Fred de Rouen n'a pas pu écouter l'émission Curiosités du fond de l’abîme dont je suggérais l'écoute ci-dessus dimanche matin, il était déjà au fond de l'abîme. Il avait pu in extremis écouter et "adorer" les quatre Lieder de Hindemith sur des poèmes de Christian Morgenstern, mercredi dernier (post Paul Hindemith vertont Christian Morgenstern, pour Fred de Rouen). Le poème Dunkler Tropfe ["Goutte sombre"], en particulier, ne pouvait que résonner à l'esprit d'un érudit sensible et polyglotte se sachant sur le départ.
Les émissions de Renaud Machart depuis qu'il est sur France Musique sont toutes pénétrées d'un esprit à la fois fantaisiste et tragique. Ses programmations musicales sont éminemment personnelles tout en étant ouvertes à un large public d'amateurs.
Ainsi de cette émission du 13 janvier dans la veine des précédentes qui laisse supposer un esprit traversant un épisode malheureux. Qui peut sur France Musique, qui a pu et pourra, hormis Renaud Machart, faire diffuser une pièce dans son intégralité (plus de trente minutes), telle celle d'Ennio Morricone: Voci dal silenzio (“canto per tutte le tragedie, per tutte le stragi del mondo””) ? La pièce a été donnée en public à Vérone en 2004 et fait directement référence aux attentats du 11 septembre 2001 à New York. On sait à travers d'autres émissions que Renaud Machart était non loin des tours jumelles ce jour-là. Il avait programmé il y a quelques années, la pièce de John Adams, On the Transmigration of Souls, créée en 2002. Il n'avait pu la désannoncer tant il était étreint par l'émotion.
Il y a des producteurs (très rares) qui savent créer un climat de réceptivité aux œuvres (et aux paroles), même difficiles, diffusées dans les émissions. Machart est l'un de ceux-là.
À noter dans l'émission, "Curiosités du fond de l’abîme", la stimulante analyse, après écoute, d'un oratorio de Lili Boulanger (décédée à l'âge de 24 ans), "Psaume 130 “Du fond de l’abîme”".
Rendez-vous pour le numéro suivant de Zig Zag (du 20 01 2018) au titre programmatique Echos et ombres.
Les émissions de Renaud Machart depuis qu'il est sur France Musique sont toutes pénétrées d'un esprit à la fois fantaisiste et tragique. Ses programmations musicales sont éminemment personnelles tout en étant ouvertes à un large public d'amateurs.
Ainsi de cette émission du 13 janvier dans la veine des précédentes qui laisse supposer un esprit traversant un épisode malheureux. Qui peut sur France Musique, qui a pu et pourra, hormis Renaud Machart, faire diffuser une pièce dans son intégralité (plus de trente minutes), telle celle d'Ennio Morricone: Voci dal silenzio (“canto per tutte le tragedie, per tutte le stragi del mondo””) ? La pièce a été donnée en public à Vérone en 2004 et fait directement référence aux attentats du 11 septembre 2001 à New York. On sait à travers d'autres émissions que Renaud Machart était non loin des tours jumelles ce jour-là. Il avait programmé il y a quelques années, la pièce de John Adams, On the Transmigration of Souls, créée en 2002. Il n'avait pu la désannoncer tant il était étreint par l'émotion.
Il y a des producteurs (très rares) qui savent créer un climat de réceptivité aux œuvres (et aux paroles), même difficiles, diffusées dans les émissions. Machart est l'un de ceux-là.
À noter dans l'émission, "Curiosités du fond de l’abîme", la stimulante analyse, après écoute, d'un oratorio de Lili Boulanger (décédée à l'âge de 24 ans), "Psaume 130 “Du fond de l’abîme”".
Rendez-vous pour le numéro suivant de Zig Zag (du 20 01 2018) au titre programmatique Echos et ombres.