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Accueil / France Culture

La défaite de la culture (© Nessie)    Page 9 sur 10

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Curly 


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Elle est pas plus belle la vie ? - Lun 21 Nov 2022, 11:13

La seule motivation de la Ligne Générale n'est pas de dépasser au compteur l'audience d'Europe 1, non, pas du tout, qu'allez-vous penser là non mais ça va pas ?
Non, France Cu marche sur la Ligne de l'exigence (mais avec des sociologues), de la richesse culturelle de notre môôônde (mais avec des sociologues), de la diversité des savoirzédéconnaissances et des zidées (mais avec des voir juste avant vous avez compris).

La Une contient vers sa fin un truc qui s'appelle « Le fil culture » avec plein d'astuces culturelles pour passer devant Europe 1 enrichir nos savoirzéconnaissances des zidées.

Avant le fil, y'a ça.


La défaite de la  culture (© Nessie) - Page 9 Oper1553

Quel excellllent choix de titre : sans Proust, et non avec. Comme c'est finement vu, observé, analysé (par des sociologues). Pour bien sentir l'absence de Proust, écoutez soit des archives du temps où France Cu était encore élitiste la vache, soit des riches émissions qui causent du fait que le producteur l'a pas lu et que ma foi on va parler d'aut' choze mais avec le nom Proust dedans pour faire joli ou qui étalent du vide sur une tartine de ''c'est dur à lire par contre y'a tout un business Proust cette année avec plein de came toute neuve à acheter alors fonce vazy fonce jeune !''

Passons le fil dentaire de la culture.

La défaite de la  culture (© Nessie) - Page 9 Oper1551

Vous remarquerez car vous êtes aussi observateur qu'un sociologue, qu'il manque quelque chose.
Voici ce quelque chose.

La défaite de la  culture (© Nessie) - Page 9 Oper1550

La problématique va ouvrir notre imaginaire vers des univers insoupçonnés (mais avec un sociologue).

La défaite de la  culture (© Nessie) - Page 9 Oper1552

Prenez ça dans la gueule, Europe 1 de mes deux, France Inter de mes fesses !

Curly 

Curly

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Youp tralala - Mer 23 Nov 2022, 16:51

Bon nombre d’émissions & de chroniks de réflexions sur un temps long de quatre minutes maxi sont conçues en suivant les infos du jour, en piochant çà et là dans les infos du net, dans un souci inébranlable de ne jamais sortir de l’actu, de ne jamais songer à être un tant soit peu original, de toujours dérouler platement les fiches Wiki & Cie sans jamais ajouter une once de pensée ou de connaissance personnelle.
Le ronron de l’ennui ne doit pas troubler l’attention de l’auditeur cible – pan dans l’oreille – qui est celui en gros d’une chaîne info ou d’une généraliste qui a mal à la pub.
Voici maintenant la super chronik 0 % idée, 0 % originalité : le degré suprême du nul radiophonik, soit l’objectif suprême de la radio des savoirzédéconnaissances & dézidés (dedeumainmépadojourdui).

                                                                La défaite de la  culture (© Nessie) - Page 9 Oper1554

Je vous passe les premières réponses.
On baigne dans l’entre-soi à plein tube dans l’esprit d’ouverture.
La radio du XXIème siècle, c’est « Stop ou encore » réinventé. Toi l’auditeur du futur, tu donnes ta question scientifik, tu fournis dans son étui la réponse que tu veux entendre dans ton poste à galène du 3ème millénaire, et pour Noël tu as ton cadeau, tu peux être content youp tralala.
A France Cu aussi ils sont contents, ils ont leur cadeau car pas besoin d’aller chercher des infos sur le net comme d'hab', c’est l’auditeur bénévole qui a construit la chronik scientifik. Youp tralala.

Curly 

Curly

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Un aprèm' de iench - Mer 14 Déc 2022, 15:11

Un aprèm' de iench, mais bien racoleur aux entournures – par l'amour de l'audimat, qui ne peut monter que par amour de l'auditeur pour la culture les savoirs les connaissances et blablabla et gniagniagnia et pouet pouet pouet.
Seul le sujet racole, car pour la forme de l'émission, aucun effort n'est fait, c'est bouilli pour chaton.
Si je vous dis que l'aprèm' du 14, vous avez au programme : sex-toys (c'est de l'éco), Céline Dion (c'est de la culture gé, la culture de ceux qu'en veulent pas), Avatar 2 (c'est de la science LOLCQFD) et enfin, avant le moulinet d'actu et de promo gnangnante du soir, féminisme avec "non pas d'enfant merci ça va c'est bon", un titre super hyper trop cool (c'est de la sociologie)... vous n'allez pas me croire, vous allez me dire que je suis un gros mytho, que j'en rajoute trois caisses pour en faire trois tonnes.
Ce à quoi je vous répondrai : cheh !

