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Accueil / France Culture

Le programme de nuit, îlot de culture (I)    Page 10 sur 101

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Nessie 


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Hugo par Philippe Nemo - Katia Granoff par Marguerite Taos - Lun 18 Jan 2010, 14:34

Presque toute la semaine sera occupée par une série de Philippe Nemo pour l’Autre Scène, où on le trouve assez souvent présent seul ou aux côtés du co-fondateur Claude Mettra, et qu’il avait marquée de ses propres thèmes (Job) dans quelques unes de celles que les Nuits nous ont proposées ces dernières années. Par la suite, Philippe Nemo rejoint l’enfer libéral. Maintenant éloigné de Radio-France où il produisit environ 300 émission, le voila prof à l’ESSEC et membre de l’institut Turgot. Bref un intellectuel authentique, mais pas typique. Laissons-le dans sa discrétion présente, de peur de le voir villipendé par les éconophobes qui croisent dans le marigot de l’intelligentsia radiophonique, toujours prêts à dilacérer le poulpe. Mais les auditeurs des Nuits, eux, n’ont pas oublié Philippe Nemo. Hormis l’Autre scène, ils se souviennent de quelques séries estimables par la profondeur, dont un Baudelaire en 8 épisodes, et maintenant ce Hugo en 4 livraisons.

Pour le reste, cette semaine certains découvriront la radio de Marguerite Taos, poétesse et productrice à la RTF depuis 1950. Elle fut la soeur de Jean Amrouche et souffrit dit-on de ce frère dominateur et envahissant qui, poète et grand homme de radio, n’était peut-être pas le type le plus charmant qui soit si on en croit Roger Grenier qui le qualifie d’ « épouvantable raseur » . Mais comme c’est à ce raseur qu’on doit les entretiens avec André Gide, on s’en contente. Ce frère déchiré par le destin de l’Algérie et disparu en 1961, Marguerite lui survécut une quinzaine d’années et continua à produire de la radio, qu’elle signait parfois Marguerite Taos-Amrouche. Permi ces productions, un hommage à son frère deux ans après sa mort (en 1963), mais aussi, avant et après, des émissions d’ethnomusicologie sur les chants berbères, et des entretiens avec Jean Giono, qui ont été diffusés en coffrets CD par Phonurgia Nova.

Mardi 19 janvier
00h31 – 01h56 :
L’autre Scène : Victor Hugo 1 (13 mai 79) Par Philippe Nemo
01h56 – 02h31 :
L’étoile de la chance – Katia Granoff (23 aout 68) par Marguerite Taos-Amrouche

Mercredi 20 janvier
00h31 – 02h06 :
L’autre Scène : Victor Hugo 2 (14 mai 79) Par Philippe Nemo

Jeudi 21 janvier
00h31 – 02h01 :
L’autre Scène : Victor Hugo 3 (21 mai 79) Par Philippe Nemo
02h01 – 02h11 :
Découverte de l’Amérique par une descendante de La Fayette 1 (3 oct 76) Par Gisèle d’Assailly

Vendredi 22 janvier
00h31 – 02h01 :
L’autre Scène : Victor Hugo 4 (1 juin 79) Par Philippe Nemo
02h01 – 02h11 :
Découverte de l’Amérique par une descendante de La Fayette 2 (10 oct 76) Par Gisèle d’Assailly

Samedi 23 janvier
00h31 – 02h11 :
Lundis de l’histoire – Jean Daniel, l’ère des ruptures (23 juillet 79) Par Denis Richet



Dernière édition par Nessie le Dim 10 Oct 2010, 15:50, édité 1 fois

Nessie 

Nessie

92
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2 spectateurs engagés - Ven 22 Jan 2010, 11:55

Encore un week-end où les Nuits envoient du gros : quasi 2 fois une Nuit spéciale part I & part II, sur un même sujet : Raymond Aron vu par Alain Gérard Slama.

Sur le premier, osons un résumé, pas tellement pour augmenter un concert déjà pléthorique, mais simplement pour re-motiver ceux des lecteurs de cette rubrique qui s'apprètent déjà à débrancher leur Audiograbber et contourner cette affiche un peu délavée. Car du Aron, on en aura bouffé, sur France Culture. Et du Slama, alors ! On voit d'ici venir la critique...

