Je suis heureux de vous avoir fait découvrir l'émission défunte de Gérard Pesson, que vous l'ayez appréciée à sa juste valeur. Emission qui me comblait, qui était ma joie et je n'ose espérer qu'elle aura un avatar. Mais comment France-musique peut-elle sans déchoir se priver de pareils talents ? Vous avez vu que Boudoirs et autres fonctionnaient par séries, toutes me plaisaient. Celle qui a eu le plus de livraisons était six pieds sous terre, elle était consacrée à la mort. Dans cette série, on peut encore écouter l'émission Mort à Venise , consacrée à la mort de Richard Wagner. Il y en avait de vraiment sensationnelles, les ruines, la vie de château, éloge du la mineur, et aussi manières de décrire la pluie qui m'a permis de découvrir les plus beaux « Regenlied » de Brahms leurs textes et leurs musiques.
Je vous signale le boudoir N° 181 qui a été diffusé le 4 décembre 2009, manières de décrire la pluie. J'y ai découvert le plus fabuleux lied de Johannes Brahms Abendregen opus 70 n°4
le poème est de Gottfried Keller
sous les rayons du soleil couchant
lente et faiblement luisante
tombait une pluie
l'âme sombre, le promeneur
s'acheminait vers elle sur d'étroits sentiers
Il vit les grosses gouttes scintiller et tomber à travers les rayons d'or
Il en sentit la fraîcheur sur son front
et dit tressaillant de joie
je sais à présent qu'au dessus de moi se déploie un arc-en-ciel
que le riant lointain voit chatoyer sur le sentier que j'ai suivi.
Il avait fait une magnifique série sur Gabriel Fauré. Et une série sur Stravinski, qui restera, hélas inachevée.
Ça me fait mal au cœur qu'une inculte ait jeté tout cela aux orties.
J'approuve vntre admiration de François-Xavier Szymczak, qui est un as. Le jeune polonais (ou d'origine polonaise) est tellement calé pour la liturgie, il connaît sur le bout des doigts tous les graduels de toutes les périodes liturgiques, que je me demande s'il n'a pas, dans une autre vie été séminariste.
Je donnerais cher, en roupies de sansonnet pour avoir les enregistrements de sa série Par les rues, par les chemins, il racontait l'histoire par la musique et la musique par l'histoire. C'était passionnant. Je me souviens du jour où il a raconté l'histoire politique et musicale de l'Espagne du XVIIIe siècle, du temps où les rois s'occupaient de courir le guilledou et les reines, qui étaient des Italiennes, de faire composer et jouer les plus belles musiques qui pussent être en faisant venir les plus grands musiciens de leur pays natal.
J'ai aussi aimé Le jardin des dieux, qui passait le dimanche matin .
Je lance un appel solennel : si quelqu'un pouvait m'aider à me procurer les enregistrements des boudoirs de Gérard Pesson, qu'il m'écrive henrypmfay@yahoo.fr
Je lui en serais éternellement reconnaissant. Lesquels ? Tous. Les plus anciens sont ceux qui m'intéressent le plus.