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Le paradigme idéologique de France Culture    Page 8 sur 31

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Philaunet 


Admin

71
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La littérature à FC : on n'est pas chez Gérard Genette ! - Sam 02 Jan 2016, 13:45

Yann Sancatorze a écrit:Pour ces gens-là, devenus les voix officielles de France Culture, tout ce qui les entoure semble être un grand test de Rorschach obsessionnel : quelle que soit la forme de la tache, quels que soient les sujets, il y aura toujours à y trouver de la "réappropriation de rapport radical à la révolte fondamentale affirmant la liberté de blablablablabla etc."
Obsolète oui, j'aurais un autre mot : de la stupidité pure, celle qui consiste à ne rien voir d'autre que la pauvreté de son petit horizon inculte. Ce ne sont pas des lecteurs, ce sont des machines à régurgiter un vocabulaire automatique. Parions que ces sujets ne leur donnent aucun plaisir (on s'en apercevrait...).

Votre message : je garde (d'où la citation...). Je reprends à mon compte  : « ce sont des machines à régurgiter un vocabulaire automatique ». Oui, on n'entend plus de pensée à France Culture (sauf dans les archives), mais des formules usées jusqu'à la corde, notamment à la Grande Table. Vocabulaire très pauvre.

« Parions que ces sujets ne leur donnent aucun plaisir (on s'en apercevrait...) ». Là aussi, très vrai. On ne sent aucune vibration de plaisir littéraire dans l'évocation des œuvres du répertoire, mais une sorte de jubilation à se servir des œuvres dans une optique utilitariste que vous déclinez dans le dernier paragraphe de votre message n° 73.

.../...  

Yann Sancatorze 

Yann Sancatorze

72
Répondre en citant  
Re: Le paradigme idéologique de France Culture - Sam 02 Jan 2016, 14:10

Cette absence de vibrations et d'enthousiasme, est-elle une des conséquences de la "journalisation" de la station ? C'est à dire que l'on remplace la vocation par la circonstance : nous n'avons plus beaucoup de producteurs qui élisent un sujet parce qu'ils le connaissent et nous le présentent, et ce sujet sera souvent hors-actualité, bref, libre. A la place, nous avons des producteurs qui fonctionnent comme des journalistes, c'est à dire à l'envers : ils n'apportent rien et ne recueillent rien d'autre que ce que l'actualité met arbitrairement entre leurs mains. A eux ensuite d'essayer de faire illusion avec des questions dissertatoires et des mots de plus de trois syllabes, tout en ajoutant cette marque de fabrique autoproclamée, la "distance intellectuelle", à traduire par "déformation engagée et politique d'un sujet qui ne leur avait pourtant rien fait". Il n'y a pas d'enthousiasme parce qu'ils ne choisissent rien par vocation, et ils prennent tout par circonstance.

Philaunet 

Philaunet
Admin

73
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Anachronismes en stock - Sam 02 Jan 2016, 22:18

Dans sa contribution  n°73,
Yann Sancatorze a écrit:Rien ni personne ne peut échapper aux récups politiques de France Culture...

Jane Eyre 1/10 de Charlotte Brontë

L'insoumise héroïne du plus célèbre des romans de Charlotte Brontë est-elle féministe avant l'heure ? Ecoutez ses rebellions, sa modernité, dans une adaptation en feuilleton de 10 épisodes. (...)

On imagine une grande poubelle (peut-être un container entier) dans les bureaux du service Fictions de France Culture, où s'accumulent les oeuvres qui sont "irrécupérables" : pas d'angle féministe exploitable, ni climatologique, anticapitaliste, anticolonialiste, et de manière générale, ne mettant pas en scène le schéma oppresseur/opprimé qui est l'alpha et l'omega de la pensée culturelle de cette station.

Avant de revenir également sur votre post n°75 ci-dessus, confirmons, s'il en était besoin. Après de multiples exemples, et récemment Lewis Carroll, puis Charlotte Brontë, voilà Goldoni déjà évoqué avec le même invité (on en a parlé en fil France Musique)

Déjà la citation du metteur en scène comme titre de l'émission La Grande table 1ère partie, s'annonce « programmatique » : Les Rustres : "La peur du nouveau et de l'étranger les rend odieux, tristes, misérables"

Ensuite, on se rend vite compte qu'il ne va pas être beaucoup question de théâtre, mais d'états d'esprit : [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/12/s53/NET_FC_3c17362d-89d9-48eb-9b0c-3f5bd93ccea0.mp3" debut="03:59" fin="06:24"].