Alors à ma droite (si j'ose dire) la bête à concours de l'entre-deux guerres, devenu référence en philosophie, avant de se muter en spectateur engagé. A peine fondée la revue "Les Temps modernes" vient en 1947 la rupture d'avec l'ami Sartre qui abandonne la recherche de la vérité pour se consacrer à la lutte politique. Aron finira par le suivre sur ce terrain douteux mais dans le camp d'en face où, en tant que polémiste, il saura se montrer toujours plus propre qu'un adversaire qui n'économisait pas ses coups bas. C'est au Figaro qu'il sera éditorialiste, puis président de la société des rédacteurs, membre du directoire et en fin de parcours, directeur politique du journal qu'il quitte en 1977 pour passer à l'Express où il restera jusqu'à sa mort en 1983.

Comme prévu dès le début, le parcours universitaire est spécialement brillant : Aron enseigne successivement dans toutes les institutions de l'élite pour finir au Collège de France. Véritable introducteur de Max Weber en France, Aron sera aussi un des artisans de l'autonomisation de la sociologie avec la création de la Licence en 1958. A la même époque il fonde "Archives de sociologie européenne", qui tient non pas seulement une place honorable mais une place tout court dans le tout petit groupe des revues académiques de sociologie en France. Mais de sa sociologie officielle, disons pudiquement qu'elle n'est pas ce qu'il aura fait de plus captivant. Par exemple de ses cours des 50's il tire ces "Etapes de la pensée sociologique" qui bizarrement sont toujours considérées comme un manuel un peu partout là où on n'a pas envie de faire oeuvre de pédagogie. Et c'est anti-pédagogique en effet. A déconseiller aux débutants : qui veut s'initier en socio gagnera à éviter aussi bien Aron que son dauphin paradoxal des années 60 (sa sainteté Bourdieu, pour lequel le patron trahi en 1968 aura des mots assez durs). On devine que la postérité d'Aron n'est pas vraiment dans la sociologie et pas chez Bourdieu, mais plutôt à chercher dans la pensée politique et dans la mouvance de Commentaires, revue qu'il avait créée en 1978 avec Jean-Claude Casanova.

De l'autre côté de l'émission et non pas du ring : Alain-Gérard Slama. Agrégé lui aussi mais de lettres, et devenu comme Finkielkraut un polémiste bien visible sur la scène parisienne. Donc soigneusement écouté par ceux qui, d'accord ou pas avec lui, jugent qu'on trouve de la profondeur dans ses analyses ; et détesté par la mouvance bourdieusienne un peu comme Aron par les sartriens 50 ans plus tôt. C'est qu'il est devenu lui aussi un spectateur engagé, et dans le même journal en plus. Mais qu'on mesure bien qu'en 1991, le monde des médias est très différent de celui d'aujourd'hui : pas encore chauffé à blanc par la ruche Internet. Une bonne raison d'écouter l'émission peut être là, précisément : un soupçon de curiosité anecdotique sinon malsaine pour jauger le style de l'homme arrivé à la cinquantaine, dejà pas mal installé mais pas encore devenu un polémiste lui-même placé sous le feu de la critique. A part ça, on peut parier que ces 10 heures de radio seront instructives et sans surprise. Attendons-nous à entendre certains des compagnons de route comme Jean-Claude Casanova, peut-être Bourdieu, peut-être la fille d'Aron Dominique Schnapper elle-même sociologue qu'on a pas mal entendue sur FC. Peut-être les responsables des interviews télé eux-même bons sujets pour le pêcheur au micro : Wolton, Missika, Pivot. Probablement nombre de témoins depuis l'après-guerre jusqu'aux 80's. Et peut-être aussi, pourquoi pas, Delfeil de Ton qui, calé dans son fauteuil du NouvelObs, balança sur le cercueil un bon gros crachat qui fit ploc !

Samedi 23 janvier
00h31 – 02h11 :
Lundis de l’histoire – Jean Daniel, l’ère des ruptures (23 juillet 79) Par Denis Richet

Dimanche 24 janvier
01h00 – 06h00 :
Les années Aron – 1 (24 aout 91) Par Alain-Gérard Slama
06h00 – 06h10 :
Heure de culture française : La légende des siècles (21 oct 52) Par Roger Kemp

Lundi 25 janvier
00h20 – 05h20 :
Les années Aron – 2 (25 aout 91) Par Alain-Gérard Slama
05h20 – 06h00 :
Choses vues et entendues à la Martinique (6 févr. 48) Samy Simon



Dernière édition par Nessie le Lun 06 Déc 2010, 01:30, édité 4 fois

Nazdeb 


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Re: Le programme de nuit, îlot de culture (I) - Ven 22 Jan 2010, 17:53

Hello Nessie. Tu vois juste quant au débranchement d'audiograbber : pas le courage d'endurer ça. Ce n'est pas glorieux je l'avoue, mais j'ai une excuse : je dois ménager le pauvre dd (plus qu'1 g!).

