolâtre :
Des chansons dont elle écrit qu'elles sont d'instinctifs mouvements d'amour et de résistance. Le son y est humide, chaud, fermé et direct. Elle écrit aussi que c'est le son du cœur d'une femme. Rouge cœur donc. Amour et résistance sont de grands mots, mais les grands mots ne lui fait [sic] pas peur.
Juliette-Emeline
Invité
661Re: Au fil de l'écoute - Mar 21 Nov 2017, 23:50
Le titre est bien aussi (Cf. ci-dessus) : Mélanie de Biasio : "Ma respiration pousse les murs, créé de l'espace, on croit que c'est vide mais c'est plein" Créé de l'espace...
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