Concernant le poème, une petite page du web, http://ruinescirculaires.free.fr/index.php?2006/01/07/161- vient de me donner la réponse (je n'avais jamais songé à l'y chercher) : c'est Tristan Tzara, qui peut-être lit lui-même le poème.
Le voilà in extenso.
Le voilà in extenso.
POUR COMPTE Dans l'Arabie des trois midis Des tours aux fronts de caïmans Dans l'Arabie de ta peau neuve Et des turbans de rêve noir Le feu tinte dans les cloches Douce est la parole de l'eau Sous la clé des nuits légères Enchaînées au coeur des filles Le feu lèche les miroirs Les museaux des endormies Brûlent sous le regard fendu Dans l'orange du matin C'est pour ces pays d'un sou Que se vide la mémoire Pour la neige et la flamme Dont se parlent les étoiles Sous la crinière aveugle Court le feu inassouvi Le cristal vivant des sources Dans les eaux de l'avenir Va mon enfant, dors mon cheval Il n'y a pas assez de paix Dans les justes mains des cimes Pour couvrir la voix des villes. Tristan Tzara. PHASES. 1949. |