Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

Voici le programme du week-end. On note une absolue domination pré-90's avec beaucoup de radio vraiment ancienne, et rien de récent rien de l'année ni même de la décennie 2000, donc merci aux programmeurs.

La plus récente : en 1998 une fiction de Pierre Bourgeade avec Michael Lonsdale et Paul Le Person. On pourra savourer cette pochade, ambitieuse sans en avoir l'air (comme souvent avec Bourgeade) qui met en scène les 2 chefs de gare imaginaires de Berlin-Ouest et Berlin-Est le jour de la chute du Mur. C'est du Pinter sans la cruauté : un dialogue amical, ironique, servi par deux grands comédiens. Il y a une scène d'aspirateur électronique qui est un grand moment. Il y a un rat gros comme un sanglier qui franchit la ligne souterraine sans ausweis. Il y a des sandwiches au jambon de Westphalie, et du café venu de Suisse (là il y a un soupçon de cruauté oui). C'est un mélange de badinage et de philosophie critique de l'histoire récente. On peut juger que c'est un exercice facile à livrer a posteriori. Mais notons que ça serait là, tout autant, un jugement a posteriori.

Pour le reste et au plus récent, nous voila déjà en 1988 avec Antoine Blondin au micro de Pierre Assouline. Les nostalgiques guetteront l'indicatif sonore de cet A Voix Nue, c'est probablement encore avant celui du quatuor de clarinettes de Jean-Philippe Goude.

Et ensuite on remonte loin, très loin, jusqu'en 1949, on trouvera :
- une autre fiction, celle-là de Pierre Véry encore lui, datée de 1955 et en première rediffusion.
- des hommages posthumes : Artaud (une scie des nuits) et Louis Delluc (ça c'est déjà plus rare)
- un cinéma des cinéastes en 1976 : Eric Rohmer, dernière rediff attention.
- de la radio désuète un peu, admettons-le : une causerie de l'Heure de culture française, et un Présence des Art de F. LeTargat (Courbet)
- une floppée d'entretiens : outre Blondin cité plus haut, d'abord la rareté des raretés c'est Francis Bacon en première rediff ; et puis Roger Laporte en 1975 ; enfin Michel Siffre en 1973 Siffre c'est l'homme qui se mit lui-même hors du temps bien profond dans les grottes d'ailleurs plus l'entretien avance et plus sa parole est profonde, huh.

Beau week-end en perspective pour les nuitards.

Samedi 25 septembre
01h00 - 02h41 :
10e anniversaire de la mort d'Artaud (5 mars 58) par Georges Charbonnier
02h41 - 03h32 :
Cinéma des cinéastes - Eric Rohmer (16 mai 76) prod Claude Jean-Philipe
Après 3h37 : multidiffusions

Dimanche 26 septembre
01h00 - 01h40 :
Entretiens avec Francis Bacon (2 au 4 avril 1975) par Michel Couturier
01h40 - 03h15 :
Entretiens avec Roger Laporte 1ere partie (26 au 28 mai 1975) par Jean-Luc Nancy & Philippe Lacoue-Labarthe
03h15 - 04h45 :
A voix nue - Antoine Blondin 1e partie (14 au 16 mars 1988)
04h45 - 06h00 :
Fiction - Le 9 novembre (12 sept 1998) par Pierre Bourgeade. Réal Claude Roland-Manuel. Avec Paul Le Person et Michael Lonsdale.
06h00 - 06h10 :
René Dumesnil - Le rideau à l'Italienne (1 oct 1959) Causerie dans l'Heure de Culture Française