                                                La défaite de la  culture (© Nessie) - Page 9 Oper1567

Curly 

Curly

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La radio parasite - Sam 04 Fév 2023, 12:07

Suite au billet sur la boucle infernale de France Cudézidé, signalant la multiplicité d’émissions sur le même sujet avec les mêmes invités top promo, le site de la radiodézidé a eu une I-D : pourquoi ne pas les prendre et les foutre dans un bouquet sur la page d’accueil ? En voilà une bonne I-D ?
Attenzione, le bouquet proposé est incomplet ! Mais c'est pas grave, on s'en fout un peu beaucoup.

La défaite de la  culture (© Nessie) - Page 9 Oper1679

Que ces émissions doublonnent, triplonnent, quadruplonnent, quintuplonnent... bref proposent du rabâchage de promo ne pose aucun problème. C’est même voulu : ça s’appelle l’esprit d’ouverture. Il ne faut pas varier les programmes, labourer un même sillon et rendre service aux invités qui viennent vendre leur came. Vous les avez loupés au bouc cleub, qu’à cela ne tienne, ils vous rattraperont ailleurs, vous n’échapperez pas à l'I-D du mois.
L’auditeur qui décide de s’enquiller le tout à la file pourra, à partir de la seconde émission, si toutefois il tient le coup avec la première, faire un karaoké avec sa voix intérieure.

La démission de la direction, qui a permis d’enterrer (?) le rapport d’audit du cabinet Alcens, n’a pas pour autant enterré la ligne éditoriale installée depuis moult années. L’élan est toujours là, et il n’y a aucune raison pour que cela change. Pour retransformer la radiodézidédedeumain en radio culturelle il faudrait faire un ménage considérable, un balayage à peu près intégral de la grille, producteurs inclus.
Écoutez votre petite voix intérieure : ces producteurs, pour beaucoup d’entre eux, ont été mis en place et form(at)és par la direction qui a rendu les armes, mais dont la Ligne Générale est toujours activement présente dans l’ensemble des programmes.
Écoutez toujours votre petite voix intérieure car elle a toujours raison : la seule exigence de la direction de Radio France, c’est l’audimamate, à n’importe quel prix la culture on s’en tape. Faut du chiffre et fissa fissa.
La seule info importante à retenir de cette année calamiteuse (une de plus) de France Cularadiodézidé, est qu’elle a doublé Europe 1 dans le tableau audimamate.

Pourquoi ? Remontons dix ans en arrière. Téléramou, article du 26/06/2013.
Deux témoignages.
Laurence Bloch, alors à la (co)direction de France Inter, et qui estime sans doute que France Cu marchait alors avec de gros sabots sur ses plates-bandes  :
« [il n’y a] pas de place pour une autre chaîne généraliste  (…) Cultiver une petite audience don­ne une plus grande liberté, en évitant une mise en concurrence. »
Mehdi El Hadj :
« France Culture n'est plus un découvreur de talents. On n'y entend plus de démarches singulières, d'idées saugrenues. Tout repose sur les artistes invités : s'ils se mettaient en grève, ses contenus seraient asséchés. C'est désormais une radio parasite de la culture. »

Curly 

Curly

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Lissage, polissage, panel & cœur de cible - Jeu 09 Fév 2023, 18:06

Le France Cu de 2023, ce sont finalement les Nuits de France Cu qui en parlent le mieux. D'abord parce que les programmes permettent souvent de mesurer le gouffre qui sépare ce que fut France Cu de ce qu'elle est devenue.