Il est drôle Raphaël Bourgois, il fait un peu comme Guillaume Erner quand ce dernier parle de respect de la neutralité et qu'il s'empresse d'y manquer. Là, Bourgois dit qu'on chausse parfois à tort des lunettes interprétatives, ce qu'il fait immédiatement, sans recul.

En fait, on s'aperçoit que la plupart des jeunes animateurs recrutés par Olivier Poivre d'Arvor ont encore en mémoire les devoirs scolaires où il leur était  demandé de transposer, par une écriture dite créative, des intrigues de la littérature classique dans un cadre contemporain.

Après le métissage et l'hybridation géographiques, voici le melting-pot chronologique. Le Zeitgeist à France Culture, c'est que l'Autre dans l'espace ou dans le temps n'est pas bien différent de nous, et qu'en conséquence on peut le rapprocher de nos préoccupations et de nos modes de vie actuels. Ce ne serait pas une position un peu réductrice et aliénante pour ce qui est différent ?

Il me semble d'ailleurs que les mots fétiches « singularité » et « singulier », utilisés pour revendiquer ceci ou cela il y a encore 10 ou 20 ans, ont fait place à « ensemble », « collectif », « se rassembler »,  «s'unir ».  On assiste à une idéalisation du troupeau.

Philaunet 

Philaunet
Admin

74
Répondre en citant  
« Tous ensemble, ouais » (Les Pieds sur terre) - Lun 04 Jan 2016, 08:57

Ci-dessus
Philaunet a écrit: (...)  les mots fétiches « singularité » et « singulier », utilisés pour revendiquer ceci ou cela il y a encore 10 ou 20 ans, ont fait place à « ensemble », « collectif », « se rassembler »,  «s'unir ».  On assiste à une idéalisation du troupeau.

Dans l'émission au titre raffiné Quelle pédagogie des mémoires ? Louise Tourret, future décorée de la Légion d'honneur, écrit « il s’agit d'apprendre à se souvenir ensemble, à l’école,  des faits, dates, lieux du passé qui fabriquent une mémoire commune, éduquent les consciences  ».

« Se souvenir ensemble », une formule qui a des chances de prospérer sur le site de France Culture.

« éduquent les consciences » (sans reprise du pronom relatif qui ou insertion de la conjonction de coordination et ). Une entreprise quotidienne à France Culture, n'est-ce pas ?

Jean-Luuc 


75
Répondre en citant  
« Là, y'avait rien. A quel moment sentiez-vous qu'il avait quelque chose ? » F. Angelier - Jeu 14 Jan 2016, 01:55

Souligné par mes soins, en gras :

Philaunet a écrit:
(...)

Et avant cela La Grande table (1ère partie) avec trois noms contemporains qui ne sont pas inconnus sur ce Forum : « (...) un texte écrit par Fabrice Melquiot à partir du roman de Lewis Carroll : c'est Alice et autres merveilles, mis en scène par Emmanuel Demarcy-Mota. Nous suivons le lapin blanc en compagniede [sic] Geneviève Brisac, » (Melquiot très présent à Théâtre et Compagnie)

Présentation : « Les références de la culture enfantine sont à l'honneur aujourd'hui puisque les enfants sont selon nos invités, et comme le montre Alice au pays des merveilles, des êtres radicaux, révoltés, qui disent non et se réapproprient le langage, inventent des mots et des histoires pour affirmer leur liberté. »  

Citations de  Geneviève Brisac : "Ce qui est intéressant c'est la révolte fondamentale d'Alice comme petite fille moderne, et confrontée au monde absurde des animaux qui ressemblent à des adultes."

et de Fabrice Melquiot : "Elle nous renvoie à une radicalité enfantine. Ces rencontres et voyages qui s'enchainent lui apprennent la révolutionnaire qu'elle est déjà car l'enfant c'est la créature qui dit non."

