je m'aperçois que j'ai très mal noté le nom de l'ingénieur marocain : c'est Abdeslam Dahman
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Instituts, musées, bibliothèques : les ressources en ligne Page 3 sur 13
Bas de page ↓Lola
22Université populaire de tous les savoirs. - Ven 17 Déc 2010, 20:24
Il y en a pour tous les goûts et toutes les tournures d'esprit !
http://www.canal-u.tv/
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Cancoillotte
24Re: Instituts, musées, bibliothèques : les ressources en ligne - Dim 19 Déc 2010, 12:23
C'est quoi cette radio? Ils émettent dans 6 langues différentes?
Lola
25Re: Instituts, musées, bibliothèques : les ressources en ligne - Dim 19 Déc 2010, 13:37
Cancoillotte a écrit:C'est quoi cette radio? Ils émettent dans 6 langues différentes?
Oui. Si vous allez sur leur site, des explications sont données sur l'histoire de la radio en République tchèque et leurs ambitions actuelles.
Henry Faÿ
26France 1500 entre Moyen âge et Renaissance - Dim 19 Déc 2010, 23:03
Chers amis participants au forum, un conseil, allez voir l’exposition France 1500 entre Moyen Age et renaissance qui se tient au Grand Palais. Plus qu’un conseil c’est une injonction, on ne se pardonnerait pas de l’avoir manquée. Elle fermera ses portes les 10 janvier 2011. Peu d’expositions m’ont autant enthousiasmé, c’est une formidable leçon d’art et d’histoire.
Elle est due, au moins partiellement au mécénat d’une banque américaine, State Street avec la collaboration de l’Art Institute of Chicago. Certaines des pièces les plus sensationnelles viennent des Etats-Unis et on a un petit pincement de cœur à l’idée qu’il faudra traverser l’Atlantique pour les revoir.
Cette exposition est consacrée à cette période « intermédiaire » de l’histoire de France qui se situe entre le Moyen-âge et la Renaissance et qui correspond aux règnes de deux rois, Charles VIII (1483-1498) et Louis XII (1498-1515), qui ont tous les deux été les époux d’Anne de Bretagne. La figure de la duchesse, « mignonne et vive petite boiteuse » selon le diplomate vénitien Lazarro Contarini domine cette période. Le Royaume de France se remet alors des troubles de la guerre de cent ans et des guerres de Louis XI et connaît une grande prospérité. Il est dirigé par une royauté réputée populaire, Louis XII se fait nommer père du peuple, soucieuse de réparer les excès de Louis XI, qualifiée de forte et respectée et qui prend parfois la peine de convoquer les Etats généraux. C’est du moins ce que fait ressortir la propagande royale de l’époque. Ce qui est sûr, c’est que c’est le temps d’une prodigieuse éclosion artistique que cette exposition illustre de manière magistrale. Mais dans d'autres domaines, le Royaume de France n'était pas à la pointe de l'innovation: les grandes découvertes étaient faites par le Portugal et l'Espagne, la philosophie était florissante en Italie avec Marcile Ficin et Jacques Coeur n'a pas connu le succès des Fugger.
L’exposition illustre la thèse de l’historien d’art du XIXe siècle Louis Courajod pour qui les innovations essentielles de la culture et des arts au sortir du Moyen-âge ne viennent pas de l’Italie mais de la France du Nord et des Pays-Bas, l’Italie n’ayant fait "qu’ajouter un vernis antiquisant sur l’œuvre accomplie". Cela va contre ce que nous avons appris à l’école, des topos qui reprennent les conceptions de Michelet pour qui la chevauchée de Charles VIII en Italie de 1494 aurait constitué un véritable partage des eaux entre le Moyen-âge obscur et une Renaissance lumineuse.
Dans le domaine de l’architecture le gothique est loin d’être à bout de souffle comme on l’a répété, c’est la grande époque du gothique flamboyant.
Dans le domaine de la peinture, la grande figure est celle de Jean Fouquet, mais la France est surtout un pays d’accueil, les peintres flamands et notamment Jean Hey identifié au Maître de Moulins côtoient les maîtres italiens. On a dit que la tapisserie, la miniature et le vitrail étaient alors la peinture de la France.
