De nouveau les Nuits spéciales semblent ne pas franchir la barrière du podcast. En tous cas rien n'apparait sur mon I-Tunes de la première "Nuit des espions" qui accueillait le Général Jean Heinrich et l'historien François Lagrange. C'était dimanche dernier, dans la nuit du 7 au 8. Comment récupérer ces documents ? Je ne connais d'autres solution que de passer par les fourches du site de FC. Au moins pour les écouter, peut-être pour les capturer car certains le méritent. Voici donc les liens utiles, en commençant par les 3 entretiens :
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Premier entretien-
Deuxième entretien-
Entretien de conclusion Ceux qui sont découragés d'avance par la personnalité de l'intervieweuse se refuseront peut-être à tenter l'écoute des entretiens. C'est mon cas, je dois l'avouer. Mais il reste la tentation d'essayer les archives qui seront toutes consacrées à des temps relativement lointains : la guerre ou l'avant-guerre, au plus tard cette guerre d'après-guerre qu'on qualifia de froide. Difficile de savoir si cet encadrement tout de même assez limité résulte d'un choix délibéré ou de l'innocente ignorance qui caractérise la responsable de ce programme. Mais enfin, il y a certainement quelque chose à pêcher dans cette nuit d'archives, notamment ce
'Mémoires du siècle' venu de l'été 96 : Eve Roger recevait Paul Paillole Tiré du "Monde insolite", un entretien de Pierre-Jean Laspeyres avec
Gilbert Guillaume qui apprit le métier avant la guerre et l'exerça sous l'Occupation, entendez dans la Résistance.
3 archives rassemblées en une émission, pour résumer
le destin de Rudolf Abel depuis son arrestation à New-York, puis son échange contre Gary Powers, pilote de U2 abattu au dessus de l'URSS.
A part ça on y retrouve aussi un classique déjà plusieurs fois diffusé dans les Nuits : la conférence de
Georges Langelaan qui par moments reprend mot pour mot les propos entendus dans un fameux numéro de "Cinq colonnes à la une", intitulé "Un James Bond pour de vrai". Je n'ai jamais su si c'était le même homme, ni si seulement l'un des deux était un mythomane ou bien les deux, mais portée par une voix très proche de celle de Patrice Caumont -voix intéressante, donc- cette conférence est aussi captivante qu'un roman d'espionnage et aussi pittoresque qu'un album de Tintin
De plus en plus pittoresque : un numéro des Chemins de la connaissance à l'époque où la série avait été temporairement rebaptisée 'Le cabinet de curiosités'. Dans une semaine consacrée à l'espionnage, le second volet traitait de
l'espionnage au féminin, avec des figures aussi originales que Mata-Hari. Série de Jacques Munier et Vincent Decque.
Et puis quatre numéros d'une série signée Alexandre Adler pendant l'année 2 000 ; série intitulée "Histoire de l'espionnage soviétique". L'épisode du 23 aout où l'on retrouvera
Richard Sorge. Viennent ensuite les 2 épisodes suivants réunis en une seule livraison : les numéros 4 & 5 consacrés à l'Affaire Philby, sous l'appellation des
Cinq de Cambridge. L'affaire inspira lointainement John Le carré pour 'la taupe'. Enfin, on trouvera l'épisode 7 de la série, consacrée au
décryptage Venona, histoire qui vient compléter celle de l'Enigma.
Tel était le programme de la première "Nuit des espions". La seconde traitera peut-être de l'histoire plus récente ou alors, qui sait, carrément de l'aspect artistique du sujet du moins à supposer que la culture et les arts conservent une place dans le cahier des charges de France (ex)Culture. En tous cas, sur le sujet il y a de la matière : littérature et notamment littérature populaire, et même littérature jeunesse mais aussi bien sûr le roman, le cinéma et la BD. Il y a de grands auteurs à saluer dont certains firent probablement d'assez bon sujets radiophoniques (Vladimir Volkoff, Pierre Nord) et d'autres offrirent la matière pour
Une vie une œuvre par exemple Ian Fleming qui ne fut pas que romancier puisqu'Albane Pénaranda vous apprendra qu'il synthétisa la pénicilline, et il y a aussi Graham Greene, John Le Carré. Et encore pourquoi pas, un sujet Illustration, car rien qu'avec les couvertures de
Gourdon pour les séries d'espionnage qui firent la fortune des éditions Fleuve Noir, un François Angelier pourrait facilement tenir 2 heures en associant hommage, analyse esthétique, sémiologie, copeaux du second rayon, et qui sait aussi quelque interview dénichée aux archives ?