Et aussi parce que le dimanche 12 février, les Nuits ont programmé une nouvelle diffusion de quatre Nuits magnétiques signées Andrew Orr.
Andrew Orr a dans les années 70 fait partie de l’équipe de l’Atelier de Création Radiophonique. Il avait quitté Radio France au début des années 80 pour rejoindre Radio Nova.
Ces Nuits magnétiques de 1991 retracent l’histoire de la radio des années 70 et 80.
Nuits magnétiques - Cause toujours tu m'intéresses
1- Le Palais de Gruyère ou la Radio des années 70 : 1970-1975 (18/06)
2- La guerre des ondes : la Radio des années 1975-1981 ou histoires de pirateries diverses (19/06)
3- J'ouvre la fenêtre et j'écoute le monde : la Bande FM 1981-1985 (20/06)
4- Dès que tu fais Heu..., ça va zapper ou la Bande FM de 1985 à 1991 : le temps du lissage et du polissage (21/06)

Euh euh euh ... lissage et polissage ?  En 1991 ? Euh ?
France Cu en 1991 n'avait pas grand chose à voir avec ces deux mots en -age, ni d'ailleurs avec la prolifération des euh.

En 2023, où en sommes-nous ?
Extrait de la présentation de cette quatrième partie.
« Où était passé le désir de création, d'innovation, le goût pour la provocation et la découverte, la recherche de la poésie dont la radio peut être porteuse, à l'heure où dominait sur la modulation de fréquence un marketing caressant massivement les auditeurs dans le sens du poil, en pensant panel et cœur de cible ? »

En 2023, à quoi s’intéresse avant tout France Cu (la radiodézi (dé (deu) deux) main) ?
« France Culture réalise sa meilleure vague novembre ‐ décembre avec :
   • 1 737 000 auditeurs quotidiens (+25 000 nouveaux auditeurs en un an)
   • 3,1 % d’AC, niveau maintenu
   • 3 % de PDA, record égalé toutes vagues confondues !
   • 105 min. de DEA, soit +6 min en un an.
 Après une rentrée record, la radio grand public des idées et de la connaissance, conforte son ambition éditoriale en inscrivant de grands rendez‐vous de sa grille comme références. Cette exigence est portée depuis début octobre par le nouveau délégué aux programmes, Florian Delorme, sous l’impulsion de sa directrice, Sandrine Treiner.
[Ce n’est pas parce qu’elle a démissionné que ça n’impulse plus.]
(…)
Une augmentation significative sur de nombreuses cibles
   • +20 % sur les 13/34 ans en un an
   • +33 % sur les CSP‐ (52 000 nouveaux auditeurs en un an)
   • 1 326 000 auditeurs quotidiens écoutent France Culture en région »

Voilà où en est France Cudézidé. Merci à l’équipe des Nuits pour cette analyse (involontairement ?) lucide de la situation.

Philaunet 

Philaunet
Admin

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Les ragoûts publicitaires de France Culture - Sam 04 Mar 2023, 09:00

Les moyens qu'utilise France Culture pour mettre en avant les produits de ses amis dans des émissions sont nombreux. La radio culturelle fait en effet office de placard publicitaire pour des éditeurs, producteurs de spectacles ou tout simplement d'objets manufacturés n'ayant rien à voir avec une mission culturelle.

Dans l'émission abordée déjà deux fois, À la vie à la mort avec André Comte-Sponville et Claude Grange [Jeudi 2 mars 2023], la dernière dans La communauté Instagram en guise de présence culturelle à France Culture, l'auditeur se voit infliger un bout de lecture et de commentaire du dernier livre de l'ancienne directrice de France Culture, celle qui a cassé la station en 1999. Voici ce que ça donne : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/23875-02.03.2023-ITEMA_23304175-2023C49162S0061-21.mp3" debut="27:52" fin="29:24"]

Le propos est complètement hors sujet, dit avec le ton d'une mauvaise élève, mal enregistré, mais le nom de l'auteur est passé et le réseau a fonctionné pour un livre ("bouquin", dit toujours L.A.) qui enfonce des portes ouvertes et qui a eu droit à de nombreuses citations à Radio France et à France Télévision.

Le hors sujet est flagrant et Comte-Sponville le rend d'autant plus visible qu'il l'évacue rapidement et reprend tout de suite son sujet, le suicide assisté.

Cette émission est mal tenue, mal structurée, le "journaliste reporter" qui la coordonne est dépassé et maladroit, ce qu'on verra dans un quatrième volet à travers sa conclusion embarrassante.  