Parmi les nombreuses émissions sur Alice au pays des Merveilles, je n'ai jamais assisté à un tel aiguillage.

France Culture semble terriblement obsolète.
+
Yann Sancatorze a écrit:Rien ni personne ne peut échapper aux récups politiques de France Culture...

Jane Eyre 1/10 de Charlotte Brontë

L'insoumise héroïne du plus célèbre des romans de Charlotte Brontë est-elle féministe avant l'heure ? Ecoutez ses rebellions, sa modernité, dans une adaptation en feuilleton de 10 épisodes.

En 1847, Charlotte Brontë publie, sous un nom d’emprunt masculin – Currer Bell -, son roman le plus célèbre : Jane Eyre. Présenté comme l’autobiographie du personnage éponyme, ce roman connaît un succès immédiat dans l’Angleterre victorienne, alors même que son héroïne, résolument moderne, ne cesse de se montrer insoumise, de revendiquer son indépendance, et de remettre en question les normes et les préjugés de son époque. Personnage hors du commun, Jane Eyre est aujourd’hui considérée comme une féministe avant l’heure.


On imagine une grande poubelle (peut-être un container entier) dans les bureaux du service Fictions de France Culture, où s'accumulent les oeuvres qui sont "irrécupérables" : pas d'angle féministe exploitable, ni climatologique, anticapitaliste, anticolonialiste, et de manière générale, ne mettant pas en scène le schéma oppresseur/opprimé qui est l'alpha et l'omega de la pensée culturelle de cette station.

J'avais lu ces lignes de loin, sans en mesurer leur portée. J'avais imaginé qu'il s'agissait d'exemples isolés. Mais elles ont fait leur chemin, et j'y suis revenu pour corroborer l'exemple proposé ci-dessous.

Présentement, pas de schéma oppresseur/opprimé , ni de féminisme avant-gardiste, mais une situation familiale atypique (ou carrément extraordinaire pour reprendre le mot d'Aurélie Charon dans Backstage, c'est selon), exposée par le prisme cinématographique : c'est le film Pauline s'arrache, d'Emilie Brisavoine.

C'est la récurrence des invitations faites à la réalisatrice qui m'a étonné :

- D'abord, le 19 octobre 2015 dans Backstage d'Aurélie Charon : Numéro 8. Pauline s'arrache et Emilie filme.
- Puis, le 30 décembre 2015 dans Ping Pong de Emilie Chaudet et François Angelier (remplaçants de Noël) : Portrait de famille et voisins de pallier avec Pierre Guillois & Emilie Brisavoine.
- Enfin, le 7 janvier 2016 dans Nouvelles vagues de Marie Richeux : A VOS SOUHAITS (4/5) :  De l'émancipation !

A vue de nez, il y avait de grandes chances que le film fût sponsorisé par la maison pour s'étaler dans 3 émissions d'une heure ou presque, et que les invitations ne fussent en réalité que de la promotion. Mais non, Pauline s'arrache est soutenu par Radio Nova, seul partenaire radiophonique. C'est alors que le contenu du film entre en jeu et avec lui, ses admiratrices les plus recherchées de tout Radio France : des productrices jeunes et à l'affût de tout ce que le mot « culture » peut recouvrir en se communiquant les bons filons.

Préambule : c'est le prisme choisi par les productrices qui est critiqué ci-dessous, non l'objet cinématographique.

De quoi parle-t-on dans ces émissions ? D'un premier film d'une jeune professeur s'improvisant réalisatrice [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/10/s43/NET_FC_be8c0c15-7bb4-4ae2-863f-da6b03bcbfab.mp3" debut="14:45" fin="15:15"], qui sur les conseils d'un ami, a décidé de monter un film d'après les rushes (une soixantaine d'heures) accumulés pendant cinq années passées à filmer sa famille ? Et qui, par exemple, de son propre aveu, s'arrêtait de filmer quand [elle] avait mal au bras ? Ou plus vraisemblablement, de la famille en elle-même, objet d'une véritable curiosité ?