Nessie 

Nessie

94
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Jacques Lacarrière - Virgina Woolf - Camus par Pierre Minet - Lun 25 Jan 2010, 14:52

Semaine majoritairement marquée par la radio des années 70, avec ce soir encore deux épisodes de la série de Jacques Lacarrière sur l’Aventure mythique de l’humanité, et puis jeudi un Agora dû à Gilles Lapouge, mais surtout pendant 4 jours la première série des Chemins de la connaissance qui, à en croire Robert Prot, prenant la suite de la nième mouture de l’heure de culture française, démarre en 1973 avec ce Virgina Woolf vu par Viviane Forrester.

Des mêmes années on signale dans la nuit de mardi à mercredi quelques épisodes encore du portrait Camus, curiosité radio-littéraire si on veut, car la série est signée Pierre Minet. Qui était Pierre Minet ? Pierre Minet fut membre du "Grand Jeu", et donc un compagnon de route parmi les plus proches de René Daumal & Roger Gilbert-Leconte. Hédoniste délicat, poète et bohème, excentrique discret en qui ses amis voyaient le Rimbaud du groupe, Pierre Minet se détourne de la création littéraire pendant de longues années pour se livrer à d'autres occupations qu’on dit accaparantes : d’abord les soucis de santé, puis la passion amoureuse pour la femme qui conjuguant ses efforts à ceux de la maladie, l’arrache au groupe d'amis, les "phrères simplistes" et finalement le sauve de la destruction. Car celle-ci n'aura pas loupé ses amis les plus chers : Gilbert-Lecomte meurt intoxiqué, après lui c'est Daumal qui disparaît aux derniers jours de la guerre, victime des privations probablement, dont certaines auto-infligées sûrement car en fin de compte Daumal s'était consumé de l'intérieur. Quant à Pierre Minet c'est comme un honteux déserteur de la littérature et de l’amitié qu'il s'était posé à la radio à la fin des années 30 pour y oeuvrer d'abord à l'info-publicité, et là c'était en compagnie de Robert Desnos. Dans les années 40 à la Radiodiffusion nationale, puis jusqu'en 1975 à la RTF il signera un bon nombre d'émissions littéraires et de Soirées de Paris en collaboration avec le réalisateur Michel Duplessis (dont une en 1963 pour rendre hommage à Roger Gilbert-Lecomte), mais aussi des fictions dont une remarquée ("Cadoudal"). Et puis il participe aux tribunes de critique radiophoniques : on pourrait donc l'entendre parfois dans certaines rediffusions en nocturne, de la Tribune de Paris ou de l'Analyse Spectrale ? En 1972 soit 3 ans avant sa mort, il produit le fameux portrait d’Albert Camus en six épisodes, qui sont régulièrement rediffusés dans les Nuits notamment les Spéciales Camus (cf ci-dessus, posts 85&86). Ce mercredi 27 on nous offre deux autres numéros.
En 2003 à l’occasion de la publication du Journal de Pierre Minet sous le titre "En mal d'aurore", Surpris par la Nuit lui rendait hommage dans une évocation signée Catherine Soullard & Anne Fleury. Deux grandes signatures de la maison pour un documentaire qui eut aussi bien trouvé sa place dans "une vie une oeuvre". Pour en savoir un peu plus sur ce que savait faire France culture aux temps de Surpris par la nuit, clicker ici
(ce lien est rendu inutile depuis la liquidation des archives de France Culture - On le laisse néanmoins, en attendant de pouvoir faire réapparaitre cette page hors du chapeau d'un de nos archiveurs)

Mardi 26 janvier  
00h31 – 01h31 :
L’aventure mythique de l’humanité : Les habitants du ciel – La terre matricielle (19 & 26 Juin 71) Par Jacques Lacarrière
01h31 – 02h31 :
Les chemins de la connaissance : Virginia Woolf  1 (2 & 3 janv 73) Par Viviane Forrester

Mercredi 27 janvier
00h31 – 00h51 :
Portrait Camus : Le journaliste (20 juin 72) par Pierre Minet
00h51 – 01h11 :
Portrait Camus : Le patron (21 juin 72) par Pierre Minet
01h11 – 02h11 :
Les chemins de la connaissance : Virginia Woolf  2 (4 & 7 janv 73) Par Viviane Forrester

