Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

On ne sait pas ce que ça va donner.

On peut redouter le pire.
On peut y trouver de bonnes surprises.
Ca sera entre le total flop et l'événement ?
Ou bien les deux à la fois peut-être.
Alors, un gadget de plus ?


Je ferai une captation intégrale de cette journée. Réussie ou loupée ou partiellement intéressante ou pas du tout, dans tous les cas elle mérite l'archivage. Il y a encore de la place dans vos dossiers "Horreur radiophonique".

Mais au fait, pourquoi enregistrer, puisqu'il y aura probablement un service de podcast et de réécoute ?


Eh bien justement, c'est pas si sûr, ça.
Et même : certains des moments les plus amusants pourraient sauter lors de la découpe, notamment lors des transitions. Ca serait dommage de perdre des perles.

Il y a 2 ans ou 3 France Culture était fortiche en transitions foirées.
Ils vont peut-être ouvrir une nouvelle collection ?

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A part ça il faut dire que le titre donné à cette opération est inepte : le chamboule-tout n'est pas un jeu de changement de places, mais un jeu de démolition.

Or la principale démolition du programme est due à Laure Adler en 1999. Cette année-là en septembre, la Comtesse Frapafingue de Téhrémine donnait le signal de la grande démolition. Le Poivrinet n'a fait que reprendre le bâton après 2 autres successeurs. Il est vrai que pour dégrader le programme culturel, il s'est montré à la hauteur, le bougre..

Cela dit, c'est pas facile de trouver un bon titre.
On imagine que certains, quoique plus pertinents, ont été écartés :
- les chaises musicales
- la fête des fous
- le monde à l'envers
- tournez manège

Anattendant, voici le programme des permutations.
On remarquera que les journalistes de la Rédac' ne se sont pas mouillés : ils se remplacent entre eux.

C'est disponible ici.

Et ça donne ça :
- 6h-6h30 Un autre jour est possible. Par Abdelwahab Meddeb
- 6h30 – 9h Les Matins. Par Marie Richeux
- 6h30 Journal par Tara Schlegel
- 6h38 L’essai du jour. Par Michel Alberganti
- 6h45 Les enjeux internationaux. Par Julie Gacon
- 7h Journal d'Antoine Mercier
- 7h15 Billet politique de Thomas Cluzel
- 7h24 Revue de presse internationale de Benoît Bouscarel
- 8h Journal de Tara Schlegel
- 8h16 La chronique d'Adèle Van Reeth
- 8h45 Ce qui nous arrive par Augustin Trapenard, Aude Lavigne
- 9h Journal d'Antoine Mercier
- 9h05- 10h La Fabrique de l’histoire par Laure Adler
- 10h- 10h50 Les nouveaux chemins de la connaissance par Martin Quenehen
- 11h- 11h50 Culturesmonde par Sonia Kronlund
- 12h- 13h30 La Grande Table par Florian Delorme
- 12h30 Journal d'Emmanuel Leclère
- 13h30- 14h Les Pieds sur terre, par Brice Couturier
- 14h-14h55 Science publique par Caroline Broué
- 14h55 – 14h58 Le carnet du Libraire par Arnaud Laporte
- 15h – 16h Cultures d’Islam par Emmanuel Laurentin
- 16h-17h Pas la peine de crier, par Thomas Baumgartner
- 17h-18h Sur la route par Mélanie Chalandon
- 17h55 L’hebdo des idées par Thierry Garcin
- 18h journal d'Amélie Perrier
- 19h- 19h55 Le Rendez-vous : pas de changement (Laurent Goumarre)
- 20h55 -21h La Vignette, par Jacques Munier
- 21h-22h La Dispute, bataille de paninis au nutella par Xavier de La Porte
- 22h15- 23h Hors Champs par Marc Voinchet
- 23h-0h L’atelier du son par Tewfik Hakem

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On remarque l'absence de Danièle Sallenave et d'Hubert Védrine.
Oubliés dans le tableau, ou bien déjà en vacances, ou bien rétifs au jeu ?  


Personnellement, je parie sur quelques pics de qualité :
- Laurentin peut faire un fort bon Culture d'Islam
- Marc Voinchet peut faire un très très bon Hors-champs
- Et puis Laure Adler peut faire une bonne Fabrique de l'histoire, ça j'y crois. D'ailleurs je pense qu'elle trouverait sa meilleure place en prenant un des 4 créneaux dans les Lundis de l'histoire. Il faut qu'elle pense à sa retraite et au repos des auditeurs.

Je mise également une pièce sur "pas la peine de crier", mais on me dira que c'est trop facile : en perdant Mademoiselle Sucre d'Ordge cette émission ne peut que s'améliorer, même si c'est Tewfik Hakem qui y remplace Thomas-Bob Gartner, ce que justement il fait à 23h et là aïe, aïe, prévoir la gross gamelle !!

