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Accueil / France Culture

La série documentaire (ex-Sur les docks)    Page 8 sur 15

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Philaunet 


Admin

71
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Re: La série documentaire (ex-Sur les docks) - Jeu 07 Jan 2016, 15:46

Rowan a écrit:
Philaunet a écrit:Mais il va falloir penser à abonder le fil « La pilule du bonheur » ou la rubrique « Le  fil où l'on ne dit que du bien » (oui, oui, elle existe).

Ma grand-mère disait que lorsqu'on n'a rien de bien à dire de quelqu'un, on doit se taire. Si j'appliquais ce précepte à ce forum, je ne dirais pas grand-chose. En tout cas votre citation m'a rappelé utilement la nécessité absolue de me relire avant de cliquer "envoyer" !

La différence c'est que dans ce forum les usagers d'un service public souhaitent et demandent que le service proposé en retour d'un financement par le contribuable corresponde à la mission qui a été définie par la loi. Nous ne sommes pas dans des rapports privés quand on donne son point de vue sur le fonctionnement de France Culture. Par ailleurs, la langue employée sur ce forum est libre et personne ne viendra reprocher à quiconque, sauf éventuellement en plaisantant, un style ou des fautes de frappe (je n'avais pas remarqué ce à quoi vous faites allusion, correction toujours possible si souhaitée). En revanche France Culture se devrait d'être irréprochable, ayant tous les moyens techniques et humains à sa disposition pour présenter une prestation de qualité. Et pourtant...

Philaunet 

Philaunet
Admin

72
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« Fréquence militante », la radio alternative, rempart, lueur, porte-voix, etc. - Dim 17 Jan 2016, 23:12

Dans le fil BBC Radio 4 le 17 janvier 2016,  
Yann Sancatorze a écrit: (...) Le hasard veut qu'au même moment, Irène Omelianenko, une des voix les plus systématiquement militantes de la station (un marteau dans la main, à la recherche de clous à enfoncer), ouvre une semaine de Sur les Docks avec une série intitulée Making Waves.
Lisons le descriptif et on ne sera guère surpris, tous les éléments de langage sont là :

"Aux quatre coins du monde, des radios, qu'elles soient communautaires, militantes ou indépendantes, s'efforcent de démontrer que des alternatives aux discours dominants, aux impasses économiques et aux régimes autoritaires existent. En réinventant des espaces d'échanges, de réflexions et de dissensions, ces radios se font l'épicentre de mouvements de résistance, d'écoles de pensée ou de rêves de société.  
Making Waves est une série de quatre documentaires qui veut croire que la radio, en créant des possibilités de parole et de rencontre, peut être un rempart et une lueur : qu'un émetteur peut devenir le foyer d'un contre-feu et qu'un micro peut être le porte-voix d'une génération, d'une ethnie ou d'une classe sociale."


Que dire de plus ? France Culture est une radio qui nous est confisquée le jour. Cette station qui nous parle de rébellion, d'ouverture, de voix fortes, d'échanges, d'altérité, cette station est archi-verrouillée, barricadée, une véritable petite usine cloîtrée, hors d'atteinte et isolée contre les éventuels mécontents qui se plaindraient de cette confiscation d'un bien public. Comment peut-on à se point se répéter et s'obséder autour des mêmes thèmes et ne pas soi-même s'ennuyer à produire ce genre trucs soporifiques. On imagine ce genre de texte lu par une voix blanche sur fond de musique d'ascenseur. Ça finit par ne plus rien vouloir dire.
Et cela va sans dire, ça fait de la radio ennuyeuse, au niveau le plus élémentaire.

Vous écrivez : « tous les éléments de langage sont là ». J'arrive à peine à croire à la réalité d'un tel descriptif. C'est une caricature. À croire qu'ils portent tous un T-shirt à l'effigie de Che Guevara !