Jeudi 28 janvier
00h31 – 01h01 :
Agora – Récits et contes populaires du Languedoc (7 janvier .. ? )Par Gilles Lapouge
01h01 – 01h11 :
Heure de culture française : Victor Hugo, Les travailleurs de la mer (7 janvier 53)
01h11 – 02h11 :
Les chemins de la connaissance : Virginia Woolf  3 (8 & 14 janv 73) Par Viviane Forrester

Vendredi 29 janvier
00h31 – 01h41 :
Entretiens avec José Bergamin 1 (1 au 11 nov 65) Par André Camp
01h41 – 02h11 :
Les chemins de la connaissance : Virginia Woolf  4 (15 janv 73) Par Viviane Forrester

Samedi 30 janvier
00h31 – 01h41 :
Entretiens avec José Bergamin 2 (15 au 25 nov 65) Par André Camp
01h41 – 02h11 :
Plaisir de la lecture - Victor Hugo : Le dernier jour d’un condamné (7 mai 63)



Dernière édition par Nessie le Ven 18 Oct 2013, 22:05, édité 12 fois (Raison : Rectifiée à 16h30)

Nessie 

Nessie

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José Bergamin par André Camp - Le Paris de René Clair par Paule Chavasse - Ven 29 Jan 2010, 15:25

Voici un week-end assez riche où parmi quelques émissions récentes, on trouve des classiques des Nuits : un Profil Perdu signé Pascale Werner, productrice de grand sérieux et de haute qualité radiophonique jusqu’à ce qu’elle quitte la station en 2005 hélas ; et puis "une fille de ferme", nouvelle de Maupassant lue par Madeleine Renaud, dans la série de Patrice Galbeau "Bonnes nouvelles & Grands comédiens" dont on a déjà parlé ici

Signalons pour ce soir et demain en 2 livraisons, la suite et la fin des entretiens avec José Bergamin, dont la rediffusion a débuté la nuit dernière. Cette série d'entretiens de 1965, intitulés par lui-même « Entretiens avec un fantôme », c’est un document historique par un témoin de l’Espagne du XXème siècle ; initialement ministre pour les républicains, puis éjecté par le fascisme après quoi il restera, exilé ou non, sceptique envers tous les régimes. Quoique la seconde série d’entretiens commence par l’évocation de l’année 1914 qui rend l’écoute un peu plus directe, l’ensemble pourrait sembler difficile surtout à l’auditeur impatient habitué au saucissonnage questionneur dont FC fait depuis 10 ans la règle du bon usage radiophonique. En tous cas, ça vaut le coup de s’accrocher, et pas seulement pour se rééduquer le ciboulot ou les oreilles : assez rapidement le témoin du siècle accrochera l’intérêt. Intervieweur : André Camp.

En plus facile et mieuxement goûtu, on peut guetter l’évocation de Paris par René Clair en 1971. Noter l’affiche, avec participation de Georges Auric, Pierre Bertin, texte de Piabia, et signalons aussi en intro la belle mélodie de Maurice Jaubert dont ultérieurement Perrone a fait une merveille. Cette émission de 1971 c’est une Carte Blanche donnée à Paule Chavasse, productrice dont les Nuits nous avaient déjà offert il y a deux ans une fort belle série sur le cubisme, remarquée par les collecteurs de la gazinière. Cette Carte Banche à peine suspecte de désuétude aurait tout aussi bien pu passer telle quelle dans d’autres séries ultérieures qu’on a bien aimées, comme Profils perdus ou, tout comme les entretiens Bergamin ci-dessus signalés, la série Mémoires du siècle. C’est un délice radiophonique.

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Dernière édition par Nessie le Ven 03 Sep 2010, 11:30, édité 3 fois

Nessie 

Nessie

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1989 : Le Bon Plaisir de Jean-Michel Charlier par Noël Simsolo - Ven 29 Jan 2010, 15:33

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Et puis ce week-end pour ne rien regretter il faudra saisir encore une autre forme de radio que celle de Pascale Werner, de Patrice Galbeau, d’André Camp ou de Paule Chavasse : en 1989 Noël Simsolo nous fait le Bon Plaisir de Jean-Michel Charlier. Voila un générique exemplaire : qui mieux que Simsolo pouvait dresser en 3 heures le « portrait intime et subjectif » (puisque tel était l’argument du Bon Plaisir ) d’un des grands personnages de la BD dans les 60 & 70’s ? Car Jean-Michel Charlier c’est le scénariste de Blueberry, Barberouge, Chevaliers du ciel, enfin cessons là et renvoyons à sa fiche qui est pléthorique ; Charlier qui fut aussi producteur à la télé, notamment avec les Dossiers noirs (cf par exemple l’accablante enquête sur l’assassinat de Robert Kennedy) ; Charlier lui-même pilote avant de fonder à la fin de 1959 avec Goscinny l’hebdo du même nom qui allait nous préparer à la lecture de certains hebdos un peu plus corsés et nous permettre de passer ainsi de Pilote/Dargaud aux Editions du Square/Charlie Hebdo.

