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Hors-champs par Laure Adler    Page 17 sur 21

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Nessie 


161
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Re: Hors-champs par Laure Adler - Ven 11 Déc 2015, 17:57

Dans la nuit de mercredi à jeudi, Laure Adler recevait ou plutôt discutait ou plutôt échangeait des questions et des réponses avec le photographe Martin Parr. Avec l'intermédiaire d'un traducteur, ce qui, comme on l'a déjà relevé dans ce fil, donne à l'entretien un ton quelque peu hâché. Cela dit, l'émission est loin d'être inintéressante, malgré le sentiment qui nous envahit parfois d'assister à un simulacre quand les questions de l'intervieweuse s'enchainent, le plus souvent sans suite logique comme si elle les tirait au sort dans une boite ou comme si elle faisait défiler une liste préparée d'avance.

Les réponses ont leur sens. Ceux qui s'intéressent au travail de photographe et qui n'ont pas peur d'écouter des propos étranges d'Henri Cartier-Bresson (en archive) pourront bien s'amuser à découper les épisodes hors-sujet et à conserver les moments d'intelligence du métier. Ils conserveront ainsi entre la moitié et les deux tiers de l'émission.

Le reste ne manque pas d'intérêt mais pour d'autres raison. Comme au début de la 37e minute quand Laure Adler lui demande : "Pourquoi vous ne parlez pas des malheurs du monde ?" (je vous jure que je n'invente rien). Il répond qu'il ne parle pas parce qu'il fait des photos et d'ailleurs justement ses photos le montrent, le malheur du monde. Qu'en conclure, sinon que la question était inepte  ; ou bien peut-être que Laurette ne comprend pas grand chose à ce que fait son invité.

Cela dit, on comprend mieux l'erreur de la productrice une minute plus tard quand son interlocuteur lui déclare qu'elle est pour lui un sujet de choix en tant que bourgeoise d'âge avancé, comme il en a cliché des tapées (probablement dans ses séries sur les riches ?). En toute cohérence on apprend de la bouche du photographe invité qu'un documentariste est toujours de gauche, ce qui a certainement fait plaisir à Joelle Gaillot et achève de classer Laure Delair dans le camp des bobos.

Philaunet 

Philaunet
Admin

162
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Ça fait musique - Lun 21 Déc 2015, 22:26

Le numéro de Hors-Champs diffusé au moment où j'écris ceci vaut son pesant de cacahuètes LA MUSICA (1/5) : Peter Szendy. L'introduction de Laure Adler, c'est déjà « du lourd », l'enfoncement de portes ouvertes qu vient ensuite déplace beaucoup d'air...

Au fait, c'est un hommage : « Toute cette semaine, Hors-Champs propose sous le nom de « La Musica », allusion explicite au merveilleux texte de Duras, un voyage philosophique et initiatique au pays de toutes les musiques, en hommage à celles et ceux qui sont morts un soir de novembre pour avoir désiré écouter de la musique ».

(Après 20 minutes, cette émission est déjà dans le top 10 des pires émissions de France Culture en 2015).

Philaunet 

Philaunet
Admin

163
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La prose moderne - Lun 28 Déc 2015, 15:48

Laure Adler, ancienne conseillère culturelle à l'Élysée, ancienne directrice de France Culture, productrice quotidienne à France Culture et hebdomadaire à France Inter, Laure Adler présente dons le thème de sa semaine à Hors-Champs et l'on sent que c'est bien elle qui a écrit ce texte qui ressemble tant à sa parole spontanée (les cris manquent, peut-être aurait-il fallu souligner des mots ?) :

« Relire : Quoi de plus jouissif que de lire en cette période bénie des vacances où l'on peut suspendre le temps, interrompre le brouhaha et être dans un tutoiement avec soi, dans cette activité silencieuse qui nous ressource et quelquefois nous permet de faire le point ? Mais que signifie relire ? Revenir sur notre propre passé ? Mieux comprendre ? Vérifier nos admirations ? Ou poser un rendez vous assez mystérieux avec un fragment de nous-mêmes mal élucidé ? Que recherche-t-on ? Que relit-on ? Pourquoi existe t-il des œuvres inépuisables, inachevables, inentamables, qui résistent à toutes les relectures ?

Laure Adler
».

Il ne faut pas s'étonner ensuite de voir le niveau affligeant d'expres​sion(et de pensée) des sous-Laure Adler...