Curly 

Curly

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Le bon filon du pode & cast historique - Lun 17 Avr 2023, 10:07

La lutte pour l'audimamate, elle fonctionne ainsi : dès qu'un média creuse un bon filon, le voisin s'en empare, et tente de faire au mieux pareil pour profiter de la part du gâteau.
En ce moment : le pode & cast historique. Ça marche partout, alors on fonce, et au diable les idées originales, la créativité, on fonce on fonce, et on réinvente les bons vieux audioguides, mais en mode pode & cast.
La lutte est acharnée entre France Inter, et son mouliné de figures historiques à hauts potentiels médiamétriques, et France Cu avec une compile des plus gros bouchers de l'Histoire, parce que le sang ça marche toujours. Tu mets du sang, de la violence, de l'horreur, tout de suite ça attire les auditeurs curieux de culture et de savoirs zé de connaissances.

France Inter est en lutte à mort avec sa consœur France Cu, à tel point qu'on se demande si les pode & cast de l'une n'appartiennent pas aux pode & cast de l'autre. Une telle confusion interroge : mais à quoi que ça sert d'avoir deux chaînes concurrentes au sein du même groupe ?

France Cu a sorti une série sur les plus grands bouchers de l'Histoire, alors France Inter a dégainé Erdogan. La lutte est acharnée, la lutte est sans pitié.
La nouveauté France Cu : le soulèvement du ghetto de Varsovie. 1943 / 2023 = 80 ans.

Pas d'problème. Seulement les archives existent, elles sont consistantes, mais les exigences éditoriales de France Cu étant proches du nul, le pode & cast va ressembler à une longue série de 4 épisodes d'un quart d'heure. Je vous laisse faire le cale & cule.
Au lieu de mettre à disposition les émissions produites en 1993 pour les cinquante ans, France Cu va produire de l'audioguide : compile de témoignages, surtout pas trop longs pour que les poissons rouges lâchent pas leurs oreillettes, et récit wikipédien déroulé d'une voix, comme bien souvent sur France Cu, au-delà de l'atone, chantante comme chanterait une table de multiplication sortie d'une voix d'un élève enchanté à l'idée d'être interrogé au tableau pour dérouler sa leçon. Bref, une voix qui fait genre, quoi.
Musique de docu tévé style mi-synthétique, mi-anxiogène, pour qu'on comprenne qu'on va pas se marrer. Arrêtons-nous sur ce point car il est le plus douloureux. Faut-il prendre les auditeurs pour des cons, avec ces effets de réalisations qui doublonnent avec ce qui est raconté, juste pour souligner l'émotion du drame, comme si la voix des témoins était insuffisante à le faire ? N'est-ce pas en plus légèrement insultant envers ces témoins ?
Non, pas du tout, car la réalisatrice n'y a sans doute même pas pensé,  elle suit juste les codes clichetonnants du docu radio/tévé discount.

Il existe des audioguides moins vulgaires, car tous ces effets à la noix ne sont rien moins que vulgaires. Logique.
Surchargés d'effets sonores et trébuchants redondants, les récits des témoins défilent avec le plus souvent un tapis de synthé flippant, et donc racoleur.
Il y eut un temps où "Le Monde" & "Téléramuche" critiquaient vertement ce type de procédé dans les docu tévé. Aujourd'hui, leurs rédacteurs, étant nourris eux-mêmes par cette esthétique dégoulinante de vulgarité, et aussi en tant que partenaires-copinages, ne vont que louer tout ce qui sort de France Cu en des termes sortis d'un dico des idées reçues.
Les auditeurs, eux,  c'est là est toute la tactique de France Cu, vont confondre pertinence du sujet et réalisation radiophonique. Or, le sujet ne fait pas tout.

Trois premières minutes de la première partie   [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/23150-16.04.2023-ITEMA_23350563-2023C47596E0013-21.mp3" debut="00:00" fin="03:41"]

Provenance (donnée sur la page de l'émission) des témoignages charcutés :
- Archives du Musée d'Histoire des Juifs de Pologne Polin à Varsovie
- “4 km2 pour survivre : mémoire de rescapés du ghetto de Varsovie”, France Culture, 12.04.2003, durée 58mn
- “Mémoires du siècle : Stanislaw Tomkiewicz”, France Culture, 30.08.1998, 58mn
- “Grand angle”,  “50 ans après l'insurrection du ghetto de Varsovie”,  France Culture, 15.05.1993, 60mn
-  “L'insurrection du ghetto de Varsovie”,  “Là bas si j'y suis”, France Inter, série de 7 X 54mn, 14 au 22-04-1993

Curly 

Curly

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Oublier d'être drôle - Mer 31 Mai 2023, 17:42

Didine suit les consignes, et comme à peu près toutes les émissions de la chaîne, les titres de ses émissions forment des questions qui constituent ce que l’on appelle une problématique. La problématique, faut obligatoirement en avoir dans son sac. Alors on questionne, et peu importe si la question est con, si même on n'y répond pas, ou à côté, le tout est qu’il y ait problématique. Le résultat, lui, est problématique.
La question du jour, une question con quelle surprise, est « Hugo, Baudelaire, Céline : pourquoi a-t-on oublié qu’ils étaient drôles ? »
Pour oublier, il suffit d'oublier de les lire.