Mais ce Noël Simsolo, alors ? Simsolo fait partie des très bonnes signatures du meilleur France Culture des années 80 et 90. De tous les producteurs intermittents de ces années là, il est surement celui qui a le mieux contribué à déplacer un peu France Culture vers l’inattendu. Aujourd’hui encore il fait figure de permanent invité potentiel (mais hélas en permanence potentiel) de François Angelier avec qui il partage une culture aussi vaste que personnelle, fort peu polarisée par le bon goût officiel et facilement orientée vers les genres-bis. Perso j’apprécierais d’entendre un peu plus Simsolo et un peu moins Bouyxou chez Angelier. En tous cas sous la signature de Simsolo, on trouve de tout : un film sur le scandaleux Molinier, des polars chez Baleine, et à France Culture, outre une floppée de Mardis du cinéma, des fictions et feuilletons, des séries musicales dans Nocturne (Gene Kelly) ou dans Euphonia (Bernard Herrmann, Jean Renoir), mais aussi hors du cinéma, quelques Matinées des autres et des « Une vie une oeuvre » (Jarry, Ponson du terrail, Jean Ray) et bien sur des Bons plaisirs dont celui de Roland Topor. Pour Simsolo comme pour Charlier on n’en finirait pas de tout citer tellement il y en a eu jusqu’à cet A Voix Nue avec Godard. Alors pour en finir avec ce survol de 25 ans de radio, il faut signaler cet Objet Radiophonique Non Identifié que fut en 1987 un A Voix Nue en deux semaines : entretiens avec George Spelvin qui était « secrétaire secret de Charlie Chaplin ». Personnage parfaitement imaginaire dont le rôle était tenu par son ami John Berry pas trop mal maquillé mais au fur et à mesure des 10 entretiens le fake apparait de plus en plus évident sans qu’on sache bien qui est de l’autre côté du micro de Simsolo, le suspense avait duré jusqu’à la dernière minute !! Oui quel homme de suspense ce Noël Simsolo qui, on le voit, bouscule un peu tout : aussi bien comme acteur que comme peintre, critique de cinéma, et producteur à France Culture. Bref, de très bons moments de radio, que les Nuits nous rediffusent de façon pas trop chiche, il faut le reconnaitre. Et parce que l’homme a un avis intéressant et personnel sur nombre de choses on trouvera un vraiment bon entretien par Olivier Gonord, c'est ici.

Gageons que ce portrait d’un Belge par un autre Belge (eh oui tous les deux, Charlier et Simsolo, personne n’est parfait) nous rappellera les meilleurs moments du Bon Plaisir, série regrettée surtout quand on voit qu’à la même heure le samedi après-midi, l’antenne est restée dévolue au même genre, le portrait mais alors sous quelle forme pardon : celle du direct dégoulinant de crème où au fil des ans il faut se tartiner les bonnes savonnades de Frédéric Mitterrand puis la bonne ignorance satisfaite de l’actuel titulaire, misère de misère... Ce week-end dans la nuit de dimanche à lundi on pourra juger de la différence entre cette pommade en direct que nous inflige FC dans les années 2005-2010, et la radio soignée, certes enregistrée et montée (pouah !), mais au moins aussi vivante et revigorante, qu’était ce Bon Plaisir entre 1985 et 1999.

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Dernière édition par Nessie le Dim 10 Oct 2010, 15:53, édité 3 fois

Nessie 

Nessie

97
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Lucien Herr - José Bergamin - Le Paris de René Clair - Jean-Michel Charlier - Ven 29 Jan 2010, 15:34

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Samedi 30 janvier
00h31 – 01h41 :
Entretiens avec José Bergamin 2 (15 au 25 nov 65) par André Camp
01h41 – 02h11 :
Plaisir de la lecture - Victor Hugo : Le dernier jour d’un condamné (7 mai 63)

Dimanche 31 janvier
01h00 – 02h10 :
Entretiens avec José Bergamin 3 (29 nov au 9 déc. 65) par André Camp
02h10 – 06h00 :
Carte blanche – Le Paris de René Clair (20 septembre 71) par Paule Chavasse
03h15 – 03h50 :
Bonnes nouvelles, grand comédiens : Madeleine Renaud lit « Une fille de ferme », de Maupassant (19 janv 71) par Patrice Galbeau.
03h50 – 04h55 :
Profils perdus : Lucien Herr 1 (3 nov 88) prod Pascale Werner