Lundi 27 septembre
00h55 - 01h45 :
Faits divers - Le jeu de la volonté (2 avril 1957) par Pierre Véry et Maurice Renault
01h45 - 02h40 :
Entretiens avec Roger Laporte 2e partie (29 & 30 mai 1975) par Jean-Luc Nancy & Philippe Lacoue-Labarthe
02h40 - 03h15 :
Présence des arts - Courbet (3 oct 1977) par François Le Targat
03h15 - 04h15 :
A voix nue - Antoine Blondin 2e partie (17 & 18 mars 1988)
04h15 - 05h15 :
Hommage à Louis Delluc - Les rois de la nuit (10 avril 49) par Jean Cazeneuve et Maurice Viallet
05h15 - 06h00 :
Entretiens avec Michel Siffre (11 au 13 juil 1973) par Pierre Lhoste

Comme d’habitude, voici quelques cadeaux radiophonique offerts par l’équipe des Nuits. Et toute la semaine de 1h à 3h32 ou 3h37, selon le nouvel horaire, horaire qui est aussi en soi un cadeau. Parmi les choses connues, on voit venir des éléments de séries estimées et respectables : et visez-moi un peu ces titres ci-dessous et dans le titre ! On est loin de ce que France Culture fabrique comme titres en 2010 !! Donc il y aura :

- Une Nuit magnétique de 1979 par Franck Venaille : Italo Svevo. En première rediff, à découvrir.
- Un numéro de Bonnes nouvelles et grands comédiens : dans cette série produite par Patrice Galbeau, Jean Le Poulain lit "Le coeur révélateur" d’Edgar Allan Poe, et "Le journal d’un monstre" de Richard Matheson.
- A voix nue avec Charlotte Rampling. On connait. Qualité irréprochable. Noter la qualité de l’interview et l’intelligence des questions, sans affectation, certes sans effacement de soi car l’intervieweuse est présente, mais justement quand le questionnement et le commentaire sont aussi bons, on en redemande : cette interview là c’est l’art du dialogue. Et donc pourquoi pas ? En tous cas le sujet c’est l’actrice, qui répond, stimulée, et encore plus stimulante. Comme les réponses sont à la fois pensées et courtes, pleines de profondeur, les questions s’enchainent et le dialogue va loin. Bon sang si seulement des Laure Adler pouvait écouter ici ce que ça donne, une vraie connaissance du sujet, et un art de la bonne question qui ne se nourrit autrement qu’avec des clichés.
- un ACR de 1975 par Jeanine Antoine et Annie Laurent. Sujet : l’âge scandaleux. Lire : cet âge est-ce le troisième, ou plutôt, le dernier ? A première vue cet ACR est un peu dans l’esprit des Pieds sur terre, mais voila : quand ça ne tombe pas systématiquement tous les jours à la même heure et de façon totalement prévisible, téléphonée, usée, et racoleuse, ça n’a pas le même goût. Il faut voir aussi comment c’est fait. Avis à Lebrun & Kronlund : entre d’une part ces émules de Swift ou d’Anatole le Bras, et d’autre part la récupe larmoyante qu’on nous sert chaque jour à 13h30 comme un truc à mâchonner dont on n’arrive plus à percevoir les différences parce que ça sort toujours du même moule à gaufres, eh bien voyez-vous entre cet Atelier de 1975 et vos docks de la terre sous les pieds, il y a un océan.