Après, pour décréter que tout est poilant chez Hugo, il faut au moins avoir un livre à vendre à la clé, ou avoir fumé un pète avant d’ouvrir les Contemplations.
L’invité, on va pas tergiverser cent ans, sort du vivier d’invités de France Cu qui tournent dans la grille, surtout au moment où ils sortent un livre. Les invités à France Cu, ils sont pas nombreux, mais dès qu’ils sont en promo, on n'entend plus qu'eux.
Celui-ci a déjà un peu tourné avec sa promo sur le rire drôle. Voir le billet de La vie des idées Nik ta race pour la quintessence de sa pensée.

« Pourquoi a-t-on tendance à oublier que les grands auteurs français sont aussi très drôles ? Par esprit de sérieux ou sacralisation, pourquoi autant de déni de leur humour ? »
Laissons tomber l’absence de nuance de ces questions, laissons tomber le racolage, et passons aussi les fautes habituelles présentes sur une page pourtant rachitique, comme Claude Dunneton-deux n, ou assomons-un m. France Cu est une radio de référence pour qui veut apprendre des trucs tout de traviole.

Mais répondons quand même.
Oui, qui nous gonfle en nous écœurant durablement de la littérature ? Qui est sinistre ? Qui est chiant ? Oui, qui ?
Pour avoir la réponse, suffit d’écouter une poignée de secondes, n’importe lesquelles au hasard, de « 100 ozé le 2-mandet » à Didine pour comprendre que la littérature, c’est pas une sinécure, et que quand faut se marrer, faut forcer dur sur les zygomatiques histoire de dire.
Didine oublie ce qu’elle reproche à ce fameux « on » d’oublier, en produisant une émission plus barbante qu’une conférence de vieux barbon que résume bien l'illustration donnée sur la page de l'émission à Didine qui donne définitivement envie de ne pas rire, de ne pas lire, de ne pas penser, de ne pas respirer.

              La défaite de la  culture (© Nessie) - Page 9 Oper1810

Curly 

Curly

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Re: La défaite de la culture (© Nessie) - Ven 16 Juin 2023, 20:09

Mesurer l'ampleur des dégâts de temps en temps, juste pour se souvenir d'où vient France Culture et ce qu'elle est devenue.

Un dépliant retrouvé, et voici que s'étale à nouveau la grille de France Culture de 1992/93 ou 93/94.

Variété des programmes, richesse de la fiction, et absence totale des noms des producteurs : parce qu'il y en avait beaucoup, et aussi parce que le contenu était mis en avant. La starisation de certains producteurs est bien pratique, miser sur leur personnalité (fadasse certes, mais le service marketing peut tout faire) afin de faire oublier que si le nom du producteur change, les contenus sont interchangeables.

La défaite de la  culture (© Nessie) - Page 9 France10

                                    La défaite de la  culture (© Nessie) - Page 9 France14
                                    La défaite de la  culture (© Nessie) - Page 9 France13

                                    La défaite de la  culture (© Nessie) - Page 9 France15
                                    La défaite de la  culture (© Nessie) - Page 9 France16

Après ça, pas la peine de nous faire la promo du programme d'été 2023 de France Cu. Lire le compte-rendu publié par la médiatrice, c'est déjà plonger dans un océan d'ennui.

Curly 

Curly

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Promo des invités, rééducation des auditeurs - Dim 06 Aoû 2023, 11:47

Dimanche 6. La grille de France Cu, une grille riche en rediffusions. Après, il est possible toujours de se dire : mais à quoi bon ? À quoi bon produire des émissions si c’est pour rabâcher les mêmes sujets, avec les mêmes invités, dans des formats de type tablinette dans un studio, conversation vaguement improvisée en direct ou dans les conditions du. Oui, à quoi bon. Alors finalement, les programmes du 6, qu’ils soient constitués dans leurs quasi-totalité de rediff’, quelle importance. Ce seraient des nouveautés, de toute façon elles auraient le même goût que les rediff ‘. Elles passeraient inaperçues.