La sculpture est particulièrement florissante à cette époque, la Champagne est la province la plus riche. On admirera dans cette exposition le tombeau des enfants de Charles VIII, très émouvant et la célèbre Vierge de Grâce qui provient du Musée des Augustins de Toulouse.
La miniature est alors un art majeur qui brille de ses derniers feux avant que l’imprimerie vienne la supplanter, les Heures d’Anne de Bretagne sont le chef d’œuvre de l’époque.
La tapisserie est un art qui est alors à son apogée et qui tient un peu la place occupée en Italie par la fresque. La dame à la licorne que détient le musée de Cluny n’a pas traversé la Seine, à ne pas confondre avec la chasse à la licorne, qui vient du Metropolitan Museum et qui elle est fait partie de l’ exposition. On restera émerveillé devant le Narcisse à la fontaine qui vient du Musée de Boston.
La vitrail est alors reconnu par Vasari comme une spécialité française et connaît un grand épanouissement, dont peu d'oeuvres nous sont parvenues.
Si vous n’avez pas attendu mon conseil, allez-y.
Elle est due, au moins partiellement au mécénat d’une banque américaine, State Street avec la collaboration de l’Art Institute of Chicago. Certaines des pièces les plus sensationnelles viennent des Etats-Unis et on a un petit pincement de cœur à l’idée qu’il faudra traverser l’Atlantique pour les revoir.
Cette exposition est consacrée à cette période « intermédiaire » de l’histoire de France qui se situe entre le Moyen-âge et la Renaissance et qui correspond aux règnes de deux rois, Charles VIII (1483-1498) et Louis XII (1498-1515), qui ont tous les deux été les époux d’Anne de Bretagne. La figure de la duchesse, « mignonne et vive petite boiteuse » selon le diplomate vénitien Lazarro Contarini domine cette période. Le Royaume de France se remet alors des troubles de la guerre de cent ans et des guerres de Louis XI et connaît une grande prospérité. Il est dirigé par une royauté réputée populaire, Louis XII se fait nommer père du peuple, soucieuse de réparer les excès de Louis XI, qualifiée de forte et respectée et qui prend parfois la peine de convoquer les Etats généraux. C’est du moins ce que fait ressortir la propagande royale de l’époque. Ce qui est sûr, c’est que c’est le temps d’une prodigieuse éclosion artistique que cette exposition illustre de manière magistrale. Mais dans d'autres domaines, le Royaume de France n'était pas à la pointe de l'innovation: les grandes découvertes étaient faites par le Portugal et l'Espagne, la philosophie était florissante en Italie avec Marcile Ficin et Jacques Coeur n'a pas connu le succès des Fugger.
L’exposition illustre la thèse de l’historien d’art du XIXe siècle Louis Courajod pour qui les innovations essentielles de la culture et des arts au sortir du Moyen-âge ne viennent pas de l’Italie mais de la France du Nord et des Pays-Bas, l’Italie n’ayant fait "qu’ajouter un vernis antiquisant sur l’œuvre accomplie". Cela va contre ce que nous avons appris à l’école, des topos qui reprennent les conceptions de Michelet pour qui la chevauchée de Charles VIII en Italie de 1494 aurait constitué un véritable partage des eaux entre le Moyen-âge obscur et une Renaissance lumineuse.
Dans le domaine de l’architecture le gothique est loin d’être à bout de souffle comme on l’a répété, c’est la grande époque du gothique flamboyant.
Dans le domaine de la peinture, la grande figure est celle de Jean Fouquet, mais la France est surtout un pays d’accueil, les peintres flamands et notamment Jean Hey identifié au Maître de Moulins côtoient les maîtres italiens. On a dit que la tapisserie, la miniature et le vitrail étaient alors la peinture de la France.
La sculpture est particulièrement florissante à cette époque, la Champagne est la province la plus riche. On admirera dans cette exposition le tombeau des enfants de Charles VIII, très émouvant et la célèbre Vierge de Grâce qui provient du Musée des Augustins de Toulouse.
La miniature est alors un art majeur qui brille de ses derniers feux avant que l’imprimerie vienne la supplanter, les Heures d’Anne de Bretagne sont le chef d’œuvre de l’époque.