Lundi 01 février
00h20 – 03h20 :
Le bon plaisir de Jean-Michel Charlier (13 mai 89) prod Noël Simsolo
03h45 – 04h45 :
Profils perdus : Lucien Herr 2 (10 nov 88) prod Pascale Werner

Nessie 

Nessie

98
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Anton Tchékhov - André Gillois - Lun 01 Fév 2010, 15:21

De nouveau cette semaine, la série Tchékhov, comme on nous l'avait promis après les incidents de la précédente tentative de rediff nocturne, (cf plus haut dans ce fil, dernière semaine de novembre). On nous l'offre non dans son entièreté mais presque : 5 épisodes sur les 6, puisque les archives de l’INA contiennent quelques séries incomplètes ou du moins, bien difficiles à rassembler. Parmi elles ce Tchékhov de 1971 qui occupera la plus grande part des Nuits de cette semaine.

Pour le reste, c’est-à-dire pour les 5 rediffs qui occupent la seconde partie de la tranche d’archives, c’est de la radio plutôt désuète mais non sans goût. On en connait déjà quelques numéros. Signalons mercredi une occasion de découvrir le style radio ou peut-être un des styles radiophoniques d’André Gillois, qui fut un prolifique inventeur de formules d'émissions, et qu’on entend (assez rarement, disons-le) dans les archives offertes en nouvelle écoute. De son vrai nom Maurice Diamant-Berger, il commence son parcours pendant les années 30 dans une station privée, le Poste Parisien, qui émet à partir des Champs Elysées avec Robert Beauvais, Jean Guignebert, Jacques Hélian, et les musiques de Ray Ventura. Entre autres formules il y crée avec Jean Nohain « 30 minutes en correctionnelle », interview improvisée, dynamique et fantaisiste, où l’on entend Marguerite Moreno et Claude Dauphin. Après 1940 c’est sous un nom de guerre qu’il organise la radio de la résistance en ondes courtes ; il conservera ce nouveau nom d’André Gillois après le retour de la paix. En 1942 il rejoint les studios de Londres où il sera de l’équipe des Français qui parlent aux Français. Un temps porte-parole du Général De Gaulle, Gillois revient à la radio après la Libération, non sans refuser la direction du programme parisien et les cabales qui vont avec.

Dans les 50’s à la RTF il met au point plusieurs séries d’émissions dont les titres subsistent dans les histoires de la radio et sûrement dans les mémoires, mais maintenant inaccessibles à l’auditeur non doté d’un sésame pour le paradis des archives. Par chance des extraits ou des numéros entiers s’échappent parfois du trou noir de l’INA ; c’est le cas de la série « Défendez-vous » dont quelques numéros ont été proposés dans les Nuits et dans les tranches d’archives des Web-radios de RF. A s’y fier ainsi qu’aux fiches et notices qui, elles, demeurent disponibles, on diagnostique chez André Gillois un style vif pour une radio vivante, sinon remuante, peut-être davantage soucieuse de gagner l’attention par le mouvement de l’esprit et par la vivacité du dialogue (improvisé) que par la profondeur, qu’on trouvera bien chez nombre de ses confrères. Si on veut le comparer à quelques-uns de ses contemporains bien connus des auditeurs des Nuits, disons que son style est plus proche de Mallet interviewant Léautaud, que du pédagogisme d’un Georges Charbonnier. Dans l’ensemble, la radio d’André Gillois parait aujourd’hui plus proche de l’esprit Inter que du programme culturel d’alors (ne disons rien de celui d’aujourd’hui). L’ambiance est plutôt celle de la détente ; la radio de Gillois n’est surtout pas une radio guindée, ce qui ne l’empêche pas de respirer le sérieux et à l’occasion la réflexion. D’ailleurs à côté des séries évoquées plus haut, il crée d’autres formules, notamment basées sur la prestation du public (« Vous avez la parole », « Cas de conscience »), et puis des reconstitutions historiques (comme « Soyez témoins »), ou enfin des culturelles comme peut-être ce « Je cherche un homme » qu’on nous propose dans la nuit de mercredi à jeudi.

Par ailleurs écrivain, auteur dramatique et éditeur, André Gillois quitte la radio à la fin des années 60. En décembre 1996 pour ses quasi dernières apparitions sur France Culture, on l’entend dans A voix nue, presque centenaire. Quelques semaines plus tôt, toujours plein de recul ironique, il était un des premiers à passer par la moulinette du « test des 10 mots » de Bertrand Jérôme et Françoise Treussard. En 2004 les Nuits de France Culture lui rendent hommage en rediffusant plusieurs numéros de « Qui êtes vous ? », où de 1949 à 1952 il avait accueilli Mauriac, Pichette, Léautaud, Mandiargues, Queneau, Bataille, Benda, Chamson.