[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/12/s53/NET_FC_09981daf-395c-4faf-bd50-fbba2cfdbbf7.mp3" debut="20:39" fin="22:12"]

Permettons-nous de ne pas douter de la deuxième hypothèse. Car le film (vu) de deuxième classe (le juger ici n'apporterait rien) est un composé d'images amateurs de plusieurs natures artificiellement tenues par les ficelles du conte [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2016/01/s01/NET_FC_73e2846a-f3cc-4317-8037-af5a9f2ad24b.mp3" debut="37:31" fin="38:46"], et ressemble souvent à du mauvais reportage de télé trash, (argument réfuté la réalisatrice : [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/10/s43/NET_FC_be8c0c15-7bb4-4ae2-863f-da6b03bcbfab.mp3" debut="46:37" fin="47:12"]).

Nous avons donc le père, transformiste, en playback sur des chansons chantant et dansant avec ses enfants eux aussi maquillés dans de petites soirées, témoignant de son abandon dans feu l'émission télévisée Ça se discute, et s'imaginant être le petit ami de sa fille quand il marche à ses côtés ; la mère, qualifiée de reine de la nuit (on n'en saura pas plus), au passé douloureux et se désolant d'être prise pour la mère de son mari (différence d'âge de 8 ans oblige) ; la fille, en pleine crise d'adolescence, cultivant un goût pour la provocation et les engueulades truffées d'insultes avec son père et les courses-poursuites hystériques avec son petit ami.

On pourrait qualifier de malhonnête ce résumé  (j'entends au loin : « et le passage de Pauline à la vie adulte alors ? ») mais ces quelques lignes condensent exprès la matière offerte à mesdames Charron, Richeux et Chaudet (on a échappé à Serrell de peu), qui vont s'en donner à coeur joie :

Ecoutez l'analyse cinématographique les questions à la chaîne de la psy Richeux à Pauline :

[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2016/01/s01/NET_FC_73e2846a-f3cc-4317-8037-af5a9f2ad24b.mp3" debut="14:47" fin="18:25"] ou [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2016/01/s01/NET_FC_73e2846a-f3cc-4317-8037-af5a9f2ad24b.mp3" debut="40:32" fin="41:52"]

Ou encore, l'insistance de Charron sur la famille hors du commun du film, qui n'a pas hésité pour l'occasion à inviter le père, la mère et la réalisatrice en studio. Voici la première minute de l'émission (première pastille) :

[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/10/s43/NET_FC_be8c0c15-7bb4-4ae2-863f-da6b03bcbfab.mp3" debut="00:38" fin="01:18"] ou [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/10/s43/NET_FC_be8c0c15-7bb4-4ae2-863f-da6b03bcbfab.mp3" debut="15:55" fin="17:52"] ou [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/10/s43/NET_FC_be8c0c15-7bb4-4ae2-863f-da6b03bcbfab.mp3" debut="39:05" fin="39:47"]

De quoi parfois surprendre Emilie Brisavoine qui réalise que ses interlocuteurs ne l'ont peut-être pas invitée pour de bonnes raisons (interprétation discutable) :

Avec Richeux : [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2016/01/s01/NET_FC_73e2846a-f3cc-4317-8037-af5a9f2ad24b.mp3" debut="22:17" fin="24:04"]
Avec Angelier : (qui a dû regarder le film en accéléré) et Chaudet (qu'en dire ?) : [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/12/s53/NET_FC_09981daf-395c-4faf-bd50-fbba2cfdbbf7.mp3" debut="13:15" fin="14:20"] ou [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/12/s53/NET_FC_09981daf-395c-4faf-bd50-fbba2cfdbbf7.mp3" debut="41:29" fin="42:57"]

Qui a parlé de cinéma tout au long de ces entretiens ? Personne. De références, de mise en scène, de lumière, de montage (un peu), de musique ? La cinéaste l'a peut-être un peu cherché après tout. Mais faire un film ne peut pas se réduire à raconter son histoire. Emilie Brisavoine n'a pas été aidée.