Les éléments de langage pour rappel (je ne m'en lasse pas) :

des radios, qu'elles soient communautaires, militantes ou indépendantes

des alternatives aux discours dominants, aux impasses économiques et aux régimes autoritaires existent

des espaces d'échanges, de réflexions et de dissensions,

ces radios se font l'épicentre de mouvements de résistance, d'écoles de pensée ou de rêves de société.

la radio, en créant des possibilités de parole et de rencontre, peut être un rempart et une lueur

un émetteur peut devenir le foyer d'un contre-feu et qu'un micro peut être le porte-voix d'une génération, d'une ethnie ou d'une classe sociale.


Si la radio souvent associative peut être cela en certains moments et en certains lieux (rappelons-nous Radio Prague diffusant quand les chars soviétiques envahissaient la ville), elle ne peut se transformer quotidiennement en appareil militant dans le cadre du service public comme il semble que ce soit devenu le cas dans bien des émissions de France Culture depuis plusieurs années.

Hectorius 


Invité

73
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Dommage que vous n'écoutiez pas les émissions dont vous parlez - Ven 22 Jan 2016, 16:44

Tout est dans le titre,
bonne journée et belle radio à venir

Philaunet 

Philaunet
Admin

74
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Re: La série documentaire (ex-Sur les docks) - Ven 22 Jan 2016, 17:04

Style Twitter de la remarque précédente, absence complète de contenu et souhait dénué de sens pour finir : cela sent l'assistant (ou le producteur h/f) d'une émission de France Culture qui ne sait pas articuler un propos...

AJOUT 18h : Un post de Rowan dans De l'image dans votre radio vient de le confirmer : c'est le style  et l'esprit tout craché des assistants d'émission qui tapotent 140 signes ( Richeux « On vous souhaite une belle fin d'année. 2015 c'était dense. Rendez-vous en janvier. Mille bises d'hiver. Merci pour votre écoute. Vraiment. ».

Ce que l'on n'aime pas au néo-France Culture de Poivre d'Arvor qui s'était  entouré de jeunes femmes de 30 ans, ce sont les auditeurs qui écoutent sérieusement la radio et qui lisent non moins sérieusement le site. L'auditeur idéal : le distrait qui écoute l'ambiance hilare et les bises. Pour la culture voir L'eau crasseuse de Marie Richeux, symbole de la dégringolade culturelle de la station.

Philaunet 

Philaunet
Admin

75
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Radio Paris-Île-de-France - Mar 16 Fév 2016, 18:14

La Direction de France Culture ne semble pas se rendre compte qu'une très grande partie des émissions socio-politiques qu'elle diffuse est constituée de reportages faits à Paris et en Île-de-France, son nord-est principalement.

Ainsi de ce Sur les Docks intitulé Au Blanc Mesnil : Collégiens, de l’exclusion à l’action.

Il faudrait compter le nombre de numéros des Pieds sur terre, des Nouvelles vagues, de Sur les docks, de Rue des écoles, etc,  qui ont pris Bobigny et Saint-Denis comme sujets. Hors de la Seine-Saint-Denis, point de personnes intéressantes ? La ville de Rouen n'a-t-elle pas de sujets d'intérêt  pour les auditeurs de France Culture ? Ou encore les villes d'Angoulême, de Tarbes, de Besançon ou d'Angers ?

France Culture vivote dans un espace circonscrit par les terminus des métros et RER de la capitale. La station pourra toujours arguer de son Sur la route hebdomadaire (et pour l'étranger de son Villes-Mondes), l'impression de localo-localier (néologisme de Poivre d'Arvor, pour se défendre de l'être) reste confirmée quotidiennement.

Ajout : plutôt que d'envoyer un commentaire dans le fil du fameux paradigme... déposons ici les antiennes de France Culture : "L’école, cette grande machine à inégalités (...)" ; "Enseigner c’est chaque jour créer une communauté, inventer un vivre ensemble, trouver un langage commun".