Et puis on trouve des raretés à tester :
- Collège des ondes : on a quelques numéros de cette série. Celui-là est déjà passé. Pour ceux qui connaissent Laforgue et ceux qui veulent le découvrir. On nous dit que pour Jules Laforgue, le producteur Pichois est la sommité en la matière, et l’auditeur veut bien le croire. La lecture est faite par Jean Topart, non seulement ça ne gâte rien mais c’est une raison suffisante pour écouter.
- 3 nouveaux épisodes d’une série de Roger Pillaudin "Entre chien et loup", qui date du début des années 70, et dont on a eu un numéro récemment. C’est encore un peu tôt pour dire si ça va durer, ni combien on en aura. Mais enfin on est quelque part du côté de chez Mettra et Gaignebet. Ceux qui ont apprécié les "Autre Scène" de la fin des 70’s portant sur les mythologies populaires et sur l’ethnologie de l’Europe, pourraient priser fort cette série dont on nous offre 3 épisodes cette semaine.
- L’Analyse spectrale de l’Occident est une émission mythique et même mythologique de la RTF. Mythique, ça veut dire qu’elle est connue même de ceux qui ne l’ont jamais entendue, parce qu’on en trouve mention dans un bon ouvrage sur la radio ; et aussi dans un mauvais, peut-être bien. Ne mentionnons ici que le premier : le Dictionnaire de la radio, par Robert Prot (1998 - Eds Pug-INA). L’analyse spectrale de l’Occident était une émission ambitieuse comme on n’en ferait plus aujourd’hui et peut-être que ça vaut mieux car 12h d’antenne ça n’est pas une émission, c’est un programme. Pourtant, le projet n’est peut-être pas si différent de ce que l’on croit faire à France Culture actuellement : un programme qui vise à parler du présent, pour aider à le comprendre en profondeur. Encore faudrait-il le faire sans s’enfoncer dans la facilité de l’actu survolée au ras de pâquerettes et avec pour toute grille de lecture les idées reçues du moment. Cela dit, quand les Nuits nous servent de cette Analyse Spectrale, c’est plutôt un choix de sujets réunis, et ici probablement l’anthologie d’une semaine de 1967 ?

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Mardi 28 septembre
01h00 - 02h16 :
Entre chien et loup - Folklore initiatique des petits français (1972) Roger Pillaudin
02h16 - 03h37 :
A voix nue - Charlotte Rampling 1 à 3 (12 au 14 mai 2003) par Brigitte Paulino-Neto
après 03h37 : multidiffusions

Mercredi 29 septembre
01h00 - 02h16 :
Entre chien et loup - Bestiaire (1971) Roger Pillaudin
02h16 - 03h06 :
A voix nue - Charlotte Rampling 4 & 5 (15 & 16 mai 2003) par Brigitte Paulino-Neto
03h06 - 03h37 :
Bonnes nouvelles & Grands comédiens - Jean Le Poulain lit Edgar Allan Poe & Richard Matheson (24 juil 70) Prod Patrice Galbeau
après 03h37 : multidiffusions

Jeudi 30 septembre
01h00 - 02h21 :
Nuits magnétiques - A la recherche d'Italo Svevo (1979) prod Franck Venaille
02h21 - 03h37 :
Entre chien et loup - Sorcellerie en Mayenne (197 ) par Roger Pillaudin
après 03h37 : multidiffusions

Vendredi 1 octobre
01h00 - 03h00 :
Analyse spectrale de l'Occident - Le mouvement préraphaélite (1967) S. Jouhet
03h01 - 03h37 :
Collège des ondes - Les voyages de Jules Laforgue (6 juin 61) par Claude Pichois. Lecture : Jean Topart
après 03h37 : multidiffusions

Samedi 2 octobre
01h00 - 02h21 :
La joie de vivre d'André Maurois (1955) par Henri Spade
02h21 - 03h32 :
Atelier de création radiophonique : Les struldbruggs ou l'âge scandaleux (4 mai 75) par Jeanine Antoine et Annie Laurent
après 03h32 : multidiffusions

Tout cela est plus qu'alléchant mais comment fait-on pour récupérer ces émissions qui ne sont pas dispos au podcast ?

Lola a écrit:Tout cela est plus qu’alléchant mais comment fait-on pour récupérer ces émissions qui ne sont pas dispos au podcast ?

Le début de semaine a été franchement réussi :
- Dans la série Entre chien et loup, comme prévu de l’ethno-folklo-mythologie de la France profonde, avec dans l’ordre des 3 épisodes (en fait 9 car chaque livraison contenait 3 x 25 minutes) : Claude Gaignebet, Jean-Paul Clébert, Jeanne Favret-Saada 5 ans avant "Les mots la mort les sorts".
- Le mélange de profondeur et d’expérience avec un soupçon de fragilité : Charlotte Rampling. Entre autres, une émouvante évocation de Dirk Bogarde.
- Dans le NuitsMagnétiques consacré à Italo Svevo, Georges Perec, Maurice Nadeau, Octave Mannoni.