Yann Sancatorze 

Yann Sancatorze

164
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Re: Hors-champs par Laure Adler - Lun 28 Déc 2015, 16:35

En effet, même non signé, on reconnaitrait sa patte : l'indice, c'est qu'elle utilise toujours le vocabulaire du bien-être, genre magazine de santé, pour illustrer ses sujets : la culture comme une cure de spa, comme une séance de hammam, comme une manucure, un sauna, un cours de yoga. Qu'est-ce que ce sera quand elle se mettra à l'aquagym...

Philaunet 

Philaunet
Admin

165
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Re: Hors-champs par Laure Adler - Lun 28 Déc 2015, 18:05

À propos de ce que
Philaunet a écrit:
« Relire : Quoi de plus jouissif que de lire en cette période bénie des vacances où l'on peut suspendre le temps, interrompre le brouhaha et être dans un tutoiement avec soi, dans cette activité silencieuse qui nous ressource et quelquefois nous permet de faire le point ? Mais que signifie relire ? Revenir sur notre propre passé ? Mieux comprendre ? Vérifier nos admirations ? Ou poser un rendez vous assez mystérieux avec un fragment de nous-mêmes mal élucidé ? Que recherche-t-on ? Que relit-on ? Pourquoi existe t-il des œuvres inépuisables, inachevables, inentamables, qui résistent à toutes les relectures ?
Laure Adler
».

Yann Sancatorze a écrit:En effet, même non signé, on reconnaitrait sa patte : l'indice, c'est qu'elle utilise toujours le vocabulaire du bien-être, genre magazine de santé, pour illustrer ses sujets : la culture comme une cure de spa, comme une séance de hammam, comme une manucure, un sauna, un cours de yoga. Qu'est-ce que ce sera quand elle se mettra à l'aquagym...

Je ne l'ai pas lu de cette manière, mais il y a de cela : de l'hédonisme, branche du narcissisme qui imprègne une grande partie de cette nonintelligentsia. Je remarque : « Quoi de plus jouissif » comme formule d'entrée. Ce n'est pas exactement le vocabulaire du magazine santé, sauna, yoga, etc (toutes pratiques, y compris l'aquagym, recommandables par ailleurs). Qui s'exprime et à quel propos avec le terme « jouissif ». Qui l'écrit ? Ce qui appartient déjà à un registre très familier, puisque sexuel à l'origine,  devient vulgaire quand c'est écrit. La vulgarité n'est plus à démontrer chez L A., je l'ai maintes fois illustrée de ses propos tirés de Hors-Champs (eh oui, les paroles ne s'envolent plus, mais à France Culture on ne le sait pas).

« cette période bénie des vacances » : il y a beaucoup de gens qui travaillent, des millions même. Laure Adler ne le sait-elle pas ? Ou veut-elle s'adresser seulement aux enseignants de la fonction publique ?

« être dans un tutoiement avec soi » Ce que ça veut dire exactement ? La psychologie de comptoir commence.

Plus loin arrive la psychanalyse, grande amie de Laure Adler : « poser un rendez vous assez mystérieux avec un fragment de nous-mêmes mal élucidé » (oublions la syntaxe et le « assez » devant  « mystérieux », c'est assez formidable... )

Enfin (on ne sera pas exhaustif) la question conclusive avec une cascade de néologismes (Antoine Arnoux nous dirait comment on nomme ces constructions) et la formule usée jusqu'à la corde de la « résistance à » : « Pourquoi existe t-il des œuvres inépuisables, inachevables, inentamables, qui résistent à toutes les relectures ? ».

Une « question «, façon de parler, car c'est plutôt une affirmation définitive et autoritaire (qui rime avec Adler).

« Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien » est une question que l'on peut se poser, si l'on veut, avec Leibniz (prononcé Lèbenitse par Arthur Dreyfus, lequel ne peut tout savoir, bien que « diplômé de Sciences Po Paris »),  mais « Pourquoi existe t-il [sic] des œuvres inépuisables » ?  Une œuvre peut-elle être dite inépuisable, inachevable, voire inentamable ?  Words, words, words !

J'ai dans l'idée que Laure Adler ne lit pas beaucoup de littérature de qualité, alors en relire... Et si c'est néanmoins le  cas, sa pensée et son expression n'en ont visiblement pas profité.  