Dans l’ensemble André Gillois, que Jean Oberlé décrit comme un pince-sans-rire à la fois courageux, énergique, intelligent, délicat et honnête, fabriquait une radio qu’il voulait pleine d’esprit, dynamique et divertissante, tout en « spéculant sur le meilleur de son auditoire » (comme le dit un critique de l’Express en 1953). Travaillant avec Emmanuel Berl, Maurice Clavel ou Philippe Bouvard, Gillois a pratiqué et peut-être inventé un style d’entretien ironique sinon décapant, qui semble préfigurer la mode actuelle de l’interview au grill, mais on est encore loin de l’agressivité actuelle. Au contraire, avec le recul des années, tout ça nous semble aujourd’hui plutôt bon enfant : si les moeurs semblent s’adoucir avec le temps, on a l’impression que dans l’audiovisuel c’est plutôt le contraire.

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Dernière édition par Nessie le Lun 01 Juil 2013, 19:42, édité 4 fois

Nessie 

Nessie

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Re: Le programme de nuit, îlot de culture (I) - Lun 01 Fév 2010, 15:24

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Mardi 02 février
00h31 – 01h36 :
Tchékhov connu et méconnu – Les récits tristes (16 oct 71) par Alain Préchac
01h36 – 02h31 :
Lecture à une voix – Jules Renard : Poil de carotte (8 déc. 55) par Michel Polac

Mercredi 03 février
00h31 – 01h36 :
Tchékhov connu et méconnu – Tchékhov philanthrope (30 oct71) par Alain Préchac
01h36 – 02h11 :
Plaisir de la lecture – Voyage en Chine au 9e siècle (26 septembre 61)

Jeudi 04 février
00h31 – 01h36 :
Tchékhov connu et méconnu – Tchékhov et les hommes de lettres (6 nov 71) par Alain Préchac
01h36 – 02h11 :
Je cherche un homme – Zao-Wou-Ki (8 déc. 53) par André Gillois

Vendredi 05 février
00h31 – 01h36 :
Tchékhov connu et méconnu – Tchékhov et les femmes (13 nov 71) par Alain Préchac
01h36 – 02h11 :
Rencontre avec Georg Picht (5 aou 72) par Pierre Gillon

Samedi 06 février

00h31 – 01h36 :
Tchékhov connu et méconnu – Actualité de Tchékhov (20 nov 71) par Alain Préchac
01h36 – 02h11 :
Un livre des voix - Jean Cayrol, Histoire de ciel (29 janv 79)

Nessie 

Nessie

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Tchékhov - Cayrol - PJ Toulet - Mireille Havet - Gilbert-Maurice Duprez - Ven 05 Fév 2010, 13:38

Voici un week-end plutôt riche en radio soignée, même si ses rediffs ne seront pas vraiment des raretés : il y a une grande partie de récent, dont une bonne part déjà offert il n'y a pas si longtemps. Mais enfin la variété y est : on trouvera le dernier épisode de la série Tchékhov ; et puis quelques items encore du fonds Jean Cayrol ; un feuilleton récent et même deux (2006 et 2007) ça c’est toujours du bon à reprendre car pour beaucoup d'entre nous l'enregistrement en numérique perso était seulement en train d’arriver à ce moment là. On trouve aussi du documentaire des bonnes années (un mardis du cinéma). Et puis, en plus rare et à ne pas louper :
- une fiction d'après Pierre Véry dont les Nuits nous avaient proposé deux adaptations aux derniers jours de 2009. Ici c'est une oeuvre célébrissime adaptée au cinéma par Jacques Becker et dont l'auditeur pourra entendre une version radio : Goupi-main-rouges.
- un Panorama de 1993 par Nadine Vasseur, cadeau rare dans les nuits. Sujet : la poésie Yiddish
- le feuilleton Paul-Jean Toulet se fera en 3 livraisons, dont deux seulement ce week-end et la troisième probablement d’ici une semaine.
- pour raisons de gout personnel je signale le feuilleton Mireille Havet, exhumé des années 1913 à 1932. Des pages choisies par Béatrice Leca en 2007, avec une mise en son qui est sobre et belle, signée Jean Couturier.