Notons encore que :
- Thierry Garcin à 17h55 n'aura guère d'effort à faire pour fournir quelques liens en géopolitique, avec commentaire de son cru. D'ailleurs on l'imagine fort bien en auditeur assidu de ce rendez-vous du vendredi.
- Science publique ça ne fait pas un vrai changement pour Caroline Broué, puisque dans la Grande Table elle a animé déjà pas mal de sujets "Science et sauciété". Elle sera même allégée des Balibar, Fassin, Potte-Bonneville, qui ne font qu'ajouter une couche de prévisible à ces débats de midi.

On regrette que le Trapouillou en se cantonnant au livre, ne joue pas le jeu : à 8h 45 il aurait dû s'astreindre ou on aurait dû le contraindre à parler de la toile, quand bien même il resterait sur sa spécialité littéraire (je sais pas moi, parler d'Amazon, enfin il va peut-être présenter un roman de Giulio Minghini ou encore un autre ça ne doit pas manquer).

Après une première ponction sur la tranche 6h-10h en archivant d'un coup le programme de nuit et le début de journée, il y a des remarques à faire, déjà :

- Le très relatif malaise d'Abdelwahab Meddeb, dont on sent qu'il accepte de jouer le jeu, sinon à contre-coeur, du moins non sans un certain doute sur l'intérêt de l'opération.
- La totale absence de complexe de Mademoiselle Sucre d'orge qui se verrait bien aux commandes de la matinale. Si le boss a voulu nous faire d'avance regretter Voinchet, c'est gagné !!

De là une première remarque : le joujou du dirlo pourrait induire chez les producteurs un double effet. Un réveil chez ceux qui s'encroûtent dans une certaine routine, et un renforcement de leur capacité à douter d'eux-mêmes. Et inversement, chez ceux et celles qui ne doutent de rien, le catastrophique effet inverse : doper leur ambition personnelle et endormir un peu plus une totale inconscience qu'ils ont de leur incapacité à produire une radio de qualité.

Un peu avant 11h, pour le peu que j'ai entendu en surfant sur cette première moitié de matinée, je place d'avance Meddeb et Alberganti dans la première case et dans la seconde outre Richeux, sans trop m'avancer je parie sur un effet identique avec Xav'e dans La dispute. Identique à un détail près : penser à remplacer le rexona par le nutella.

Après ce premier bilan, voici un regret : que cette journée d'expérimentation n'ait pas posé Arnaud Laporte sur une tranche qui lui aurait permis de montrer de quoi il est capable quand il quitte ses jeux stériles du débat en direct entre copains. Je suis sans doute un des rares sur ce forum à persister dans l'idée que nous avons là un talent et une expérience radio des plus mal employées à qui l'on ne donne à faire que ce qu'il veut faire c'est à dire une sorte de merde radiophonique, alors que les auditeurs d'avant 1999 se souviennent certainement quel auteur de documentaires il pouvait être.

France Culture gagnerait à liquider La dispute et à coller Laporte dans un créneau de documentaire, par exemple en faire un des réguliers de Sur les docks ou de Une vie une oeuvre. Ou bien lui confier A voix nue où sa vaste culture générale lui permettra d'organiser un programme varié. Ou carrément acro : lui donner Les pieds sur terre en remerciant Kronlund.

(ah tiens, ni Védrine ni Sallenave n'ont joué le jeu - ils étaient bien là sur leur créneau habituel - un ancien ministre et une académicienne peuvent donc refuser de marcher - pour le premier qui n'est pas un homme de radio je comprends - pour la seconde, qui s'incruste lentement sur l'antenne, je comprends moins)

A 11h on trouve Sonia Kronlund qui -hasard ?- anime une table ronde sur l'Iran. C'est un sujet qu'elle connait fort bien, pour avoir réalisé une épaisse série documentaire, très pro. On se prend à rêver d'une liquidation des Pieds sur terre et d'une migration de sa productrice sur une case où sa mission ne serait plus de faire du militantisme de bistrot. Elle a la maturité et le métier pour faire mieux que Florian Delorme dans Cultchures-Monde.

Au furet à mesure du déroulement de la journée, le chamboule-rien prend de plus en plus des airs de chaises musicales, expression qu'a employée Adbelwahab Meddeb dès l'ouverture. Les producteurs ne seront pas les seuls à subir un choc de réveil ou de déplaisir : les auditeurs aussi vont pouvoir râler, ou rêver en faisant connaissance avec des voix et des styles qui pourraient leur donner envie d'explorer la grille. Si tel est l'objectif, c'est bien visé.