Alain Machefert 


166
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Bonne nouvelle - Ven 01 Jan 2016, 14:30

Première bonne nouvelle de l'année: Laure Adler promue officier de la Légion d'honneur.

Jean-Luuc 


167
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Re: Hors-champs par Laure Adler - Dim 03 Jan 2016, 06:12

Philaunet a écrit:


(...) Je remarque : « Quoi de plus jouissif » comme formule d'entrée. Ce n'est pas exactement le vocabulaire du magazine santé, sauna, yoga, etc (toutes pratiques, y compris l'aquagym, recommandables par ailleurs). Qui s'exprime et à quel propos avec le terme « jouissif ». Qui l'écrit ? Ce qui appartient déjà à un registre très familier, puisque sexuel à l'origine,  devient vulgaire quand c'est écrit. (...) 

Merci Philaunet pour votre développement (post 50 de ce fil). On ne saurait mieux dire devant ce vocabulaire et ces idées curieusement tournées pour le dire le moins.

Le dernier paragraphe du premier numéro est, du point de vue du sujet, assez amusant à lire :

Propos rapportés de Laure Murat :

« N’importe quel grand texte est très difficile à comprendre. » Il y a une forme d’intimidation : certaines œuvres, « parce qu’elles sont précédés de beaucoup de commentaire peuvent intimider beaucoup. » La lecture est donc une opération complexe pour n’importe qui, estime Laure Murat, y compris pour les universitaires. « Dans les archives, quand vous tombez sur un texte à la graphie incompréhensible, vous lisez une première fois, vous ne comprenez rien, et vous finissez par déchiffrez le texte au bout d’un certain temps. » Une lecture, c’est la même chose. « A force de relire, on se rend compte de la profondeur ou pas du texte et de son développement. C’est la clé… »

Se relire n'aurait, pour le coup, pas été du luxe .

Nessie 

Nessie

168
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Re: Hors-champs par Laure Adler - Dim 03 Jan 2016, 19:57

Grande déception que cette rencontre avec Laure Murat. Interviewée par un véritable journaliste littéraire, la dame aurait eu autre chose à dire. Et mise sur le grill par un Jean Lebrun soucieux de l'asticoter amicalement, par exemple en critiquant sa méthode d'investigation (seulement 100 personnes 'enquêtées', et pis encore un échantillon 'non construit' comme on dit dans le métier), elle aurait certainement pu se justifier, en rajouter, et finalement compléter sa propre vision de ce qu'est la lecture.

Rien de tout ça. Au micro de Laure Adler, il faut gober les envolées lyriques de la productrice, qui d'évidence ne s'est jamais posé les questions essentielles de la relecture et pas non plus celles de la lecture. C'est tout un art que de répondre intelligemment à des questions bébètes ou carrément ridicules : l'inventaire en donnera un bétisier croquignolet ("La relecture est la colonne vertébrale de notre existence" /  "Est-ce qu'on relit pour trouver un sens à sa vie ?" / "La relecture est-elle une volonté d'appropriation manichéenne ? " / "La relecture est une opération amoureuse" ). Par ses réponses hélas Laure Murat ne fait qu'ajouter des banalités à de la stupidité. Résultat : une rencontre ratée et une émission pour rien. Une de plus.



Dernière édition par Nessie le Dim 03 Jan 2016, 20:09, édité 1 fois


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A l'intention de ceux qui prennent mon pseudonyme pour un bouclier : mon identité n'est ni affichée ni dissimulée.
Pour la trouver il suffit de suivre le fil de mon profil.

Nessie 

Nessie

169
Répondre en citant  
Dans la bibiotèke de Laura Delair - Dim 03 Jan 2016, 20:04

Je sais qu'on peut me rétorquer qu'il n'y a là que point de détail, n'empêche : je n'arrive pas à digérer que Laure Adler puisse prononcer systématiquement "Bibiotèk" pour "bibliothèque", et avec une belle synérèse sur le "i" transformé en yod : /bibjotɛk/ .

Ainsi pendant le Hors-Champs où elle accueille Laure Murat, 3 fois en une seule phrase puis encore un beau doublé quelques minutes plus tard [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/12/s53/WL-NET_FC_6DD3E59E-6468-4A58-BF06-6D1A8C7907B4-10.mp3" debut="26:16" fin="26:30"] - [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/12/s53/WL-NET_FC_6DD3E59E-6468-4A58-BF06-6D1A8C7907B4-10.mp3" debut="31:10" fin="31:34"] (Nan ?)
Et de nouveau dès les premières minutes dans celui où elle accueille Joël Pommerat.