Enfin, signalons aussi un numéro de « De la nuit », série devenue un classique des rediffs nocturnes depuis 4 ou 5 ans, un peu délaissée ces derniers temps, et c'est dommage. Donc pour ceux qui prennent tout ça en route, on peut rappeler que « De la nuit » était une émission de Gilbert-Maurice Duprez, dont un numéro tournait il y a quelques années dans les réseaux du Peer-to-peer : émission de 1975 consacrée à Maurice Blanchot (je connais des gens qui de leur vie n'ont jamais écouté France Culture, mais qui ont cet enregistrement sur leur disque dur). Ce qui peut étonner, mais devrait aussi donner à réfléchir à ceux qui, à la Direction de la station, oublient de plus en plus sûrement l'intérêt des archives radio et qui, malgré leurs dires, ont tendance à les remplacer par du programme de flux aussitôt oublié et dont on peut douter qu'il en subsiste grand chose d'intéressant d'ici 30 ans.

« De la nuit » semble avoir été une quotidienne, qui vécut de 1974 à 1977. Le producteur Gilbert-Maurice Duprez est un ancien de L'Analyse spectrale de l'Occident, émission-phare du Programme National créée en 1957 par Henry Barraud, homme qui fut à l’origine de l'esprit et de la mission de France-Culture dès les débuts, puisqu'il en fut le premier directeur aux temps où la station avait pour nom "Programme National", puis "France III". Pendant une dizaine d'années Barraud produit l'Analyse Spectrale avec une équipe solide (dont Pierre Sipriot, Stanislas Fumet, François le Lionnais). De Duprez, FC rediffuse à l'occasion des entretiens enregistrés dans les 70's : Vernant, Neruda, Genet. Gilbert-Maurice Duprez, par ailleurs écrivain comme la plupart des grands producteurs de FC, produit "De la nuit" de 1974 à 1977, avec Edith Lansac. Au vu de ce que les Nuits de FC nous en rediffusent, ça semble assez proche de l'Atelier de Création Radiophonique, qui à l'époque existe déjà sous ce nom depuis 5 ans. Dans la chronologie, on peut situer l’émission comme une étape entre le Club d'essai et les Nuits magnétiques telles que Veinstein les a voulues à la fin des 70’s, soit juste après, et avec un programme tout aussi varié, mariant littérature moderne ou classique avec les sons électriques des années 70.

Le programme mis en ligne par FC donne un minimum d’info sur le numéro proposé ce week-end. Avec le titre et la date, on peut remarquer qu'il est tiré d’un cycle « Voyage initiatique » daté de juin 1977, rencontre avec l’univers des poètes, où l’on entendit entre autres Jean Malrieux, Philippe Jacottet, Jacques Roubaud, René Barraud, Jean-François Noël, Yvan Levasseur. Et ce dimanche, qui ? On ne daigne pas nous l’annoncer. Alors ça sera la surprise du chef.

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Re: Le programme de nuit, îlot de culture (I) - Ven 05 Fév 2010, 13:39

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Samedi 06 février
00h31 – 01h36 :
Tchékhov connu et méconnu – Actualité de Tchékhov (20 nov 71) par Alain Préchac
01h36 – 02h11 :
Un livre des voix - Jean Cayrol, Histoire de ciel (29 janv 79)

Dimanche 07 février
01h00 – 02h20 :
Feuilleton : Monsieur du Paur, homme public – 1 - D’après Paul-Jean Toulet (du 30 janv au 2 fév 06) Adapt. Pierre-Robert Leclercq ; Réal Myron Meerson
03h35 – 04h40 :
Feuilleton : Pages arrachées au journal de Mireille Havet - 1 (7 au 9 mai 07) Par Jean Couturier
04h40 – 06h10 :
Mardis du cinéma – Jacques Tourneur (9 avr 96) Prod Yves Builly

Lundi 08 février
00h20 – 01h20 :
Feuilleton : Monsieur du Paur, homme public – 2- D’après Paul-Jean Toulet (du 3 au 5 fév 06) Adapt. Pierre-Robert Leclercq ; Réal Myron Meerson
01h20 – 02h15 :
De la nuit – Voyage initiatique (8 juin 77) Prod Gilbert–Maurice Duprez
02h15 – 03h50 :
Fiction : Goupi mains rouges ; d’après Pierre Véry, adapté par Serge Douay (28 juil 56) Production Anita Soler, réalisation Gilles Ange
03h50 – 04h35 :
Feuilleton : Pages arrachées au journal de Mireille Havet – 2 (10 et 11 mai 07) par Jean Couturier
04h35 – 06h00 :
Panorama – Poésie Yiddish (13 mai 93) par Nadine Vasseur



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