La tapisserie est un art qui est alors à son apogée et qui tient un peu la place occupée en Italie par la fresque. La dame à la licorne que détient le musée de Cluny n’a pas traversé la Seine, à ne pas confondre avec la chasse à la licorne, qui vient du Metropolitan Museum et qui elle est fait partie de l’ exposition. On restera émerveillé devant le Narcisse à la fontaine qui vient du Musée de Boston.
La vitrail est alors reconnu par Vasari comme une spécialité française et connaît un grand épanouissement, dont peu d'oeuvres nous sont parvenues.
Si vous n’avez pas attendu mon conseil, allez-y.
Cancoillotte
27Re: Instituts, musées, bibliothèques : les ressources en ligne - Lun 20 Déc 2010, 00:11
Très belle exposition en effet.
Une seule petite réserve : l'audioguide est cher, et très très pauvre en contenu.
Une seule petite réserve : l'audioguide est cher, et très très pauvre en contenu.
Henry Faÿ
28ma méthode à moi... - Lun 20 Déc 2010, 09:08
Cancoillotte a écrit:
Très belle exposition en effet.
Une seule petite réserve : l'audioguide est cher, et très très pauvre en contenu.
Je ne prends jamais d'audioguide. Ma méthode à moi, quand une exposition m'intéresse vraiment beaucoup, c'est de la visiter une première fois, un peu rapidement, d'acheter le catalogue, de bien le travailler et de revisiter une fois, deux fois, trois fois etc. Tout le monde ne peut pas en faire autant. J'ai fait comme ça pour Images du monde flottant peintures et estampes japonaises XVIIe XVIIIe siècle et Portraits publics portraits privés 1770- 1830.
fanch
29France c 2011 entre Ondes moyennes et Renaissance - Lun 20 Déc 2010, 19:48
Cette exposition permanente de voix devrait ravir ceux qui aiment apprendre, comprendre, découvrir. En vingt deux tableaux journaliers vous pourrez plonger au cœur des Riches Heures de Monsieur Poivre d’Arvor. Vous trouverez peut-être le tableau 1 un peu mièvre, le second un long tunnel un peu noir, quand au troisième vous guetterez le renouvellement mais l’artiste persistant dans son cadre, vous passerez directement au quatrième qui ravit les dames et ne laisse pas insensibles les messieurs. Il faudra quelquefois vous farcir entre certains tableaux des panneaux d'information à la typo trop grasse, trop longs à lire et souvent sentencieux. On peut passer. Alors que la nuit est tombée vous verrez en ouvrant la fenêtre des Passagers, des tableaux toujours différents qui aiguisent la curiosité. Ces tableaux-là on rentre dedans. Et ainsi de suite… du jour au lendemain…
Pas besoin d’audioguide. C’est gratuit ! Vous ne manquerez pas d’y retourner autant de fois qu’il faut sauf si vraiment vous ne voyez venir rien de nouveau. Et si vous aimez flâner les samedis et dimanches des surprises seraient à attendre. Enfin de Bons Plaisirs ?
Pas besoin d’audioguide. C’est gratuit ! Vous ne manquerez pas d’y retourner autant de fois qu’il faut sauf si vraiment vous ne voyez venir rien de nouveau. Et si vous aimez flâner les samedis et dimanches des surprises seraient à attendre. Enfin de Bons Plaisirs ?
Yann Sancatorze
30Re: Instituts, musées, bibliothèques : les ressources en ligne - Mar 21 Déc 2010, 11:19
Chers amis participants au forum, un conseil, allez voir l’exposition France 1500 entre Moyen Age et renaissance qui se tient au Grand Palais. Plus qu’un conseil c’est une injonction, on ne se pardonnerait pas de l’avoir manquée. Elle fermera ses portes les 10 janvier 2011. Peu d’expositions m’ont autant enthousiasmé, c’est une formidable leçon d’art et d’histoire.
C'est prévu!
Cancoillotte
31Forum Liberation à Grenoble - Sam 05 Fév 2011, 04:54
Un Finkielkraut assez prévisible mais plutot en forme :
http://www.liberation.fr/politiques/06013011-culture-et-identite-nationale-des-concepts-depasses
http://www.liberation.fr/politiques/06013011-culture-et-identite-nationale-des-concepts-depasses
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