Cela dit, Laure Adler n'est ni un cas exceptionnel, ni même la pire écorcheuse qu'on trouve dans les médias de l'audiovisuel. Mais comment expliquer que des professionnels de la parole et de la culture, dont on pourrait attendre non pas même la correction de la langue mais simplement un niveau de conscience de leur propre expression, comment expliquer (ou comment tolérer) un tel laisser-aller, un tel niveau de je-m'en-foutisme ?

Désolé, désolé vraiment, mais de tels "détails" ont le don de me mettre hors de moi....

(et tant pis pour Alain Machefert, ou plutôt tant pis pour moi si quand je lis ses posts j'ai chaque fois un peu plus envie de foutre mon ordi à la poubelle)


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A l'intention de ceux qui prennent mon pseudonyme pour un bouclier : mon identité n'est ni affichée ni dissimulée.
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Jean-Luuc 


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Re: Hors-champs par Laure Adler - Dim 03 Jan 2016, 20:41

Nessie a écrit:(...) Mais comment expliquer que des professionnels de la parole et de la culture, dont on pourrait attendre non pas même la correction de la langue mais simplement un niveau de conscience de leur propre expression, comment expliquer (ou comment tolérer) un tel laisser-aller, un tel niveau de je-m'en-foutisme ? (...)

Autre exemple de cette « belle » émission où d'importantes questions sont posées, mais où réponses et dialogues tombent à plat.

Puisque vous parlez du Quichotte, votre enquête vous mène à essayer de dresser un tableau des lectures, des relectures, des lectures relues le plus souvent (...)

Des lectures relues le plus souvent. Quelqu'un a une idée du sens de cette juxtaposition de mots ?

[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/12/s53/WL-NET_FC_6DD3E59E-6468-4A58-BF06-6D1A8C7907B4-10.mp3" debut="05:25" fin="05:44"]

Philaunet 

Philaunet
Admin

171
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Madame Bibiyotèke s'en va-t-au Japon... - Mar 05 Jan 2016, 10:20

Qui ne serait pas hameçonné par cette annonce (si l'on s'arrête après le mot « janvier ») ?  : Programme exceptionnel "Japon" du 18 au 26 janvier dans "Hors-champs" par Laure Adler.

Déjà l'on rêve de littérature, d'histoire, de peinture, de musique, de nature, etc,  mais il faut bien retomber... les pieds sur terre :

A quelques semaines du 5ème anniversaire de la catastrophe de Fukushima, découvrez un Japon inattendu en sept rencontres entre Laure Adler et des figures de la culture japonaise contemporaine.
Dans un pays où la politique d’immigration est très restrictive et les forces belliqueuses de certaines religions quasi inexistantes, la forme de la menace s’incarne dans les atteintes faites à la Nature.
Dans un pays, dirigé par un gouvernement qui semble avoir oublié Fukushima et où se poursuit une politique du nucléaire, comment les intellectuels et les artistes vivent ce présent habité par tous ces  fantômes ?
(...)

Ce paragraphe ne vous semble-t-il pas ambiguë ? « Dans un pays où la politique d’immigration est très restrictive et les forces belliqueuses de certaines religions quasi inexistantes, la forme de la menace s’incarne dans les atteintes faites à la Nature. » ?

Sa logique montre un sous-texte pas vraiment bien-pensant...

Voilà comment on aborde une culture chez Laure Adler :  «Portrait d'un homme indigné par la politique de son pays et toujours en recherche de la vérité :
Lundi 25 janvier : Kenzaburô Oé, prix Nobel de littérature (1/2)
Mardi 26 janvier : Kenzaburô Oé (2/2)
»

Oé, grand client de France Culture et notamment de Laure Adler : « Indignez-vous ! » (et sortez Adler de France Culture).

PS. Un client intéressant pour les auditeurs LGBTI :  Mardi 19  janvier avec Ayumu Yasutomi, professeur de sociologie, transsexuel

Nota : comme tous ces gens ne parlent pas français, il faudra faire confiance aux traducteurs, dont on sait qu'ils fournissent à France Culture des interprétations conformes à la cause.

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Re: Hors-champs par Laure Adler -

Hors-champs par Laure Adler     Page 17 sur 21

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