Invité 


Invité

76
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Décidément, une grande journée - Mer 02 Mar 2016, 21:08

Après le piège à la webcam, voilà le piège aux chaussettes [son mp3="http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10177-02.03.2016-ITEMA_20926348-0.mp3" debut="01:17" fin="02:20"] ( durée 1:03 )

Il est inquiétant qu'un type de près de quarante berges (Laurent Védrine) semble penser que ce genre de crétinerie est drôle.

Philaunet 

Philaunet
Admin

77
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Re: La série documentaire (ex-Sur les docks) - Mer 02 Mar 2016, 21:25

Rowan(https://regardfc.1fr1.net/t258p70-sur-les-docks#24701) a écrit:Après le piège à la webcam, voilà le piège aux chaussettes [son mp3="http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10177-02.03.2016-ITEMA_20926348-0.mp3" debut="01:17" fin="02:20"] ( durée 1:03 )

Il est inquiétant qu'un type de près de quarante berges (Laurent Védrine) semble penser que ce genre de crétinerie est drôle.

Soupir puissance n... Et vous avez manqué le 19h00-19h03, l'annonce de Ping Pong avant le rappel des titres du journal. Cette annonce est hors fichier à la réécoute (le différé commence avec la fin de ce rappel). Elle méritait le Prix de l'imbécillité et de la grossièreté toutes catégories radio confondues. Skyrock en comparaison de ce déchet de France Culture, c'est le Stabat Mater d'Arvo Pärt (surévalué par Caul-Futy hier soir après le concert des Huelgas sur Musique).

Pastille sonore fabriquée dans les règles de l'art....

PS. Le descriptif contient son lot normal de fautes :
les explications les plus farfelues sont légions
des sciences dures telle que la physique quantique et la mécanique des fluides
et passons sur une interview demeurée apocryphe

fonfon 


Invité

78
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Les fumantes Dim - Mer 02 Mar 2016, 21:50

Oui France Culture c'est du jus de chaussette,
de quoi vous foutre le moral dans les chaussettes.

Quelle violence verbale pourrait réparer cette outrage à la Culture

Comme le disait Ferré : de quoi dégueuler vraiment !

La série documentaire (ex-Sur les docks) - Page 8 0030   sur le type des chaussettes

Jean-Luuc 


79
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Mots clés : femme, jeune, identité, genre - Mar 07 Juin 2016, 13:42

L'autisme de haut niveau (dit Asperger) est l'objet d'un intérêt croissant depuis qu'un récent documentaire a été diffusé sur France 2 (Le cerveau d'Hugo, de Sophie Révil, 27 novembre 2012) et que l'un de ses protagonistes est devenu la figure de proue du syndrome (Josef Schovanec, bon client de France inter et chroniqueur sur Europe 1 dans l'émission : Carnets du monde avec Voyage en Autistan, depuis 2014).

Invités il y a 6 mois par Télérama à écouter les confessions intimes de surdoués sous-estimés (Sur les docks : ces drôles de zèbres (26 novembre 2015)), nous voici aujourd'hui conviés à passer Une heure dans la tête d'« Aspergirls », sur France culture (Sur les docks : Journal d'Aspergirl (6 juin 2016)).

Nota Bene : Les autistes Asperger ne sont pas nécessairement dotés d'un quotient intellectuel supérieur à la moyenne (voir le stéréotype du singe savant décrit par Josef Schovanec). Mais souvent, leur nature/sensibilité les conduisent à développer des connaissances totales sur un sujet ruminé de façon obsessionnelle (l'exemple de robes équines est donné dans le reportage).

Curieux (mauvais) titre que ce Journal d'Aspergirl, mot valise composé de la contraction d'Asperger et de girl, inventé par les deux documentaristes Lucie Sarfaty et Annabelle Brouard, dont on peut lire (pour la seconde) les intentions dans l'entretien accordé à Carole Lefrançois sur le site de Télérama :

Permettons-nous d'en citer quelques passages :

- Quand j’ai découvert sur la toile le blog de Julie, j’ai réalisé que l’on entendait rarement parler de ce syndrome au féminin.