Réponse à la question de Lola : eh bien c’est le point noir de ces Nuits. Elles n’ont guère de chance de se retrouver un jour dans l’offre Podcast, nous dit-on régulièrement. Solution : soit on fait sa captation soi-même, à l’occasion d’une émission désirée ou bien systématiquement. Soit on se tourne vers la liste ANPR, où il y a une bonne dizaine d’abonnés qui font leur captation intégrale, chaque nuit quoiqu’il arrive. Quand l’un d’entre eux se plante, ou quand un tiers demande une des émissions, en général elle arrive sur un plateau dans les heures qui suivent. Tenez : aujourd’hui même en fin de matinée quelqu’un a demandé Entre chien et loup & Italo Svevo. La demande est tombée à 11h04. Les deux émissions ont été livrées à 13h50 et 14h50, par deux abonnés différents. Pas mal, quand même. Et pour prouver que ça marche, voici les deux liens :

1972 - Sorcellerie en Mayenne : http://www.mediafire.com/?ue8cu6a2gq2o8cm
1979 - Italo Svevo : http://www.mediafire.com/?crjycsaa3qfmzet

Super ! Y a-t-il, sinon, des appareils, machines, moyens pour déclencher les enregistrements de façon automatique ? Je dois avoir l'air bête mais je n'y connais pas grand-chose en tecniques.

Nous avons longtemps habité sous de vastes portiques et donc utilisé des timers internes (ceux de nos sonos) ou bien externes (et parfois les deux et même plusieurs) placés sur des sonos avec tuner + platine cassettes, qui ne pouvaient enregistrer que 2h d'affilée. 2h oui, et encore ça nous faisait un blanc lors du retournement de cassette. Ce blanc laisse des traces aujourd'hui quand on transfère en numérique une cassette de l'année 1990. Mais enfin à condition de ne pas vouloir enregistrer l'intégralité du programme de nuit, auquel cas les insomniaques et autres nocturnes avaient l'avantage pour faire les manipes au bon moment, eh bien à part ça pour capter à 3h du matin une Matinée des autres ou un A voix nue de Borges exhumé de l'an 1965, le système marchait pas trop mal. Parfois il fallait utiliser plusieurs machines parce que le programme radio de cette nuit-là était chargé. Les plus doués ont pu se bricoler des systèmes perso avec de la programmation affinée, par exemple en utilisant l'un son magnétoscope, l'autre une machine à laver, le troisième une gazinière avec des options à faire pâlir la meilleure maîtresse de maison mais recyclées en options d'enregistrement après bidouillage du programmateur par le programmeur (ne pas confondre). Mais sauf l'homme au magnétoscope, on était encore dépendants des cassettes ("la vie est dépendance" comme ne disait pas Ivan Illich).

La vraie révolution ce fut l'enregistrement numérique pour tous donc voici où nous en sommes à la fin de 2010 : l'ordinateur (et si possible un qui ne fait que ça) enregistre le programme sonore (disons une radio) directement en mp3 grace à un programme gratuit (par exemple Audiograbber, mais il y en a d'autres). Audiograbber est programmable très finement, mais certains préfèrent enregistrer par larges plages (4h, 8h, 12h) et faire la découpe après ; ensuite les émissions prennent la direction de la chambre froide où elles sont stockées en attendant de ressortir sur demande.