Invité 


Invité

76
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Liquidation totale - Ven 05 Fév 2016, 16:18

ADADA
IMAMI
ANONA



Dernière édition par Antoine Arnoux le Ven 12 Mai 2017, 14:34, édité 1 fois

Philaunet 

Philaunet
Admin

77
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Le bâton pour Pellerin - Sam 06 Fév 2016, 08:08

Antoine Arnoux(https://regardfc.1fr1.net/t370p70-le-paradigme-ideologique-de-france-culture#24279) a écrit:A propos de la réforme de l'orthographe, voici le « point de vue » que Mme Véronique Pellerin, éminente linguiste, exposait à midi et demi dans le bulletin d'infor... de propagande dit quotidiennement par cet autre grand spécialiste de la (défunte) langue française, M. Antoine Mercier : « (…)  pourquoi s'écharper sur une question qui a été résolue une fois pour toutes quand on a décidé [?] d'abandonner l'étude du latin et du grec (…) un jour on a décidé [??] que pour des raisons d'efficacité il fallait parler l'anglais et ignorer nos racines gréco-latines abandonner des règle(s) orthographiques héritées d'un lointain passé qui n'est plus enseigné ni compris ça paraît donc logique et puis entre nous Antoine ce débat est vraiment dépassé il suffit de lire ce qui s'écrit sur Internet pour voir que depuis belle lurette la réforme de l'orthographe est déjà un fait acquis*. »
[son mp3="http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/14310-05.02.2016-ITEMA_20906269-6.mp3" debut="15:25" fin="16:38"]
Requiescat in pace (lingua gallica nostra).
*Mme Pellerin songe-t-elle en particulier aux texticules (navrants et honteux) qui sont publiés tous les jours sur le site de France Inculture ?
http://www.franceculture.fr/emissions/journal-de-12h30/manuel-valls-defend-devant-lassemblee-la-revision-constitutionnelle

Véronique Pellerin, Madame "la-fin-du-monde-est-imminente", est donc appelée, on ne sait à quel titre, à exprimer son opinion (puisque France Culture est une radio d'opinions, souvent niveau zinc).  Il faut le lire et l'entendre pour croire que ces propos ont bien été dits au journal de 12h30.

C'est un nouvel exemple de la tendance autoritaire que l'on voit depuis quelque temps se développer en beaucoup d'endroits de France Culture : l'opinion définitive fondée sur des approximations ou sur de la pure invention qui balaie toute réflexion nuancée.

On sent une espèce de réflexe primaire d'une certaine catégorie de journalistes ou d'intellectuels qui, faute de maîtriser la quantité d'informations disponibles, réduit tout sujet à une opposition binaire et prend parti pour un côté de manière hautaine et méprisante. Il est prêté à toute personne qui ferait une objection une pareille attitude binaire mais opposée. Voir, par exemple, le médiateur qui invente une objection radicale d'auditeurs qui s'opposeraient d'emblée à la BD à France Culture et à l'adaptation de Tintin. Vicieux, car, en procédant ainsi, on finit, en irritant l'objecteur, par créer la confrontation et conclure : "Je vous l'avais bien dit !" (suis sûr que le Médiocrateur va nous faire le coup prochainement).

Pour revenir au traitement de l'information sur l'introduction des recommandations orthographiques de l'Académie française dans les manuels scolaire (assez effarant de voir la presse française et étrangère - de jeunes et incultes journalistes - écrire qu'une loi française oblige désormais d'écrire comme ceci ou comme cela), voici comment les interlocuteurs de Guillaume Erner aux Matins ont réagi hier.

Trois personnes étaient interrogées : Louise Tourret,  Jean-Louis Bianco et Henriette Walter. Laquelle dit "la réforme qui était inclue" ? Rien qu'en lisant les noms, vous le savez déjà ? Bravo, vous connaissez votre radio !

Quelle intervention préférez-vous ?

[son mp3="http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13983-05.02.2016-ITEMA_20906241-2.mp3" debut="19:10" fin="28:39"]

Voir aussi le résumé d'Eric Chaverou*, le grand spécialiste de l'orthographe à France Culture avec Antoine Mercier à la page Orthographe : mais pourquoi cette polémique ?

*dont la présence à Regards sur France Culture  a commencé en 2013 avec un relevé qui a eu quelques conséquences, quoique pas sur la grammaire dudit employé de Pixel (mystère des recrutements à France Culture !), cf. Chaverou a encore raté son bac (et il faut le faire de nos jours !) et posts suivants, notamment celui de Carlotta Melzi dont la voix manque à ce forum Errare France Culture est page 13.

