fanch a écrit:6h20, hier matin après un poème de Desnos (The nigh of the loveness night) qui donne envie de flotter dans les nuages, Marie l'empilatrice donne la parole à celle qui lui offre le champagne ! En moins de trois secondes on a pris un coup sur la tête car on a à peine eu le temps de redescendre d'où Desnos nous avait porté ! Et je tourne le bouton illico ! Si Marie Richeux avait pris la peine de s'écouter elle n'aurait pas aimé cette très indélicate façon de traiter la poésie, de traiter l'actrice qui le lit,de traiter les auditeurs.
Salut Fanch'.
Entièrement d'accord là-dessus, mais je pense qu'il faudrait le lui dire. En un mois elle doit remplir un carnet avec une page des erreurs à ne pas refaire, une autre pour les trucs à essayer. Ca lui servirait peut-être d'avoir les avis des auditeurs.
Aïe aïe, ce matin je ne sais pas dans quel ordre y aller. Je ne voudrais pas escagasser encore Marie Kopp. Je commence par le nul pour finir par le bon, ou bien j'attaque avec ce qui m'a plu et je finis par ce qui m'a déprimé ? Bon pour aujourd'hui, d'abord le bon, ensuite le pire, et finir par le rédhibitoire. La prochaine fois, promis, je ferai dans l'ordre inverse.
Alors hier soir j'ai écouté les 2 derniers Polaroïd tout en épluchant non pas la chicorée du soir, mais les captations radio du début de semaine. Et ce matin en épluchant non pas les carottes mais les croissants de la distinction car je suis un riche privilégié urbain qui vit aux dépens des campagnes, j'ai entendu le polaroïd du jour. Eh bien j'y trouve un grand plaisir ou plutôt j'y trouverais volontiers un grand plaisir si le texte était meilleur car à mon avis dans les 3 cas il est franchement pas terrible le texte de Marie. Mais l'idée radio, elle, me semble franchement excellente, venue tout droit de chez les Passagers de la nuit. L'ambiance est bonne ou potentiellement très bonne. Reste le texte, donc : il faudrait peut-être le faire rédiger par de vrais auteurs, et si possible pas par des histrions maison, ou bien décharger Marie de quelques basses tâches pour qu'elle puisse donner sa mesure dans ses textes. En tous cas quand le texte sera au point, vu la qualité du fonds sonore on aura là une excellente ambiance de poésie rêveuse, en complément de la poésie académique servie académiquement 20 minutes plus tôt. 2 délices complémentaires. 2 belles rubriques.
J'ai raté Ipatovstev car conformément aux volontés de la direction des programmes, il faut écouter cette émission en faisant autre chose et en ratant au moins une rubrique. Hélas ce matin j'ai raté la mauvaise ou plutôt la bonne : à l'heure de "Frontières" j'étais sous la douche. Pas grave : je la podcaste celle-là (non, pas la douche, la chronique).
Je préfère ne rien dire de "La vignette" car je crains que ce ne soit un cas désespéré encore plus que désespérant. On pourrait en profiter pour aller se raser mais elle s'en charge tellement bien que je la laisse faire.
Et puis j'ai souffert encore et toujours à écouter Philippe Petit qui dit "filigramme" pour filigrane, et moralise à tout va sur la politique que visiblement il ne comprend pas, sur la société qu'évidemment il ne connait pas, sur la psychologie dont d'évidence il ne connait que des résumés mal faits, et moralise sans fin avec sa chronique où il s'essaie à infiltrer des idées personnelles mais encore plus évidemment que le reste, il ne se relit pas ou alors pas assez sinon il se tairait. Que d'âneries et d'idées idiotes dans ces propos, dont on ne sait pas s'il faut le féliciter que ça soient des idées personnelles, ou au contraire s'il faut l'incendier pour ça. Et puis ne changeons pas de paragraphe car là c'est trop : souffert encore plus et regretté de n'avoir pas coupé le son avant le numéro d'histrion de Jean-Louis Ezine qui dit qu'il n'y a ni moto ni zen dans le livre de Robert Pirsig ce qui prouve qu'il ne l'a pas lu (pourtant ça fait 30 ans que c'est sorti en poche, il faudrait se réveiller Jean Louis) mais c'est pas nouveau : ça fait 10 ans que je prend régulièrement Ezine en flagrant déni de réalité. Je me souviens encore de la tronche de Philippe Tesson le jour où Ezine avait commenté un livre de Chevènement en disant "il n'y a pas un mot sur la politique dans ce livre". Ezine est passé maître dans l'art du n'importe quoi au service de son culot. Il faut le prendre comme il est : un artiste contemporain à la mie-de-pain qui fabrique du gadget au service de son narcissisme, et qui n'a donc pas peur de passer pour un faussaire, puisqu'il vit dans un monde inventé par lui. C'est un Katerine en moins couillu de l'anticouillu, en quelque sorte. En d'autres temps on aurait dit "c'est un dingue". Plus tard on aurait dit "c'est un menteur" et d'autres auraient dit "c'est un con".
Pour moi c'est plus simple : Ezine n'est plus qu'une bonne raison de couper ma radio dès que j'entends son nom...