De 10h à 12h, deux messes : la messe des catholiques, puis celle de Sylvain Tesson, une rediff’ (en ce moment il n'est pas disponible). Ces entretiens promo où l’homme nous apporte la Bonne Parole ne se comptent plus. S'il n'y avait plus de promo sur France Cu, les programmes seraient réduits à peau de chagrin.

Quelle différence entre « La masterclasse » (comme titre plus pompeux, y’avait « La messe », mais c’était déjà pris), « Affaires cultureuses », « Parlez taon kikoure », « À voix nue » ékcétéra ? Fondamentalement, aucune. Quand on n’a pas d’idée, qu’on ne veut pas en avoir, qu’on veut juste tourner en rond pour entretenir la promo du cercle des habitués de France Cu, eh bien on garde la même émission, et on change de titre et de producteur. Le contenu ? Quelle importance. Tant que le temps d’antenne est rempli et que l’invité promu, que dis-je, déifié, a pu le remplir avec ce qu’il veut, si possible des sentences définitives sur la Vie qu’on pourra ajouter à l’Évangile selon les Saintes Promos à France Cu, c’est parfait. Remplir est le plus important, parler de soi, faire parler de soi. La perfect promo.


Pour cette journée du 6, la radio dézidé a eu la riche I-D de produire du frais. Outre les infos de 7h, 8h, 9h, 12h30, & 18h,
10h : La Messe
12h45 : Le Mag' du Ouik-end. C’est pareil que « Le temps du débat » (dit aussi « Le téléphone sonne sans téléphone ») de la semaine mais le ouik-end. Un bon débat d’actu de chaîne info.

J’ai fini. Oui, c’est tout. Après, vous avez des rediffusions récentes (certaines émissions sont des rediff’ de juin dernier, c’est dire s’il a fallu aller les chercher loin), voire très récentes (la veille).
Si les programmes sont répétitifs, c’est que tant que les zauditeurs sont pas rééduqués comme France Cu le souhaite, ils continueront. Et s’ils sont déjà rééduqués, c’est pareil, ils ne pourront que trouver matière à entretenir leurs saines indignations et acquiescer à tout c’qu’ils entendent. Alléluia !

Et puis pourquoi se plaindre de la tonne de rediff’, puisque lorsque France Cu produit du neuf, elle fait le plus souvent des remake des rediff’ ?
Demandons-nous plutôt quel est le budget de cette chaîne ? Parce que vu, et surtout entendu, ce qui se produit, nous devons être proche de celui d’une radio amateur.
Une radio amateur qui profiterait surtout, pour gratter des points d’audimat (le seul objectif clair de cette radio publique culturelle), de la mutualisation des moyens avec les autres chaînes du groupe (sans ça, y’aurait-il des flashs info ?) et d’un réseau de partenariats qui assure une bonne presse aux différents programmes de la chaîne, et d’invités qui forcément en contrepartie de cet espace médiatique XXL jouent aux influenceurs pour dire tout le bien qu’il faut penser de France Cu, sur les réseaux soss’ ou ailleurs.
Les auditeurs dans tout ça ? Comme d’habitude, ils gobent les bonnes paroles, souvent informes et bafouillantes, il admirent et ils ferment leur gueule.
Ah non, ils ne ferment pas complètement leur gueule. Ils ont le droit d’émettre de vigoureuses critiques, mais uniquement pour ce qui concerne l’usage de la langue, pour offrir un espace XXL supplémentaire aux lingouistes zattérrés. Donc promo + rééduc' des auditeurs.