Pour l'entrée radio/audio, il y a plusieurs écoles :
- l'un reçoit le flux par internet, sur la bécane même qui enregistre : le son est sans parasites, mais le plantage machine ou les crasses de la connexion en ligne, ça fait mal
- l'autre reçoit en hertzien sur une sono classique, reliée à l'ordinateur enregistreur par une prise jack (on prononce djaque). Le vieil ordi un temps relégué comme presse-livre après votre dernier changement de bécane, il vous fera cela très bien : le mien est un modèle de 2001 et il capte vaillamment 20h de programme par jour.
- mais la plupart des collecteurs n'opèrent ainsi que pour ce qui n'est pas livré en podcast (par exemple les Nuits, et il n'y a pas si longtemps les Fictions) ; ils optent pour recevoir en podcast tout ce qu'ils peuvent, et quand il y a des trous dans la livraison podcast (le mois d mai a été un gruyère maison), ils vont sur ANPR chercher leurs émissions manquantes auprès de ceux qui, ne prisant guère le podcast car rétifs à l'automatique hormis le 9mm, font l'intégralité de leurs captations sur le flux ou sur le hertzien.

Tout ce beau monde remplit des disques durs et grave des CD complets avec des émissions modernes et anciennes, et les doulces voies de Raphy ou de Georges Charbonnier. On pourra foutre tout ça au feu quand le pays sera moderne et qu'Irène Omélianenko aura obtenu l'existence de "radiothèques" comme elle dit, ou bien quand l'INA ayant rendu gorge cessera de racketter la nation entière et offrira le fonds radio en consultation à la demande (rien n'empêcherait de le faire dès maintenant, notez bien, puisque pour la télé une bonne partie est déjà disponible, certes à des tarifs léonins). Au train où vont les choses cette mise à dispo pour tous devrait intervenir dans le courant du XXIIIe siècle, après quoi nos collections pourront servir de dessous de plat du moins s'il y a encore quelque chose à manger sur la planète, comme dirait Julie Clarinette.

Merci, explications claires et précises, le tout dans une prose amusante. FC devrait vous dire merci de pallier ses insuffisances, je dis !

Voici une semaine de programmes de nuit - C'est juste pour le plaisir d'avoir au moment où je poste, 4 jours d'avance sur ce que propose le site de FC. Il fut un temps où le programme de nuits était lisible 2 semaines à l'avance. Le nouveau site offre une visibilité de 4 jours, à France Culture c'est comme ça qu'on définit le progrès.

Dimanche 3 octobre Nuit blanche dès Samedi 23h00
23h00 - 06h00 :
Nuit blanche des Passagers, en direct de La Bellevilloise

Lundi 4 octobre
00h55 - 01h25 :
Bonnes nouvelles et grands comédiens - Jean Desailly lit Alfred de Vigny (1 février 72) prod Patrice Galbeau
01h25 - 01h55 :
Nouvelle figuration, nouvelles tendances - Peter Klasen (20 janvier 77) par Jean-François Bory
01h55 - 03h30 :
La Matinée des autres : L'inceste. Avec Maurice Godelier et Françoise Héritier (18 oct 77)
03h35 - 05h35 :
ACR - La promenade Fenosa (16 mai 93 ) par Jean Thibaudeau
05h35 - 06h00 :
La vignette (2010) Grand prix Tortura radiophonica 2010

Mardi 5 octobre
01h00 - 02h31 :
L'échappée belle - Berlin, liberté de voyager (24 nov 89) par Marie-Hélène Fraïssé
02h31 - 03h32 :
L'aventure mythique de l'humanité - Les eaux immortelles - Les assises du monde (2 et 9 juin 71) par Jacques Lacarrière
Après 3h32 : Multidiffusions

Mercredi 6 octobre
01h00 - 01h51 :
Le pays d'ici - Montreux, Nabokov (1 nov 88) par Jean Daive
01h51 - 02h16 :
La vignette (2009) L'émission du matin pour aller se raser mais qui s'en charge très bien aussi
02h16 - 03h37 :
Surpris par la nuit - Lisez Hélène Bessette ! (21 septembre 2006) prod Omar Berrada
après 03h37 : multidiffusions