- Je n’ai pas voulu réaliser un documentaire sur le syndrome d’Asperger, mais plutôt des portraits de ces filles qui grandissent à la frontière du spectre autistique et dont l’autisme n’est découvert qu’au bout de nombreuses années.

- Elles ont toutes été sensibles au fait que le projet porte spécifiquement sur les femmes, loin de clichés d’autistes géniaux pianistes ou mathématiciens.

- Avec l’association Asperger Amitié nous avons également organisé ensemble un café-rencontre « spécial femmes » que j’ai pu enregistrer intégralement pour le documentaire.

- Mais en côtoyant ces femmes, j’ai vraiment ressenti leurs difficultés, l’effort et la fatigue que la communication leur coûtait.

Louable démarche mais pour quel résultat ? Les propos tenus par les intervenantes auraient tout autant pu l'être par des intervenants. Rien ne caractérise leur genre. Seules 5 minutes échappent aux récurrents lieux communs livrés par les Asperger à qui l'on demande de toujours expliquer les mêmes choses.

40'32'' à 45'17'':

Une intervenante Asperger : (...) Je ne discute pas de sujets de femmes en fait. Mes sujets, ce n'est pas du tout : mon maquillage, mes chaussures, ma taille de vêtements. Ce n'est pas du tout ça quoi. Et je ne fais des histoires sur tout le monde. Il y a beaucoup de filles neurotypiques [non-autistes] qui font ça. Moi je ne fais pas ça, je suis plus discrète. (...)

L'une des deux documentaristes (ou la modératrice du café-rencontre de l'association Asperger Amitié) : Je ne sais pas les filles si vous avez envie de témoigner sur tout ce qui est relation amoureuse. Jeanne, tu disais que tu faisais le premier pas, que tu n'hésitais pas ?

Jeanne : En fait, c'est un peu compliqué. (...) J'ai un peu de mal avec l'amitié avec les garçons, parce que les garçons, ils veulent coucher, je dis les choses cash comme ça. Et moi, ce n'est pas ça que je veux. Et moi, je veux être pote aussi bien avec des filles qu'avec des garçons. (...)

Floriane : Les relations c'est assez compliqué, c'est beaucoup dans le langage non verbal. Comme on ne comprend pas forcément, du coup, ça fait qu'on est assez vulnérables par rapport à plein de choses. (...) Et le problème aussi, les relations, le couple : on a souvent des idées préconçues, c'est : on est en couple, on est obligés de baiser, s'il a envie et qu'on n'a pas envie, eh ben, faut quand même le faire. Et, ça peut aller vachement loin. (...) Il n'y a personne qui nous apprend : non, c'est ton corps, ce n'est pas parce que tu es en couple que tu es obligée d'avoir des relations sexuelles. (...)

Documentariste/modo : J'ai vu beaucoup de filles Asperger se poser la question de leur identité, de genre. Si vous pouviez en parler, ça pourrait être aussi intéressant. Comment vous vous sentez par rapport à ça ? Dans votre identité, vos orientations sexuelles aussi ?

Floriane : Moi, dans ma tête, je suis un mec. Ce n'est que très récemment que j'ai accepté que j'étais une fille. Apparemment, il y a des trucs de mecs et des trucs de filles. Je ne suis pas trop pour catégoriser les genres, mais bon. Le maquillage, tout ça, la mode, ça ne m'intéresse pas, je ne maquille pas. Je ne sais pas me peindre les ongles. Les seins, je trouve ça hyper chiant. Le plus chiant, c'est dans la rue, si je marche dans la rue, faut que je sourie. Souvent, quand je marche, je me fais arrêter par des mecs [qui me disent] : « bah alors fais un sourire ! ». Je ne sais pas, je suis humaine aussi, je pourrais très bien marcher en pleurant.