Curly 

Curly

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Les Nuits du jour - Lun 09 Oct 2023, 17:12

Les Nuits du dimanche après-midi nous offrent un lot de trois programmes sur la transe, chamanisme et cie. Nous retrouvons l’obsession pour le surnaturel, ou tout ce qui y ressemble, dans ces nouveaux programmes nocturno-diurnes, reflet des programmes diurnes-diurnes.
Dimanche 8, plusieurs programmes courts pour remplir cette nocturnale de l’après-midi.
Bout de « Chemins de la connaissance », reportage d’actu d’époque… et pour commencer un bout de machin qui retient  directement l’attention :
« Dans cette courte archive enregistrée le 19 février 1973, José Pivin nous permet d’entrapercevoir les préparatifs d’une cérémonie de possession au Niger, en Afrique de l'Ouest. Il est accompagné du journaliste Omar Diallo qui lui sert de guide. La foule, le rythme hypnotique des calebasses, tout est prêt : on n’attend que le possédé. »
José Pivin, qui fut à France Culture dans les années 60 et surtout 70 un producteur-artiste d’importance, se retrouve en pleine journée sur France Cu en 2023. Comment-est-ce possible ?
Possible à cause du sujet, et possible aussi pour cause de charcutage.
Les références données par les boss de la Night :
« Par José Pivin
   • Avec Omar Diallo (journaliste)
   • Niamey : Danse de possession (1ère diffusion : 19/02/1973) »


Un détail d’abord, après le charcutage en gros.
Le détail : comment « cette archive enregistrée le 19 février 1973 à Niamey » peut-elle être diffusée le même jour à l’antenne ?
Tout simplement parce qu’elle fut diffusée le 27 novembre de la même année. Une erreur toute bête, lorsque l’on voit ce qu’elle cache en réalité. Et là nous arrivons au charcutage.
Le charcutage : ces 16 mn proviennent d’un vaste ensemble d’émissions extrêmement ambitieuses. Prélever ce reportage de cet ensemble revient juste à le massacrer, à ramener José Pivin à un simple reporter radio.
Le vaste ensemble, non nommé sur le site de France Cu, ni à l'antenne d'ailleurs : « À la poursuite des Maillots noirs ».
50 X 25 épisodes de 25 mn chacun, diffusés du 1er octobre au 11 décembre 1973, à 16h45 (source INAthèque)
En retenir qu’un simple reportage, c’est laisser de côté tout ce que France Cu en 2023 ne veut plus entendre : de la radio créative, véritable œuvre sonore non trébuchante, n’ayant rien à vendre, pas un livre, pas un film ni une série tévé, juste une œuvre radiophonique.
Présentation INAthèque
...un insolite périple africain.

Ce feuilleton innove par sa forme, alternant les séquences de fiction, des extraits de récit de voyage de José Pivin, lu par Suzanne Pivin et des reportages enregistrés entre janvier et mars 1973 en Afrique de l'ouest qui sont autant de témoignages ethnographiques avec des images sonores du Sénégal, Mali, Niger et du Bénin.

La partie fiction met en scène un groupe de bandits (les Maillots Noirs) qui ont volé un bâton magique de bambou vert lors d'une course de relais et d'autres personnages qui vont se lancer à leur poursuite pour le récupérer.

Cette enquête va conduire l'auditeur à voyager dans des contrées souvent reculées d'Afrique de l'ouest, de découvrir des pratiques et modes de vie traditionnels et d'aller à la rencontre de figures emblématiques de la culture africaine.

Les épisodes 8, 21 et 44 sont entièrement dédiés à la fiction. Aussi, les épisodes 9, 25 et 26 ne comportent que du reportage.
A noter aussi la présence dans les épisodes 1, 3 et 8, d'interviews du jeune écrivain congolais Sony Labou Tansi, âgé de 26 ans, qui nous livre ses impressions sur son voyage de l'Afrique vers la France et sur les différences culturelles qu'il a pu constater. Ses témoignages sont ses premières interventions à la radio.
Les improvisations musicales de Jean Wiener sont faites à partir de textes et de lignes mélodiques écrites par José Pivin.

Les personnages principaux :
Le jeune Sandar : personnage central, qui part à la recherche du bâton magique
Monsieur et Madame Terril : les parents adoptifs de Sandar
Les Maillots Noirs : Poil de chat, Cercle de Lune et Laragne
Bobolino, le joueur de tam tam
Katitigaga, la joyeuses sorcière
Au lieu de proposer une nouvelle diffusion (il n'y en eut jamais), France Cu a prélevé ce reportage. Quand on lit le descriptif, on comprend tout de suite en quoi ce charcutage est lamentable : il dénature totalement l’œuvre de José Pivin.

Cf aussi l’article de Marion Chénetier-Alev, « José Pivin : au cœur ou aux limites du documentaire ? », publié dans le cadre d’une série intitulée « Le désir de belle radio aujourd’hui ».
Un désir qu’il faut chercher en 1973 plutôt qu’en 2023…

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