Nessie 

Nessie

78
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Duke Ellington taupe du transgenre - Ven 19 Fév 2016, 15:46

Il faut écouter France Culture ce vendredi pour apprendre que Duke Ellington est un précurseur de la subversion transgenre. C'est vers 15h15 qu'un musicien-anthropologue, chercheur en ethnomusicologie et cette semaine invité de Matthieu Conquet, nous explique que le jazz est une musique fondamentalement ambiguë portée ou porteuse de  la trangenranéité. Eh oui, et c'est bien en conclusion de cette parenthèse qu'il cite la musique de Duke Ellington, lequel apprend-on disait en loucedé ce que les rappeurs beuglent aujourdh'ui.  Enfin, les rappeurs transgenre hein, merci de suivre, et pas ceux qui ont des gros biscotteaux et plusieurs matraques.  

Cette révélation historique n'est pas à porter au crédit de Conquet, qui -certes non sans défauts- continue de livrer une des meilleures prestations de la chaîne dans son rôle de musicologue tout-terrain. A moins qu'à l'instar d'autres producteurs, il ne sélectionne soigneusement ses invités pour coller au projet maison : fumer le progressisme par tous les bouts du cigare. Et finalement la question qui hante l'auditeur subissant toute l'année ce bourrage de crâne sera la suivante : est-ce le collège des producteurs de France Culture qui est ainsi obsédé par un crédo idéologique en béton ? Ou bien est-ce le monde de la recherche en France qui après plusieurs autres institutions du pays subit une mutation sans partage au service du même paradigme (effet Terra-Nova aussi appelé chape-de-plomb) qui les oblige à militer au moins une fois par heure pour l'une des causes sacrées du progrès saucial : égalité, féminisme, écologie, antiracisme, transgenranéité ?


_________________
A l'intention de ceux qui prennent mon pseudonyme pour un bouclier : mon identité n'est ni affichée ni dissimulée.
Pour la trouver il suffit de suivre le fil de mon profil.

Yann Sancatorze 

Yann Sancatorze

79
Répondre en citant  
Re: Le paradigme idéologique de France Culture - Ven 19 Fév 2016, 16:26

Quand on soulève cette question paradigmatique auprès du médiateur, ça peut passer, mais en version light et emballé dans un gros paquet cadeau de compliments.

Yann Sancatorze 

Yann Sancatorze

80
Répondre en citant  
Re: Le paradigme idéologique de France Culture - Lun 22 Fév 2016, 10:50

Ah qu'il semble loin le temps où OPA, directeur en fonction de FC, appelait à voter pour l'actuel président...


Le paradigme idéologique de France Culture - Page 8 Fc10

Seraient-ils déçus ?

Philaunet 

Philaunet
Admin

81
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Le commentaire politique permanent - Lun 22 Fév 2016, 20:36

Yann Sancatorze(https://regardfc.1fr1.net/t370p80-le-paradigme-ideologique-de-france-culture#24549) a écrit:Ah qu'il semble loin le temps où OPA, directeur en fonction de FC, appelait à voter pour l'actuel président...
Le paradigme idéologique de France Culture - Page 8 Fc10
Seraient-ils déçus ?
Lamentable billet de Says, François Hollande, le président sans étiquette, qui fait du commentaire politique tellement attendu : gauche/droite, droite/gauche, il n'y a que dans ce pays où être de droite ou être de gauche confine à l'enjeu existentiel. L'esprit France Culture cultive le binaire où l'un des pôles est le bien et l'autre le mal. Il n'y a rien dans ce billet et pourtant il coûte à la station comme tant d'autres objets du même acabit. Pas de culture, mais de l'opinion, du bavardage, du vent quoi.

Il y a trop de politique à France Culture et pas assez de culture, on le savait déjà. Pendant que l'argent est versé aux commentateurs et chroniqueurs de tous poils, des pans entiers du savoir sont laissés en friche.

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82
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Re: Le paradigme idéologique de France Culture -

Le paradigme idéologique de France Culture     Page 8 sur 31

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