Documentariste/modo : (...) Ça, ça s'appelle du harcèlement de rue, c'est un problème que toutes les filles connaissent. Après, c'est que vrai que pour les Asperger filles, le problème c'est qu'elles sont plus victimes que les Asperger garçons de personnes un peu malveillantes qui vont essayer de les séduire, des pervers narcissiques et cetera qui seraient potentiellement malveillantes ou manipulatrices.

Axer le reportage sur de jeunes femmes Asperger (âge : 23, 27 et pour l'intervenante canadienne peut-être une quarantaine d'année) ressemble une fois encore aux missions que la chaîne s'est fixée dans la droite ligne du projet d'Olivier Poivre d'Arvor. Après écoute, cet angle de lecture n'est qu'un prétexte, une coloration superficielle - à l'exception des 5 minutes isolées ci-dessus - qui n'apporte aucune plus-value.

Philaunet 

Philaunet
Admin

80
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''Une mémoire afghane'' - Sam 06 Aoû 2016, 12:41

Un numéro de Sur les Docks de vraiment bonne facture : Une mémoire afghane* coordonné par Irène Omélianenko, le 04.05.2016.

"Regard commun d’un couple suisse, Pierre Centlivres et son épouse Micheline Centlivres-Demont, sur les habitants d’Afghanistan depuis 1965."

Commun, oui et un entretien de qualité mené par Hayati Basarslan. Pierre Centlivres étant très volubile et ne pouvant s'empêcher de terminer les phrases de son épouse qui est aussi savante que lui, les producteurs ont plusieurs fois repris le documentaire en commençant avec la voix de Micheline Centlivres-Demont. Bravo à la réalisation. On lira d'ailleurs avec grand intérêt l'article du journal Le Temps, mis en lien sur la page de l'émission, consacré à celle qui dirige depuis 35 ans «Afghanistan Info», un journal qui recueille les meilleurs articles d’experts .**

Un autre article du Temps (attention journal en accès payant après lecture de cinq articles) du 21 juillet 2011 présente la carrière des deux ethnologues suisses, et c'est vraiment passionnant : Afghanistan mon amour ***.

On se rappellera qu'un autre Suisse a immortalisé l'Afghanistan dans un livre devenu "culte", L'usage du monde. On trouve des passages de ce récit d'un voyage en 1954 à Kaboul sur le site Luxiotte, L'Afghanistan avec Nicolas Bouvier.

Lire et relire Nicolas Bouvier. Et l'écouter et le réécouter, notamment dans un mémorable Atelier de Création radiophonique du 21 novembre 1993, "Nicolas Bouvier : état nomade". Avis à Philippe Garbit pour ses rediffusions nocturnes...


* Dans ce documentaire, ces deux anthropologues, nous racontent l’Afghanistan qu’ils connaissent depuis une quarantaine d’années. Ils l’ont sillonné à pied, à dos de cheval, en voiture... De la vallée du Pandjhir aux plaines du Wiziristan... Quarante années de rencontres et de photographies : paysans, seigneurs de guerre, notables locaux, ouvriers, étudiants… Tadjiks, Ouzbeks, Pashtouns, Hazaras… Ils en ont connu toutes les guerres.

** Début de l'article du 29 03 2015 : "Ils sont trois garçons aux yeux bridés, la tête enturbannée et les pieds dans la neige, sur fond de montagnes immenses. Captée en 1973 dans le nord de l’Afghanistan, la scène illustre la couverture d’un livre récent, consacré à une aventure exceptionnelle: le bulletin Afghanistan Info, où paraissent régulièrement depuis 35 ans des articles de haut vol sur l’actualité tragique d’un des pays les plus déshérités du monde. Une publication dirigée par une ethnologue neuchâteloise au long cours, Micheline Centlivres-Demont."