Jeudi 7 octobre
01h00 - 02h00 :
Profils perdus : François Chatelet 1 (21 janvier 88) prod Jacques Munier
02h00 - 03h37 :
Mélanges - Benjamin Constant et la politique (20 juin au 25 juillet 58) par J. Bloch-Michel
après 03h37 : multidiffusions

Vendredi 8 octobre
01h00 - 02h00 :
Profils perdus : François Chatelet 2 (28 janvier 88) prod Jacques Munier
02h00 - 02h36 :
Plaisir de la lecture - Anatole France : Thaïs (16 juin 58) par P. Jouve. Présentation André Gillois, lecture François Périer
02h36 - 03h36 :
Les grandes conférences - Tristant et Yseult (14 septembre 53) par Pierre Daninos
après 03h37 : multidiffusions

Samedi 9 octobre
01h00 - 02h16 :
La matinée des autres - Le Zen & l'Occident ; la mauvaise mère (1977) par Olivier Germain -Thomas
01h00 - 03h32 :
La joie de vivre de Roger Nicolas (22 janvier 56) par Henri Spade
après 03h32 : multidiffusions

Hier soir,j'ai épluché ce que Nessie avait signalé de la programmation des "Nuits" depuis septembre dernier. Et, à méditer sur les émissions des glorieux temps anciens, une question m'est venue.
Et les médiocres ? Est-il possible que dans les 60s, 70s, 80s, il n'y ait eu que des émissions de cette qualité ou est-ce que "Les Nuits" ne proposent que la crème? Je suppose que dans les 60s, il devait bien y avoir des artistes qui venaient causer de leur création (cadres sans oeuvre)à des producteurs fadasses. Et autres écrivains que tout le monde a oublié.
Ou alors dans la grille, ces émissions étaient-elles périphériques ?

... Et autres ... que tout le monde a oublié.
Ou alors dans la grille, ces émissions étaient-elles périphériques ?

Il est vrai qu'une bonne partie est partie, passée, enfouie sous des couches radio-sédimentées.
La médiocrité a peut-être était effacée par la survivance, dans la mémoire, des perles radiophoniques.

Pourtant, en consultant les programmes d'anciens exemplaires de Télérama, anciennement "La semaine radiophonique", j'ai plus le sentiment d'avoir eu à (éviter d') écouter quelques émissions trop pointues, d'autres monotones.
Tandis que les émissions passionnantes étaient fréquentes. J'ai le souvenir d'une émission consacrée à La divine comédie de Dante, qui a occupé, en continu, tout un samedi.
Bien qu'ayant un penchant plus que prononcé pour les sciences, je garde aussi le souvenir d'un ensemble d'émissions gravitant plutôt autour de la littérature et de la philosophie.

Cela, ce n'est qu'impressions. Comment éviter la subjectivité ? Je peux tout juste affirmer que je n'ai aucun souvenir d'artistes de variété sur France-Culture. Des metteurs en scène, certainement, des auteurs littéraires avérés, aussi, et bien entendu, des poètes ; pour ce qui est de la chanson, il y avait une émission le samedi matin qui proposait de (re)découvrir les chansons qu'écoutaient nos parents et nos grand-parents et parfois, sporadiquement, il y avait une place pour Brassens, Brel ou Barbara.

Pas de promotion commerciale, ni de publicité rédactionnelle. Jean Lebrun, le matin au saut du lit, avec son impertinence et sa connaissance des sujets, s'adressait à des auditeurs intelligents.

D'une manière générale, l'actualité brulante, n'était traitée que dans les journaux. Le reste traitait les thèmes à froid; c'était de la réflexion, pas de la réaction. Je n'ai jamais entendu le même bobino sur FC et sur France Inter. Aujourd'hui, on change de station, F-Inter, F-Info, F-Culture diffusent les mêmes commentaires, les mêmes interviews. Ils se rentabilisent, s'économisent, s'uniformisent.
F-Culture s'amoindrit. Sur France-Inter, en revanche, allez écouter "Là-bas s'y suis". Vive la différence.