***  Avec sa femme Micheline, Pierre Centlivres a multiplié les terrains en Afghanistan depuis près de 50 ans. Il rend hommage à un peuple courageux et fustige les clichés à l’égard du monde musulman (...) Pour Pierre Centlivres, l’aventure peut être domestique. Pour les périples en terre inconnue avec chapeau colonial et fusil en bandoulière, il faut repasser. «Je ne fais pas partie de ces explorateurs attirés par la traversée de l’Amazonie ou du désert de Gobi, souligne-t-il. Quand je suis parti à Kaboul, en 1964, c’était pour occuper le poste de conseiller au Musée national afghan. C’était la possibilité d’avoir un gagne-pain en découvrant le vaste monde.»
Ce choix, déterminant pour la suite de sa carrière, s’est imposé un peu par hasard. «C’est Jean Gabus, alors directeur du Musée d’ethnographie de Neuchâtel, qui m’a fait cette proposition. J’étais assistant à l’Institut d’ethnologie. A cette époque, je pensais retourner en Afrique. En 1960, j’étais parti deux ans en Guinée pour enseigner le français, le latin et le grec dans un lycée. C’était en pleine décolonisation. Il y avait une effervescence extraordinaire dans les sciences sociales avec le structuralisme de Claude Lévi-Strauss. C’est ce qui m’avait incité à étudier l’ethnologie.»

Philaunet 

Philaunet
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« Un modèle idéologisé » (dit-il). Soupir... - Sam 03 Sep 2016, 22:28

Une auditrice, que cette antenne ne mérite pas, écrit au médiateur (ou dénommé tel) pour interpeller le producteur d'une émission sur son angle de traitement.

On apprécie la qualité du témoignage et la réflexion de l'auditrice. On observe la politesse et la finesse (pardon pour toute cette ironie) du producteur-délégué qui lui "répond". C'est désolant sur le fond comme sur la forme.  France Culture commence bien l'année 2016-2017....

Radicalisation, la France n’avait qu’à bien se tenir. Emission LSD* Natahlie Delorme 02/09/2016 14:10 France Culture :
"J'aurais souhaité faire ce commentaire sur le site de l'émission La Série Documentaire. Je n'y suis pas arrivée.
Il est pénible d'écouter pendant une heure cette pensée unique selon laquelle la France (entité un peu vague) est l'unique responsable des départs vers le djihad et de la radicalisation de bon nombre de nos concitoyens musulmans... La société française, l'éducation nationale, tout le monde en prend pour son grade. A aucun moment la moindre remise en question, la moindre interrogation sur les responsabilités propres des individus. Professeure d'espagnol (ce n'est pas anodin) dans un collège de "quartier défavorisé" dans une ville moyenne en France pendant plus de dix ans, j'ai été témoin de la grande énergie, de la grande générosité, de la bienveillance, de l'intelligence, du professionnalisme et du non renoncement à la qualité etc de la grande majorité des professionnels. Moi même j'ai le sentiment d'avoir bien œuvré pour cette jeunesse. Je pense que ce n'est pas judicieux que de leur servir toujours la même soupe: celle de "vous êtes les victimes d'une situation intolérable, injuste, honteuse...dont vous n'êtes pas responsables" etc. Cela revient aussi à balayer d'un revers de main le travail et l'engagement de nombreux professeurs et autres travailleurs du secteur qui répondent présents sur le terrain chaque jour et qui donnent beaucoup d'eux mêmes
."

    Le médiateur : "Voici la réponse que propose Alain Lewcowicz, producteur délégué pour LSD sur cette série

Il ne s’agit pas d’accuser ou de critiquer les professeurs, mais il sagit de questionner l’institution comme modèle idéologisé.
Toutes les études faites par le sociologue François Dubet le montrent : non seulement l’école reproduit les inégalités sociales mais les creusent depuis quelques années.
Si ce n’est pas la faute des professeurs, c’est en tout cas un modèle institutionnel qui est en panne.
."

****
* "Sur les docks" a pris le nom de "LSD"...

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Re: La série documentaire (ex-Sur les docks) -

La série documentaire (ex-Sur les docks)     Page 8 sur 15

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